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Full text of "Journal de conchyliologie"

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JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGIE 


PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION 


DE MM. CROSSE ET FISCHER. 


8e série. — Tome VIle. 


VOL UME XV. 


A PARIS, 
CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 95. 


AG, 


JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGIE. 


4er Janvier 1867. 


Catalogue des Nudibranehes et Céphalopodes 
des côtes océaniques de la France, 


PAR P. FISCHER. 


NUDIBRANCHIATA (1). 


Les Nudibranches sont très-nombreux sur les côtes de 
France, et principalement dans la Manche, mais ils sont 
mal connus et surtout mal déterminés. Je me suis borné, 
pour cette liste, à citer les espèces qui m'ont paru éta- 
blies d’après des caractères sérieux, et dont la synonymie 
ainsi que l’iconographie étaient satisfaisantes (2). 


(4) Les principaux travaux sur les Nudibranches de l'Océan 
sont ceux de Cuvier, Annales du Muséum, t. IV ; A. d'Orbigny, 
Magasin de zoologie, 1837 ; Quatrefages, Annales des sciences na- 
turelles, 2° série, t. XIX (1843), et 3° série, 1. I (1844) ; Souleyet, 
Voyage de la Bonite, et Journal de Conchyliologie, t. 1 (1850); 
Bouchard-Chantereaux, Catalogue des Mollusques marins obser- 
vés, jusqu'à ce jour, à l'état vivant, sur les côtes du Boulonnais 
(1835) ; Frédol, Le Monde de la mer, 1° et 2° éditions. 

(2) Je renvoie, pour l’iconographie et la description des espèces, 


ECO 
Genre Doris, Linné. 


4. Doris tuberculala, Cuvier. — Alder et Hancock. 
— argus et pseudo-argus, Bouchard-Chante- 
reaux. 
Hab. Toutes les côtes de France, sur les rochers. 
Espèce très-variable dans sa taille et sa coloration. 
2. Doris bilamellata, Linné. — Alder et Hancock. 
—  obvelata, Bouchard-Chantereaux. 
Hab. La Manche, à Boulogne (Pas-de-Calais), Etretat, 
Fécamp (Seine-[nférieure), etc. 
5. Doris repanda, Alder et Hancock. 
Hab. Luc-sur-Mer (Calvados). 
Cette espèce est probablement le véritable Doris obve- 
lata, Müller. — Faut-il lui rapporter le Doris lœus de 
Cuvier (non Muller) indiqué au Havre ? 


4. Doris puosa, Müller. — Alder et Hancock. 
—  stellata et pilosa, Cuvier, Bouchard-Chante- 
reaux. 
Hab. Boulogne (Pas-de-Calais), la Rochelle (Charente- 
Inférieure), la Banche (Loire-Inférieure), etc. 


Il est probable que les Doris pilosa et stellata de Cu- 
vier, ainsi que les espèces inscrites sous le même nom par 
Bouchard-Chantereaux, se rapportent au Doris pilosa. 

Le Doris tomentosa, Cuvier, de la Rochelle, est peut- 
être encore une variété du même. 

5. Doris rubra, d'Orbigny. 

—  coccinea, Alder et Hancock. 

Hab. La Rochelle (Charente-[nférieure). 


au magnifique ouvrage d’Alder et Hancock sur les Nudibranches 
d'Angleterre, Ees Nudibranches de nos côtes méditerranéennes 
sont énumérés dans la liste que Vérany a publiée en 1853 (Zour- 
nal de Conchyl., t. IV, p.375). 


CAT, CE 


6. Doris depressa, Alder et Hancock. 
Villersia scutigera, d'Orbigny. 

lab. La Rochelle (Charente-Inférieure). 

Le genre Villersia a été établi par d’Orbigny, à la suite 
d’une erreur d'observation. Il a méconnu les branchies 
qu'il a figurées comme des mamelons entourant l'anus, et 
a attribué le rôle de branchies à deux vésicules ovigères 
d'un Crustacé du groupe des Lernées (Alder et Hancock). 


7. Doris derelicta, Fischer. 

—  verrucosa, Philippi, Vérany, etc. ? — non 
Doris verrucosa, Cuvier. 

Corps ovale-allongé, d’une teinte jaune paille ou oran- 
gée ; orné d'une large bande circulaire foncée, noirâtre, 
semblable à celle du Doris bilamellata, et allant des ten- 
tacules aux branchies. 


Tentacules couleur gris de lin, à base lisse transparente; 
ne portant des lamelles que vers la moitié de leur hau- 
teur. 

Manteau couvert de très-gros tubercules arrondis, rap- 
prochés, inégaux, et de petits tubercules intermédiaires. Ces 
tubercules conservent leur teinte gris jaunâtre au niveau 
de la bande noirâtre circulaire ; les plus gros sont situés au 
milieu de la région dorsale; en avant on en voit jusqu’au 
bord du manteau. 

Branchies d’un jaune grisâtre, étroites, courtes, dressées 
et non étalées, au nombre de 12 à 16, circonscrivant une 
surface ovale, peu large. Les tubercules du manteau 
arrivent au contact des branchies ; ils sont longs et coniques 
dans cette région. 

Plan locomoteur orangé, à extrémité postérieure obtuse, 
dépassant le manteau en arrière. 

Longueur, 50 à 40 millimètres. 


ES 


Hab. Bassin d'Arcachon, Cordouan (Gironde). — J'ai 
vu le Doris derelicta pondre en juillet et août. Les œufs 
forment une lanière d’un jaune blanchâtre, roulée en spi- 
rale plus ou moins régulière et dont le diamètre dépasse 
toujours la longueur de l’animal. 

Obs. Cette espèce est plus voisine du Doris bilamellata 
que de toute autre; elle en diffère par ses branchies moins 
nombreuses, disposées en ovale, et non en cœur; par ses 
tubercules très-gros, sa coloration, l’absence de cercle 
noir au bord de la cavité tentaculaire, etc. Les lanières 
ovigères sont différentes ; chez le Doris bilamellata, elles 
décrivent une circonférence plus ou moins complète, et 
non une spirale. 

Le Doris tuberculata n'a aucun rapport avec notre 
espèce, et ne peut lui être comparé. 

Il est très-probable que le Doris derelicta est le Nudi- 
branche rapporté au Doris verrucosa, Cuvier, par les na- 
turalistes de la Méditerranée. Mais cette espèce est exo- 
tique, Cuvier et Lamarck lui donnent pour patrie la mer 
des Indes. La figure de Cuvier (Ann. du Muséum, IV, 
p. 467, pl. r, fig. 4--6) ressemble beaucoup à notre Doris ; 
c’est d’après cette ressemblance que Delle Chiaje, Philippi, 
Vérany ont cru à l’existence du Doris verrucosa dans les 
eaux de Ja Méditerranée. 


Genre TnecAcERA, Fleming. 
1. Thecacera pennigera, Montagu.—Alder et Hancock. 
Hab. Ile Bréhat (Côtes-du-Nord). 
Genre Æairus, Lovén. 


1. Ægirus punchlucens, d'Orbigny.—Alder et Hancock. 
Hab. Brest (Finistère). 


PR) QE 
Genre PorycERA, Cuvier. 


1. Polycera quadrilineata, Müller. — AlderetHancock. 
— ornala, d'Orbigny. 

Hab. Baie de Douarnenez (Finistère), Bréhat (Côtes-du- 
Nord). 

2. Polycera Lessoni, d'Orbigny. — Alder et Hancock. 

Hab. La Rochelle (Charente-Inférieure), îles Chaussey, 
Bréhat, etc. 

Genre TRiITONIA, Cuvier. 


4. Triüonia Hombergi, Cuvier. — Alder et Hancock. 
Hab. Toutes nos côtes de la Manche, Boulogne, 
le Havre, Fécamp, etc.; côtes de la Loire-Inférieure (Cail- 
liaud). 
Genre DEnproNorus, Alder et Hancock. 


4. Dendronotus arborescens, Muüller.—Alder et Hancock. 
Scyllæa pelagica, Bouchard-Chantereaux. 
Hab. Boulogne (Pas-de-Calais), Fécamp (Seine-[nfé- 
rieure). 
Genre Doro, Oken. 


1. Doto coronata, Müller. — Alder et Hancock. 
ScyllϾa punctata, Bouchard-Chantereaux. 
Bab. La Rochelle (Charente-[nférieure) , Boulogne 
(Pas-de-Calais). 
2. Doto affinis, d'Orbigny, Mag. zool., t. VIE, pl. cv 
(1857). 
Hab. La Rochelle (Charente-Inférieure). 


Genre Eoxis, Cuvier, 


1. Eols papillosa, Linné. — Alder et Hancock. 
— Cuvieri, Bouchard-Chantereaux. 
Hab. Tous nos rivages du Nord et du Nord-Ouest. 


DU pee 
2. Eos Farrani, Alder et Hancock. 
Amphorina Alberti, Quatrefages. 
Hab. Ile Bréhat (Côtes-du-Nord). 
Obs. M. de Quatrefages a décrit un individu jeune, et 
par conséquent mal caractérisé. 


5. Eolis coronata, Forbes. — Alder et Hancock. 
—  affinis, Bouchard-Chantereaux. 


Hab. Boulogne (Pas-de-Calais), Luc (Calvados). 
4. Eolis Drummondi, Thompson.— Alder et Hancock. 
Hab. Bassin d'Arcachon (Gironde). 
5. Eolis paradoxa, Quatrefages. Ann. se. nat.,2° série, 
t. XIX, p. 274, pl. x1 (Eolidina). 
Eolis angulata, Alder et Hancock. 
Hab. Saint-Vaast-la-Hougue (Manche). 
Obs. M. de Quatrefages a créé pour ce Nudibranche le 
genre Eolidina. 


Genre Fiona, Alder et Hancock. 


4. Fiona nobilis, Alder et Hancock. 
Hab. Côtes du Finistère. 


Genre CALLIOPÆA, d'Orbigny. 


4. Calliopæa bellula, d'Orbigny. Mag. zool., pl. cv. 

Hab. Brest (Finistère). 

Obs. Il serait à souhaiter que le genre Calliopée fût 
examiné de nouveau. Peut-être rentrerait-il dans d’autres 
coupes mieux déterminées ? 


Genre ZEPHYRINA, Quatrefages. 


1. Zephyrina pilosa, Quatrefages. Ann. sc. nal., 
5° série, t. 1, pl. ux, fig. À (1844). 
Hab. Saint-Vaast-la-Hougue (Manche). 


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Obs. Ce Nudibranche esttrès-imparfaitement connu.On 
ne sait s’il appartient au genre Proctonotus ou à un genre 
voisin des Æolis : aucun auteur ne l'a retrouvé depuis 
qu'il a été découvert par M. de Quatrefages. 

À ces diverses espèces de notre littoral, on pourrait 
ajouter quelques Nudibranches des îles anglo-normandes 
qui, par leur population zoologique et leur position géo- 
graphique, appartiennent bien plus à la faune française 
qu’à la faune de la Grande-Bretagne. Je citerai : 


Idalia elegans, Leuckart. — Alder et Hancock. 
Hab. Ile Guernesey. 


Doto pinnatifida, Montagu. — Alder et Hancock. 
Hab. Guernesey. 


Eolis glaucoides, Alder et Hancock. 
Hab. Ile Herm, près Guernesey. 


PELLIBRANCHIATA. 
Genre ELysrAa, Risso. 


1. Elysia viridis, Montagu.—Quatrefages, Ann.sc. nat., 
5° série, t. [, p. 158, pl. ur, fig. 2 (1844). 
Hab. Ile Bréhat (Côtes-du-Nord), île Chaussey (Manche), 
bassin d'Arcachon (Gironde). 


2. Elysia elegans, Quatrefages. Loc. cit, p. 159, 
pl. ux, fig. 5. (Ac/eon.) 
Elysia timida, Risso, Souleyet ? 

Hab. Ile de Tatichou près Saint-Vaast-la-Houguc 
(Manche), Brest (Finistère). 

Obs. Si, comme je le crois, l'Elysia elegans est iden- 
tique avec l'Elysia limida de Risso, ce dernier nom devra 
lui être substitué. 


Ep) 


Genre LipamonTiA, Forbes. 


4. Lipamontia cœrulea, Quatrefages. Loc. cit., p. 155, 
pl. it, fig. 7 (Chalidis). 
Hab. Bréhat (Côtes-du-Nord). 


Genre ACTEONIA, Quatrefages. 


4. Acteoma senestra, Quatrefages. Loc. cit., p.145, 
pl. nn, fig. 4. 
Hab. Bréhat (Côtes-du-Nord), côtes du Morbihan. 


Genre PELTA, Quatrefages. 


A. Pella coronata, Quatrefages. Loc. cit., p. 151, 
pl. un, fig. 6. | 
Hab. Bréhat (Côtes-du-Nord). 


CEPHALOPODA (1). 
Genre Ocropus, Lamarck. 


1. Octopus vulgaris, Lamarck. — Vérany, Férussac et 
d'Orbigny, Forbes et Hanley. 
Octopus tubereulatus, Blainville, d'Orbigny. An var? 
Hab. Toutes nos côtes : devient très-grand dans la 
Manche ; un exemplaire pris à Cherbourg mesure plus 
d’un mètre de longueur. 
L’Octopus tuberculatus, Blainville, a été trouvé à Bou- 
logne (Pas-de-Calais) ; je n’y vois qu'une variation ou un 
état accidentel du Poulpe commun. 


(1) Voir, pour l’iconographie ella description des espèces, les ou- 
vrages de Férussac et d’Orbigny, Hist. nat. gén. Céphal. acétabul.; 
Vérany, Céphalop. de la Méditerranée ; Forbes et Hanley, British 
Mollusca. — La liste des Céphalopodes de nos côtes méditer- 
ranéennes a été publiée par Vérany (Journ. Conchyl., 1. IV, 
p. 379). . 


Genre ELEDONE, Leach. 


4. Eledone Pennanti, Forbes. 

—  cirrhosus, Forbes et Hanley.— Férussac et 
d'Orbigny. 

Hab. Cherbourg (Manche), où deux grands exemplaires 
ont été recueillis par l'amiral de Hell. (Muséum de Paris.) 

Obs. Cette espèce est le Sepia octopodia de Pennant. 
L'Octopus cirrhosus de Lamarck a été institué pour un 
Céphalopode jeune et en mauvais état, appartenant peut- 
être à notre espèce. Des deux figures données par Forbes 
et Hanley, une seule rappelle les exemplaires que nous 
avons sous les yeux (pl. kkk, fig. #). 

Le plus grand de nos Eledone a 75 centimètres de 
longueur ; son sac est remarquablement large; les ven- 
touses, au nombre d’une centaine environ, augmententen 
dimension jusqu’à la sixième ou la septième, puis dé- 
croissent rapidement. La membrane interbrachiale est 
large, bien développée. Pas d’odeur de musc. 

Il est très-probable, sinon positif, que l Æledone Pen- 
nant est la même espèce que l Æledone Aldrovandi, Delle 
Chiaje, Vérany, etc., de la Méditerranée. 


Genre SEpioLA, Leach. 


4. Sepiola allanhca, d'Orbigny. — Forbes et Hanley. 

Hab. Toutes nos côtes, très-commun sur le littoral de 
la Charente-Inférieure. 

2. Sepiola Rondeleti, Leach. — Forbes et Hanley, Férus- 

sac et d’Orbigny, Vérany. 

Hab. Nos côtes de la Manche ? — de la Charente-[nfé- 
rieure (Aucapitaine) ? 

Obs. Je n’inscris qu'avec doute cette espèce sur le pré- 
sent catalogue ; je ne l'ai pas vue sur nos côtes ; néan- 


En A 
moins elle doit y vivre, car elle existe sur celles des îles 
Britanniques. 


Genre SEprA, Linné. 


4. Sepia officinalis, Linné. — Férussac et d’Orbigny, 
Forbes et Hanley, Vérany. 

Hab. Toutes nos côtes, très-commun dans le Sud-Ouest. 

2. Sepia Orbignyana, Férussac. 

— elegans, Vérany. 

Hab. Tout le Sud-Ouest de la France ; côtes des Basses- 
Pyrénées, Gironde, Charente-Inférieure, Vendée, Loire- 
Inférieure. 

5. Sepia Rupellaria, d'Orbigny. 

— _ elegans, d'Orbigny. 
—  bisserialis, Vérany. 
Hab. Avec l'espèce précédente, plus rare. 


Genre LoriGo, Lamarck. 


A. Loligo vulgaris, Lamarck. — Férussac et d'Orbigny, 
Forbes et Hanley, Vérany. 

Hab. Tout notre littoral. Commun. 

Obs. Le Loligo pulchra, Blainville (Faune française, 
p. 17), est établi probablement sur un jeune individu du 
Calmar commun. Blainville lui donne pour habitat l’em- 
bouchure de la Loire. 

2. Loligo subulata, Lamarck.— Férussac et d'Orbigny, 

— media, Forbes et Hanley. 

Hab. Les rivages de l'Ouest. 


Genre OMMASTREPHES, d’Orbigny. 


4. Ommastrephes sagiltaltus, Lamarck. — Forbes et 
Hanley, Vérany. 
Hab. Ouest de la France. Rare. 


4 
2. Ommastrephes lodarus, Delle Chiaje. — Vérany, 
Forbes et Hanley. 
Hab. Nos côtes de l'Ouest. Rare. 


Genre SpiruLa, Lamarck. 


41. Spirula Peroni, Lamarck. 
Hab. La coquille a été apportée par les flots jusqu’à 
la Rochelle (Charente-Inférieure). ELTES 


Note sur l’animal de l’Htelix constrieta, Boubée, 


PAR J. B. GASSIES. 


L 


Cette Hélice, longtemps rarissime, fut publiée en 1856 
par Nérée-Boubée, dans l Écho du monde savant. L'histo- 
rique de l'espèce a été donné précédemment dans le vo- 
lume XII du Journal de Conchyliologie (À), et nous y 
renvoyons le lecteur. 

Nous rappellerons seulement que l'Helix constricta 
n'ayant été recueilli, jusqu'à ces dernières années, que 
privé de son mollusque, les naturalistes qui s’en sont oc- 
cupés, MM. Pittore, Boubée, Dupuy et Moquin, ne purent 
donner aucun détail sur la forme, la couleur, ni même 
les mœurs de l’animal. En 1865, M"° la marquise M. Pau- 
lucci recueillit un individu vivant aux environs des Eaux- 
Bonnes, dans les Pyrénées; mais, par suite de circon- 
stances que nous ignorons, il ne put être décrit. 


(1) Journal de Conchyliologie, 1865, vol. XIIL, p. 369-276. 


Nous avons été plus heureux cette année. M. D. Gues- 
tier, si connu des malacologistes de la Gironde pour ses 
patientes recherches, a eu le bonheur de trouver, sous les 
pierrailles de la berge d’un ruisseau, dans la forêt de 
Lourdes, un superbe Hehx constricla vivant et dans un 
état de santé parfait. Notre honorable confrère a bien 
voulu nous confier son Hélice, et c’est après l'avoir gardée 
une vingtaine de jours, en la nourrissant de carottes et de 
laitue, que nous avons pu la voir sous tous ses aspects, la 
dessiner et la décrire. 

Nous ajouterons qu’elle n’a jamais rongé les feuilles des 
orties que nous Jui avions données d’abord, à l'exclusion 
d’autre nourriture. 

IL. 


DESCRIPTION DE L'ANIMAL. 


Animal très-allongé, transparent, de couleur blan- 
châtre, à peine azuré dans les parties les plus opaques; 
pied aigu vers l'extrémité caudale, dépassant la coquille 
de 5 mill. et l’ombilic de 6; incolore, transparent vers la 
partie marginale; tête et cou noirâtres ; tentacules supé- 
rieurs très-longs et fortement oculés en bouton saillant, 
les inférieurs très-courts et obtus; nerfs rétractiles des 
grands tentacules très-noirs, s’'allongeant en arrière sur le 
collier et se perdant sous la coquille; ceux des inférieurs 
formant une ligne moins foncée sur les côtés du cou. 


La coquille est portée horizontalement dans la marche. 

Mächoire cornée très-brune, fortement arquée, en fer 
de cheval; les apophyses inférieures, larges, épaisses et 
musculeuses, simulent les retours du fer; les côtes den- 
taires sont au nombre de 18, fortes plus ou moins et al- 
ternant de grosseur; les plus grandes font saillie à la 
marge. 


tres 

Tube digestif très-ténu, enroulé autour du foie, qui est 
teinté de gris pâle; lobe fécal peu distinct, arrondi. 

Organes de la génération (1) ? 

Hab. La forêt de Lourdes (Hautes-Pyrénées), sous les 
pierrailles résultant des effritements des roches supé- 
rieures, le long des cours d’eau rapides, sans vestiges 
d’orties (M. D. Guestier, août 1860). 

Nota. M. Guestier a trouvé, également avec d’autres 
mollusques terrestres, une variété sénestre du Pomatfias 
crassilabrum, Dupuy. Nous n’avons pas entendu dire que 
cette monstruosité ait été signalée encore. Malheureuse- 
ment l’exemplaire est incomplet, l'ouverture n’est point 
formée, l'animal n'ayant pas été conservé vivant. 


JT BY G 
Bordeaux, 24 septembre 1866. 


Observations sur la nomenclature de quelques 
espèces de la Nouvelle-€alédonie, 


PAR E. MARIE. 


Parmi les nombreuses espèces néo-calédoniennes qui 
ont été décrites jusqu'ici dans le Journal de Conchylio- 
logie, nous trouvons un Helix Lombardoi, Montrourier, 
dont la diagnose fait partie du 8° volume (1860, p. 206 
et 318-520). La dédicace de cette coquille indique qu’elle 


(4) La macération ayant été trop active, les tissus étaient trop 
injectés, et nous ne pûmes dégager suffisamment ces organes de 
la sérosité qui les enveloppait. 


ee Qi 


porte le nom de « M. Lombardo, géologue attaché à l’ex- 
pédition scientifique en Nouvelle-Calédonie. » Avec cette 
indication, il serait impossible de deviner plus tard que 
l'espèce a été dédiée effectivement à M. Lombardeau, alors 
capitaine d'artillerie. Je pense donc qu'il est à la fois plus 
régulier et plus équitable de rectifier le nom de cette 
espèce et de l’inscrire dans les catalogues sous le nom 
d'Helix Lombardeaui, Montrouzier. 

La même observation me paraît applicable à lAelix 
Seissen (Ll. c., p. 205 et 513-515) du même auteur, 
espèce qui porte le nom d'un des anciens gouverneurs de 
la Nouvelle-Calédonie, M. le commandant Saisset. Il est 
évident que la première syllabe de ce nom s'écrivant par 
un aetnon par un e, la dénomination de l'espèce doit 
être Helix Saisseti, Montrouzier. 

Je crois également que lHelix Lifuana (L. e., p. 206 et 
517) doit s'appeler ZZeliz Lifouana, Montrouzier, et voici 
pourquoi. Le groupe desiles Loyalty, dont fait partie Lifou, 
fut découvert par un Anglais, et l’une d'elles fut désignée 
par lui sous le nom de Leefoo. Plus tard les navigateurs 
français francisèrent le mot, qui devint alors, forcément, 
Lifou. Seulement, comme, à Tahiti, la langue locale était 
écrite quand nous y vinmes, les 4 se prononçant ou, beau- 
coup de personnes crurent devoir faire de mème en Calé- 
donie, mais à tort, puisqu'il n'y a jamais eu aucun signe 
graphique chez les indigènes de cette partie de l'Océanie. 
Il ne reste donc que deux partis à prendre pour être 
logique, ou écrire comme les Anglais Leefoo, ou écrire 
comme les Français Lifou. L’orthographe officielle du 
nom de Nouméa, qu’un décret impérial a rendu récemment 
à Port-de-France, vient confirmer mes dires que personne 
ne songerait à contester dans notre colonie. 

Il m'a semblé qu'il n’était pas sans utilité de signaler 


10 — 
aux naturalistes, dans l'intérèt de Fexactitude de la no- 
menclature, ces quelques rectifications que ma résidence 


en Calédonie m’a donné occasion d'effectuer. 
E. M. 


Faunule malacologique de là vallée de Ba- 
réges (Hautes-Pyrénées), 


PAR O0. DEBEAUX, 


pharmacien-major. 


Le Journal de Conchyliologie à publié déjà, en 4855 
(vol. IV°, p. 266), une liste des Mollusques terrestres et 
d’eau douce trouvés par M. de Saulcy dans la vallée de 
Barèges. L'auteur de cette notice, en faisant connaître les 
indications précises d'habitat des Mollusques qui vivent 
dans l’une des vallées les plus élevées des Pyrénées cen- 
trales, a voulu épargner plus d’une journée d’ennui au 
conchyliologue, que le désir des recherches scientifiques 
attire dans ces localités montagneuses, et qui pourra ainsi 
retrouver les mêmes espèces d’après ses indications. M. de 
Saulcy ajoute enfin qu’il sera possible, par suite de nou- 
velles recherches, d'augmenter le nombre des espèces 
composant son Cataloque des Mollusques de la vallée de 
Baréges. 

Il m’a été donné, dix ans plus lard, de pouvoir séjourner 
à Baréges pendant les deux saisons thermales de 4865 (de 
juin à octobre) en ma qualité de pharmacien en chef de 
l'hôpital militaire thermal de cette localité, et j'ai mis à 


99 — . 

profit les loisirs de ma profession pour rechercher avec 
soin les Mollusques vivant autour de ma résidence. J’ai eu 
la satisfaction, non-seulement de retrouver presque toutes 
les coquilles citées dans le catalogue de M. de Saulcy, 
mais encore d'augmenter cette premièreliste de vingt-deux 
espèces qui n’y sont point signalées. J’ose même espérer 
que ce nombre, quoique déjà considérable, pourra s’ac- 
croître encore, par suite de recherches ultérieures faites 
avec plus de soin dans les stations non encore explorées 
de cette belle et pittoresque vallée de Baréges. 

La liste des Mollusques de cette vallée, publiée par 
M. de Saulcy en 1853, comprend 32 espèces réparties 
dans les genres suivants : 


AO 0 Li Sp. Clausiha: 9 Sp. 
Suceinea. . . . 1 Pomalias. Î 
POMIES NES ENCRES Einnen- tes ess 
Pen ee ete 29 Ancilus Ke 
Bulimus. . . . 2 Pisidium. . .  … 1 
AT AUS ARRETE 


Le nombre des espèces à ajouter à cette liste s'élève à 
99, et se trouve réparti dans les genres ci-après : 


AMON EE D'Sp. PUDEUR À sp. 
Limax. . 2 Clausihia "43009 
Vitrina. . . . 2 Pomanas EUROPE 
Zonites. . . h) Hydrobia. . . il 
JD MR MEN Ancylus. 1 
AIS ROUTE 1 Pisidium. 4 


Il est intéressant, pour la faune malacologique des 
Hautes-Pyrénées, de voir constatée dans ce premier sup- 
plément a présence des genres Limax, Vütrina, Zua et 


Elydrobia, non cités dans la liste de M. de Saulcy, et enfin 
d'y rencontrer une proportion numérique plus grande du 
genre Zoniles, limité au seul Z. olivetorum, dans le cata- 
logue précité. 

C’est principalement sous les mousses, au voisinage des 
fontaines et sous les touffes d'herbes qui recouvrent les 
parois des rochers humides, que le conchyliologue pourra 
faire ses plus belles récoltes. I devra aussi visiter, avec les 
plus grands soins, les détritus amassés au pied des hêtres 
et des sapins morts de vétusté. C’est là qu'après un ou 
deux jours de pluie il rencontrera plusieurs espèces des 
genres Ærion, Limax, Vitrina, Zonites, Clausilia, qu’il 
serait difficile de trouver autrement dans Ja vallée de Ba- 
réges. 

J'ai eu lieu de m’assurer que les mois d'août et sep- 
tembre étaient la meilleure saison pour la recherche des 
Mollusques dans les hautes vallées pyrénéennes, les co- 
quilles ayant atteint, à cette époque, leur plus grand 
développement. La neige ne tarde pas d’ailleurs, dès le 
commencement d'octobre, à recouvrir les sommets des 
montagnes, et les mollusques se hâtent alors de chercher 
un abri, pour s’y garantir des froids rigoureux, jusqu’à 
l’époque de la fonte des neiges (du 1°" au 15 mai). 


Il sera nécessaire de visiter avec attention les pierres et 
les galets submergés au milieu des torrents et des cours 
d'eau qui descendent des montagnes. Les Hydrobia, An- 
cylus et quelques espèces de Limnæa semblent se plaire 
dans les torrents les plus impétueux ; le Limnæa glacialis, 
au contraire, et les Pisidium, recherchent les eaux froides 
des grands lacs et des sources tranquilles sur les hauts 
plateaux. 


D'après le cadre déjà suivi dans la rédaction de mes 


+ 


bo 


RES 


Herborisations dans les environs de Baréges (1), je con- 
seille à l'amateur de conchyliologie, surtout s’il est éga- 
lement botaniste, de visiter successivement autour de Ba- 
réges les six localités suivantes, qui méritent d’être 
explorées au point de vue malacologique : 

1° Les environs de Baréges, c'est-à-dire les abords de la 
route impériale, depuis Luz et Saint-Sauveur jusqu'au 
pied: du Tourmalet, loco diclo cabanes de Thou, ainsi que 
les rives du gave ou Baslan, et les bois et collines voisins 
du village de Baréges ; 

20 La forêt de hètres (1,200 à 1,500 mètres d'altitude) 
et la forèt de sapins (1,500 à 1,800 mètres) qui recouvrent 
les versants sud du pic d'Ayre ; 

5° Les pâturages du Tourmalet, ainsi que Îles versants 
du pic du midi de Bigorre (1,800 à 2,000 mètres d’alti- 
tude) ; 

E° Le grand ravin du pic du Midau, et les hauts plateaux 
au-dessus de l'hôpital militaire ; 

5° Le lac d'Escoubous, et toutes les montagnes qui 
l'environnent ; 

6° Les rochers qui bordent les chemins de Sers et de 
Saint-Justin, et enfin les pâturages aux environs du village 
de Betponey. 

Afin de présenter un tableau aussi exact que possible 
de la faune malacologique de Baréges, je crois utile d'in- 
diquer dans ce nouveau catalogue les espèces déjà signa- 
lées par M. de Saulcy avec les stations nouvelles d'habitat 
qu’il y a lieu d'y ajouter. 

Je fais aussi précéder d’un astérisque le nom des mol- 
lusques qui n'avaient pas encore été indiqués dans la vallée 
de Baréges. Il sera facile ainsi, et sans avoir sous les yeux 


(4) Les herborisations des environs de Baréges ; Paris, 1864; 


brochure in-8, chez Savy, libraire-éditeur. 


om eS 


ja première liste publiée dans le Journal de Conchyliolo- 
ge, de savoir la part qui revient à chacun de nous dans 
l'exposé de la faune malacologique de Baréges. 

J'ai hâte, enfin, d'adresser mes bien sincères remerci- 
ments à mon ami et collègue M. Gassies, naturaliste, à 
Bordeaux, ainsi qu’à M. Crosse, directeur du Journal de 
Conchyliologie, pour les bienveillants conseils qu’ils ont 
mis à ma disposition, afin d'arriver à la détermination 
exacte des Mollusques, dont il va être question dans cette 
notice. 


Bastia, 30 décembre 1865. 
O. DEBEAUX. 


G. [. ArioN, Férussac. 


* 4. Arion (Limax) rufus, Linné: Syst. nat.; Michaud, 
Compl. Drap., p.5, n° 1. 


Hab. La partie moyenne et supérieure de la forèt de 
hètres, au-dessous du pic d'Ayrè (1,500 à 1,506 mètres 
d’alt.), sous les écorces des vieux arbres. Je ne l’ai jamais 
rencontré dans la région inférieure autour de Baréges, ni 
dans la forêt de sapins.— Rare. 

2, Arion (Limax) ater, Linné. Syst. nat.; Mich., Compl. 

Drap., p. 4, n°5. 

Hab. Partout dans la vallée, mais surtout dans la ré- 
gion inférieure des hôtres, sous les feuilles mortes ; 
remonte jusque dans la forêt de sapins, à 1,800 mètres 
d'altitude.— Très-commun. 

“3. Arion (Limax) albus, Müller. Æ£fler. Swamp., 
p. 61; Férussac, Hist. des Moll., pl. «x, 
fig. 5; Moq.-Tand., Hist. Moll. France, 
t. LT, p. 10. 


Hab. Ce mollusque, dont ja présence a été signalée 


LORS 


dans les Alpes du Dauphiné, dans les montagnes da Fauci- 
gny (Dumont et Mortillet), ainsi que dans les Alpes valai- 
siennes (de Charpenñer), se retrouve également snr les 
versants sud du pic d’Ayrè. Je l'ai recueilli deux fois dans 
les vieux troncs de hètres, à environ 4,500 mûtres d’alti- 
tude. MM. Dumont et Mortillet pensent que l’Arion albus 
n’est qu'une variété plus ou moins décolorée de l'A. ater, 
due à son habitat au milieu des forêts très-ombragées. Je 
ferai remarquer, cependant, que la taille de l’Arion albus 
est au moins deux fois plus petite que celle des espèces 
précédentes au milieu desquelles il habite dans la forêt 
d'Ayrè. — Rare. 


4. Arion (Limax) fuscus, Müller. Verm. Hist., UE, 
p. 11; Moq.-Tand., Hist. Moll. Franee, 
p. 14. 


Hab. Les bords des chemins ombragés, sous la mousse, 
au pied des arbres, principalement dans les lieux hu- 
mides; commun Île long du sentier qui conduit au grand 
ravin du pie du Midau, après que l’on a traversé le Bas- 
tan (1,200 à 1,500 mèt. d’alt.). — Rare. 


G. IL. Limax, Linné. 


5. Limax sylvaticus, Draparnaud. Hist. Moll. France, 
p. 426, n°8. 


Hab. La forêt de hètres au-dessous du pic d'Ayrè (ré- 
gion moyenne et région inférieure de 4,200 à 4,400 mèt. 
d’alt.), sous les débris des végétaux, les écorces des vieux 
arbres, et souvent aussi dans le tronc des hèêtres en dé- 
composition. — Commun. 


! 


19 


ro 


“6. Limax maxtmus, Linné. Syst. nat.; Moq.-Tand., 
Hist. Moll. France, t. I, p. 28, n° 8. 
—  cinereus, Mull., Verm. Hist., IT, p. 5. 
—  antiquorum, Fér., Hist. Moll., pl. 1v, 
fig. 1. 


Hab. Cette espèce de grande taille se rencontre, après 
les jours de pluie, sur les vieux murs de soutènement des 
jardins et des routes, autour de Baréges, et presque tou- 
jours dans le voisinage des maisons. — Commun. 


G. LE. Virrina, Draparnaud. 


“7. Vatrina clongata, Draparnaud. Hist. Moll, France, 
p. 120, tab. vus, fig. 40-492. 


Hab. Les bois frais et ombragés autour de Baréges (ré- 
gion inférieure, 1,200 mèt. d’alt.); sous les écorces et 
dans l’intérieur des vieux hêtres. Je ne l'ai pas rencontré 
dans la région des sapins. — Rare. 


"8. Vitrina pyrenaica, Férussac (Helicolimax). Tabl., 
syst. fam. Limac., p. 25, n° 4, tab. 1x, 
fig. 5; Pfeiffer, Mon. Helie., IL, p. 495, 
n° 5; Moq.-Tand., Hist. Moll. France, 
pl. vi, fig. 9-15. 


Hab. D'après Férussac (loco citalo}, le Vitrina pyre- 
naca se trouverait dans la vallée d'Ossau (Basses-Pyré- 
nées), à 500 et 600 mètres d'altitude au-dessus des Eaux- 
Bonnes. M. l'abbé Dupuy, dans son Histoire des Mollus - 
ques de France, dit n'avoir jamais trouvé à cette altitude. 
ni dans la localité citée, ni dans les Hautes-Pyrénées, le 
Vitrina pyrenaica, mais seulement le W. beryllina, Peif- 
fer. Je suis porté à croire que le V. pyrenaïea recherche 
les régions montagneuses inférieures, et d'autant plus 


ap ue 


que M. Mabille (1) indique celte espèce aux environs de 
Saint-Jean-de-Luz. On la rencontre à Baréges sous les 
mousses, au pied des rochers (marbres), non loin des car- 
rières exploitées en ce moment, au-dessus de la route 
thermale de Baréges au Tourmalet (4,250 mètres d’alti- 
tude). — Rare dans cette localité. 


G. IV. Sucainea, Draparnaud. 


9. Succineaarenaria, Bouchard-Chantereaux, Cal. Moll. 
Pas-de-Calais, p. 190; Dupuy, ÆHst. 
Moll. France, p. 69, n° 1; Mogq.-Tand., 
Hist. Moll. France, W, p. 62, n° 5. 


Hab. Les gazons humides sur le chemin de Sers (de 
Saulcy); sur les mousses, contre les murs ct les rochers, 
au voisinage des fontaines en suivant le sentier du pic du 
Midau. — Rare. 


G. V. Zonites, Montfort. 


10. Zonites (Helix) olivetorum, Gmelin. Syst. nat., 
n° 470; Draparnaud, Hist. Moll. Fr., 
pl. xui, fig. 8-9. 


Hab. La partie la plus élevée du bois de Baréges à 
1,800 mètres d’altitude, dans les lieux humides, sous les 
feuilles mortes (de Saulcy). Je l'ai vainement recherché 
dans cette station élevée, ainsi que dans les parties basses 
du bois de hêtres : je n’ai rencontré partout dans la forêt 
que le Zon. cellarius, var. sylvestris. 

* 44. Zonites (Helix) nitens, Michaud. Compl. Drap., 

p. 44, n° 77, pl. xv, fig. 1-5; Dup., 
Hist. Moll. Fr., p. 227, n° 64 ; Moq.- 
Tand., Hist. Moll. Fr., t. I, p. 84. 


(4) Études sur la faune malacologique de Saint-Jean-de-Luz , 
par M. J. Mabille (Journ. Conchyl., 3° livraison, 1865). 


SN RE 


Hab. Sous les picrres et parmi les touffes d'herbes, au 
pied des rochers humides, aux Carrières près de Baréges. 
— Rare. 


“49. Zonites (Helix) nitidulus, Drap. Hist. Moll. Fr., 
p. 1417, n° 55, var. a; Moq.-Tand., 
Hist. Moil. Fr., I, p. 85. 


Espèce bien voisine de la précédente, dont elle se 
distingue par son ouverture plus arrondie, et son der- 
nier tour de spire non défléchi, et subitement dilaté. Le 
Zoniles nitidulus est très-variable dans sa taille. Jai 
recueilli des individus bien caractérisés de cette espèce, 
ayant 5 millimètres de diamètre, et une série d’in- 
iermédiaires jusqu'à 9 millimètres. Les échantitlons de 
petite taille pourraient bien constituer la variété alpina 
de MM. Dumont et Mortillet, signalée dans leur Catalogue 
critique des Mollusques du bassin du Léman. Cette variété, 
de beaucoup plus petite que le type, est plus fortement 
striée que celui-ci; sa bouche est plus arrondie, et comme 
déjetée en bas, par suite de la plus grande longueur 
des bords columellaire et extérieur. (Dum. et Mort., 
loc. cit.) 

Ilab. Les mousses et les touffes d'herbes qui tapissent 
les rochers humides non loin des carrières de Baréges, et 
au-dessus de la route thermale de Bagnères. M. l'abbé 
Dupuy indique cette espèce à Canterets et à Bagnères-de- 
Bigorre. — Rare. 


“A5, Zonites (Helix) radiatulus, Aider. Cat. of Moll. 
of New-Castle-upon-Tyne, p. 12, 
n° 60; Dupuy, ÆHist. Moll. Fr. 
p. 256, n° G9. 

es striatulus, Moq.-Tand., list. Moll. 
Fr te p:86. n°11; 


je OS 2 


Hab. Rare en général dans ses diverses stations fran- 
çaises. À Baréges le Z. radiatulus vit en société du Z. ni- 
hdulus. — Rare. 


"44. Zones (Helix) cellarius, Müller. Verm. Hist., 
IF, p. 28, n° 250; Moq.-Tand., ÆZist. 

Moll. Fr., 1, p. 78, n° G. 
Var. D. sylvestris, Gassies in Cat. Moll. Gi- 
ronde. (Act. Soc. Lin. Bord., 1859.) 


Hab. Région inférieure de la forêt de hètres, sous les 
feuilles mortes, au pied des arbres. (1,250 à 1,400 mèt. 
alt.) — Assez rare. 

“A5. Zonites (Helix) cristallinus, Müller. Verm. Mist. 

IT, p. 25, n° 295; Drap., Hist. Moll. 
Fr., p. 118, n° 56. 


Hab. Sous les mousses humides, au pied des rochers 
({marbres) qui bordent la route thermale de Bagnères-de- 
Bigorre; aux Carrières près de Baréges. — Rare. 


G. VI. Hezix, Linné. 


46. Helix rupestris, Draparnaud. Tabl. Moll., p. 71, 
n° 4. 
— umbilicata, Mont., Test. brit., p. 454. 
Hab. Rochers ou-dessus du gave à Saint-Sauveur (de 
Saulcy). Rochers micaschisteux au-dessus de Baréges, où 
il atteint les plus hautes sommités. Le pic du Midau, 
nommé aussi montagne du Grand-Lac (1,800 mètres 
d’alt.) ; le lac d'Escoubous (2,000 mètres).—Rare dans les 
hautes stations ; très-abondant sur les roches micaschis- 
teuses dans la région inférieure de la vallée de Baréges, en 
suivant la route thermale de Bagnères-de-Bigorre, immé- 
diatement après avoir dépassé le torrent du pie d’Ayrè. 


Oo eE 


17. Helix aspersa, Müller. Verm. Hist., IT, p. 59, 
no 253. 

Hab. Les murs qui bordent la route impériale de L z à 
Baréges à 4,000 mètres d’alt. (de Saulcy). Je ne l'ai ja- 
mais vu à Baréges dont l'altitude est de 1,250 mètres. 

18. Helix nemorals, Linné. Syst. nal., éd. 40, p.773, 

n° 604. 


Hab. Le grand ravin d’Ayrè (de Saulcy). On le trouve 
encore en abondance sur les rochers qui bordent la route 
de Baréges au Tourmalet; sur le chemin de Sers; dans les 
petits îlots pierreux au milieu du Bastan ; et à la base du 
pic du Midau. L’Helix nemoralis s'élève jusque dans la 
région des sapins sur le pic d’Ayrè (1,800 mètres). Il hi- 
verne alors dans les vieux troncs d'arbres, mais il n’at- 
teint pas le sommet du pic, faute d’abri suffisant contre 
les rigueurs du froid. Les individus vivant dans la région 
des sapins sont, en général, de petite taille : une seule 
fois j’ai rencontré une forme à spire déprimée de cette es- 
pèce. Dans tous les échantillons de la vallée de Baréges le 
péristome est blanc. 


19. flelix ericetorum, Müller. Verm. Hist., IL, p. 33, 
n° 256; Drap., Hist. Moll. Fr., tabl. vr, 
fig. 46-17. 

Hab. Cette espèce est fort commune sur toutes les pe- 
louses sèches autour de Baréges ; sur les versants du pic 
du Midau et du pic d’Ereslitz, à l'exposition du sud et du 
sud-ouest. Elle s'élève jusqu’au sommet de ces montagnes 
à 1,800 mètres d'altitude environ (de Saulcy). 

Dans les diverses stations qu’affectionne l'Æelix ericeto- 
rum, le sol est presque partout granitique ou micaschis- 
teux ; quelquefois même la roche à base de carbonate de 
chaux (marbre) vient affleurer la surface des maigres pa- 


Sr pepe 

cages de la haute vallée de Baréges. La présence des sels 
calcaires solubles si nécessaires aux Hollusques pour con- 
struire leur coquille va diminuant avec l'altitude de la 
vallée, et il nous est facile de constater cette influence sur 
le Mollusque qui nous occupe en ce moment. 

Autour de Baréges, c’est-à-dire dans la région infé- 
rieure, qui doit être naturellement la plus riche en ma- 
tières calcaires solubles, l Helix ericetorum est de grande 
taille (48 millimètres de diamètre), mais son test est 
mince, fragile et à bandes toujours pellucides. Si l’on s’é-. 
lève sur le pic du Midau à 500 mètres seulement au-des- 
sus de la vallée, la coquille n’a plus que 42 à 10 milli- 
mètres de diamètre ; les bandes elles-mêmes subissent 
l'influence du sol, et elles disparaissent {otalement à l'al- 
titude de 1,600 mètres environ. Sur tous les hauts som- 
mets, on ne trouve plus que l’Éfelix ericetorum à test d’un 
blanc pâle uniforme, fragile, et n’offrant l'indice d'aucune 
bande ; sa taille varie entre 8 et 10 millimètres de dia- 
mètre. Son aspect général est celui de l’Aelix nubigena, 
mais la coquille est plus déprimée et l’ombilic plus ouvert; 
l'espèce s'arrête à 1,700 mètres d'altitude environ. 


20. Helix nubigena, de Sauley, in Journ. Conch., 
vol. IIT, p. 458, et fig. (vol. IV), pl. mr, 
fig. 7. 


Var. : spiralis, mihi. 

Hab. Pâturages des hautes montagnes, aux Esplats, 
à 2,500 mètres d'altitude (de Sauley). Je lai trouvé 
aussi en quantité sur les pacages, au col du Tourmalet 
(1,900 mètres d’alt.), et sur les petites pelouses au-dessis 
du lac d’Escoubous (2,000 mètres d’alt.). Vit en société 
de l'Helix carascalensis, et se cache, comme ce dernier, 
sous les touffes des Poa alpina et Juniperus nana pour y 


LORS, Mo 
passer l'hiver. L'Helix nubigena sort de sa retraite après 
les premières pluies de juin, et aussitôt que la fonte des 
neiges est terminée sur les hauts plateaux. 

La variété spiralis, qui doit être considérée comme une 
monstruosité accidentelle, n’a été rencontrée qu’une seule 
fois sur les hauteurs du Tourmalet (juin 1865). 


21. Helix carascalensis, Férussac. Tabl. syst., p. 58, 
n° 158; Michaud, Compl. Drap., p. 29, 
tab. x1v, fig. 25. 


Hab. Les mèmes lieux que le précédent, sous les pierres 
et dans les fissures des rochers au Tourmalet; Le pic du 
midi de Bagnères et le cirque de Gavarnie (D. Dupuy). 

L'Helix carascalensis, quoique vivant dans les mêmes 
conditions que l’Æ7. nubigena, est essentiellement rupestre, 
tandis que les Helix nubigena et ericetorum sont des es- 
pèces graminicoles. Lorsque les froids surviennent au com- 
mencement d'octobre, sur les sommités pyrénéennes que 
la neige ne tarde pas à recouvrir, les Mollusques recher- 
chent aussitôt un abri sûr et commode pour hiverner. Il 
n'est passurprenantaiors de trouver réunis, sous les épaisses 
touffes des graminées vivaces et les branches étalées sur 
le sol des genévriers, les {Zelix nubigena et carasealensis. 
Mais lorsque la fonte des neiges s’est effectuée, vers le mi- 
lieu de juin, chacune de ces deux Æélices affecte un mode 
de station particulier. La première restera toujours à terre, 
sous les feuilles et les racines des graminées; la seconde 
ira se cacher sous les pierres, dans les fissures des rochers, 
ou bien s’élèvera sur les tiges des hautes plantes rupestres 
(Aconitum napellus et À. anthora, Cacalia alpina, ete.). 


* 22, flelix ignota, Mabille. Moll. Saint-Jean-de-Luz, 
in Journ. Conch., vol. V, 3°série (1863). 
—  Antersecla, Michaud, Compil. Drap.,p. 50, 


<> 
LPS. 2 


pl. x1v, fig. 55-54; Dupuy, Hast. 
Moll. Fr., p. 286, n° 90; Moq.-Tand., 
Hist. Moll. Fr., IX, p. 241; non Poiret. 


Hab. Collines herbeuses et non ombragées, au-dessus 
de Bagnères-de-Bigorre, à l'entrée de la vallée de Salut. 
— Rare. 

Cette espèce, dont nous devons la synonymie exacte à 
M. Mabille, a été recueillie par lui sur les côtes de Saint- 
Jean-de-Luz (Basses-Pyrénées), et n'avait pas été encore 
signalée dans les Hautes-Pyrénées. Quoique la station de 
Bagnères soit en dehors des limites que je me suis tracées, 
j'ai cru cependant utile d'y mentionner la présence de 
l'Helix ignota, à cause du voisinage de la vallée de Grip, 
séparée seulement de celle de Baréges par le col du Tour- 
malet, et où cette ÆJélice pourrait bien exister. Ce fait me 
parait d'autant plus vraisemblable que les Pupa mega- 
cheilos, Clausilia nigricans, Pomatias crassilabrum, ete. , 
au milieu desquels vit l’Aelix 1gnota, sont fort abondants 
dans toute la vallée de Baréges. 


25. Hehix limbata, Draparnaud. Hist. Moll., p. 100, 
n° 28, tab. vi, fig. 29. 
Var. B, inornata, alba vel fulva. 
Var. € munor (alt. 6-7, diam. 9-10 millim.) 


Hab. Abonde dans les bois frais, et sur les tiges des 
arbustes ou des grandes herbes des lieux humides, autour 
de l’hospice de Baréges. 

Parmi les individus blancs ou fauves de l’Helix limbata, 

. je dois signaler deux variétés qui se rencontrent fréquem- 
ment avec le type. La première, inornala, est d’un blanc 
pâle uniforme, ou entièrement fauve, sans aucune trace 
de bande colorée sur la carène du dernier tour de spire. 
Cette variété est sensiblement plus conique que les échan- 


D 2 PR 


tillons vivants dans le sud-ouest de la France (Toulouse, 
Agen, Bordeaux, etc.). Elle mesure en hauteur 10 mil- 
limètres; son plus large diamètre est de 14 millimètres. 

La deuxième variété minor recherche de préférence 
les gazons des terrains en pente et dont le sol est grani- 
tique. Elle me parait n’être qu’une variété locale due soit 
à l’altitude de son habitat, soit à la constitution minéra- 
logique du sol. On la rencontre sur les pentes roides du 
pic d’Ayrè. — Assez commune. 


24. Helix hispida, Linné. Syst. nat., ed. 40, p.771, 
n° 591. 

Hab. Le bois de hètres qui domine Baréges (région 
moyenne et inférieure, 1,200 à 1,500 mètres d'altitude), 
sous les feuilles mortes, au pied des arbres, etc. (de Saulcy). 
— Commun. 


25. Ilelix rotundata, Müller. Verm. Hist., IT, p. 29, 
n° 251. 


Hab. La partie Ha plus élevée de la forêt de hètres, à 
1,800 mètres d'altitude, vivant en société du Zonites olive- 
torum (de Saulcy). Je l'ai trouvé également dans la région 
inférieure, sous les écorces des vieux hêtres, avec le Vrtrina 
elongata. — Commun. 


“26. Helix lapicida, Linné. Syst. nat., p.758, n° 572; 
Drap., Hist. Moll. Fr., p. 111, n° 47: 
Var. B albina, Drouet, in Enum. Moll. Fr. cont., 

p- 44. 


Häab. Les vieux murs de soutènement {en pierres sèches), 
au Rioulet près de Baréges. Très-abondant dans cette lo- 
calité, surtout après un jour de pluie. La variété albina 
est indiquée à Luz par M. Drouet (loc. cit.). 


— 10 —— 


G. VIT. Burimus, Scopoli. 


27. Bulimus (Helix) detritus, Müller. Verm. Hist., W, 
p. 101, n° 500. 
—  radiatus,Drap., Hist. Moll. Fr.,p.75,n°1. 


Hab. Chemin de Sers (de Saulcy); les versants du pie 
du Midau à l'exposition du sud, dans les lieux secs, et 
principalement sous les touffes de l'Onobrychis sativa, au- 
dessus des bains Barzun. On ne rencontre à Baréges que 
la variété blanche unicolore. — Commun. 


28. Bulimus (Hehx) obscurus, Müller. Verm. Hist., I], 
p.105, n°502; Drap., Hist. Moll. Fr., 
p. 74, n°5. 
Hab. Sous les pierres, les mousses humides au bord 
des chemins (de Saulcy); çà et là dans la vallée de Baréges. 
— Rare. 


G. VIIT. Zua, Leach. 


“29. Zua (Helix lubrica, Müller. Verm. Hist., IT, 
p. 104, n° 505. 
—  lubrica, Leach, Brit. Moll., p. 114. 
Bulimus subcylindricus, Moq.-Tand., Hist. Moll. 
Fr., p. 304, n° 8. 
Var. minor, alt. 5 millim., diam. 2 millim. 


Hab. Sous les mousses et contre les rochers humides; 
chemin du Pic du Midau, après avoir traversé le Bastan ; 
route du Tourmalet, aux carrières. — Répandu, mais 
rare partout. 

La variété minor, qui est la seule que l’on rencontre à 
Baréges, a été signalée déjà par M. l'abbé Dupuy (His. 
Moll. Fr., p. 552) dans plusieurs autres stations des 


me FSre., 
Hautes-Pyrénées, à Bagnères, à Lourdes, à Cauterets et 
Saint-Sauveur. 

G.: IX. Pcpa, Lamarck. 


50. Pupa (Helix) quadridens, Müller. Verm. Hist., W, 
p. 107, n° 506; Drap., Hist. Moll., 
pic62maAM8. 

Bulimus quadridens, Moq.-Tand., ist. Moll. 
Er TE p:3299$ nf.6: 

Hab. Les fissures des rochers, où il est rare (de Saulcy). 
Très-abondant au pied des touffes d'herbes, sur les pelouses 
derrière l'hôpital militaire. 

31. Pupa Braunii, Rossmässler. Icon. der Conch., XI, 

p. 10, n° 726; Dupuy, Hist. Moll. Fr., 
p. 581. 


Hab. Sous les racines des graminées, dans les lieux en 
pente et à l’exposition du sud. Commun au pied des ga- 
zons, dans la partie la plus élevée du jardin de l'hôpital 
militaire. Vit en société du Pupa quadridens. On le re- 
trouve à Luz et Saint-Sauveur {Dupuy}, et sur le chemin 
de Gavarnie (de Saulcy). 


52. Pupa Partioti, Moquin, in Saint-Simon, Miscell. 
malac., p. 28, n° 7; Dupuy, ist. Moll., 
P. 585, n° 7. 

Hab. Pelouses en pente roide, à la base des graminées 
et à travers leurs racines; à Saint-Sauveur (Dupuy), à 
Luz (Parhot), à Gavarnie (de Sauley}, à Baréges au-dessus 
de l’hôpital militaire, — Rare. 

55. Pupa secale, Draparnaud, Hist. Moll., p. 39, 

n° 49: 
Var. elonqgata, Sauley, in Journ. Conch., vol. IV, 
p. 270. 


ne ON 


Hab. Les rochers au-dessus du Gave, près de Saint- 
Sauveur. 


54. Pupa pyrenœaria. Michaud, Compl. Drap., p. 66, 
n° 45. 

Hab. Sur les rochers, depuis 4,200 à 1,500 mètres 
d'altitude. Versants du pic du Midau; se retrouve à Cau- 
terets el à Bagnères-de-Bigorre (Dupuy). — Rare. 

55. Pupa ringens, Michaud, Compl. Drap., p 64. 

n° 12, tabl. xv, fig. 55-56. 
—  bigoriensis, Rossmässler, non Charp. nec 
Villa. 

Hab. Au pied des rochers humides, sous les mousses, 
les feuilles mortes et les débris des végétaux, loco dicto 
aux Carrières, près de Baréges. Je ne connais que cette lo- 
calité , où j'ai recueilli environ cinquante individus. 
M. Dupuy indique le Pupa ringens à Bagnères-de-Bigorre, 
Saint-Sauveur , Cauterets et Lourües dans les Hautes- 
Pyrénées. — Rare. 


56. Pupa Farinesii, Ch. des Moulins, in Bull. Soc. 
Lin. Bord., VI, p. 156, n° 4. 


Hab. Dans les fissures des rochers qui bordent le che- 
min de Gavarnie, à 1,009 mètres d'altitude (de Sauley); en- 
virons de Gèdres et à la brèche de Rolland (Bordères). — 
Commun. 


57. Pupa megacheilos, Rossmässler. fcon., V, p. 15; 
de Crist. et Jan, Aant. in Cat., XI. 
—  bigoriensis, de Charpentier. 


Hab. Toute la vallée de Baréges, où il est commun et 
toujours appliqué contre les rochers. Chemin de Sers ; 
chemin du Pic du Midau, route du Tourmalet, depuis 
1,000 mètres à 1,800 mètres d’allitude. 


= O7 = 
D'après M. Dupuy, la variété à Lord trés-peu marque 
(Pupa bigoriensis, Charpentier, non Rossm.) serait abon- 
dante dans toutes les Hautes-Pyrénées, à Cauterets, Saint- 
Sauveur, Baréges, le Tourmalet et Bagnères-de- Bigorre. 


58. Pupa triplicata, Studer. Syst. Verz., p. 89. 
— (Helix) triphicata, Fér., Tabl. sysl., p. 63, 
n° 476. 


Hab. Sous les mousses, au pied des rochers; chemin de 
Sers à 1,100 mètres (de Sauley); à Cauterets, Saint-Sau- 
veur et Gavarnie (Dup..). 

99. Pupa antivertigo, Draparnaud, Tabl. Moll., p.57, 


oo ” 


n 9. 


Hab. Au pied des rochers, sous les feuilles mortes, au 
grand ravin d'Ayrè (1,250 mètres d’altitude).— Rare. 

OÙs. Le Pupa Sempronti, de Charp., in Cat. Moll. 
Suisse, p. 15, n° 68 (Pupa cylindracea, var. Sempronit, 
Moq.-Tand.), a été trouvé dans la vallée de Baréges, à 
Saint-Sauveur et à Gavarnie, ainsi qu'aux environs de 
Cauterets, par M. Dupuy. Il est signalé également par 
M. Mabille, à Saint-Jean-de-Luz (Basses-Pyrénées), au 
pied des murailles. 


G. X. CLausicrA, Draparnaud. 


* 40. Clausilia laminata, Turton. Manual of the 
land, etc., p. 70. 
—  (Helix)bidens, Müller, Verm. Hist., ir 
p. 116. 
—  derugala, Parreyss ex spec. ab ipso 
missis. 
Hab. La forêt de hêtres (région moyenne de 1,500 à 
1,500 mètres d’altitude), dans les fissures et sous les 


SR 2 
écorces des vieux arbres; vit en société du Clausilia dubia, 
mais ne s'élève jamais dans la région des sapins.— Rare. 


* 41.Clausilia nigricans, Pulteney. Cat. Dors., p. 46; 

Dupuy, Hist. Moll., p.555, n° 11. 

Hab. Les vieux murs, les fissures des gros arbres dans 

la forêt, au pied des rochers, loco diclo aux Carrières près 

de Baréges. Je l’ai rencontré aussi à Bagnères-de-Bigorre, 

à l'entrée de la vallée de Salut et autour de l’établissement 
thermal.— Commun. 


42. Clausilia dubia, Draparnaud, Hist. Moll., p. 70. 


Hab. Toute la partie inférieure de la forêt de hètres, 
au-dessus de Baréges; pénètre dans la région moyenne, où 
il est moins abondant (1,250 à 1,600 mètres d’altitude). 
Très-commun dans les creux des vieux arbres; région des 
sapins à Cauterets { Dupuy). 


45. Clausilia abietina, Dupuy, Hist. Moll., p. 558, 
n° 14, tab. XVI, fig. 5. 


Hab. Région inférieure des hètres à Baréges, sous les 
écorces des vieux arbres et parmi les mousses des rochers 
ombragés. Je ne l'ai jamais trouvé dans Ja région des 
sapins, mais toujours sur les hètres, où il estassez répandu, 
quoique rare. Commun à Cauterets (cascade de la Cerisaie 
et Pont-d’Espagne), sur le tronc des sapins (Dupuy). 


4%. Clausilia Rolphii, Leach. Syn. Moll., p. 119; 
Moq.-Tand., Hist. Moll., 1, p. 545. 
—  dubia, var. inflata, Goupil, Moll. de la 

Sarthe, p. 54. 


Hab. Les bois frais et ombragés, sous la mousse, au 
pied des arbres. Dans la partie la plus élevée du bois de 
Baréges, à 4,800 mètres d'altitude (de Sauley). Je ne l'ai 


SU = 
pas rencontré à cette hauteur, mais bien dans la région 
inférieure de la forêt, où il est répandu, quoique rare. 


G. XI. Pomarias, Studer. 


45. Pomatias obscurum, de Crist. et Jan. Cat. gén., 
XV,n°5; Dupuy, Hist. Moll., p.511, 

n° À. 
Cyclostoma obscurum, Drap., Hist. Moll., p. 39, 

n° 14. 

Hab. Commun sur les rochers des environs de Barëges 
et sur les petits saules des rives du Bastan (de Saulcy). 
Maigré des recherches nombreuses pour découvrir cette 
espèce, je n’ai trouvé partout que la suivante. 

* AG. Pomatias crassilabrum, Dupuy. Hist. Moll., 

p. 5114, n°2. 

Hab. Les rochers humides, sur la route du Tourmalet, 
auprès de Baréges, aux carrières.—Commun. Je l'ai ren- 
contré aussi en abondance à Bagnères-de-Bigorre, dans la 
vallée de Salut. 

Obs. M. l'abbé Dupuy a indiqué le Pomatias Parlioh, 
Moquin, in Saint-Simon, Miscell. malac., p. 56, n° 9, 
comme se trouvant à Héas et Gavarnie (Baréges), et au pied 
du Vignemale, près du lac de Gaube {Cauterets). 


G. XIE. Limnæa, Lamarck. 


47. Limnæa (Limnœus) minuta, Draparnaud, ist. 
Moll., p. 55, n°8. 


Hab. Etang de la piquette d’Ereslitz à 1,800 mètres 
d'altitude (de Saulcy). Les fontaines et les petits cours 
d'eau, sur les plantes et les pierres dont la base est suhb- 
mergée.— Commun. 

La variété truncatula (Limnæa truncatula, Goup.) a été 


PR 7 


trouvée dans l’un des bras supérieurs du Bastan, par M. de 
Saulcy. 
48. Limnæa (Limnœus) peregra, Draparnaud. Tabl. 
des Moll., p. 48, n° 2. 


Hab. Les fossés aquatiques, les fontaines, les torrents ; 
s'élève jusqu’à 4,500 mètres d'altitude. — Commun. 

Une variété à test mince, fragile et presque diaphane, 
Limnæa diaphana, Parreyss, est indiquée entre Pierrefitte 
et Cauterets (Dupuy). 


49, Limnæa(Limnœus) ovata, Draparnaud. Hist. Moll., 
p. 9,0. 
—  (Helix) limosa, Lin., Syst. nat., p. 774. 

Hab. Les ruisseaux, les torrents et les lacs des hauts 
plateaux dans la vallée de Barêges (de Saulcy). 

Les plus belles variétés de cette espèce, qui vivent dans 
les Hautes-Pyrénées, sont les suivantes : 

Var. B glacialis; Limnœæa giacialis, N. Boubée; Du- 
puy, Cat. ext. gall. test., n° 199, et Hist. Moll., p. 479, 
n° 4. 

Hab. Les eaux froides des lacs dont l'altitude n'est pas 
inférieure à 2,000 mètres; le lac d'Escoubous, où il est 
commun ; lac d'Oncet (Dupuy, de Sauley) ; lac d'Oo (N. 
Boubée) ; lac de Gaube, etc. 

Var. C. thermalis: Limnœa thermalis, N. Boubée, in 
Bull. d'hist, nat. par., p. 20,n° 48; Dupuy, Hist. Moll., 
p. 479, n° 5. 

Hab. Les eaux thermales à Bagnères-de-Bigorre, Ba- 
gnères de-Luchon, Cauterets, Baréges, etc.— Rare. 


G. XIIT. Axcyzus, Geoffroy. 
50. Ancylus capuloides, Jan ex Porro, Malac. comasca, 
p. 87, n° 1 (1858); Dupuy, Hist. Moll., 
p. 499, n° 2 (1851). 


mou FD im 
Ancylus fluvialilis, var. capuloides, Gassies, in 
Act. Sec. Lin. Bord., p. 570 (18592). 


— Jan, Bourguignat, in Journ. Conch., 
vol. IV (1853). 


Hab. Sur les pierres submergées, au milieu du Bastan et 
de ses affluents.— Commun dans toute la vallée. 


* 81. Ancylusgibbosus, Bourguignat, inJourn.Conch., 
vol. IV, p. 186 (1855). 
— deperditus, Liegler in lilteris, et Par- 
reyss in specim.; Dapuy, Hist. Moll., 
p. 494, n° 4: non Desmarets, nec 
Lommel, nec Ray et Drouet. 

Hab. Les pierres submergées, au milieu des fontaines et 
des infiltrations qui se transforment en pelits cours d’eau; 
versant nord du pic du Midau, derrière l’hôpital militaire, 
où il est commun. 

D’après M. Bourguignat (loco citato), l Ancylus gibbosus 
se rencontre en Carniole (Ziegler), à Zurich (de Charpen- 
her), en Algérie (Morelet), dans le département de l'Oise 
(Baudon), aux environs de Verdun (Liénard), dans les 
Alpes et en Provence (Dupuy). 


G. XIV. HyprogrA, Hartmann. 


* 52. Hydrobia Reyniest, Dupuy; Hist. Moll. France, 
p. 567, n° 412, tab. xxvur, fig. G. 
Hab. Cette petite espèce est abondante dans toutes les 
sources et les petits cours d’eau aux environs de Baréges. 
On la trouve toujours fixée à la surface immergée des 
pierres et des galets micaschisteux, près de l'allée verte 
(1,400 mètres d'altitude) ; sources derrière l'hôpital mili- 
taire ; fontaines près du moulin situé sur la route du 
Tourmalet, etc. 


RO 


On retrouve encore l Hydrobia Reyniesii à Cauterets 
(de Reyniès et Perris), sources de Mahourat et lac de Gaube 
(Dupuy), Bagnères-de-Bigorre (Philippe), etc. 

Obs. Malgré mes recherches, je n’ai pu rencontrer dans 
le Bastan, ni à Saint-Sauveur dans le Gave, ni dans aucune 
source thermale de la vallée de Baréges, le Meritina ther- 
malis, N. Boubée (N. Prevostiana, C. Pfeiffer), espèce 
commune dans les eaux thermales de Salut à Bagnères-de- 
Bigorre. 


G. XV. Pisipium, Pfeiffer. 


55. Pisidium thermale, Dupuy, Cat. ext. gall. test., 
n° 258, et Hist. Moll., p. 682, n° 5. 
— cinereum, var. thermale, Dup., ex de 
Saulcy,in Cat. Moll. Baréges. 


Hab. L’étang de la piquette d’Ereslitz, à 4,800 mètres 
d'altitude. — Rare. Cette espèce est abondante dans les 
eaux thermales à Bagnères-de Bigorre et à Cauterets, dans 
les sources de la Raillère et de Mahourat (Dupuy). 


* 54. Pisidium casertanum, Poli, Test. utr. Sic.,t. I, 
p. 65; Gassies, Descr. des Pisid. 
sud-ouest Fr., p. 15, n°5. 


Hab. Trouvé dans la vase d’une fontaine d’eau froide, 
sur un plateau élevé (1,550 mètres) qui domine Barèges 
au-dessous du pic du Midau.—Commune dans cctteunique 
station. 

Je dois la détermination exacte de cette espèce à l’obli- 
geance de M. Jules Mabille, naturaliste à Paris, qui l’a 
soumise, pour avoir toute certitude, à la vérification de 
M. le docteur Baudon. Le Pisidium casertanum, dont l’ha- 
bitat, dans les Hautes-Pyrénées et à cette allitude constitue 
un fait des plus intéressants pour la Géographique mala- 


LS 
cologique, se retrouve dans une grande partie de la France, 
au milieu des fontaines et des ruisseaux à fond siliceux. 
Obs. Le Pisidium pulchellum , Jenyns, Monogr., 
p. 18, n° 4, est indiqué par M. Dupuy comme vivant dans 
les fontaines et les sources froides des Pyrénées. Cette es- 
pèce, qui est spéciale à la région des plaines, a été obser- 
vée dans les Alpes, les Vosges et le Jura, O0,-D. 


Descriptions de deux nouvelles espèces de Strep- 
ÉAXIS , 


PAR LE D'L. PFEIFFER, DE CASSEL. 


1. STREPTAXIS CRossEr, Pfr. (pl. [, fig. 1). 


T. aperte umbilicata, subreqularis, conoidea, solidula, 
superne confertim plicata, cereo-hyalina; spira regulari- 
ter conoidea, vertice acutiusculo; anfr.'T vix convexæius- 
culi, lente accrescentes, ultimus latere vix devians, antice 
defleæus, subtus convexior, læœvigatus; apertura obliqua, 
transverse auriformus; peristoma albo-callosum, margini- 
bus lamina elevata, dentem linguæformem intrantem 
emittente junclis, refleæis, dextro dente À minuto, basali 
dente transverso bituberculato instructo. — Diam. maj. 
81/2, min. 7 2/3, alt. 42/3 mill. (Coll. Crosse.) 

Hab. Corcobado, prope Rio-Janeiro Brasiliæ (1). 


2. STREPTAXIS PAIVANA, Pfr. (pl. I, fig. 2). 


T. angustissime aperte umbilicata, subrequlariter con- 
vexæo-conica, tenuiuscula, superne subtilissime striatulu, 
nitida, pellucida, albido-hyalina; spira conoideu, vertice 


(1) Cette espèce et la suivantese trouvent également dansles col- 
lections Paz et Hidalgo : ellesont été recueillies par M. Paz. HE. C. 


SN 


obtusulo; sutura profunda, filomarginata; anfr. 71/2 mo- 
dice convexi, lente accrescentes, ultimus latere vix de- 
vians, antice non descendens, subtus convexus, lævigatus, 
striis nonnullis variciformibus notatus; apertura obliqua, 
lunaris, edentula; peristomu album, breviter reflexum, 
marginibus remotis, basali antrorsum subflexuoso. — 
Diam. maj. 61/2, min. 6, alt. vix 5 mill. (Coll. Crosse.) 
Hab. in Brasilia loco « Macahe » dicto. LP: 


Descripüons d'espèces nouvelles de Cæeidæ (1), 


EAR L. DE FoLIN. 


1. CÆcum rHRoNIMUM (pl. IT, fig. 4). 

C. testa elongata, conica, satis arcuata, annulis nume- 
rosis, approæimatis, validis, rotundato-subacutis, inter- 
dum planiusculis cincta; interstitiis satis profundis, sub- 
concavis, angustis; sulcis longitudinalibus distantibus 
decussata; apice mucronato, mucrone cornuformi, angus- 
tissimo, dorsum versus silo et recurvo; margine laterali 
convexo; dorsali concavo. Operculum? — Long. 0,0028, 
diam. 0,0004-0,0008. | 

Hab. « Port-au-Prince » insulæ Haïti dictæ. 


(1) Les documents sur les Cœcidæ sont encore rares dans la 
science, el nous ne connaissons guère que l’important mémoire 
de M. P. Carpenter, publié en 1858 dans les Proceedings de la 
Société zoologique de Londres, qui s'occupe, d’une façon suivie, 
de cette famille peu connue. Malheureusement ce travail n’est 
pas accompagné de planches, ce qui rend souvent difficile l’iden- 
lification des espèces. Nous eroyons donc intéresser nos lecteurs 
en leur donnant les figures lithographiées avec soin, d’après 
nature et sur les excellents dessins de l’auteur, d’un certain 
nombre d'espèces. Toutes les figures de Cœcideæ des planches IT 
et IE sont fortement grossies. H. CROSSE. 


Nous avons trouvé cette espèce, en même temps que 
quelques échantillons de Heioceras nitidum, dans des spé- 
cimens de fond de la rade de Port-au-Prince, qui nous ont 
élé rapportés par M. Privat, capitaine du trois-mâts de 
Bordeaux, Orizaba. Elle est assez arquée, conique et de 
couleur grisâtre. De très-forts anneaux bien saillants, qui 
doivent être aigus, mais qui se présentent tantôt sous cette 
forme, tantôt un peu arrondis, et parfois même presque 
plans sur leur sommet, sont séparés par des intervalles à 
peu près concaves. Des sillons assez profonds coupent, 
dans le sens longitudinal, les intervalles et les anneaux, 
de façon à produire sur la surface du Cæcum une sorte de 
treillis : les parties comprises entre les sillons sont un peu 
arrondies. On voit que les caractères de cette espèce sont 
tout l'opposé de ce qui se passe chez le C. Hratocincium, 
dont les anneaux à peine sensibles et bien arrondis ne 
sont, à bien dire, que de faibles ondulations chevauchant 
sur les côtes. Dans le C. phronimum, au contraire, point 
de côtes, mais des sillons qui coupent les anneaux et qui 
pénètrent les intervalles. De tels caractères seraient déjà 
suffisants pour rendre notre Cæcum remarquable, mais ils 
ne sont pas les seuls. La troncature, dans cette espèce, 
ne s'opère pas comme chez les autres. La cloison qui doit 
fermer le tube de la coquille existe bien, mais au lieu de 
se trouver au dehors, elle se trouve un peu au dedans du 
tube, c’est-à-dire que la rupture de la seconde période du 
Cæcum ne s'opère pas sur le plan de clôture, mais à une 
certaine distance en arrière; de manière à laisser la cloi- 
son au fond d’une cavité assez profonde. Cette disposition 
est évidemment destinée à protéger le septum, si l'on peut 
appeler ainsi un véritable appendice caudiforme qui sort 
du plan cicatrisé sous Ja forme d’un petit cône allongé, 
mince, aigu et recourbé vers la partie dorsale. Ce septum 


De 


est, comme on le voit, l'expression la plus complète de 
la forme mucronée. Sa longueur et son faible diamètre le 
rendent fragile et l’exposent à des accidents contre les- 
quels le mollusque le protége à l’aide d’une muraille pro- 
tectrice, dans laquelle il setrouve ainsi renfermé en grande 
partie. Nous avons trouvé deux fragments ou sommets de 
ce Cœcum ayant le septum complet dans la cavité, et un 
spécimen qui, bien que d'assez grande taille, nous laisse 
des doutes sur son âge. Nous n’apercevons pas de traces 
d'une ouverture complétée; aussi avons-nous passé sous 
silence ce caractère, ne supposant pas nos exemplaires 
complétement adultes. 


2. Cæcum ryssoriTuM (pl. Il, fig. 6). 


C. testa C. lœvi similis, sed alba, nitidissima, transver- 
sim plicata; aperturam versus inferne plicis acutis pro- 
funde impressa; apertura declivior, postice magis con- 
tracta ; septo submamillato, submucronato ; margine 
laterali convexo, dorsali paululum concavo. Operculum ? 
— Long. 0,0018, diam. 0,0004-0,0005. 

Hab. In Antillis, Venezuela, Brasilia. 

Var. B testa cϾrulea. Hab. Pernambouc. 

Beaucoup plus transparente que le C. lœve, très-bril- 
lante, souvent très-blanche, cette espèce diffère en outre 
de celle à laquelle nous la comparons, en ce que, au lieu 
d’être lisse, sa surface se trouve accidentée par des plis 
transverses qui sont d'abord à peine perceptibles. Aux en- 
virons de l’ouverture sur la partie inférieure, ces plis sont 
plus vivement accusés et sont exprimés sous une forme 
très-aigue. Le dernier précède un large épanouissement 
qui va rejoindre, en suivant une courbe ondaleuse, un 
petit rebord légèrement évasé qui entoure l'ouverture. 
Celle-ci est plus contractée que celle du C. lœve et s'ouvre 


 yL SR 


sur un plan qui nous semble encore plus oblique que chez 
ce dernier. Le septum est assez proéminent et légèrement 
mamelonné. Quelques spécimens sont très-minces de test 
et, par conséquent, très-transparents. D’autres nous ont 
paru légèrement teintés de fauve, et, par suite, leur aspect 
un peu corné les fait ressembler davantage au C. lœve. 
D’autres enfin sont colorés en bleu indigo de nuance plus 
ou moins foncée et constituent notre variété cœrulea. 
Cette espèce est assez commune. 


5. CÆCUM IRREGULARE (pl. IT, fig. 6). 


C. testa (quoad genus) maxima, arcuata, conica, grisea 
vel flavula; primum annulis planis cincta; interstitiis cir- 
cumdata minimis, viæ impressis; aperturam versus an- 
nuls nonnullis, valde prominentibus, rotundatis, antice 
magis elongatis; interstilirs latis, profundis, concavis, 
rotundatis; strigis longitudinalibus satis conspicuis, super 
annulos inlerstitiaque transeuntibus; apertura haud de- 
clivi, leviter marginata; seplo mucronato, mucrone conico, 
subito ascendente, deætrorsum paululum sito. Operculum ? 
— Long. 0,004, diam. 0,001, 0,0014. 

Hab. Bahia Brasiliæ. 

Nous n’avons pu encore rencontrer un spécimen bien 
complet de cette espèce. Cependant les fragments que nous 
avons recueillis nous fournissent toutes les parties de ce 
Cœcum, dont la taille est des plus grandes pour le genre, 
puisque la longueur que nous avons prise a été mesurée 
sur un échantillon auquel il manquait une bonne partie 
de la base. Nous avons donc pu le bien caractériser. 

Il est de forme conique, gris ou teinté de jaune. Des an- 
neaux à peu près plans, à peine marqués, le ceignent 
d'abord, et les intervalles qui les séparent sont étroits et 
très-peu profonds. En approchant de l'ouverture, la na- 


Lo ONE 


ture des anneaux change subitement, et ils deviennent 
extrèmement saillants, larges, arrondis et un peu plus 
allongés vers la partie antérieure. Les intervalles qui les 
séparent sont très-larges, très-profonds et concaves. Des 
stries bien accusées et assez distantes les unes des autres 
croisent longitudinalement les anneaux et les intervalles. 
Le dernier anneau est un peu plus fort que les autres, et 
se trouve divisé vers la base par de petits sillons transverses. 
Un petit rebord très-fin et à peine saillant borde l'ouver- 
ture. Le septum ressemble à celui du C.phronimum ; 1l est 
mucroné, conique, et s'élève presque subitement au-dessus 
du plan de troncature, suivant une Jégère courbure qui 
rend un peu concave le bord latéral : il est situé un peu 
sur le côté droit. 


4. Cæcum pArApoxUuM (pl. IF, fig. 7). 


C. testa cylindrica, arcuata, subtranslucidu, apicem 
versus albida, fulgens, dein grisea seu cornea; primum 
annulis validis, tribus cincta, annulis primis 2 rotundatis 
superne paululum planatis; annulo tertio majore, rotun- 
dato, subito iranseunte ad lævem superficiem; interstitiis 
latis, subconcavis, subplanatis ; dein lϾve; septo magno, 
prominente, globuloso: margine laterali concavo, dorsali 
paulum uncinato, dorsum versus reverso. Operculum ? — 
Long. 0,0016, diam. 0,0004. 

Hab. « Iles aux perles » in sinuwpanamensi.— Meleagri- 


nicola. 


Cette étrange espèce de UCæcum n’estencore représentée 
que rar un seul spécimen, brisé aux environs de l'ouver- 
ture. { est cylindrique et orné de trois anneaux vers le 
sommet, Ces anneaux sont d’un blanc laiteux et très- 
brillants. Les deux premiers sont presque arrondis, et 


de HO. 

seulement un peu aplalis sur la partie culminante. Le 
troisième est plus large, plus arrondi et tombetout à coup 
sur la surface lisse qui, au delà des anneaux, continue le 
Cæcum. Cette partie est de couleur grise ou eornte. Les 
intervalles sont très-larges, plans sur leurs parties infé- 
rieures, mais en somme ils ont l'apparence concave. La 
singularité du septum, dont le spécimen trouvé par nous 
‘présente le premier exemple, constitue une quatrième 
forme dans cette partie caractéristique de la coquille. Aux 
formes de septum mucronées, ongulées et mamelonnées, 
nous ajouterons les globuleuses, car telle est la forme que 
présente celui de notre espèce. Quand on le regarde de 
face, il ressemble tout à fait à la culasse d’un canon avec 
son bouton. Vu de profil, son bord latéral, d'abord un peu 
convexe, prend ensuite un aspect général concave : il se 
recourbe pour former en arrière un petit crochet, ce qui 
fait que le bord dorsal se trouve caractérisé par un tout 
petit angle rentrant. 


5. CÆCUM UNCINATUM (pl. IL, fig. 5). 


C. testa conica, arcuata, alba ; annulis latis, subplana- 
tis, parvulo sulco divisis cincta; apicem versus annulis 
paululum rotundatis, superne planis; interstitiis lalis, 
profundis, subplanatis; septo mucronato, in cavo sito, mu- 
crone subcylindrico, subito ascendente, valde dextrorsum 
sito, dorsum versus uncinato; apice obtuso, paulum rotun- 
dato ; margine laterali convexo, dorsali concavo. Opercu- 
lum? — Long. 0,001, diam. 0,0004-0,0005. 

Hab. «Iles aux perles » in sinu panamensi.—Meleagri- 
nicola. 


Le seul fragment, ou plutôt le seul individu ron encore 
complétement adulte, que nous ayons recueilli jusqu’à 
4 


= 080 = 


présent, se trouve pourvu de caractères tellement marqués 
et si bien suffisants pour ne laisser aucun doute, que nous 
n'avons pas hésité à établir l'espèce. Un peu conique, 
arqué et de couleur blanche, ce Cœcum est orné de très- 
larges anneaux arrondis sur les angles, plans sur leur par- 
tie culminanteet divisés par un petit sillon qui les partage 
à peu près en deux : l'angle qui se trouve du côté du 
sommet est un peu plus arrondi que Pautre. Les inter- 
valles qui séparent les anneaux sont plans au fond: ils 
montent presque perpendiculairement du côté du sommet 
et un peu obliquement du côté opposé, sur la partie de 
l'anneau qui s’arrondit davantage. Le septum, qui est 
préservé par un reste de la coquille au second âge, et qui 
est ainsi renfermé en partie dans une cavité, est mueroné, 
presque cylindrique. Il s'élève subitement au-dessus du 
plan cicatrisé : il est incliné vers le côté droit et se re- 
courbe, en formant un croc, vers la partie dorsale. Son 
sommet est obtus, presque arrondi. 


6. CÆcum coronaTun (pl. IL fig. 5). 


C. testa subgrisea, paululum fulgens, annulis valde 
latis, subrotundatis, subplanatis, sulcis minutissimis se- 
paratis transversim cincta, et costellis angustis, subacute 
rotundatis, prominentibus, distantibus, longitudinaliter 
ornata; costellarum interstitiis latis, inæqualibus, paulu- 
lum concavis, costellis annulos superantibus; aperturam 
versus annulis latioribus; ullimo valde tumente, regulari- 
ter tuberculoso; apertura subdeclivi; septo mucronato, 
mucrone prominente, dactyliformi,dextrorsum sito. Oper- 
culum? — Long. 0,0017, diam. 0,0003-0,0005. 

Hab. Jamaica. 


Parmi les Cœcum, la catégorie des espèces à double 
système d'ornement, c’est-à-dire pourvues d’anneaux 


RE ——— 


PL QE 

transverses et de côtes longitudinales, est peu nombreuse. 
C'est donc une intéressante espèce que celle que nous 
avons rencontrée dansdes sables provenant de la Jamaïque, 
et qui vient augmenter la série des formes quadrillées. 
Elle n’est pas sans une certaine ressemblance avec une es- 
pèce du Pacifique, ke C. heptagonum. Comme cette der- 
nière, elle est divisée longitudinalement par des côtes 
saillantes qui laissent entre elles de larges espaces quelque 
peu concaves. Mais ici, ces côtes sont en bien plus grand 
nombre : nous en comptons 13 sur le spécimen unique 
que nous avons. Des anneaux transverses ornent aussi 
notre Cæcum. Ces anneaux sont larges, peu proéminents, 
presque plans ou plutôt arrordis seulement sur leurs 
angles : ils sont séparés par des sillons très-étroits, peu 
profonds et cependant nettement (racés, qui coupent les 
côtes et semblent passer dessus. L’avant-dernier anneau 
est plus large que les autres ; les côtes y sont aussi plus 
épaisses. Mais ce qui rend cette espèce une des plus cu- 
rieuses du genre, c’est la couronne que lui forme son der- 
nier anneau. Le diamètre s’agrandit, la largeur de l'anneau 
s'accroit énormément, les côtes deviennent très-larges, 
très-saillantes, enflées , rebondies, convexes, et prennent 
la forme d’onglets sphériques, larges sur le milieu de 
l'anneau, s’amincissant sur ses deux bords. Dans cet état, 
elles reproduisent bien la forme des fleurons d’une cou- 
ronne ouverte. Le plan dela section del’ouverture, quelque 
peu oblique, conserve quelques proéminences à demi effa- 
cées, ou restes des côtes, qui disparaissent complétement 
seulement sur la lèvre qui est arrondie. Le seplum, situé 
sur le côté droit, est'très-mucroné, cactyliforme, mince et 
proéminent. Nous remarquerons, en passant, que cescarac- 
tères du septum paraissent être communs à toutes les 
espèces de Cœcum dont l'ornementation est quadrillée. La 


ART qe 


couleur du C. coronatum est d’un gris un peu roux : l'as- 
pect du test est assez brillant. 


7. Cæcum iNSIGNE (pl. IT, fig. 4). 


C. testa elongata, subdiaphana, nitida, fulvescens, an- 
nulis latis, subrotundatis, subplanatis, leviter impressis, 
regulariter cincta et lirulis minimis super annulos decur- 
rentibus longitudinaliter decussata; aperluram versus 
paululum -turgida; interstitiis minimis; apertura subde- 
elivi, marginata; septo mucronato, subungulato, mucrone 
prominente, subacuto, subdactyliformi, dextrorsum sito; 
margine laterali valde concavo. Operculum? — Long. 
0,0027, diam. 0,0004-0,0006. 

Hab. Jamaica. 


Cette coquille, d’un ton fauve pâle, plus foncé aux deux 
extrémités, est une des plus élégantes du genre. Son éclat, 
les teintes qui la nuancent, sa transparence presque com- 
piète et l'harmonie de ses détails de sculpture lui donnent 
un aspect des plus agréables. Elle est d'assez grande taille 
pour le genre et de forme légèrement conique.Ses anneaux 
sont larges, très-réguliers, faiblement arrondis et séparés 
par des intervalles étroits, peu profonds et presque tous 
semblables entre eux. Ils sont croisés dans le sens longi- 

_tndinal par d’assez fortes stries assez inégales et dépassant 
légèrement les anneaux. Ces stries, néanmoins, n’altèrent 
pour ainsi dire pas la forme arrondie de la coquille, con- 
trairement à ce qui se passe ordinairement chez les autres 
espèces à ornementation longitudinale. Aux environs de 
l'ouverture, les anneaux s’épaississent un peu, le dernier 
surtout. Celui-ci se dilate d’abord, puis il se comprime et 
se contracte en déviant un peu du plan normal à l'axe; et 
c’est sur cette déviation que s'opère la section de l’ouver- 


Me D 

ture. Un petit rebord ou lèvre entoure celle-ci. Le septum 
est bien comme dans les espèces de cette catégorie très- 
mucroné et proéminent; cependant, sur le plan de tron- 
calure, il commence par manifester une certaine ten- 
dance à la forme ongulée, qui persiste quelque temps, 
mais il finit, en s’amincissant, par devenir dactyliforme. 
Son caractère le plus remarquable est l’extrème concavité 
de son bord latéral. Comme le C. coronatum, nous l'avons 
trouvé dans des sables provenant de la Jamaïque. 


8. Cæcum B8REvE (pl. IL, fig. 5). 


C. testa brevissima, cylindrica, leviter arcuata, subpel- 
lucida, alba, lirulis minutis, regularibus, rotundatis, pa- 
rum impressis, longitudinaliter ornata; interstitiis liru- 
larum œqualibus; aperturam versus plicis paucis, trans- 
versis, minulissimis, dein annulo rotundato, tumente 
cincta; aperturu haud contracta, nec declivi, marginatu; 
seplo mamillato, subungulato, valde prominente, apice 
dextrorsum sito; margine laterali convexo. Operculum ? 
— Long. 0,0012, diam. 0,000%, annuli 0,0005. 

Hab. Jamwica. 


Cette espèce de Cœcum est très-courte, très-peu arquée, 
cylindrique, de couleur blanchâtre, et légèrement trans- 
lucide. Elle est ornée, dans le sens longitudinal, de petits 
cordons filiformes, très-rapprochés les uns des autres et 
séparés par des intervalles à peu près de même largeur 
qu’eux-mêmes. Aux environs de l’onverture, on distingue 
de petits plis transverses qui croisent les cordons, puis un 
anneau assez large, assez proéminent, bien arrondi, qui 
entoure toute la coquille; au delà de l’anneau se trouve 
un petit rebord servant de lèvre à l'ouverture. Celle-ci 
s'ouvre sur un plan qui est, à peu de chose près, celui de 


sn, EE 


l'axe, et n’est, pour ainsi dire, nullement contractée. Le 
Seplum est mamelonné, un peu ongulé, en ce sens que 
son sommet, très-obtus, se trouve situé sur le côté droit ; 
son bord latéral est convexe. 


9. Cæcum crava (pl. HE, fig. 3). 


C. testa elongata, conica, nitida; costellis subacute ro- 
tundatis, primum mediocriter impressis, mox aperturam 
versus valde prominentibus, leviter contortis vel obliquis, 
longitudinaliter ornata, striis obsoletis, annularibus, me- 
dio evanidis transversim decussata; interstitiis latis, 
paululum concavis; aperturam versus valde inflata, sub- 


sphærica; apertura valde declivi, contracta, marginata; 


septo mucronato, prominente, apice obtuso; marginibus 
laterali et dorsali concavis. Operculum ? — Long. 0,002, 
diam. 0,0003-0,0005. 

Hab. Guadeloupe. 


Cette espèce s'écarte des formes ordinaires d’une 
façon remarquable. De forme allongée, d’abord co- 
nique, elle s'enfle démesurément aux environs de lPou- 
verture, de manière à donner à la coquille l'apparence 
d’une petite massue. Elle est diaphane, assez brillante, et 
ornée de côtes longitudinales, un peu obliques et légère- 
mentarrondies à leur partie saillante.Ces côtessontséparées 
par des intervalles assez larges et quelque peu concaves. 
D'abord peu proéminentes, elles deviennent de plus en 
plus saillantes, principalement sur la partie renflée, aux 
abords de l'ouverture, puis elles se perdent sur le rebord 
de celle-ci. Des stries transverses, en forme d’anneaux, 
croisent les côtes à intervalles inégaux : elles disparaissent 
à peu près complétement sur le milieu de la coquille pour 
revenir, en s'élargissant, dans le voisinage de la partie 


dur Ru 
bombée. Le plan de l'ouverture est oblique, non-seulement 
par rapport à l'axe, mais aussi suivant le sens naturel iles 
côtes. Cette particularité et l’obliquité des côtes donnent à 
la coquille une légère apparence contournée. L'ouverture 
est contractée, entourée d’un petit rebord. Le septum est 
mucroné, mais non aigu : son sommet est un peu tourné 
vers le côté droit. Le bord latéral et le bord dorsal sont 
concayes. 


10. Cæcum miriricum (pl. HE, fig. 7). 


C. testa (quoad genus) magna, valde elongata, cylindri- 
ca, nitidissima, primum lirulis parum impressis, subro- 
tundatis, regulariter distantibus, longitudinaliter ornata; 
interstitiis latis, transversim minutissime striatis; dein 
aperluram versus, annulis validis paucis, acutis cincta ; 
annulis lirulas superantibus; apertura haud tumida, pau- 
lulum declivi, leviter contracta, marginata; septo mamil- 
lato, granuloso, prominente ; apice obtuso, dextrorsum 
silo; margine laterali valde convexo. Operculum ?—Long. 
0,003, diam. 0,0006. 

Hab. San Miquel oceani Pacificr. 

Cette espèce est allongée, cylindrique, cristalline, bril- 
lante et du plus charmant aspect. Elle rappelle assez bien 
le C. mirabile. Elle est ornée de petites côtes longitudinales 
peu saillantes, arrondies sur leur partie culminante. Ces 
côtes sont à peu près également distantes : les intervalles 
qui les séparent sont assez larges. Elles sont croisées trans- 
versalement de fines stries qui, peu à peu, deviennent plus 
prononcées, et, vers le dernier tiers de la coquille, prennent 
déjà l'apparence d’anneaux faiblement accusés. Près de 
l’ouverture, ces anneaux, au nombre de quatre ou cinq, 
sont franchement prononcés et assez saillants, ce qui mo- 
difie sensiblement l’aspect de la coquille. Tls croisent les 


LME 


côtes sans qu'il en résulte, toutefois, un épaississement 
notable. L'ouverture se développe sur un plan presque 
pareil à celui de l'axe, sans être contractéc. Elle est en- 
tourée d’un petit rebord. Le septum est très-mamelonné; 
cependant son sommet se trouve sur le bord droit, ce qui 
lui donne une certaine apparence ongulée. [l est granu- 
leux et son profil est très-convexe. 

Nous devons cette espèce, bien certainement une des 
plus remarquables du genre, aux recherches du capitaine 
Despointes, commandant le Bougainville, de Bordeaux, 
qui à bien voulu recueillir pour nous quelques coquilles 
intéressantes, pendant son dernier voyage dans l'océan 
Pacifique. 


11. BrocnixA Somert (pl. IL, fig. 2). 


B. tesiuelongata, conica, lœvis, fere opaca, albidu; aper- 
tura haud declivi, haud contracta, margine simplice, pa- 
rum reflexo ; septo valde extenso, ad apicem mamillato; 
marginibus infero et dorsali rectis, laterali convexo. 
Operculum ? — Long. 0,0023, diam. 0,0004-0,0006. 


ab. Pernambouc Brasilice. 


C’est à l’obligeance de M. de Somer, commandant d’un 
des paquebots de la ligne du Brésil, que nous devons les 
précieux éléments de recherches puisés sur les rades de 
Saint-Vincent (îles du cap Vert), de Pernambouc, Bahia et 
Rio-Janeiro, parmi lesquels nous avons rencontré cette 
espèce de Brochina que nous lui dédions, nous estimant 
heureux de pouvoir lui donner ce témoignage public de 
nos sentiments de gratitude et de sympathie. Cette coquille 
est allongée, conique, lisse, presque opaque et d’un blanc 
mat. L'ouverture se trouve sur un plan normal à l'axe, 
sans épaississement, sans contraction. Son bord est simple, 


RAT T0 


il s’évase un peu, et, en se réfléchissant au dehors, il pro- 
duit un petit sinus sur la partie de la surface qui avoisine 
l'ouverture. Le septum est on ne peut plus remarquable : 
c’est en quelque sorte une reprise du Brochina au second 
âge, qui se terminerait au sommet par une partie convexe, 
mamelonnée. Ce qui donne trois lignes à considérer au 
profil du sepfum, un bord inférieur et un dorsal qui tous 
deux sont droits, et le bord latéral qui est convexe. 


12. BrocHINA AcHIRONA (pl. IL, fig. 1). 


B. tesia (quoad genus) solidiuscula, subconica, leviter 
arcuata, flavescens, nitida, transversim minulissime 
striata; aperturam versus subinflata, albida ; apertura 
paululum declivi, inferne subcontracta; septo magno, ma- 
millato, subungulato; apice dorsum versus sito; margine 
laterali leviter convexo, dorsali recto. Operculum leviter 
conveæum, bimarginatum, anfr. 10, apice prominulo, dis- 
coideo. — Long. 0,0026, diam. 0,0004-0,0007. 

Hab. Bahia Brasiliæ. 


Cette belle espèce est légèrement recourbée, un peu 
conique, diaphane et très-brillante. Elle est teintée en 
jaune-verdâtre sur presque toute sa longueur, et ce n’est 
qu'aux environs de l'ouverture que cette coloration dispa- 
raît en se fondant dans une nuance vitrée légèrement 
blanchâtre. Elle est marquée, sur presque toute sa super- 
ficie, de stries transverses très-fines et presque impercep- 
tibles. Aux environs de l'ouverture, le diamètre se rétrécit 
un peu : c'est surtout sur la partie inférieure de la coquille 
que ce rétrécissement est plus sensible. L'ouverture subit 
ainsi une légère contraction : elle se trouve sur un plan 
à peu près normal à l'axe. Le septum est grand et mame- 
lonné. Son sommet est un peu ongulé et légèrement incliné 


po 
vers le côté droit. Son bord latéral est convexe : le bord 
dorsal est droit. L'opercule est légèrement convexe, assez 
épais el divisé en deux parties par un sillon bien pro- 
noncé : il compte dix tours de spire : son sommet est 
proéminent et discoide. L. DE F. 


æs=— — 


Descriplion d'un Æelix de la Nouveïlle-Calédonie, 


PAR H. CROSSE ET E. MARIE. 


Herix Viriccarpt (pl. IV, fig. 5). 


T. vix subrimata, orbiculato-conveæa, striata, brunneo- 
castanea, maculis albis seu albido-roseis, in vicinio sutu- 
ræ latis, subreqularibus, dein minoribus, fleæuosis, ful- 
quratis variegata; spira elevaia, apice obtuso, castaneo, 
sublævi; sulura impressa; anfr. 6 conveæi, lente et requla- 
riter accrescentes, valide et suboblique striati, primi 
(apice excluso) pallidi, ultimus obtusissime carinatus, 
non descendens, striis magis confertis a penultimo discre- 
pans, sublus viæ convexæus, pone columellam albidus; aper- 
tura depressa, lunato-quadrangularis ; peristoma rectum, 
margine supero simplice, antrorsum arcuato, nigro lim- 
buto, basali incrassato, cϾruleo-albicante, intus callum 
latumusque ad insertionem emittente, columellari brevis- 
simo. — Diam. may. 14, min. 19 1/2, alt. 8; apert. lat. 
64/2, alt. 5 mull. (Coll. Crosse.) 

Var. B subdepressa, paulo minor, spira minus elevata. 
— Diam. maj. 121/2, min. M A/2, alt. 6 1/2 mill. 

Hab. In summo monte « Mou » dicto, Novæ Caledoniæ. 


ee OT 2e 
Coquille munie d’une fente ombilicale très-étroile, or- 
biculaire, convexe, striée, présentant, sur un fond d’un 
brun marron, un système de taches d’un blanc plus ou 
moins rosé, larges et assez régulièrement espacées à la par- 
tie supérieure des tours, puis devenant plus étroites, 
flexueuses et se prolongeant en zigzags sur le dernier tour. 
La spire est élevée et se termine par un sommet obtus, 
presque lisse et brunâtre. La suture est bien marquée. Les 
tours, au nombre de 6, sont convexes et s’accroissent peu 
à peu d’une facon régulière : ils portent des stries fortes, 
presque lamelleuses et légèrement obliques : les premiers 
(abstraction faite du sommet) sont d’un ton beaucoup 
plus clair que le reste de la coquille ; le dernier, non 
descendant et pourvu d’une carène très-obtuse et à peine 
sensible, possède des stries plus serrées et plus nombreuses 
que celles da tour précédent, et conserve encore, surtout 
dans le voisinage du bord droit, quelques vestiges d’un 
épiderme qui paraît très-caduc : il est à peine convexe du 
côté de la base et présente, dans la partie située immédia- 
tement en arrière de la columelle, une coloration blan- 
châtre qui tranche sur le fond marron. L'ouverture est dé- 
primée, plus large que haute et presque quadrangulaire. 
Le péristome est droit, le bord supérieur simple, arqué en 
avant et noirâtre à son limbe extrème, le bord columellaire 
très-court et blanchâtre : le bord basal également blan- 
châtre est épais et donne naissance à l’intérieur de l'ou- 
verture à un fort bourrelet d'un blanc bleuâtre qui se pro- 
longe en s’atténuant jusqu’à l'insertion du bord droit. — 
Le plus grand diamètre de la coquille est de 14 milli- 
mètres, le plus petit est de 12 1/2, la hauteur de 8; l’ou- 
verture à 6 millimètres 1/2 de largeur sur 5 de hau- 
teur. 
Il a été recueilli une variété un peu plus petite et à spire 


LUE | 
proportionnellement moins élevée, mais d’ailleurs présen- 
tant les caractères de la forme typique. 

L'animal est noir à la partie dorsale, d’un rose violacé 
sur les côtés et brunâtre à la partie postérieure, qui devient 
de plus en plus claire : le dessous du pied est uniformé- 
ment d’un rose violacé clair. 

Cette intéressante espèce a été recueillie au sommet du 
mont Mou, à 1,219 mètres au-dessus du niveau de la 
mer (tribu de Saint-Vincent, à 45 lieues environ au N. 0. 
de Nouméa), par M. Vieillard, chirargien de la marine et 
botaniste distingué, qui a également trouvé, sur ce point, 
l’'Helix Lifouana, Montrouzier. Nous nous faisons un plai- 
sir de la dédier au savant naturaliste qui l’a découverte. 
Dans les Helices néo-calédoniennes actuellement connues, 
nous ne voyons guère que l’Helix Lombardeaui, Montrou- 
zier (1), qui se rapproche de notre espèce par le système 
de coloration de la spire et par ses fortes stries ; mais l'/7. 
Vieillardi se distingue facilement par sa spire élevée, ses 
tours convexes , ses stries proportionnellement moins 
fortes, sa forme turbinée et non pas globuleuse, son ouver- 
ture plus large que haute, et enfin par l'absence des deux 
lamelles palatales blanches, dirigées dans le sens des tours 
et situées à l’intérieur de l'ouverture, qui caractérisent 
l’autre espèce. H. C. et E. M. 


{1} Journal de Conchyliologie, vol. VII, p. 206, pl. xi, fig. 6. 


MN: Dee 


Diagnoses d'espèces inédites de là Nouvelle- 
Calédonie. — VIT article = 


PAR J. B. GASSIES. 


1. HExIx oPpAOANA, Gassies. 


T. late umbilicata, depressa, obtuse carinata, oblique 
et concentrice striata, corneo-rufescens; apice nitido; su- 
tura mediocri; anfr. 6 regulariter accrescentes, ultimus 
depressus; umbilicus latus, elevatus, valide carinatus; 
apertura obliqua, subdepressa, semiovata; peristoma sim- 
pleæ. — Diam. 5, alt. 21/2 mil. 

Hab. Insula Art, Novæ Caledonicæ (M. Montrouzier); Ba- 
lade (M. Magen). 


Cette petite espèce se rapproche de notre 21. rusticula 
pour la partie supérieure du test, et des 7. Montrouzieri 
et J1. Cabrili pour la partie inférieure. La carène ombi- 
licale est élevée et crispée comme dans ces deux dernières 
espèces. Opao paraissant être le nom indigène de Ja 
Nouvelle Calédonie, nous l’appliquons à notre espèce. 


2, MELAMPUS MoRoOSUS, Gassies. 


T. imperforata, conico-oblonga, solida, rufo-castanea, 
longitudinaliter et irregulariter strigata ; spira acumina- 
La; anfr. 6-7, ultimus 2/3 longitudinis æquans, superiores 
planati; apice obtusulo; sutura linearis, luteo-pallida, 
sublacera; apertura angusta, superne angulato-fleæuosa, 
basiovata,intus albo-cinerea, plicis 3,2 parietalibus, supe- 


riore minuta, inferiore majore, horizontuli, À columellari ; 


= QD 


peristoma subincrassatum, brunneum: denticulo À horizon- 
talr, albo. — Diam. 5-6 mill., alt. 12; apert. 7 longa, 
2 lata. 


Hab. Insulu Art, Novæ Caledoniæ (M. Montrouzier). 


9. MELAMPUS CINEREUS, Gassies. 


T. imperforata, ovato-oblonga, nitida, cinerea vel vio- 
lacea, ad suturam fasciata, lutea, medio trifasciata luteo- 
pallescens, longitudinaliter striata, ad carinam transver- 
se sulcata, spira sublanceolata, anfr. "7-8, ultimus 2/3 lon- 
gitudinis æquans, superne acutus, liratus, apice elevato ; 
sutura depressa, lacerata; apertura angusta, superne an- 
gulata, basi ovato-expansa, patula, intus nitido-brunnes- 
cens, plicis 6, 5 parietalibus, supera et media horizontali- 
bus, inferiore descendente , | columellari ascendente, 
patula, crassa; peristoma subpatulum, subflexuosum, 
brunnescens, denticulis 8-9 2rregularibus, munitum, 
album, incrassatum. — Diam. 5 mill., alt. 10; apert. 6 
longa, 2 ad basin lata. 

Hab. Insula Art, Novæ Caledoniæ (M. Montrouzier). 


4. MELAMPUS sorpipus, Gassies. 


T.imperforata,ovato-conica,nilida, sordide decorticata, 
longitudinaliter striata, circumreticulata, pallide cornea, 
fasciis 5 brunneis irregulariter ornata; spira brevissima, 
obtusa, anfr. k-5, ultimus 7-8 longitudinis æquans, spira 
erosa, apice truncato; sutura impressa, Sublacerata; aper- 
tura angusta, basi rotundato-obliqua, intus luteo-brunnes- 
cens; plicis T(1); 6 parielalibus parvis; maxima descen- 
dente, ad 2[3 longitudinis sita; columellarri ascendente, 
patula; peristoma simplex, luteo-album vel brunnes- 


(4) Souvent ces plis se réunissent en une forte dent trifide. 


a 160 
cens, intus denticulis irregularibus 5-6 albis munitum. — 
Diam.'7 mall., alt. 22; apert. 9 longa, 2 lata. 

Hab. In Nova Caledonia (M. de Folin). 


9. MELAMPUS CASSIDULUS, Gassies. 


T. imperforata, ovato-conica, nitida, longitudinaliter 
striata, fusco-lutea; anfr. ultimus fasciis 6, brunneo-vio- 
laceis ornalus, sub epidermide tenui, lutea; spira medio- 
cri, conica; anfr. 5-6 (ultimus 3/4 longitudinis æquans), 
superne erosi, apice obluse truncato; sutura depressa, 
medio constricta, sublacerata; apertura angusto-ovalis, 
superne angulata, inferne rotundata; intus violacea, pli- 
cis 2; À parietali majore, descendente, cum carina cir- 
cumumbilicali juncta; À columellari, mediocri, ascen- 
dente; columella fere callosa; peristoma subpatulum, 
violaceum, fleæuosum, medio sinuato-denticulatum. — 
Diam. 5 mill., alt. 8; apert. 5 longa, A A/2 lata. 

Hab. In Nova Caledonia (M. Deshayes). 


6. HYDROGENA PYGMÆA, Gassies. 


T. imperforata, conica, tenuis, brunneo-rufa, unicolor, 
nitida, translucida, minutissime striatula, anfr. 5-6 sen- 
sim accrescentes, Subrotundati, sutura mediocris ; anfr. 
ultimus ventrosus, non carinatus, vix 2/3 longitudinis 
æquans, umbilico obstructo; apertura ovato-rotundata, 
parum obliqua ; columella fulva, nitida, vix callosa, non 
continua; peristoma subincrassatum, intus brunneo-niti- 
dum. Operculum? — Long. 21/2 mill., diam. 11/2. 

Hab. Insula Art, Novæ Culedoniæ (M. Montrouzier). 

J. B. G. 


— 64 — 
Descriptions d'espèces nouvelles, 


PAR H. CROSSE. 


A 


1. Cassis Coronanot (pl. V'et VE, fig. 1). 


T. obtecte nec profunde perforata, globoso-subovata, 
ventricosa, haud erassa, cassidariæformis, nusquam vari- 
cosa, pallide cinnamomea, ferrugineo colore plus minusve 
tincta; spira mediocriterelevata;suturaimpressa; anfr.8, 
primi 2 embryonales læves, albi, sequentes spiraliter sul- 
cato-striali, cingulo prominulo tuberculorum distantium 
coronati, ultimus inflatus, cingulis 5 ornatus leviter pro 
minentibus, primo et secundo (a sutura) in tota superficie 
tuberculis raris coronatis, tertio et quarto minus nodosis, 
quinto mutico, vixæ conspicuo, sulco basali profundo, sub- 
lævi impressus; apertura (quoad genus) satis ampla, elon- 
gato-piriformis; peristoma album, margine columellari 
eæpanso, perforationem laminatim superante nec occul- 
tante, intus rugato-plicato, externo late reflexo, ad lim- 
bum subfleæuoso, fere usque ad cingulum anfractus penul- 
timi ascendente, intus porcellaneo, hic et illic obsoletissime 
subdenticulato ; canali brevissimo, subito recurvo, dorso 
applicato. — Long. 99, dium. maj. 85 mul. 


Hab. Matanzas insulæ Cubæ (coll. Coronado). 


Coquille munie d’une perforation ombilicale peu pro- 
fonde, de forme ovale-globuleuse, ventrue, peu épaisse, 
dépourvue de varices et présentant l'apparence d'un gi- 
gantesque Cassidaria, lant par son aspect général que 
par sa coloration d'un ton cannelle clair, auquel se substi- 


tuent, par endroits, des parties d'un roux ferrugineux, 
rappelant ce que l’on remarque parfois sur certains Cassi- 
daria echinophora de la Méditerranée. La spire est médio- 
crement élevée, la sutare marquée. Les tours sont au 
nombre de 8 : les deux premiers, qui forment la partie 
embryonnaire de la coquille, sont lisses et blancs ; les sui- 
vants, sillonnés de fortes stries spirales, présentent en 
outre une ceinture saillante de tubercules éloignés les uns 
des autres. Le dernier tour, beaucoup plus grand que la 
spire, est renflé, sillonné comme les précédents, et porte 
> bandes ou ceintures légèrement saillantes, dont la pre- 
mière et la seconde {en partant de la suture) possèdent 
des tubercules assez forts placés de distance en distance 
sur toute leur superficie : ces tubercules deviennent de 
moins en moins nombreux sur la troisième et la quatrième, 
et disparaissent tout à fait sur la cinquième, qui est peu 
marquée. Le dernier tour présente en outre, à l'extrémité 
de sa partie basale, un sillon profond, presque lisse et de 
couleur claire, qui rappelle celui du Cassis sulcosa de la 
Méditerranée. L'ouverture, assez grande pour le genre, 
est allongée et piriforme. Le péristome est blanc : le bord 
columellaire, largement étalé, forme une lamelle qui dé- 
passe la perforation ombilicale, sans la détruire toutefois, 
et porte des plis rugueux sur sa partie interne. Le bord 
externe, largement réfléchi et légèrement flexueux à son 
limbe extrème, remonte, au point d'insertion, presque 
jusqu’à la couronne de tubercules de l’avant-dernier tour : 
il est, à l'intérieur, comme le reste de l’ouverture, d’un 
beau blanc de porcelaine et présente çà et là des denticu- 
lations très-obsolètes et peu sensibles. Le canal est très- 
court et se recourbe brusquement en formant une échan- 
crure, pour venir s'appliquer sur la partie dorsale, comme 
dans toutes les espèces du genre Cassis. — La longueur 


o 


2 66e. 


totale de la coquille est de 99 millimètres et son plus 
grand diamètre de 85. 

L’unique échantillon que nous connaissions de cette 
belle espèce a été recueilli à Matanzas (Cuba). Elle fait par- 
tie de la collection de M. le docteur Coronado, de Barce- 
lonne, qui a bien voulu nous confier le soin de la décrire, 
et auquel nous nous faisons un plaisir de la dédier. C’est 
une coquille des plus remarquables, qui, se rattachant aux 
Cassis par la forme de son canal et aux Cassidaria par son 
aspect général et sa coloration, vient prouver combien est 
étroite la ligne de démarcation qui sépare ces deux genres 
au point de vue conchyliologique. 


2, Conus BLANFORDIANUS (pl. IL, fig. 4). 


T. ovato-piriformis, subinflata, parum crassa, alba, 
castaneo subregulariter maculatu; spira subplanata, medio 
elevata, prominula; sutura impressa, leviter marginata ; 
anfr. 10-101/2, primi 5 immaculati, albi, acuminati, se- 
quentes subplanali, spiraliter sulcato-striati, flammis 
castaneis, latrusculis transversim notati, ultimus spira 
mullo major, subcarinatus, ad insertionem mediocriter 
emarginalus, maculis castaneis serialim dispositrs et ple- 
rumque Subquadratis ornatus, e carina ad partem inferam 
lœvis, versus basin sulcis validis, distantibus spiraliter 
impressus; apertura imprimis ad basin latiuscula, intus 
alba; basi et columella albis, immaculatis; margine exter- 
no tenut, acuto, ad limbum castaneo notato. — Long. 36, 
diam. maj. 19 mill. 


Hab.? 


Coquille ovale-piriforme, légèrement renflée, peu 
épaisse et blanche avec des taches d’un brun marron assez 
régulièrement disposées. La spire n’est bien saillante et 


HN”: y dRese 


un peu élevée que vers sa partie médiane : la suture est 
marquée et légèrement bordée. Les tours sont au nombre 
de 10 à 101/2 : les 5 premiers sont acuminés et d’un 
blanc uniforme ; les suivants, de plus en plus aplatis, sont 
fortement striés dans le sens de la spire et marqués trans- 
versalement de flammules assez larges d’un brun marron ; 
le dernier, beaucoup plus grand que la spire, est légère- 
ment caréné, faiblement échancré au point d'insertion et 
orné d'une grande quantité de petites taches d’un brun 
marron, disposées par séries dans le sens de Ja spire, et 
toutes plus ou moins régulièrement quadrangulaires. De 
la carène au tiers inférieur de la coquille, il est lisse; 
mais vers la base il est marqué, dans le sens de la spire, 
de sillons espacés et assez fortement prononcés. L'ouver- 
ture, relativement assez large, surtout vers la base, est 
blanche à l’intérieur : la base de la coquille et la columelle 
sont également d'un blanc uniforme. Le bord externe est 
mince, tranchant et marqué, à son limbe extrême, de 
taches brunes que l’on aperçoit par transparence. — La 
longueur totale de la coquille est de 56 millimètres, son 
plus grand diamètre de 49. 

Nous ignorons la provenance de cette espèce, qui nous 
a été communiquée par M. G. Sowerby, de Londres, en 
même temps qu'une variété un peu plus grande (58 mill. 
de longueur sur un maximum de diamètre de 21) et pro- 
portionnellement plus large. Elle a de grands rapports avec 
le Conus Nisus, Chemnitz (C. stramineus de Lamarck et 
C. alveolus de Sowerby). Elle s’en distingue par sa spire 
acuminée seulement à la partie médiane, et presque plane 
ensuite, par le fond de sa coloration qui est d’un beau 
blanc de lait, et non d'un blanc jaunâtre, plus ou moins 
sale, comme dans l’autre espèce; par ses {aches qui sont 
d’un brun plus foncé, plus petites ct plus régulièrement 


68 
disposées, par son test un peu plus mince et par son ou- 
verture qui est plus large à sa partie basale, et blanche. 

Nous nous faisons un plaisir de la dédier à un de nos 
honorables corespondants, M. W. T. Blanford, attaché au 
Geological Survey de l'Inde, aux recherches duquel on 
doitla connaissance d’un grand nombre d'espèces terrestres 
et fluviatiles, nouvelles pour la science et du plus grand 
intérêt. HG 


Descriplion d'espèces nouvelles de coquilles ter- 


reséres Cl fluviatiles américaines, 


PAR À. BroT, D. M. 


4. LITHOGLYPHUS TRICOSTATUS (pl. I, fig. 4). 


T. globoso-turbinata, solida, lævigata, epidermide fusco- 
olivaceo induta; spira integra, brevis, acutiuscula; anfr. 
4-4 1/2, convexi, ultimus costis spiralibus tribus ornatus, 
umbilicus nullus; regio umbilicalis impressa, angulatim 
circumscripla; apertura perobliqua, superne obtuse angu- 
lata, ætate incrassato-coarctata ; peristoma continuum. 
Operculum ovatum, tenue, corneum, unispiralum; nucleo 
basali, submarginali, sinistro. — Alt. 6, lat. 5 3/k mall.; 
apert. diam. max. k, min. 31/2 mill. (extus). 


Hab. L'Uruguay, province d'Entre-Rios, dans les par- 
ties les plus profondes du fleuve, accessibles seulement à 
l’époque des plus basses eaux (Claraz). 

Petite coquille de forme globuleuse, assez épaisse, ornée 


_— 


PO 


sur le dernier tour de trois côtes spirales placées l’une à la 
base du tour, une autre un peu au-dessous de la suture, 
et une troisième intermédiaire plus rapprochée de la côte 
supérieure. Cette dernière ne se développe en général qu'à 
partir de la seconde moitié du dernier tour, de sorte 
qu’elle est peu ou pas visible quand on regarde la cequille 
du côté de l'ouverture. La côte inférieure fait paraître la 
base du dernier tour aplatie. Le L. tricostatus est voisin 
du L. Buschü, Dunker, et peut-être aussi du L. {Paludes- 
trina) peristomala, Œ'Orbigny, que je n’ai jamais vus, 
mais qui habitent à peu près les mêmes parages. IT serait 
même possibie qu'on dûüt considérer ces trois espèces 
comme des variations locales d’un même type qui serait 
tantôt lisse, tantôt orné de côtes plus ou moins nom- 
breuses. Elles seraient ainsi, au point de vue de leur valeur 
spécifique, tout à fait comparables aux Melanopsis Dufou- 
ri et Graellsii où aux Neritina Valentina et Velascoi 
d’Espagne, dont le caractère distinctif consiste également 
dans l’absence ou la présence de côtes spirales plus ou 
moins marquées. Les échantillons assez nombreux que 
j'ai eus entre les mains étaient tous semblables entre eux, 
et je n’ai point observé de passage aux espèces voisines. 
Il est à remarquer que M. Claraz, qui a recueilli cette es- 
pèce, fait, à propos de son habitat, exactement la même 
observation que d'Orbigny pour son P. peristomata, c’est- 
à-dire qu'on ne peut se la procurer que pendant la saison 
des plus basses eaux, parce qu’elle habite les parties les 
plus profondes du fleuve. 


2. Lirnoczypaus conicus (pl. I, fig. 5). 


T.conica, lœvigatu, sohida, fusco-olivacea; spira conica, 
acuta; anfr. 41/2, conveæi, ultimus basi angulatus, infra 
planulatus; umbilicus nullus; regio umbilicalis impressu, 


ca RD mue 
angulatim circumscripta; apertura perobliqua, superne 
obtuse angulata, Ͼtate incrassata et coarctata; peristoma 
continuum. Operculum tenue, corneum, subspiratum, nu- 
cleo basali submarginali sinistro. — Alt. 41/2, lat. 
31/2 mill.; apert. diam. max. 21/2, min. 2 (extus). 

Hub. Cum præcedente. 


Cette espèce se distingue de la précédente par sa petite 
taille, sa forme conique élevée et l’absence de côtes spi- 
rales. Au premier abord je l'avais prise pour le jeune âge 
du L. tricostatus, mais l’épaississement du péristome et le 
nombre des tours de spire semblent annoncer une coquille 
adulte. Je n’ai d’ailleurs trouvé, dans l’envoi de M. Claraz, 
aucun individu qui me parüt établir un passage graduel 
entre les deux formes. Un échantillon, que j'ai cherché à 
nettoyer avec une faible solution de potasse, présente sur 
le dernier tour un dessin zébré très-régulier, formé de 
lignes foncées obliques, parallèles aux stries d’accroisse- 
ment. Je crois que cette coloration n’est qu'accidentelle 
et due à ce que l'épiderme est plus solide ou plus tenace 
dans certaines parties de la coquille correspondant à des 
péristomes antérieurement formés, et qu'il a résisté à la 
brosse tandis qu'il était enlevé dans les intervalles. 


5. VITRINA SUMICHRASTI (pl. IV, fig. 2). 


T. auriformis, depressa, diaphana, fusculo-cornea, læ- 
vigata, nitidissima; striis incrementi crebris parum con- 
spicuis; anfr. 21/2 celeriter crescentes, ultimus maximus, 
defleæus, superne antrorsum dilatatus; spira vix promi- 
nula; sutura distincta; apertura ampla, subcircularis; 
columella late albo-limbata, subincrassata. — Alt. 6 1/2, 
diam. maæ. 12, min. 9 1/2 mill.; apert. diam. max. 81/2, 
min. 81/4 maull. 

Hab. Mexique (Sumichrast). 


AE 

Cette Vitrine se distingue des autres espèces que je 

connais par l’épaississement de sa région columellaire et 

sa coloralion d'un blanc d'émail opaque, qui tranche 

brusquement sur la couleur cornée et la transparence du 
reste de la coquille. A. B. 


Description d'espèces terrestres nouvelles de la 
République de l'Equateur, 


PAR J. GONZALEZ HIDALGO. 


1. Hezix Amort (pl. I, fig. 5). 


T. maxima, anguste et profunde wmbilicata, solidiuscu- 
la, orbiculato-depressa, irregulariter striata, castanea, 
prope umbilicum albida, supra fasciis 2 latiusculis (altera 
suturali, altera peripherica supra carinam) strigis albidis 
castaneisque arliculatis, infra lineis multis concentricis 
inæqualibus maculis sagittiformibus albidis castaneisque 

_alternatis ornata; spira conveæa, parum elevata, apice 
obtusa; anfr. 412 convexi, ad suturam planiusculi, requ- 
lariter accrescentes, ultimus obtuse carinatus, antice sub- 
teres,non descendens, supra declivis, infra valde conveæus; 
apertura late lunaris, perist. album, reflexum, margine 
basali regulariter arcuato, columellari dilatato, umbili- 
cum semioccultante. — Diam. maj. 83, min. 63, alt. 40, 
umbil. 6 maill. (Coll. Paz et Hidalgo). 

Hab. Tena Reipublicæ Æquatoris (Martinez). 


Cette magnifique espèce est bien distincte de touies les 
espèces du mème groupe que nous connaissons, telles que 
les H, pelhis-serpentis, magmifica, etc., par sa taille et par 


Kyo CRC 


d’autres caractères encorc. Ses stries longitudinales sont 
très-irrégulières et moins marquées vers la base de la 
coquille. Les lignes les plus voisines de lombilic sont 
petites et se réduisent à des séries de petites pointes de 
couleur marron. L'ouverture est d’un blanc bleuâtre à 
l’intérieur. L’exemplaire de la collection de M. Paz est 
encore plus grand que l'individu figuré : son diamètre 
est de 7 ou 8 millimètres plus grand. 

Je donne à cette espèce le nom de M. Fernando Amor, 
attaché comme naturaliste à l'expédition scientifique espa- 
gnole de l'Amérique du Sud, et qui mourut dans le cours 
du voyage, en Californie, victime de son zèle pour la 
science, el à la suite d’une maladie dont il avait été atteint 
dans le désert d’Alacama (Bolivie). 


2. BuLimus JUNGAIRINOI (pl. IV, fig. 4). 


T. imperforatu, ovato-oblonga, solida, rugis tenuibus 
longitudinalibus irregularibus ornuta; sub epidermide vi- 
vide luteo-viridi, albido-cinerea, fusco trifasciata; fascicæ 
inϾquales, prima angusta, secunda lata, tertia latissima, 
omnes lineis angustis, albis, undulosis vel fulguratis lon- 
gitudinalibus interruptæ; spira elongato-conica, obtusa ; 
sutura linearis, albida; anfr. 6 convexiusculi, duo primi 
minutlissime punctati, ullimus spiram subæquans ; colu- 
mella plicato-torta ; apertura subverticalis, elliptico- 
oblonga, intus cærulescenti-albida, margine intense nigro- 
purpurea; perist. subincrassatum, breviter expansum, 
exlus purpureum, marginibus callo nitido tenui junctis. 
— Long. 64, lat. 29 mall. Apert. intus 32 maill. longa, 
17 lata. (Coll. Paz, Hiaalgo et Crosse.) 

Var. major, carnea, apice rosea. — Long. Ti, lai. 
32 mill. (Coll. Paz.) 

Hab. Quito. 


AR Rue 


Jene connais que le Bulimus Kellettii, Reeve, qui parait 
être également une espèce de l'Équateur avec lequel on 
puisse confondre mon espèce, mais ces deux formes spéci- 
fiques, bien que voisines, présentent des différences con- 
stantes. 

Le B. Kellett présente 4 zones spirales peu larges, 
sensiblement égales, et dont la dernière est assez éloignée 
de la base de la coquille. Ses lignes flexueuses longitudi- 
nales sont plus nombreuses et coupent les zones en petites 
parties carrées, plus ou moins irrégulières. La coloration 
de louverture est d’un violet pourpré; la forme générale 
est plus ovale, la columelle plus grosse et plus fortement 
tordue, le péristome plus réfléchi. Enfin la suture destours 
offre des crénelures particulières (suturis subplicalo-cre- 
nulatis, dit Reeve), bien visibles dans la figure. 

Le B. Jungairinoi présente 5 zones /rès-inégales, la 
première étroite, la seconde plus développée, la troisième 
très-large, arrivant jusqu'à la base de la coquille. Ses 
lignes flexueuses longitudinales sont moins nombreuses et 
coupent les zones de manière à former des espaces plus 
grands et lrès-vrréquliers. La coloration de l'ouverture est 
d’un noir de sang. La forme générale est plus allongée et 
la suture n’est nullement plissée ni crénelée. Je dois faire 
observer enfin que j'ai eu sous les yeux 10 individus de 
mon espèce et que les caractères exposés plus haut sont 
constants. 

Je donne à cette espèce le nom de mou ami, M. E. Jun- 
gairino, de Madrid, qui s'occupe avec succès d’études 
conchyliologiques et auquel je dois la connaissance d'un 
certain nombre d’espèces de l'ile Mindanao.  G. H. 


Ve ES 


Description d’un genre nouveau de la famille des 
Fissureilidæ, 


PAR H. CROSSE. 


Dans un envoi de Mollusques marins des côtes de Madère, 
qui nous a été fait récemment par M. le baron do Castello 
de Paiva, nous avons distingué tout d’abord une forme de 
coquille remarquable, appartenant à la famille des Fissu- 
rellidæ, et se rapprochant des Emarginula plus que de 
tout autre genre, mais néanmoins présentant quelques 
caractères particuliers qui nous ont engagé à proposer 
pour elle un groupe à part. 


G. SEMPERIA. 


T. conica, apice postice recurvo, antlice fissa, fissuræ 
forma inter Rimulam, Emarginulam, Subemarginulam et 
Clypidinam media; in statu juvenili omnino emarginulæ- 
formis, in adulto fissura extus ad limbum marginis antici 
obliterata, rimulæformi, intus in canalem parviusculum 


desinente insignis. 


Coquille conique, à sommet recourbé en arrière, et pré- 
sentant, à sa partie antérieure, une fissure dont la forme 
participe à la fois aux divers caractères qui ont motivé 
l'établissement des genres ou sous-genres Rimula, Emar- 
ginula, Subemarginula et Clypidina. A l’état jeune, la 
coquille offre tout à fait l'aspect d’un véritable Emargi- 
nula, si ce n’est que sa fissure est un peu plus allongée 
que celle de la plupart de ses congénères. 

Cet état paraît se prolonger jusqu’à ce que la coquille 


se, rh 


soit arrivée à sa taille définitive. C’est alors que se mani- 
feste un premier changement. Les deux côtés de la fissure 
se rapprochent l'un de l’autre, dans le voisinage du bord 
externe : leur point de contact s'opère au limbe extrème, 
où ils finissent par se souder. 

A l’état complétement adulte, la soudure remonte suf- 
fisamment pour arriver à oblitérer extérieurement plus de 
la moitié de la fente, et à ne laisser ouvert qu'un trou de 
forme oblongue-allongée, très-voisin de celui des Rimula : 
à l’intérieur, l'oblitération ne s'opère point de la même 
façon , et la fissure se termine par une petite gouttière, 
qui se prolonge jusqu’au bord et qui ressemble à celle des 
Subemarginula et des Clypidina. 

Cette curieuse combinaison de caractères prouve une 
fois de plus combien sont étroits les liens qui rattachent 
les uns aux autres les différents groupes de la nombreuse 
famille des Fissurelhidæ, et combien sont nombreux les 
passages qui existent entre ces diverses formes génériques, 
depuis les Fissurella de grande taille et les Macrochisma 
jusqu'aux Parmophorus et aux Zeidora. On serait volon- 
tiers tenté de réunir tous ces genres en un seul, si l'on ne 
considérait que les points de contact qui les relient les uns 
aux autres par une dégradation en quelque sorte insen- 
sible : mais, en les examinant de près, on arrive à dégager 
des caractères différentiels suffisants pour justifier la plu- 
ralité des coupes génériques. 

Nous donnons à notre nouveau genre le nom d’un de 
nos Collaborateurs les plus distingués, M. 0. Semper, 
d'Altona, connu par d’estimables travaux malacologiques 
et paléontologiques. Deux espèces, déjà antérieurement 
connues , nous paraissent devoir y être comprises. 


76 2 
Catalogue des espèces du g. SEMFERIA. 


4. SEMPERIA PAIVANA (pl. IL, fig. 2). 


T. ovata, elevato-conica, crassiuscula, vix translucidu, 
costis longitudinalibus numerosis, subplanis, æqualibus, 
striatis, et lineis concentricis validis sed parum prominu- 
lis clathrata, livide cinereo vel roseo-albida; apice elevato, 
versus marginem posticum recurvo, parum declivi, fissura 
elongata, oblonga, ad marginem anticum (in adultis spe- 
ciminibus) coarctata, mox omnino clausa, intus in canalem 
breviusculum desinens; pagina interna cicatricula muscu- 
lari valida impressa ; aperturæ margine denticulato. — 
Long. 9, lat. T, alt. 6/2 maüll. 

Hab. In mari littus Maderense alluente. (Coll. Grosse et 
de Paiva.) 


Coquille ovale en dessous, élevée et conique en dessus, 
assez épaisse, à peine translucide, sillonnée de côtes ion- 
gitudinales nombreuses, presque planes, sensiblement 
égales entre elles et striées, que viennent couper à angle 
droit des lignes concentriques fortement accusées bien 
que peu saillantes : ces lignes sont plus fines et plus nom- 
breuses chez les individus jeunes. Sa coloration est d’un 
blanc cendré qui tourne parfois au rose violacé. Le som- 
met se recourbe du côté du bord postérieur, mais sans 
trop s’incliner. La fissure est allongée, oblongue et rimu- 
liforme à l'extérieur : à l’intérieur, elle se prolonge en 
forme de gouttière jusqu’au bord antérieur. Le côté in- 
terne est blanchâtre et présente une impression muscu- 
laire fortement accusée et semblable à celle des Emargi- 
nula. Le bord de l'ouverture est dentelé. — La longueur 
totale de Ja coquille est de 9 millimètres, sa plus grande 
largeur de 7, sa hauteur de 6 1/2. 


LL 


AU, 17 ME 


Cette espèce habite les eaux de l'archipel de Madère. 
Nous pensons que c’est une des £marginules que M. Mac. 
Andrew a recueillies dans cette partie de lAtlantique et 
qu'il indique comme probablement nouvelles (1). Parmi 
les formes actuellement connues de la Faune contempo- 
raine, nous ne connaissons que l’Emarginula emendata, 
Sowerby, dont on puisse la rapprocher. Nous donnons 
à cette forme intéressante, qui vient enrichir la faune ma- 
rine, si insuffisamment connue jusqu'ici, de l’archipel de 
Madère, le nom de M. de Paiva, qui nous l'a communi- 
quée avec sa bienveillance accoutumée. 


2. SEMPERIA EMENDATA. 


Emarginula emendata, Sowerby, Thesaurus, p. 215, 
n° 51, fig. 11. 

Hab. ? 

Cette espèce, qui fait évidemment partie du même 
groupe que la précédente, présente la même disposition 
de fissure et paraît voisine sous le rapport de la forme. 
Elle se distingue par sa coloration d’un brun violâtre 
foncé : de plus, ses lignes concentriques sont beaucoup 
plus saillantes, et rien n'indique, dans la diagnose de 
l'auteur anglais, que ses côtes portent des stries longitu- 
dinales. 


5. SEMPERIA ELEGANS. 


Rimula elegans, Deshayes, An. s. vert, bassin de Paris, 
vol. IT, p.245, pl. 1v, fig. 1-4. 


Localités : Chaussy et Mouchy. Calcaire grossier. Cette 
espèce, publiée récemment dans le bel ouvrage de M. Des- 


(4) On the geogr, distr. of Testaceous Mollusca in the north 
Atlantic and neighbouring seas, 1854, p. 39. 


SET ee 2e 

hayes, nous semble devoir rentrer également dans notre 
coupe générique. Les deux côtés de la fissure se rejoignent 
dans le voisinage du bord antérieur, comme dans notre 
espèce typique. H. Cross. 


BIBLIOGRAPHIE. 


Observations on the genus Umio together with 
descriptions Of mew species, their soft parts, 
and embryonic forms in the family Umionidæ, 
and descriptions of new genera and species of 
the Melamidæ, by (Observations sur le genre 
Unio, avec la description des espèces nouvelles, 
de leurs parties molles et des formes embryon- 
naires dans la famille des Umiomidæ, avec la 
description de nouveaux genres et d'espèces 
nouvelles de Melanidæ, par) Hsane Len. — 
Volumes IX et X (1). 


M. Lea, bien connu du monde savant par ses uombreux 
travaux sur les Mollusques fluvialiles, et particulièrement 
sur les Unionidæ, poursuit le cours de ses utiles publica- 
tions avec un zèle infatigable. 


(1) Philadeiphie, 1862 et 1863. Deux volumes grand in-# : le 
9e, de 180 pages d'impression, accompagné de 16 planches li- 
thographiées ; le 10°, de 9% pages d'impression, accompagné de 
10 planches lithographiées, 


0 —— 


Le neuvième volume comprend denx Mémoires. Le pre- 
mier est consacré à la description et à l’iconographie de 
nombreux Unionidæ des États-Unis et de l'Amérique arc- 
tique. Nous y avons remarqué avec intérêt la description 
de deux espèces du grand lac de l’'Esclave, les Anodonta 
Simpsoniana et A. Kennicolt, ce dernier se trouvant 
aussi dans le lac Winnipeg. Deux autres espèces déjà con- 
nues, l'Unio luteolus, de Lamarck, et le Wargaritana 
complanata, Lea, vivent avec elles dans les eaux de ces 
régions lointaines, qui n'avaient pas encore été explorées 
au point de vue conchyliologique : toutes deux ont été 
recueillies également jusque dans l'Ohio, et la première, 
en outre, jusqu'aux environs de Montréal, ce qui fait un 
area géographique bien constaté de 1,000 lienes du 
N. au S., et tout autant du N. E. au S. E. Dans Île 
deuxième Mémoire, nous trouvons décrits et figurés 1 Ne- 
riina et 228 Melanidæ nord-américains. La présence du 
g. Neritina, dans les eaux douces des Etats-Unis, 
n’avait pas encore été signalée avant la découverte de cette 
petite espèce (N. Showalterii, Lea, de la rivière Coosa), 
qni reste jusqu'ici l’unique représentant nord-américain 
d'un genre fluviatile, pauvreté singulière que l’on n’est 
pas habitué à rencontrer dans la faune malacologique de 
cette partie du monde. 

Le dixième volume renferme aussi deux Mémoires. Dans 
le premier, nous trouvons les descriptions des Unionidæ 
exotiques suivants : Unio œthiops, U. funebrahs, U. pi- 
ceus, U. nocturnus, U. Wimantü, U. gratus, U. peræ- 
formis, U. disculus, U. piger, U. Urugayensis, U. lepidus, 
Anodonta Wymanii, A. rubicunda, A. Forbesiana, À. 
uruguayensis, de Uruguay ; Unio palelloides, Anodonta 
amazonensis, Ge l'Amazone ; Unio trifidus, de Buenos- 


= 1808 — 

Ayres ; Anodonta Cailliaudi et A. Moricandii, du Brésil; 
Unio occatus, du Bengale; Mycelopus emarginalus, de 
Siam; MonocondylϾa Whealleyi, du Tigre (Assyrie). Dans 
le second se trouvent décrites les parties molles et les 
formes embryonnaires de 145 espèces d’'Unionidæ de 
l'Amérique du Nord. Ce nombre, devant lequel reculerait 
plus d’un anatomiste, mais qui n’a nullement effrayé l’au- 
teur, suffirait pour prouver de quelle quantité considérable 
de matériaux il lui a été donné de disposer et quelle con- 
science il apporte dans l’accomplissement de la tâche 
scientifique qu’il s’est imposée. H. CROSSE. 


Contributions to indian Malacology, N° VI. 
Descriptions of neW Iamd shells from the Nüt- 
giri and Anamullay Hills, and other places 
in the Peninsula Of Emdia. By (Contributions à 
la Malacologie indienne, n° VI. Descriptions 
d'espèces terrestres nouvelles des monts Nilgiri 
et Anamullay, et d’autres localités de la pénin- 
sule de l'Inde.) Par ww. ‘#. Bianford, À. R.S. 
M. (1). 


La nouvelle brochure de M. W. T. Blanford contient la 
description des espèces suivantes : Spiraculum Beddomei, 
des environs de Vizagapatam; Nanina (Ariophanta) 1n- 


(1) Brochure in-8 de 12 pages d'impression. Tirage à part du 
Journal of the Asiatic Society of Bengal for 1866. 


"88 = 

tumescens, de Mahableshwar, confondu jusqu'ici avec le 
N. Bajadera de Pfeiffer; N. (Hemiplecta ?) Sisparica, et 
Vitrina auriformis, des monts Nilgiri ; N. (Macrochla- 
mys ?) hebescens, N. (WMacrochlamys ?) Lixa, N. (Macro- 
chlamys) infausta, Achatina Anamullhica, À. Beddomei, À. 
textilis et Bulimus trutta, des monts Anamaullay. Les plus 
intéressantes de ces espèces sont le Vatrina et le Spiracu- 
lum : ce dernier est le premier représentant du genre qui 
ait été recueilli jusqu'ici dans la partie occidentale du golfe 
du Bengale, à l'extrémité même de la région de l'Inde 
proprement dite, dans laquelle se trouvent disséminées 
quelques formes malaises. 

Nous signalerons encore à nos lecteurs un catalogue 
annoté des Mollusques terrestres el fluviatiles qui ont été 
recueillis jusqu’à ce jour dans la région des monts Ana- 
mullay, comme pouvant être consulté utilement par les 
naturalistes qui désirent se tenir au courant des progrès 
de la science malacologique dans la connaissance de la dis- 
tribution géographique exacte des espèces de la faune in- 
dienne. En présence des énormes lacunes que présente 
encore cette faune dans certaines de ses parties, nous 
sommes heureux de voir M. W. Blanford poursuivre ses 
utiles travaux descriptifs. C’est autant de gagné sur le do- 
maine de l'inconnu. H. CROSSE. 


Giormale di seiense maturali ed economiche, 
pubblicato per cura del Consiglio di perfeziona- 
mento annesso al R. Istituto tecnico di Pa- 
lermo (Journal des sciences naturelles et écono- 
miques publié par les soins du Conseil de per- 


fectionnement annexé à l'Iustitut royal technique 
6 


ASE LE 
de Palerme). — Vol. 1, fascicules 2, 3 et #4; 
vol. IT, fascicule I (1). 


Nous avons déjà rendu compte, l'an dernier, du premier 
fascicule de ce nouveau Journal, dont la publication régu- 
lière prouve une fois de plus que le mouvement «cienti- 
fique se développe sur tous les points de l'Italie. Les seuls 
travaux rentrant dans notre cadre que nous y rencon- 
trions sont deux mémoires : l’un de M. le professeur G. 
Gemmellaro sur un Sphærulites nouveau du terrain turo- 
nien de Sicile (S. Spallanzanu), qui est décrit et figuré, et 
l’autre de M. G. Seguenza sur la géologie de Romelta. 

H. CRossE. 


Conchiglie Balmate inedite {circà 90 specie) per 
(Coquilles dalmates inédites (environ 90 espèces 
par) Spiridione Brusina (2). 


Nous voudrions n'avoir que des éloges à donner à cette 
publication. Car la faune malacologique de l'Adriatique 
est si mal et si incomplétement connue jusqu'ici, que l'on 
doit accueillir avec plaisir tout travail jetant quelque lu- 


(4) Palerme, 1865-1866. Publication périodique paraissant par 
fascieules grand in-4°. Prix du volume, 12 fr. {non compris les 
frais de poste). 

(2) Vienne, 1865. Brochure grand in-8° de 42 pages d'impres- 
sion, Tirage à part de l’année 1865 des Actes de la Zoologisch- 
botarische Gesellschaft, de Vienne. 


— 83 — 

mière sur la distribution des Wollusques dans cette partie 
des mers d'Europe. Malheureusement , l'auteur nous 
semble n'avoir pas eu à sa disposition le nombre d'ou- 
vrages et les objets de comparaison nécessaires pour tirer 
tout le parti possible des matériaux considérables qu'il est 
parvenu à réunir, et nous craignons qu'il n'y ait lieu de 
reviser un certain nombre des espèces qu'il décrit comme 
nouvelles. En voici la liste : Raphitoma rosea, R. polita, 
FR. Sandrn, Fusus Helleri; Columbella marmorea, C. de- 
collata ; Voluta pumilio (d’après la description « colu- 
mella subuniplicata, » et la taille « 7 millimètres de lon- 
gueur sur 4 de largeur, » ce n’est nullement une Volute); 
Mitra striala, M. Columbulæ; Cerithium Jadertinum, C. 
subcylindricum, €. acicula, €. minimum ; Natica san- 
guinolenta le nom a été employé par M. Deshayes) ; Odo- 
stomia Nagli, O. novegradensis, O. vilrea ; Turbonilla 
pygmæa; Phasianella crassa, P.exiqua ; Zizyphinus can- 
didus ; Gibbula purpurata, G. elata, G. Ivanicsi, G. 
Linnei; Stomatia Kutschigi, S.azonea(ce sont, sans doute, 
des Fossarus, le genre Siomalia n’existant pas dans les 
mers d'Europe); Tapes Hôüberti ; Tellina rostrata ; Mac- 
tra sericea ; Scrobicularia fabula ; Erycina tumida, E. 
Bielzi, E. trigona ; Cardium Helleri; Lucina tenuila- 
mella ; Kellia Boglici, K. Spatangi, K. Danili (ii faudrait 
dire Daniloi) ; Mytilus Baldi. 

Parmi les espèces précédemment connues, mais signa- 
lées par l’auteur comme nouvelles pour la faune de Dal- 
malie, il en est quelques-unes qu’il rapporte à des fossiles 
tertiaires d'Italie et de Sicile décrits par Brocchi et Phi- 
lippi : celte opinion peut, à la rigueur, être fondée, mais 
il est prudent d'y regarder de très-près avant d'admettre 
ces sortes d'identifications. Pour d'autres, telles que le 
Columbella mercatoria et le CyprϾa asellus, Lamarck, il 


he 

y a évidemment erreur, ces espèces citant exotiques el 
nullement méditerranéennes. L'auteur propose aussi le 
nouveau genre Danilia pour le Monodonta limbata de 
Philippi. Cela fait la quatrième fois que cette coupe géné- 
rique est créée (Craspedolus, Philippi (1) ; Olivia, Can- 
traine; Otavia, Gray, Danilia, Brusina) : il est donc temps 
de s'arrêter. 

Cette part faite à la critique, et elle est plus large que 
nous nel’aurions désiré, il est juste de louer, dansletravail 
de M. Brusina, le soin avec lequel sont indiqués les loca- 
lités, le mode de station des espèces et leur plus ou moins 
de rareté. Ces indications, jointes aux nombreuses descrip- 
tions d'espèces nouvelles contenues dans le mémoire, sont 
de nature à appeler sur lui f’attenlion des naturalistes. 

H. CROSSE. 


Contribuzione pella Faunn dei Mollusehi Dal- 
mati per (Contribution à la Faune malacologique 
de Dalmatie par) Spiridione Brusina (2). 


Ce nouvel ouvrage de M. Brusina est plus considérable 
que le précédent, et nous paraît en même temps beaucoup 
plus étudié et beaucoup meilleur. Nous signalerons d’abord 
la préface, dans laquelle l’auteur indique les différentes 


(4) Voir, dans le Journal de Conchyliologie, 1862, vol. X, 

p. 410, une Notice monographique sur le genre Craspedotus. 
EL... C. 

(2) Vienne, 1866. Brochure grand in-8° de 134 pages d’im- 
pression, accompagnée d’une planche lithographiée. Tirage à part 
de l’année 1866 des J’erhandlungen de la Zoologisch-botanische 
Gesellschaft, de Vienne, 


NO 
sources qui lui ont fourni ses matériaux et qui renferme 
un exposé intéressant des divers ouvrages qui ont traité de 
la faune malacologique dalmate. Le corps de l'ouvrage 
comprend six parties. 

La première est une reproduction des diagnoses d’es- 
pèces nouvelles publiées en 1865 par MM. Danilo et San- 
dri, dans deux catalogues qui ont été tirés à unt rès-petit 
nombre d'exemplaires, et que, par suite, peu de biblio- 
thèques possèdent : cette réimpression, qui est, d’ailleurs, 
accompagnée d'observations critiques, est un véritable 
service rendu à la science. 

La deuxième, qui traite des Rissoidæ de Dalmatie, est 
intéressante, car les espèces de cette famille ont été sou- 
mises par l’auteur à l'examen de M. Schwartz von Moh- 
renslern, très-compétent en ces matières, et il y a, dès 
lors, tout lieu de compter sur des déterminations exactes. 
Nous trouvons énumérés À Rissoina ; 25 Rissoa, dont 
5 sont décrits comme nouveaux et figurés (R. Ænonensis, 
R. Frauenfeldiana, R. strangulata) ; 14 Alvania, dont 1 
nouveau (A. Schwartziana) ; 1 Barleeia ; 2 Selia ; 5 Cin- 
gula, dont 1 nouveau (C. epidaurica); 8 Hydrobia, dont 
4 nouveau (H. strongylostoma); et 8 Amnicola. 

La troisième donne ja suite du travail précédemment 
publié par l’auteur, sous le titre de « Conchiglie dalmate 
inédite. » Quarante-cinq espèces nouvelles pour sa faune 
de la Dalmatie sont énumérées : la plupart sont déjà con- 
nues. Les suivantes sont décrites comme nouvelles : Æa- 
phitoma Barbiert ; Mitra leontocroma ; Lamellaria Kle- 
ciachi : Auriculina exilissima ; Monoptygma vitrea ; 
Emarqiula Cusmichiana ; Cylichna leplœneilema ; Thra- 
cia hiatelloides; Tellina Daniiana ; Lucinopsis corru- 
gata; Donax Caltaniana ; Galeomma pileum; Modiola 


186. 
imberbis ; Pecten leptogaster ; Anomia hemisphærica. 

Dans la quatrième, nous trouvons le catalogue des 
espèces lerrestres el fluviatiles inédites ou non mention- 
nées jusqu'ici dans les catalogues locaux (28 dont 5 sont 
décrites comme nouvelles et figurées, les Clausilia (Me- 
dora) Brusinæ, Kutschig, ms.; C. (Medora) leucopleura ; 
Limnæa Zrmanjæ; Planorbis capocestianus, Vidovic, ms.; 
Ancylus niger, Sandri, ms. 

La cinquième renferme une liste de 25 espèces à exclure 
de la faune dalmate, et nous y voyons figurer notamment 
les Columbella mercatoria, Cypræa annulus et C. asellus, 
contre l'introduction desquelles, dans les catalogues mé- 
diterranéens, nous avons déjà protesté à diverses reprises. 
Le Columbella marmorea, Brusina, est à supprimer, ayant 
éié établi sur des exemplaires du €. nitida, de Lamarck, 
envoyés-à l’auteur avec un habitat erroné. Nous croyons 
que l’auteur a peut-être tort d’exclure le Cypræa spurca, 
Linné, cité par MM. Danilo et Sandri comme habitant Ja 
Dalmatie. Cette espèce, très-commune dans le golfe de 
Naples et sur les côtes de Sicile, doit, selon toute appa- 
rence, se trouver également dans l’Adriatique. 

La sixième partie contient un catalogue systématique 
des espèces de ÂMollusques marins, dont l’auteur admet 
l'existence sur les côtes de Dalmatie : elles sont au nombre 
de 557. Nous constatons avec plaisir qu'il y a opéré un 
certain nombre de rectifications qui nous paraissent justi- 
fiées, et que notamment il a placé dans le genre Fossarus 
les prétendus Stomatia de son précédent ouvrage, et rem- 
placé son nom générique de Daniha par le nom antérieur 
de Craspedotus. Nous trouvons ensuite un autre catalogue 
systématique des espèces lerrestres et fluviahites de Dalma- 
tie de la collection Kutschig (254, auxqueHes l’auteur en 


ne 
ajoute 41 décrites on signalées par lui). Ces espèces, réu- 
nies aux marines, donnent pour la faune malacologique 
de Dalmatie un total de 802 espèces cataloguées. 

Ce chiffre est considérable, el nous sommes porté à 
croire qu’un bon rombre de ces espèces devra passer en 
synonymie, lorsqu'elles auront été soumises à l'examen 
critique des naturalistes qui s'occupent spécialement de la 
faune européenne. Mais il n’en est pas moins vrai que 
beaucoup d’entre elles paraissent établies sur des caractères 
sérieux et pourront, selon toute apparence, être conser- 
vées ; et l’on peut affirmer, sans craindre de se tromper, 
que la faune malacologique de Dalmatie semble, pour jes 
espèces marines, aussi bien que pour les espèces terrestres, 
être sensiblement plus riche que celle des côtes de l'fstrie 
et de la Vénétie. Quoi qu’il en soit, nous avons lu avec 
intérêt le mémoire de M. Brusina, et nous le signalons 
volontiers à l'attention des naturalistes.  H. CRossE. 


Catalogue ofthe genera Helix, Anostoma, Hypse- 
lostoma, Séirepéaxis. Tlomigerus, Bulimus, 
Orthalieus, Partula, in the collection of (Cata- 
logue des espèces des genres Helix, Anostoma, 
Hypselostoma, Streptaxis., Tlomigerus, Bu 
limius, Orihalicus et Partula, faisant partie 
de la collection de) 4. B. Browm, à Princeton, 
New-Jersey (1). 


À l'exemple de M. Jay et de quelques autres natura- 


(4) Princeton, N. J. États-Unis, janvier 1866, 2° édition. Bro- 
chure in-8° de 65 pages d'impression. 


PR 

listes, M. Brown publie le catalogue des espèces de sa 
collection, système excessivement commode pour les rela- 
tions d'échange ou de correspondance des naturalistes 
entre eux, en ce qu'il leur évite de nombreuses écritures. 
Un supplément de quatre pages, publié en août 4866, porte 
le nombre des Helix de la collection de l’auteur à 1007 et 
celui des Bulimus à 512 espèces. H. CROSSE. 


Report on &redginms among the channel isles by 
(Rapport sur les drsgwuages opérés dans les eaux 
des îles de la Manche, par) &. Gwyn Jeffreys, 
ErReSs5 4) 


Il résulte de ce rapport que, sur les côtes de Jersey et 
de Guernesey, le fond est de nature rocheuse et que la pro- 
fondeur de l’eau excède rarement 50 brasses. Un certain 
nombre d'espèces appartient à la faune méditerranéenne 
ou sud-européenne. Quelques exemplaires morts et roulés 
du Cerithium vulgatum ont été recueillis : 81 espèces de 
Mollusques testacés, dont l'auteur donne la liste, et qui 
ont été draguées dans cette partie de la Manche, n'existent 
pas aux îles Shetland ; 44 autres n’ont pas été trouvées au 
nord des îles de Jersey et de Guernesey. L'auteur à eu 
l’occasion d'observer le fait curieux de l’accouplement d'un 
Aplysia depilans avec un A. punctata, ce qui permet de 
concevoir des doutes légitimes au sujet de la valeur spéci- 


(1) Brochure in 8° de 4 pages d'impression, extraite du «Rap- 
port de 1865 de l'Association britannique pour le progrès de la 
science. » 


D: L DR 

fique de la plus récente des deux espèces. IT estime que le 
nombre total des Mollusques britanniques s'élève à 
520 espèces sur lesquelles environ 80 sont particulièrement 
localisées à chacune des extrémités des îles anglaises 
(Shetland d'une part, et Jersey et Guernesey de l’autre), 
et 80 appartiennent exclusivement aux localités intermé- 
diaires. Comme terme de comparaison, il pense que la 
faune malacologique marine de la Méditerranée comprend 
de 7 à 800 espèces. 

Ce petit mémoire, comme tous ceux de M. Gwyn 
Jeffreys, sera lu avec plaisir et consulté avec fruit par les 
naturalistes qui s'occupent de la distribution géographique 
des espèces. H. CROSSE. 


Rapport sur une excursion géologique dans les 
terrains tertiaires Cl quatermaires de l’#enne 


et de la Côte - d'Or, par M. Cotteau (|). 


Ce rapport renferme une note de M. Jeffreys, qui énu- 
mère 41 espèces de Mollusques terrestres recueillis par 
lui, dans le département de l'Yonne, pendant une course 
de quelques jours. Nous devons donc le signaler, à ce titre, 
à l'attention des malacologistes. H. CROSSE. 


(1) Auxerre, 1866. Brochure in-8 de 7 pages d'impression, 
extraile du Bulletin de la Société des sciences hisloriques et natu- 
reiles de l'Yonne, 1°" semestre 1866. 


LE 


Conchological Mernoraman. — List of shells 
collected at Baulines Bay, California, june 1866. 
— List of shells collected at Santa Barbara and 
San Diego by Mr J. Hepburn in February and 
March 1866. With remarks upon some of the 
species, by Het. Æ. ©. Stearus (1). 


La première de ces listes comprend 84 espèces et la 
seconde 92, toutes marines : elles sont accompagnées 
d'observations sur quelques-unes des espèces citées. Les 
naturalistes qui s intéressent aux questions de distribution 
géographique les consulteront utilement. H. Crosse. 


Keport on dredging among the Hebrides. By 
{ Rapport sur les draguages opérés dans les 
eaux des Hébrides. Par) J. Guwyn Jeffreys, 
F-h.5.12). 


La faune malacologique des Hébrides offre des formes 
généralement septentrionales. Néanmoins quelques es- 
pêces d’un caractère plus méridional viennent s’y mêler : 
c'est ainsi que les Axinus ferruginosus, Poromya granu- 
lata, Neæra abbreviata, N. costellata et Cylichna acumui- 


(4) San Francisco, 1866. Brochure in-8° de 8 pages d’impres- 
sion, extraite des Proceedings de juillet et d'août 1866 du Cali- 
fornia Academy of natural sciences. » 

(2) Brochure in-8° de 11 pages d'impression. Tirage à part du 
numéro de novembre 1866 des Annals a. Magazine of natural 
History. » 


0902 


nala, qui, jusqu'ici, n'étaient connus que dans la Méditer- 
ranée, ont été recueillis par l’auteur dans les eaux des 
Hébrides. M. Jeffreys résume el discute d’une manière 
fort intéressante les opinions émises récemment par les 
professeurs Sars et Lovèn sur l'existence de la vie animale 
à de grandes profondeurs dans la mer. M. Lovèn pense 
que, d’après les caractères présentés par le petit nombre 
d'animaux marins que l’on a pu draguer à de grandes 
profondeurs (2,000 à 2,800 mètres) lors de l'expédition 
au Spitzberg de 1861, il y a lieu de croire que la faune 
qui vit dans les abimes des mers polaires diffère peu de 
celle qui vit, sur le même genre de fond, à uneprofondeur 
beaucoup moindre. Il ajoute que, comme, dans les mers 
antarctiques, on à pu s'assurer, aux profondeurs où il a 
été possible d'atteindre, que les Hollusques et les Crustacés 
présentaient des formes qui rappelaient en partie, soil 
génériquement, soit même presque spécifiquement, les 
espèces septentrionales et hyperboréennes, l'idée lui est 
venue que, de 60 à 80 brasses jusqu'aux plus grandes 
profondeurs connues pour être habitées, le fond de la mer 
doit être uniformément couvert d'une boue ou vase molle 
et fine, et qu'it existe d’un pôle à l’autre, dans toutes les 
latitudes, une faune des eaux profondes qui offre partout 
le même caractère général et dont un certain nombre d’es- 
pèces possède un area très-étendu. Il croit enfin que, dans 
le voisinage des pôles, cette faune conserve son caractère 
uniforme en se rapprochant de la surface, tandis que, 
sous les tropiques, elle est reléguée dans les profondeurs 
de l'Océan, cédant la place, sur le littoral et dans les zones 
superficielles, à des faunes distinctes et beaucoup plus 
étroitement circonscrites. 

Ceite opinion hardie et peut-être plus vraie au fond 
qu'on ne serait tenté de le croire au premier abord a néan- 


= 99 = 


moins besoin d’être rectifiée sur quelques points. En effet 
le professeur Sars a recueilli, à une profondeur de 
500 brasses, de grands Brachiopodes, des Coraux, des 
Polyzoa et quelques Mollusques (Anomia et Saxicava 
par exemple), qui habitent des fonds solides et même des 
fonds rocheux. Le capitaine Beechey a également dragué 
des espèces de roche à une profondeur de 145 brasses. I 
faudrait donc ou reculer les limites de profondeur de la 
faune à caractère uniforme de M. Lovèn, ou au moins ad- 
mettre que sa loi présente quelques exceptions. 

On voit quelles grandes questions soulève M. Jeffreys, 
et nous le félicitons de les avoir abordées, car leur solution 
est d'un intérêt puissant pour la connaissance des lois qui 
régissent la distribution géographique des espèces ma- 
rines. Nous signalerons aussi, à la fin du Mémoire, la 
description d’une espèce nouvelle des Hébrides, le AZonta- 
cuta tumidula. H. Cross. 


Asie Mineure. Description physique de cette con- 
trée, par BP. de Tehihateheff, — 4° parle, 
Paléontologie, par A. d’Archine, P. Fischer 


et E. de Verneuil [{). 


M. de Tchihatcheff a recueilli, dans ses persévérantes 
explorations de l'Asie Mineure, des collections nom- 
breuses de fossiles, dont la détermination a été confiée à 
MM. d’Archiac, Fischer et de Verneuil. | 

Le terrain de transition développé dans l'anti-Taurus et 
de chaque côté du Bosphore présente des couches du sys- 


(4) Paris, 1866. Guérin. Un vol. grand in-&, t. XXII, 
424 pages, et atlas in-4°, 20 planches. 


OR — 


(ème dévonien et du système carboniférien. M. de Ver- 
neuil ne signale pas d'espèces nouvelles de Mollusques : 
ceux-ci ne sont guère représentés que par des Bracho- 
podes (Spirifer, Orthis, Chonetes, etc.) Une des espèces 
les plus communes est le Spirifer Verneuil, Murchison, 
que M. de Tchihatcheff avait déjà recueilli dans son 
voyage dans l’Altaï, et que M. Davidson a figuré comme 
provenant de la province chinoise du Kwang-si. Les échan- 
tillons de M. Davidson ont été achetés chez un pharma- 
cien de Shang-haï. L'usage thérapeutique des Brachio- 
podes paléozoïques paraît assez répandu dans la Chine. 
M. Itier a acquis des Spirifer et des Rhynchonella chez 
des pharmaciens de Canton ; et M. Thomine-Desmazures a 
envoyé du Thibet des fossiles dévoniens employés comme 
médicament. Nous n'avons pas trop le droit de nous mo- 
quer, sous ce rapport, des habitants du Céleste Empire, 
car nous voyons tous les jours s’étaler, à la quatrième 
page des grands journaux, des annonces de remèdes uni- 
versels qui ne valent guère mieux que la poudre de Spi- 
rifer. 

La faune jurassique est assez pauvre : quelques Ammo- 
nites indiquent, en Asie Mineure, l'extension de l’argile 
d'Oxford. La faune crétacée n’est guère mieux développée, 
mais les fossiles énumérés prouvent qu’elle comprend les 
principaux horizons de la formation. 

La faune nummulitique est, au contraire, très-riche : 
elle a été étudiée avec beaucoup de soin par M. d’Archiac, 
qui énumère 163 espèces. Parmi les nouvelles formes de 
Mollusques, nous citerons les Terebellum belemnitoideum, 
Fusus Zafiranboliensis, Natica Bazarkoiensis, Sigaretus 
Karamassensis , Cerithium  Tchihatcheffi, Phasianella 
Oweni, Pleurotomaria Kadin-Keviensis, Terebratula PDi- 
nerensis, T. Phrygia, T. Pontica, Pecten Tchihatcheff, 


ER 1e 


P. phalæna, Spondylus Asiatieus, S. Thracicus, S. Petri, 
Cardium Galaticum, C. circulare, €. nummulilicum, €. 
Bazarcoense, C. Kouleliense, et Corbis Yuzgatensis. 

M. d’Archiac a donné la synonymie complète d’un des 
Ostrea les plus abondants de la formation tertiaire infé- 
rieure : l'O. rarilamella, plus connu sous le nom d'O. 
gigantea, O. latissima, O. Pyrenaica, etc. I établit li- 
dentité des plus gros exemplaires de l'Asie Mineure avec 
les coquilles petites et minces des sables inférieurs des en- 
virons de Laon et de Soissons. 

La faune tertiaire moyenne a offert à M. Fischer 
158 espèces presque toutes semblables à celles des faluns 
de Bordeaux, de Dax, de la Touraine et des Bouches-du- 
Rhône. Les espèces nouvelles sont les A/odiola subbar- 
bata, Cardium subhians, Lutraria Massoti, L. machæra, 
Tellina Tehihatcheffi, ete. L’Ostrea crassissima, Lek., est 
l'objet d'une note particulière. Un échantillon rapporté 
des environs de Tarsous (Cilicie) atteint le poids énorme 
de 26,550 : c’est, nous le croyons, la plus grande Huitre 
connue. L'auteur de sa découverte, M. Texier, a cru de- 
voir donner la valve supérieure au Collége de France et la 
valve inférieure au Muséum. Est-ce pour les mettre d’ac- 
cord et réaliser ainsi, en matière paléontologique, la fable 
de l'Huttre et des Plaideurs ? 

La faune tertiaire lacustre de l'Asie Mineure n’est pas 
bien déterminée stratigraphiquement; M. Fischer pense 
qu’elle appartient aux étages miocène supérieur et plio- 
cène. Il décrit comme nouveaux les Helix Pontica, H. 
Phrygica, Pupa Trojana, Clausilia Thracica, Planorbis 
submarginalus, Eimnea Tchihatcheff, Paludina Phry- 
gica, Valvata orientalis, Dipsas Tchihatcheff, Anodonta 
Hellespontica et Dreissena Bouldourensis. 

La faune tertiaire supérieure (calcaire des steppes) et 


La 00 ve 
la faune quaternaire ne renferment pas d'espèces nou- 
velles. 

M. d’Archiac termine le volume par un tableau général 
des corps organisés fossiles de l'Asie Mineure. Le total 
monte à 198 genres et 576 espèces. Les Mollusques sont 
représentés par 102 genres et 552 espèces ainsi réparties : 
29 espèces du système dévonien, 5 du système carbonifé- 
rien , 4 de la formation jurassique, 29 de la formation 
crétacée, 96 de la formation tertiaire inférieure , 116 de 
la formation tertiaire moyenne, 59 des calcaires lacustres 
tertiaires, 45 de la formation tertiaire supérieure et 19 de 
la période quaternaire ou actuelle. 

Dans une introduction très-intéressante, M. d’Archiac 
a rappelé les principaux travaux géologiques relatifs à 
l'Asie Mineure, et a mis en lumière les résultats paléon- 
lologiques généraux qu’on peut tirer de l'étude des fossiles 
rapportés par M. de Tchihatchefr. 

Nous félicitons les auteurs de ce beau travail de l’atten- 
tion qu'ils ont apportée à l'étude des espèces et à leur sy- 
nonymie. [ls ont cité, pour chaque fossile, toutes les loca- 
lités où il à été indiqué, en dehors de l'Asie Mineure : 
ce procédé excellent permet de saisir rapidement la distri- 
bution stratigraphique et topographique des espèces. Nous 
signalons cet ouvrage à l’attention des personnes qui s’in- 
téressent au progrès des sciences géologique et paléonto- 
logique. H. CROSSE. 


UD 


NÉCROLOGAE. 


L'année 1866 a vu s'éteindre le plus distingué des ma- 
lacologistes des États-Unis, M. Augustus A. Gould, qui est 
mort du choléra, à Boston, dans les derniers mois de l'an- 
née. Indépendamment de nombreux articles scientifiques 
publiés de 1859 à 1862, dans différents recueils pério- 
diques de l'Amérique du Nord, il s’est fait avantageuse- 
ment connaître des naturalistes par la publication, sous 
le titre de « Expedition Shells, »°de la partie malacolo- 
gique de « The United States Exploring Expedithion com- 
« manded by Charles Walkes, U. S. N., during the 
& years 1858-1842, » magnifique ouvrage qui est un vé- 
ritable monument scientifique, et par d’autres travaux 
importants, tels que « The Invertebrata of Massachussets 
« (1841) »et « Shells of the North Pacific exploring Ex- 
« pedition, Commanders Ringgold and Rogers; mostly 
« collected by William Simpson. » En 1862, il a pu- 
blié, en un volume in-8° el sous le titre de « Ona con- 
« chologica, » une réimpression de toutes ses diagnoses 
scientifiques, accompagnée de notes et de rectifications 
importantes. Cette perte est éminemment regrettable pour 
la science. 


Nous avons aussi à regretter la mort de MM. Mathon, 
de Béziers, de Robillard, de l'ile Maurice, et Biondi, de 
Sicile, ce dernier auteur de quelques diagnoses d’espèces 
méditerranéennes. 


Nous apprenons aussi la mort du colonel von Siebold, 


== 97 — 
décédé à Munich : il était bien connu des naturalistes, et 
surtout des botanistes, comme ayant le premier introduit 
en Europe et fait connaître de nombreuses espèces d'ani- 
maux et de plantes du Japon. 

H. Crosse et P. Fiscner. 


ROUVELLES. 


L'exposition internationale de pèche et d’aquiculture 
d'Arcachon (Gironde) a fait construire un vaste aquarium 
situé au bord de la mer, et où nous avons pu examiner un 
grand nombre de Mollusques vivants. Nous citerons, parmi 
les genres les plus intéressants, des Octopus, Loligo, Sepia, 
Doris, Eolis, Aplysia, Trochus, Rissoa, Cerithium, Mac- 
tra, Cytherea, etc. Nous profitons de loccasion qui nous 
est offerte pour remercier les principaux promoteurs de 
cette utile entreprise, M. le docteur Hameau et MM. La- 
font, Fillioux et Gassies, des facilités qu’ils nous ont 
offertes pour l'étude de ces animaux. Un autre aquarium 
a été installé à Boulogne-sur-Mer dans des conditions ana- 
logues. Nous signalons ces faits aux naturalistes, qui trou- 
veront dans ces deux établissements, si, comme il faut 
l'espérer, ils deviennent permanents, les moyens d’étu- 
dier, sans peine et d’une façon suivie, des Mollusques 
qu'on n’observe guère que morts ou dont on ne voit que 
la coquille. Il serait vivement à désirer, pour le progrès 
des sciences naturelles, qu'on en établit de pareils dans 
tous nos grands ports de mer. 


. 


Il. CRoSsE et P. Fischer. 


—p0S — 


M. À. de Saint-Simon, bien connu des naturalistes 
français par ses excellents travaux anatomiques, a eu ré- 
cemment l’occasion d'étudier lanimal de l'Hehx con- 
stricta, Boubée. Voici le résumé succinct de ses observa- 
tions, qui complètent la note publiée sur le même sujet 
dans notre présent numéro (1), et que nous sommes heu- 
reux de pouvoir faire connaître à nos lecteurs. 

« La mâchoire présente six côtes peu marquées, conver- 
« geant vers la rocine. Les papilles dorsales de la langue 
« sont oblongues ; celles des côtés sont munies d’un tu- 
« bercule latéral. On remarque, dans l'appareil reproduc- 
« teur, l’absence du dard : les vésicules vermiformes sont 
« remplacées par une espèce de talon glanduleux ; le fla- 
« gellum est rudimentaire, la poche copulatrice petite et 
« non renflée au bout. Le cerveau n'a que 4 ganglions 
« au lieu de 6. » (A. de Saint-Simon, tn litt.) 


Notre honorable correspondant, M. W. T. Blanford, 
attaché au Geological Survey de l'Inde, nous apprend 
qu'il vient de constater authentiquement, chez une se- 
conde espèce de son curieux genre Opisthostoma (2), YO. 
Fairbanki, récemment découvert par lui à Khandella près 
de Bombay, la présence d’un opercule. Cet opercule est 
mince, petit, à tours de spire presque imperceptibles, et 
assez difficile à trouver, comme tous ceux de la famille 
des Diplommatinacés, ainsi que l’a fait observer avec raison 
notre collaborateur 0. Semper. Cette intéressante décou: 


(14) Journ. Conchyl., 4867, p. 15-17. 
(2) Voir Journ. Conchyl., 1866, p. 202, pour les renseigne 
ments sur ce genre à forme excentrique. 


B90 


verte lève les doutes que l’on avait pu conserver jusqu'ici au 
sujet de la place définitive qu'il convient d’assigner, dans 
la méthode. au g. Opisthostoma : il doit être compris dé- 
cidément dans la famille des Diplommatinacés. 


M. Le Saint se propose d'entreprendre un voyage de 
découvertes dans l’Afrique centrale, et d'essayer de tra- 
verser ce continent entre le haut Nilet le Gabon. La Société 
de géographie, dans le but de Ini faciliter les moyens de 
mener à bien cette difficile entreprise, vient d'ouvrir une 
souscription (rue Christine, 5), que nous recommandons 
aux amis des sciences naturetles et géographiques. 


M. R. F. Geale, bien connu des collecteurs et des cor- 
respondants de feu Hugh Cuming, chez lequel il a long- 
temps résidé, vient de s'établir dans la maison qu'habitait 
ce dernier à Londres (15, Gower Street, Bedford Square, 
W.E.), comme commissionnaire en objets d'histoire ra- 
turelle. Il reçoit continuellement des envois de l'étranger, 
eta, en ce moment, à vendre un assez grand nombre 
d'espèces rares provenant de l'Amérique du Sud, des îles 
Philippines, des diverses parties de l'Afrique, etc., parmi 
lesquelles nous citerons des Coquilles et de beaux exem- 
plaires d’un remarquable Spongiaire siliceux, l Euplectella 
Aspergillum. Nous croyons donc être agréable aux natura- 
listes en portant ces faits à leur connaissance. 


— 100 — 


La collection de feu M. D. Rolland du Roquan vient 
d'être acquise par M. Moitessier, de Montpellier. On sait 
que cette collection renferme un des deux Pleurotomaria 
vivants actuellement connus, le P. Quoyana, Fischer et 
Bernardi (Journal de Conchyliologie, vol. V, p. 165, 
pl. v, fig. 1-5). L'autre Pleuroltomaria, resté également 
unique jusqu'ici, le P. Adansoniana, Crosse et Fischer 
(Journal de Conchyliologie, vol. IX, p. 165, pl. v 
Gg. 1, 2), continue à faire partie de notre collection. 


2 


M. E. Marie, notre honorable correspondant de Nou- 
méa, vient de nous communiquer une petite espèce, dé- 
couverte par lui dans les environs de cette ville, et dans 
laquelle nous avons reconnu un représentant du genre 
Diplommatina, se rapprochant, à certains égards, de quel- 
ques-uns des Palaina de M. Semper. La présence de 
Mollusques appartenant à la famille des Diplommatinacés 
n'avait pas encore été signalée en Nouvelle-Calédonie, et 
constitue un fait scientifique très-intéressant. L'espèce 
sera décrite et figurée dans le prochain numéro du 
Journal de Conchyliologie, sous le nom de Diplommatina 
Marier. 

H. CROSSE. 


——_—————————————_—_—_—_—_—_—————— 


PARIS. — IP. BE M®M® V® POUCHARD-HUZARD, RUE DE L'ÉPERON, 5. 


JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGIE. 


fer Avril 186%. 


Note sur un genre intermédiaire entre les Asei« 


diens et Îles Mollusques lameliibranches, 


PAR H. CROSSE. 


M. le professeur Lacaze-Duthiers vient de publier récem- 
ment (1) une étude intéressante sur une espèce nouvelle 
de Tunicier méditerranéen, qu'il a découverte dans les 
eaux de la Calle (Algérie), et qu’il nomme Chevreulius 
Callensis. Cest une forme bizarre, tout à fait intermédiaire 
entre les Ascidiens et les Mollusques lamellibranches, car, 
ainsi que le fait observer l’auteur, on pourrait la caracté- 
riser d’un mot, en disant que c’est une Ascidie brivalve. 

Sa forme générale est celle d’une portion de cylindre, 
le plus souvent aplatie ou concave sur l’un de ses côtés. 
L'épaisseur du test est uniforme dans toute son étendue. 
mais peu considérable. Sa consistance rappelle celle d’un 
cartilage lamelleux, et, sous la pression, elle résiste et 


(1) Annales des sciences naturelles, v° série, tome IV. No. 


vembre 1865. 
8 


— 102 — 
repousse le doigt par son élasticité. La tunique est lisse et 
d’une coloration jaunâtre. La plus irrégulière des deux 
valves est adhérente aux corps sous-marins; l’autre, à peu 
près perpendiculaire à l’axe même du cylindre que repré- 
sente l’enveloppe tout entière, se détache en forme de 
valve, et, lorsqu'elle se relève, fait un angle droit avec sa 
première position : en un mot, elle se redresse comme le 
couvercle d'une iabatière. L’animal est dimyaire. Enfin, 
lorsque la valve, qui a la faculté de pouvoir se soulever, 
est devenue tout à fait perpendiculaire à sa première posi- 
tion, et que l’animal s’épanouit, on distingue nettement à 
l’intérieur deux orifices présentant les caractères de ceux 
que l’on rencontre invariablement chez tous les Ascidiens. 

On ne peut nier que l’organisation de ce nouveau Hol- 
lusque méditerranéen ne soit éminemment curieuse, et il 
mérite, à tous égards, d'attirer sur lui l'attention des na- 
turalistes. Le travail dans lequel il se trouve décrit donne, 
de plus, sur son organisation interne, des détails anato- 
miques fort intéressants, et nous ne regrettons qu’une 
chose, c’est de ne pas y voir figurer de diagnose latine, 
conformément à l’usage consacré dans la science, toutes 
les fois qu’il s’agit de zoologie descriptive. 

Seulement, l’auteur nous semble se tromper quand il 
dit que « les naturalistes ne paraissent pas avoir encore 
« connu cette forme, » et « qu’elle n’est représentée jus- 
« qu'ici que par une espèce unique. » 

Cette forme curieuse existe dans d’autres mers que la 
Méditerranée, et depuis longtemps elle a été signalée dans 
divers ouvrages publiés en Allemagne, en Amérique et en 
Angleterre par un certain nombre de naturalistes qu’a- 
vait frappés l'originalité de son organisation. Il en ré- 
sulte que, pour ne pas remonter plus haut que 1828, on 
a proposé pour elle, à notre connaissance, non pas seule- 


108 — 


ment un nom générique, mais aw moins trois, entre les 
quels on n’a que l'embarras du choix. Tous ces noms étant 
antérieurs à 4865, le genre Chevreulius devra nécessaire- 
ment tomber en synonymie, sort qui le menaçait, d’ail- 
leurs, de toute façon, car, n'étant pas régulièrement formé, 
il devait tôt ou tard être remplacé ou au moins modifié (1). 

Il nous reste maintenant à prouver l'exactitude de notre 
assertion : c’est ce que nous allons faire. 


En 1828, Ebrenberg a publié la préface et la première 
décade (Mammalia) de ses Symbolæ physicæ. Nous lisons 
ce qui suit à la page 6 (non numérotée) de sa préface : 
« .….. Quôd formam animalium novam attulimus (Rho- 
« dosoma verecundum), Ascidias Bivalvibus Molluscis 
« exlern@ eliäm formd adnectentem, Ascidiam scilicet 
« tunicä carhlagine4 bivalvi indutam. » 


Il est difficile de donner en moins de mots et avec plus 
de précision la diagnose générique latine dont nous regret- 
tions plus haut l'absence dans le travail descriptif du sa- 
vant anatomiste du Muséum. Nous devons reconnaitre 
d’ailleurs que cette description de Mollusque est assez sin- 
gulièrement placée dans une livraison entièrement consa- 
crée à l’élude des Mammifères. Mais il n’en reste pas 
moins démontré, comme fait acquis à la science, qu’Eh- 
renberg à eu connaissance d'une Ascidie bivalve de la mer 
Rouge, dont tous les caractères concordent parfaitement 


(1) Aux termes des lois de la nomenclature, il faut, lorsque 
l’on veut établir un genre d’après un nom de personne, prendre 
ce nom comme radical, le meitre au génitif et ajouter ensuite la 
terminaison @, ces sortes d’appellations génériques devant lou- 
jours être féminines. Exemples : les genres Alderia, Blandia, 
Fischeria, Goodallia, Gouldia, Jouannetia, Pfeifferia, etc. 11 
aurait fallu, dans le cas précédent, écrire Chevreulia et non Che- 
vreulius. HiC 


LE AQU 
avec ceux de l’espèce méditerranéenne, et qu'il en a pu- 
blié régulièrement la diagnose générique en 1828. 

Plus tard, un naturaliste américain, M. W. Stimpson, 
attaché comme zoologiste à l'expédition dirigée par le 
gouvernement des États-Unis, sous le commandement du 
lieutenant Rodgers, dans le nord du Pacifique et dans les 
mers de Chine et du Japon, découvrit deux représentants 
de la même forme bizarre de Tuniciers, et créa pour eux, 
en 1855, le nouveau genre Schizascus (1), qu'il caracté- 
risa ainsi : & SCHIZASCUS, n. g. Tunica exterior fissa; 
« parte posteriore complanata, cavum alterius tanquam 
« operculo claudente et siphones retractos celante. Aper- 
« Luræ sexangulalæ. » Les deux espèces décrites S. pel- 
lucidus et S. papillosus ont été recueillies dans les mers 
de Chine. 

Enfin un savant anglais, M. le docteur Macdonald, à 
établi, en mars 1862, dans le Journal of the Proceedings 
of the Linnean Society of London, le nouveau genre Pera 
pour une espèce des mers australes appartenant à la même 
forme. Le mème auteur, à la fin de l’année 1862, et dans 
les Transachons of the Royal Society of Edinburgh, a 
mentionné de nouveau son genre, en en modifiant Ja 
désinence, et en l’appelant, nous ne savons pourquoi, 
Peroides. Dans son premier travail, nous trouvons quel- 
ques détails anatomiques importants, et, de plus, la figure 
de l’espèce, qui a été trouvée fixée sur un polypier, et qui 
a la forme d'une petite poche fermée ou d’un vase muni 
d'un couvercle à charnière. L'orifice branchial est garni 
d’un cercle de tentacules simples, l’œæsophage est court et 
aboutit à un estomac subglobuleux et plissé longitudinale- 


(4) Proc. Acad. of natural sciences of Philadelphia, juin 1855, 
page 377. Etymologie : 4oxvs, outre, cyita, fente. H. C. 


EE —— 


— 105 — 


ment. Tant que ia valve mobile n’est pas ouverte et l’ani- 
mal épanoui, il est impossible de s’apercevoir que l’on a 
affaire à un Ascidien. Le Mollusque est de petite taille 
(1/2 pouce anglais de long sur 5/5 de pouce de large). 


Nous citerons, pour mémoire, l'opinion émise récem- 
ment par notre honorable collaborateur M. Môrch (1), 
d’après laquelle l’As{erias (lunata) semiorbiculata de Linné 
_(4mænit. acad., p. 256, n° 44, f. 14) pourrait bien avoir 
été établi sur un individu desséché appartenant au genre 
Rhodosoma d'Ehrenberg. Si cette supposition se confir- 
mait, ce qui n’a rien d'impossible, il en résulterait que la 
forme qui nous occupe aurait été connue, imparfaitement, 
il est vrai, par Linné, ce qui en ferait une nouveauté assez 
ancienne, on l’avouera. 


Au résumé, et pour nous en tenir aux faits certains, 
comme on doit le faire en matière de nomenclature, nous 
pensons qu'il convient d’adopter le nom générique d'Eh- 
renberg, comme ayant été le premier qui ait servi à carac- 
tériser d’une manière suffisante les Ascidiens bivalves 
dont nous venons de parler. Voici comment nons établis- 
sons la synonymie du genre et des espèces actuellement 
connues qu’il comprend : 


G. RHODOSOMA, Ehrenberg, 1828. 


Synonymes : Schizascus, Stimpson, 1855; Pera, Macdo- 
nald, mars 1862; Peroides, Macdonald, 
décembre 1862; Chevreulius, Lacaze- 
Duthiers, 1865. 


(1) Ann. a. Mag. of nat. Hist., avril 1866. 


— 106 — 


1. Raoposoma CALLENSE. 


Chevreulius Callensis, Lacaze-Duthiers, in Ann. sc. nat., 
nov. 1865, p. 295 et suiv., pl. v du 

tome IV. 

Hab. La Calle (Algérie). 


2. RHODOSOMA VERECUNDUM. 


Rhodosoma verecundum, Ehrenberg, Symb. phys., decas 
prima, præfatio, p. 6 (4). 
Hab. Mer Rouge. 
5. RHoposomA HuxLevtr. 


Pera Huxleyi, Macdonald, in Journ. of the Proceed. Lin- 
nean Soc. (Loology), mars 1862, p. 78, 
fig. 4-4. 
Peroides —?— Macdonald, in Trans. Roy. Soc. Edinb., 
vol. XXIIE, p. 179, décembre 1862. 
Hab. Les récifs Bellona, dans les mers australes (Lat. 
21° 54'S.; long., 159° 28’ E.). 


4. RHODOSOMA PELLUCIDUM. 


Schizascus pellucidus, Sümpson, in Proc. Acad. Phila- 
delpha, 1855, p. 577. 
Hab. Mers de Chine. 


5. RHODOSOMA PAPILLOSUM. 


Schizsascus papillosus, Stimpson, /. c., 1855, p. 377. 
Hab. Mers de Chine. Cette espèce paraît se rapprocher 
beaucoup de celle dont M. Lacaze-Duthiers a donné la 
figure dans les Annales des sciences naturelles : elle semble 
n’en différer que par les petites papilles dont elle est cou- 
verle sur toute sa superficie. 


(1) Espèce nominale, le geure seul ayant été décrit. 


— 107 — 


Au point de vue de la distribution géographique, on 
voit que l’area de cette forme générique paraît avoir 
beaucoup d’étendue, puisque les cinq espèces actuelle- 
ment connues qu’elle comprend sont répandues de la Mé- 
diterranée aux mers australes, et représentées dans la mer 
Rouge aussi bien que dans les eaux de la Chine. Il y a 
tout lieu d'espérer, en présence de cet état de choses, que 
des recherches ultérieures feront connaître un bien plus 
grand nombre d'espèces. 

En tout cas, les naturalistes doivent savoir gré à M. le 
professeur Lacaze-Duthiers d’avoir, le premier, découvert 
dans la Méditerranée cette singulière forme d’Asciden, 
et d’avoir fait connaître, par une bonne étude anato- 
mique, les principaux détails de son organisation. H. C. 


Sur le byssus du Peeten varius, 


PAR P. FISCHER. 


Le Pecten varrus vit à d’assez faibles profondeurs, atta- 
ché aux corps sous-marins par un byssus résistant. On 
trouve ordinairement plusieurs individus fixés au même 
fragment de roche. Les Peignes, comme les Avicules, les 
Anomies, les Huîtres, vivent en société. J'en excepte ce- 
pendant les espèces très-inéquivalves du groupe des Ja- 
nira (Pecten maximus, Jacobœus, etc.) qu’on recueille 
isolés et qui soni dépourvus de byssus à l’état adulte. Loin 
d'être fixés, ils sont, au contraire, très-remuants et exé- 
cutent des bonds prodigieux en rapprochant brusquement 
leurs valves. 


— 108 — 


La formation du byssus chez le Pecten varius est extrè- 
mement rapide; l’animal, après l’avoir filé, peut l’aban- 
donner très-facilement, et il semble utiliser cette faculté 
pour se déplacer à volonté. 

Dans la caisse d’un aquarium où étaient placés plusieurs 
Pecten varius attachés à des valves d’Huîtres, on reconnut 
bientôt que ces mollusques avaient quitté leur substratum 
et qu’ils étaient libres sur le sol. 

Au bout d’un jour, ils s'étaient rapprochés des parois 
de l’aquarium, et dans l’espace de quelques jours (huit jours 
au plus) la plupart s’élevèrent le long des parois à une 
hauteur de 50 à 60 centimètres. Leur trajet était indiqué 
par des byssus abandonnés de centimètre en centimètre. 
L'animal s'élevait ainsi par degrés, et, pour chaque pas 
qu'il faisait, il sécrétait un nouveau byssus. Le plus élevé 
avait ainsi filé soixante byssus en huit jours. 

Cette observation peut donner une idée de l’activité de 
la glande byssogène des Peignes : elle nous apprend en 
même temps que des animaux qui semblent fixés à 
demeure sur un point quelconque du rivage peuvent 
changer assez rapidement leur position et monter ou des- 
cendre, suivant leurs besoins. P: FE: 


Note sur le Mreissena fluviatilis, Pallas (1), 


PAR JULES MABILLE. 


On est généralement porté à penser que cette espèce 
est sortie des contrées orientales de l’Europe pour se ré- 


(4) Voir, pour l'historique du genre et de l’espèce, 7an 
Beneden, Mémoire sur le Dreissena, in Ann. sc. nat., III, 183; 


— 109 — 


pandre dans nos régions occidentales : toutes les observa- 
tions semblent, en effet, confirmer cette opinion. Le 
Dreissena observé primitivement par Pallas (1771) dans la 
mer Caspienne et ses affluents ne fut signalé que long- 
temps après dans le Danube et le Dniéper ; en Belgique, 
vers 1855; enfin en France dans l’année 1847, et seule- 
ment dans les fleuves du Nord-Est (le Rhin, la Moselle, 
l’Escaut). En 1855, il a été recueilli à Paris dans les con- 
duites d’eau du jardin des Plantes et dans la Seine: depuis 
cette époque il s’est répandu dans les cours d’eau tribu- 
taires de ce fleuve (la Marne, l'Oise, l’Orge, les canaux de 
l’Ourceq et de Saint-Denis, etc.). 

En 1864, l’un des directeurs du Journal de Conchylio- 
logie, M. Fischer, a signalé la présence de la Dreissène 
dans le bassin de la Loire, aux environs d’Orléans.Presque 
à la même époque, nous avions, nous aussi, recueilli cette 
espèce dans le même bassin, notamment dans la Loire, à 
Tours, et dans le Cher, à Saint-Averlin ; dans ces deux 
localités, les Hollusques bien développés étaient fixés sur 
des valves de l Unio rhomborideus. Récemment M. Cailliaud 
a découvert cette même espèce à Nantes, dans la Loire, 
dans la Sèvre et dans l'Erdre. M. Cailliaud pense que le 
Dreissena est arrivé dans les localités citées avec les char- 
gements de bois qui descendent le canal qui, de l’Erdre, 
communique avec Brest. Ne faut-il pas plutôt penser qu’il 
a simplement descendu le cours du fleuve, pour, de là, se 
répandre dans ses affluents ? 

À ces localités plus ou moins connues nous venons en 
ajouter une autre des plus intéressantes (1). 


Bourguignat, Am. malac., 1855; M. de Serres, in Rev. et Mag. 
zool., 1855, p. 175; Fischer, Enum., etc., in Journ. Conch., 1858, 
t. VII, p. 123; — Jbid., Sur la présence, etc., Journ. Conch., 
3° série, t. IV, p. 309. 

(4) M. M. de Serres (1855) indique la Dreissène comme ayant 


— 110 — 


En octobre 1865, un de nos amis, botaniste zélé, 
M. Delacour, nous a rapporté d'Avignon deux individus 
d'Unio Turtoni et un d’Anodonta piscinalis, provenant 
du Rhône. Sur ces coquilles Ctaient fixés des individus du 
Dreissena, les uns adultes, les autres Jeunes : les indivi- 
dus adultes étaient de petite taille. Chaque Unio ou Ano 
donte portait cinq à six individus réunis en grappe. On 
peut donc, dès à présent, regarder cette espèce comme 
habitant le midi de la France ; car, sans aucun doute, de 
nouvelles recherches la feront découvrir dans les cours 
d’eau de la Provence tributaires du Rhône (1). 3. M. 


Quelques mots sur l’acclimatation des —…reissena 
en France, 


PAR P. FISCHER. 


On admet généralement que la Dreissène a été signa- 
lée pour la première fois, en France, par M. Gervais (Pa- 
tria, p. 580, 1847). Cependant je trouve ce Mollusque 
indiqué, dès 1844, dans la Scarpe et le canal de la Deule 
(Poliez et Michaud, Cat. Douai, t. LE, p. 158). Sa décou- 
verte dans le département du Nord remonterait à 1858. 


été recueillie à Lyon ; mais l’auteur doutant lui-même de l’exac- 
titude de cette asseriion, nous pensons qu’elle doit être regardée 
comme non avenue, J. M. 

(4) M. Bourguignat (Mollusques nouveaux, hiigieux ou peu con- 
nus, 6 fascicule, 1866, p. 198 ) indique la Dreissène à Arles, dans 
le bassin du canal de navigation d’Arles à Bouc (Bouches-du- 
Rhône). P. FISCHER. 


— 111 — 
C’est par cette voie que les Dreissènes ont pénétré en 
France. 

En Lorraine, la Dreissène paraît s'être introduite assez 
récemment, si j'en crois M. Godron (Notesur un Mollusque 
récemment naturalisé en Lorraine. Nancy, 1856). 

Dans le bassin du Rhône, elle existe depuis longtemps; 
M. Jourdan l'aurait recueillie depuis quinze ans environ près 
de Lyon ; elle vit dans la Seille, affluent de la Saône (Mu- 
nier-Chalmas) et dans le Doubs, où elle s'attache aux ba- 
teaux (Ogérien, Hist. nat. du Jura, 1865). 

J’ajouterai que M. Gassies a annoncé, en 1866, que la 
Dreissène existait dans le bassin de la Garonne, à Agen 
(Lot-et-Garonne). 

En résumé, ce Mollusque vit maintenant dans tous les 
bassins hydrographiques de la France. Nous avons pu étu- 
dier peu à peu toutes les étapes qu'il a parcourues avant 
de pénétrer successivement dans nos grandsfleuves, et nous 
pouvons fixer à trente années le temps qui lui a été né- 
cessaire pour conquérir, en quelque sorte, droit d’habita- 
tion. C’est là un des faits les plus intéressants de la distri- 
bution géographique des Mollusques. 

Peut-être allons-nous assister bientôt à sa naturalisation, 
soit en Italie, soit en Espagne? Il faut espérer que sa 
marche sera indiquée avec précision. vor: 


Note complémentaire sur l’Helix Celcbensis, 
Pfeiffer , 


PAR SOUVERBIE. 


M. le docteur L. Pfeiffer a décrit, ily a quelques années, 


— 112 — 


dans le Journal de Conchyliologie (1) et sous le nom 
d’Helix Celebensis, une espèce sur les caractères réels de 
laquelle il nous semble utile d’appeler l'attention des 
naturalistes, car quelques-uns d’entre ‘eux ont été mé- 
connus. 

Le musée de Bordeaux doit à la libéralité de M. Gassies, 
auquel appartient l'échantillon typique de l'espèce, qui a 
servi à la diagnose et qui a été figuré, d’en posséder deux 
exemplaires adultes. Ces exemplaires nous ont mis à même 
de nous apercevoir que la description et la figure de l’es- 
pèce laissaient à désirer sous certains rapports. Ayant 
eu, en effet, à contrôler, par l'examen du texte et de la 
figure cités, le nom (77. Celebensis, Pfeiffer) sous lequel le 
donateur avait offert ces exemplaires à notre musée, nous 
sommes obligé de déclarer qu’il nous a été impossible 
d'arriver à une certitude complète de détermination au- 
trement que par la comparaison directe de nos individus 
avec le type lui-même, le texte et les figures, tantôt se 
contredisant, tantôt se taisant, soit ensemble, soit séparé- 
ment, sur l'existence de caractères très-sensibles, et nous 
laissant, par conséquent, dans l'incertitude la plus com- 
plète pour décider de quel côté se trouvait l'erreur ou la 
vérité. 

Par ces considérations et en raison, surtout, de la mul- 
tiplicité des espèces de même facies à peu près (4. Crossei, 
Weinkauffana, etc.), qui, depuis quelques années, sont 
venues se grouper auprès de celles plus anciennement 
connues (H. naninoïdes, Gardeneri, etc.), et rendre, par 
suite, la délimitation de ces mêmes espèces plus nécessaire; 
par ces considérations, disons-nous, nous avons pensé 
qu'il y avait lieu, afin de parer à toute chance de confusion 


(4) Vol. X, p. 229, pl. x, g. 3; 1862. 


— 113 — 


et d'incertitude, et principalement, dans le cas présent, 
afin d'assurer l’existence du Celebensis, fort compromise 
d’après ce que nous avons été obligé de dire de son acte 
de naissance, de modifier ce dernier, ainsi que nous le 
dirons plus loin. 

Mais d’abord disons, à l’appui du degré de confiance 
que le lecteur devra avoir en nos observations, qu’elles sont 
basées sur l'examen comparatif des texte et fiqures cités 
avec cinq exemplaires adultes, tous de méme provenance, 
se décomposant ainsi qu'il suit : 

1° 2 exemplaires {y compris le type primihf), collection 
Gassies, à Bordeaux; 

2 2 exemplaires (don de M. Gassies), collection du mu- 
sée de Bordeau x; 

5° À exemplaire (don de M. Gassies), collection Dan. 
Guestier, à Bordeaux ; 

4° Plus, enfin, avec un sixième exemplaire, encore plus 
adulte (faisant également partie de la collection de ce 
dernier, qui en a récemment fait l’acquisition à Londres), 
el qui, en conséquence, deviendra ici notre type prin- 
cipal. 

Ces observations posées, nous dirons que sur tous ces 
exemplaires l’on remarque : 

1° Que les tours sont obsolèlement striés en spirale en 
dessus, ainsi qu'à la périphérie de la face inférieure du 
dernier tour, et cela d’une façon assez sensible pour que, 
le plus souvent, celle striation soit perceptible méme à 
l'œil nu, quoique, cependant, celle de la face inférieure 
soit constamment moins accusée que celle du dessus ; que 
les bords sont réunis par une très-mince callosité ; qu'ils 
sont épais, le supérieur très-brièvement et obsolètement 
subréfléchi ; l'inférieur, fortement el calleusement épaissi 
à l'intérieur sur son milieu; notre nouveau type ayant au 


— 11h — 


bord supérieur 1 1/2 mill. d'épaisseur, et l'inférieur au 
point correspondant à sa callosité, celle-ci comprise, 
2 1/2 mill. (Omissions du texte et des figures.) 

2 Que le dernier tour est sublonguement et lentement 
descendant. (Contradiction entre les texte et figures, 
celles-ci seules étant dans le vrai.) 

5° Que ce méme tour est oblusément subcaréné. (Omis- 
sion du texte, non des figures, sur lesquelles, toutefois, 
cette carination n’est pas tout à fait assez accentuée.) 

4 Enfin, que l’ombilic est plus petit qu'il n’est indiqué 
sur la fiqure de droite, celui-ci n'ayant quère que 1 1/4 à 
4 1/2 mill. de diamètre. 


Nous proposons donc, pour l’espèce, la diagnose sui- 
vante, sur laquelle nous prenons le soin d'indiquer, en 
italique, les modifications apportées à la diagnose primi- 
tive (1). ù 


T. perforatu, turbinata, solidula, superne conferte ru- 
goso-striata, lineis spiralibus obsoletis decussata, saturate 
cinnamomea ; Spira convexo-conoidea, vertice minuto ; 
anfr. 7 conveæiusculi, regulariter accrescentes, sutura 
impressa discreti, wltimus obtuse subcarinatus, sublonge et 
lente descendens, basi conveæior, radiatim striatus, ad 
peripheriam lineis spiralibus subobsoletis decussatus, palli- 
dior ; apert. diagonalis, oblique lunaris, intus subcæru- 


(1) Nous avons été à même de constater l'exactitude des ob- 
servations de notre honorable collaborateur en examinant, à Bor- 
deaux, dans la collection de M. Guestier, l'individu parfaitement 
adulte de l’Helix Celebensis dont il parle; mais nous devons dire 
aussi, à notre décharge et à celle de M. Le docteur L. Pfeiffer, qu’il 
ne nous à été communiqué en 1862, pour la description de 
l'espèce, qu’un seul individu beaucoup moins adulte et beaucoup 
moins bien caractérisé que celui dont M. Souverbie fait actueile- 
ment son type principal. Inde mali labes. H. CRosse. 


— 115 — 


lescente-porcellanaceo-alba ; perist. simplex, obtusum 
(crassum in adultissimis) marginibus subparallelis callo 
tenuissimo junctis, supero antrorsum subdilatato, extus 
brevissime et subinconspicue reflexo, basali obliquissime 
recedente, intus medio calloso-incrassato, ad inserlionem 
columellarem stricto, juæta perforationem parvam et par- 
tim obtectam breviter reflexo. 

Diam. maj. 23-32, min. 21-29, alt. 16 1/2-22 1/2 mill. 
(Coll. Dan. Guestier.) 


Habit. Insul. Celebes. S. 


Catalogue des Mollusques testacés marins des 
côtes de l'Espagne et des îles Baléares, 


PAR M. LE D' Joaquin GonzaLrez HiparGo (1). 


La faune malacologique de l'Espagne est encore très- 
peu connue, particulièrement en ce qui concerne les Hol- 


(1) Nous avons saisi avec empressement l’occasion qui nous 
était offerte de publier un travail d'ensemble sur une faune mala- 
cologique aussi mal connue que l’est actuellement celle du littoral 
de l'Espagne. IL ne faut pas oublier que cette faune est une de 
celles dont la connaissance exacte est la plus désirable pour la 
science ; car, à cause de la position géographique de la péninsule 
ibérique, elle est appelée, sans nul doute, à donner la solution de 
quelques problèmes intéressants de distribution zoologique. Nous 
signalons donc à l'attention des naturalistes le mémoire de M. Hi- 
dalgo,qui nous paraît recommandable, tant sous le rapport des sy- 
non ymies que sous celui du nombre et de l’exactitude des localités 
citées, et qui constitue, à nos yeux, un véritable service rendu à 
la science malacologique. H. Crosse et P. FiscHEr. 


— 116 — 


lusques testacés marins. Nous pouvons dire, sans craindre 
d'être démenti, qu'il n'existe qu’un très-petit nombre 
d'ouvrages traitant spécialement des Mollusques de l’Es- 
pagne. La plupart des publications actuellement connues 
sur la Conchyliologie de notre pays se trouvent dissémi- 
nées dans diverses publications, les unes anciennes, les 
autres récentes. Ainsi, nous voyons citées, comme appar- 
tenant à l'Espagne, des espèces, tantôt marines, tantôt 
terrestres ou fluviatiles, dans les ouvrages de Bonanni, 
Lister, Linné, Gmelin, Chemnitz, Born, Bruguière, etc., 
appartenant aux xvui° et xvin° siècles, et dans ceux de 
Dillwyn, Lamarck, Férussac, Deshayes, Sowerby, Reeve, 
Pfeiffer, Fischer, Petit, Morelet, Crosse, Recluz, Bour- 
guignat, Moquin-Tandon, etc., etc., qui sont du siècle 
actuel. 

En ce qui touche les ouvrages qui traitent plus particu- 
lièrement des Mollusques d'Espagne, nous possédons, pour 
les terrestres et fluviatiles, le Catalogue de M. Graëils, 
l'Iconographie de M. Rossmässler (particulièrement les 
livraisons 15 et 14), le travail publié dans les Halakozoo- 
logische Bläller, par MM. Dohrn et Heyneman sur les 
espèces des Baléares, les Mollusques liigieux de M. Bour- 
guignat, les Aménités malacologiques du même auteur, et 
quelques autres travaux moins importants, que je ne men- 
tionne pas pour le moment, ayant l'intention de m'occuper 
exclusivement des Coquilles marines. 

Quant à ces dernières, nous pouvons dire que M. Mac- 
Andrew est à peu près le seul naturaliste qui ait publié un 
ouvrage consacré exclusivement aux Coquilles marines 
d'Espagne. Ses publications : Nofes on the distribu- 
EN sec observed on the coasts of Spain, etc., London, 
4850; On the geographical distribution of testaceous 
Mollusca, ete., Liverpool, 1854 ; et Species of Mollusca 


— 117 — 


oblained in Corunna Bay, etc., London, 1864, renferment 
le résultat de plusieurs draguages intéressants opérés par 
lui dans un grand nombre de localités d'Espagne et des 
Baléares, et présentent déjà comme un aperçu de la faune 
malacologique de ce pays. 

Je regrette cependant que M. Mac-Andrew n'ait pas 
ajouté aux espèces le nom de l'auteur (excepté dans le 
catalogue de la Coruña), la citation d'une figure se rap- 
portant aux exemplaires recueillis, on, à son défaut, une 
description sommaire de nature à donner à ses lecteurs 
quelque sécurité au sujet de l'exactitude de ses détermi- 
nations spécifiques. | 

Je dois faire observer aussi que M. Mac-Andrew donne, 
comme appartenant à la faune espagnole, des espèces qui 
ont été recueillies à une grande distance de la côte, en 
très-mauvais état de conservation, et dans des localités où, 
comme au détroit de Gibraltar, il existe de grands cou- 
rants, soit dans l'Océan, soit dans la Méditerranée. Ces 
espèces se retrouveront peut-être authentiquementsur les 
côtes de l'Espagne, mais nous devons considérer le fait 
comme douteux, parce qu’elles ont pu provenir des côtes 
d'Afrique ou d’autres endroits. 

Malgré ces observations critiques, nous considérons, 
comme très-importants pour la science, les travaux de 
M. Mac-Andrew, et nous trouvons un vrai plaisir à con- 
signer ici notre opinion à leur endroit. 

Les autres ouvrages dont nous avons connaissance, et 
dans lesquels se trouvent mentionnées plus spécialement 
des espèces marines d’Espagne, sont les suivants : Cornide, 
Ensayo de una historia de los peces de Galicia, etc., 
1788 ; Ramis, Specimen animalium, vegetabilium.…. in 
insula Minorica frequenhiorum, etc., Magone Balearium, 
1814 ; Lacaze-Duthiers, Voyage aux îles Baléares, Paris, 

9 


— 118 — 
1857 ; et Rosenhauer, Dre Thiere Andalusiens, etc., 
Erlangen, 1856. 

Le premier de ces auteurs énumère 18 espèces avec 
leurs noms vulgaires, mais il est à peu près impossible, 
d’après ses descriptions, de pouvoir dire avec sécurité 
quelles sont les espèces qu’il a eues réellement en vue. Le 
second donne la liste de 61 espèces classées d’après le Sys- 
tema naturæ de Linné et avec leurs noms vulgaires, mais 
sans plus de détails et avec des erreurs assezconsidérables. 
Dansl'ouvrage de M. Lacaze-Duthiersnoustrouvons uneliste 
de 40 espèces (20 d’Espagne) qu'il a recueillies lui-même, 
et qui lui ont servi pour ses études anatomiques. Enfin 
M. Rosenhauer cite 10 espèces de la côte de l’Anda- 
Jousie. 

Tout cela, en y joignant les renseignements consignés 
dans les publications générales ou dans celles d’une autre 
nature, constitue l'ensemble de ce qui, à ma connaissance, 
a été écrit sur les Coquilles marines de l Espagne. 

Sachant moi-même par expérience, ainsi que l’on vient 
de le voir, combien la faune malacologique espagnole était 
peu connue, et désireux de faire cesser cet état de choses, 
j'ai, sousles auspices de M. le docteur P. Gonzalez Velasco, 
directeur-conservateur de la Faculté de médecine de Ma- 
drid, visité différentes parties de l'Espagne et des Ba- 
léares, en recueillant le plus de documents possibles sur 
les Mollusques de mon pays. C'est ainsi que j'ai réuni les 
matériaux qui forment la base du catalogue actuel. 

Plus tard, mes amis, M. P. Paz y Membiela, président 
de la commission scientifique espagnole, qui a fait le 
voyage de l'Amérique méridionale, et M. L. Perez Arcas, 
professeur de zoologie à la Faculté des sciences de Madrid, 
m'ont procuré les ouvrages qui me manquaient, et com- 
muniqué toutes les espèces de Mollusques qu'ils avaient 


— 119 — 


recueillies par eux-mêmes. La magnifique collection de 
M. Paz, que je suis en train de classer, et qui renferme un 
bon nombre d'espèces nouvelles recueillies par lui dans le 
cours de ses voyages, et déjà publiées en partie par moi, 
m'a été d’un très-grand secours pour résoudre quelques 
points douteux par l'étude comparative des espèces. 

D'un autre côté, mes amis, M. le docteur F. Coronado, 
de Barcelona, et M. le docteur F. Cardona y Orfila, de 
Mahon, m'ont envoyé toutes les coquilles recueillies par 
eux, y compris les exemplaires uniques. Par le fait de leur 
résidence dans les contrées susdites, ils ont pu y recueillir 
plusieurs espèces que je n'avais pas trouvées par suite de 
la brièveté de mon séjour dans ces localités. Si l’on ajoute 
à cela que ces naturalistes ont noté avec la plus grande 
exactitude tous les faits se rattachant à la connaissance 
des diverses espèces recueillies qu'ils ont été à même 
d'observer, on comprendra que c’est, en grande partie, à 
eux qu'il faut attribuer le mérite de ce catalogue, si tant 
est qu'on lui trouve quelque importance. 

Je crois donc devoir les remercier ici, ainsi que toutes 
les autres personnes mentionnées dans mon travail, pour 
leur obligeance et pour les services qu'ils ont rendus à la 
science. 

Ce catalogue, extrait d’un travail plus étendu, qui est 
déjà assez avancé, mais que je ne publie pas encore, afin 
de pouvoir le donner plus complet, contient les espèces 
citées comme provenant de l'Espagne par les auteurs, et 
celles qui ont été recueillies par moi-même ou par les na- 
turalistes espagnols dont j'ai parlé plus haut. Je crois pou- 
voir affirmer qu’il renferme la majeure partie des Mol- 
lusques testacés actuellement connus de mon pays, eu égard 
au grand nombre d'ouvrages que j'ai été à mème de con- 


— 120 — 
sulter (1), et, si je ne dis pas la totalité, c’est qu’il peut 
exister quelque autre document dans des publications que 
je n’ai pas pu examiner. 

Comme je crois que les faunes locales doivent se faire 
avec la plus grande conscience, afin d'éviter toute cause 
d'erreurs pour l'avenir, je dois dire que, dans ce Cata- 
logue, les espèces recueillies par les naturalistes espagnols 
ont été examinées avec soin et nommées d’après les règles 
d’une bonne nomenclature. Par suite des conditions né- 
cessairement restreintes de ce travail, nous n’avons mis 


(4) Ne sont pas énumérés les ouvrages qui s'occupent exclusi- 
vement des coquilles terrestres et fluviatiles. 


Bonanni, Aecreatiomen- Philippi, Moll. Sicil... 1836 etc. 

ON CNT NEA SRE 1684 Deshayes, Traité conch. 1839 etc. 
Lister, Hist. conchyl... 1687 Delessert, Rec. des coq.. 1841 
Gualtieri, /nd.testar... 1742 Costa, Aisull. viag. 

Klein, Tent. met. ostr.. 1753 AUTIAL SEE TUNER 1843 
Linné, Syst. nal., ed.10. 1758 Reeve, Conchol. icon.. 1843 etc. 

— —— ed.12. 1767 Sowerby,Thesaur.conc. 1843 etc. 

— — ed. 13. 1788 Mac-Andrew, Notices on 

— Mus. Lud.Ulricæ. 1764 the distrib. of Moll.. 1850 
Knorr, les Délices des Gray, Cat.of Brit. Mus. 1853 

MÉUHPoago 00 nes 8 00 1764 etc. | Deshayes, Cat. Br. Mus. 1853 etc. 
Daccosta, Hist.Test. Bril. 1778 Requien, Moll. Corse... 1848 
Born, Test. Mus. C. Vin- Mac-Andrew, On the geo- 

dObi SR Rte dre 1780 graphical distribut. 1854 
Chemnitz, Neues Syst. Lacaze-Duthiers, #’0y. 

CONCRE A EL EEENEER ES 1780 etc. Baleares APS IMELEE 1857 
Grouovius,Zooph.Gron. 1781 Rosenhauer, Die Thiere 
Cornide, Cat. delos peces 1788 Andalir PE ANR 1855 
Bruguière, H. nat. vers. 1789 etc. | Sowerby, Znd. Brit. 

Poli, Test. ut. Siciliæ.. 1791 etc. SRELIS TENNIS 1859 
Olivi, Zool. Adriat.... 1792 Cheou, Man. conchyl.. 1859 etc. 


Montagu, Test. Brita... 1803 etc. | Jeffreys, Brit. Conchol. 1863 etc. 
Donovan, Brit. shells... 1799 etc. | Schwartz, Mon. Rissoidæ 1860 etc. 


Maton et Racket, Brit. Mac-Andrew, Moll. Co- 
leslacea ie er 1807 runna Bay.......... 1864 
Ramis, Spec. animal... 1814 Fischer, Faune Gironde. 1865 
Dillwyn, 4 descr. catal. 1817 Rômer, Monog. Venus.. 1864 etc. 
Risso, Hist.nat. Europe Chenu, Zllustr.conchyl. 
METRE seat 1826 Kiener, Species general. 
Payraudeau, Mol. Corse. 1826 Deshayes, Exp. scient. 
Costa, Cat. test. Siciliæ. 1829 ATGETIE SPORE 
Lamarck, An. sans ver- Revue zoologique. 
tébres (2° édition).... 1835 etc. | Journal de Conchyliologie. 
Scacchi, Cal. conchyl. Malakozoologische Blatter. 
NUNOL.Le0.. HODO DO Be 1836 Annales des sciences nat. 


2 109$ — 


dans la synonymie que les noms très-connus, ou figurant 
dans les ouvrages les plus importants. La figure citée se 
rapporte toujours exactement aux exemplaires que je pos- 
sède dans ma collection, qui sont en bon état de conser- 
vation et qui ont été recueillis authentiquement sur les 
côtes d’Espagne. 

Je mentionne aussi une figure pour les espèces qui ont 
été citées par les auteurs et que je ne possède pas; mais, 
dans ce cas, c'est uniquement afin de rendre la connais- 
sance des coquilles plus facile pour les personnes aux- 
quelles ce Catalogue peut être de quelque utilité. 

Toutes les localités qui sont citées à la suite de l’abré- 
viation Océ. se trouvent sur la côte océanique d’Espagne, 
et celles qui sont après le mot Mép. font partie de la côte 
méditerranéenne du même pays. 

Les espèces recueillies par moi portent le signe ! à la 
suite des localités, et ce même signe à la suite des noms 
indique qu’elles ont été trouvées dans les endroits énoncés 
par les naturalistes espagnols mentionnés et qu’ils m'ont 
envoyé des exemplaires. Je donne ensuite des indications 
sur le plus ou moins d’abondance ou de rareté des espèces, 
et j'ajoute les noms vulgaires qu’elles portent dans les 
localités, toutes les fois que cela m'est possible, parce que 
je crois que ce renseignement est de très-grande impor- 
tance pour l’acquisition des coquilles auprès des pêcheurs 
et des marins. 

Enfin j'indique le mode de station et les conditions 
d'habitat des espèces, et j'ajoute, en outre, quelques 
observations quand je les crois utiles. 

Les espèces citées par les auteurs comme provenant 
d'Espagne et non encore recueillies par nous portent 
un *, et celles qui, n’ayant encore été citées par aucun 
auteur, à notre connaissance, ont été trouvées uniquement 


— 1922 — 


jusqu'ici par les conchyliologues espagnols, sont marquées 
de deux *. 

Je sais très-bien que ce Catalogue ne renferme pas fout 
ce qui peut se trouver sur les côtes de l'Espagne et des iles 
Baléares; mais mon but, en le publiant, est de centraliser 
les documents déjà recueillis par les divers auteurs et de 
les réunir dans un mème travail. J’ai voulu aussi appeler 
l'attention des naturalistes espagnols ou étrangers sur la 
faune malacologique de mon pays, et, en leur donnant un 
aperçu de l’état actuel des connaissances, mettre ceux 
d’entre eux qui auraient occasion de recueillir des Mol- 
lusques sur le littoral de l'Espagne à même, ou de don- 
ner d'utiles renseignements sur les espèces qu'ils auraient 
à ajouter à mon Catalogue, ou de publier eux-mèmes le 
résultat de leurs recherches, ce qui, dans l’un ou l’autre 
cas, aura pour effet de faire connaître le plus compléte- 
ment possible la faune malacologique espagnole. 


J. G. HipaLGo. 
Madrid, janvier 1867. 


Catalogue des coquilles marines des côtes de 
l'Espagne et des îles Baléares. 


BRACHIOPODA. 


4. TEREBRATULA, Lwyd. 


4. Terebratula vitrea, Born (Anomia). 
Reeve, Conch. icon., pl. ur, fig. 8, a, b, c. 
Hab. dans l’Océan, Vigo (Mac-Andrew, d'après Reeve). 
— Dans la Méditerranée, Mahon (Davila, Cardona !). 
Peu commune. Vulg. Ametlo à Mahon. A la profondeur de 
10 à 39 brasses ; attachée aux polypiers. 


— 123 — 


2. TEREBRATULINA, d'Orbigny. 


** 4, Terebratulina caput-serpentis, Linné (Anomia). 
Reeve, Conch. ic., pl. 1v, fig. 15, a, 6. 

Hab. Océ., Guetaria |! — Méd., Mahon (Cardona l); 

Rosas (Coronado !). Rare. Vulg. Ametlôns à Mahon. Trou- 

vée dans les mêmes conditions que le Terebratula vitrea. 


3. MEGERLIA, King. 


* 4. Megerlia truncata, Linné (Anomia). 
Reeve, Conch. icon., pl. x1, fig. 47, a, b, c. 
Hab. Océ., Guetaria | — Méd., Fornells, île de Me- 
norca (Cardona !) Peu commune. Vulg. Ametlôns à Me- 
norca. Même mode de station que les deux espèces précé- 
dentes. 


4. ARGIOPE, Deslongchamps. 


A. Argiope aperla, Blainville (Terebratula). 
Blainv., Dict. sc. nat., vol. LIIT, p. 144. 

Hab. Océ., Guetaria !. Un seul exemplaire dragué à 
80 brasses de profondeur. Quoiqu'il soit très-possible que 
cette espèce soit la même que l’Argiope decollata, d'après 
l'opinion des auteurs, je trouve cependant que toutes les 
figures de l’Argiope decollata, celles de l Encyclopédie, 
Reeve, Sowerby, Philippi, Chenu, etc., présentent con- 
stamment comme étant petite et triangulaire l'ouverture 
de la valve, qui, dans mon exemplaire, est relativement 
très-grande et quadrangulaire. De plus, ma coquille est 
du double plus grosse que l’Argiope decollata, et se rap- 

porte très-exactement à la description de Blainville. 


5. CRaANIA, Retzius. 


* Crania anomala, Müller (Patella). 
Reeve, Conch. ic., pl. 1, fig. 4. 


— 1924 — 


Hab. Océ., Asturias (Mac-Andrew); Vigo (Mac-An- 
drew, Reeve, Jeffreys). Très-rare à 25 brasses. 


CONCHIFERA. 


1. Pnoas, Linné. 


4. Pholas dactylus, Linné. 
Sowerby, Index B. S., pl. 1, fig. 8. 

Hab. Océ., Guetaria !; Algorta !; Betanzos (Perez 
Arcas !) — Méd., île de Menorca (Ramis); Malaga (Mac- 
Andrew) ; Algeciras (Paz !). Commun dans l'intérieur des 
pierres. 

* 9, Pholas candida, Linné. 
Sow., Index B. 5., pl. 1, fig. 9. 

Hab. Méd., île de Menorca (Ramis); Malaga (Mac-An- 
drew). 

* 5. Pholas parva, Pennant. 
Sow., And. Brit. shells, pl. 1, fig. 10. 

Hab. Méd., Malaga (Mac-Andrew, Jeffreys). 


9, XyLoPHAGA, Turton. 


* 4. Xylophaga dorsalis, Turton (Teredo). 
Jeffreys, Brit. conch., vol. ILE, pl. 1v, fig. 5. 
Hab. Méd., Barcelona (Coronado !). Très-rare, dans le 
bois. 
5. TEREDO, Linné. 


“4. Teredo Philippu, Gray. 
(T. palmulata, Philippi, non Lamk.) 
Philippi, Holl. Siaul., pl. 1, fig. 8. 
Hab. Méd., Cala Escurchada, dans l’île de Menorca 
(Cardona !). Peu commune. Vulg. Broma. Dans l’intérieur 


des morceaux de bois. M. Jeffreys dit que cette espèce est 


le Teredo minima, Blainville. Je suis de l'opinion con- 


srpie en: 


— 125 — 


traire, celle de M. Fischer, parce que je trouve assez de 
différence dans la description des deux espèces. 
* 2, Teredo Norvegica, Spengler. 
(Teredo fatalis, Quatrefages.) 
Sow., Ind. Brit. shells, pl. 1, fig. 2. 
Hab. Océ., Pasages (Quatrefages, Fischer, Laurent). 
Dans le bois. 
* 5. Teredo pedicellata, Quatrefages. 
Quatref., Ann. sc. nat., 5° série, vol. IT, 
pl. 1, fig. 2. 
Hab. Océ., Pasages (Quatrefages, Petit, Fischer, Lau- 
rent, Jeffreys). Dans le bois. 


Nous trouvons cité dans Ramis le Teredo navalis, 
Linné, de l’île de Menorca. Comme, d’une part, M. Fis- 
cher, qui a publié une bonne monographie du genre 
Taret, a eu l’obligeance de nous faire savoir qu’il n’avait 
encore vu aucun exemplaire du véritable T. navalis pro- 
venant authentiquement de la Méditerranée, et que, de 
l'autre, M. Ramis n’a donné aucune description des es- 
pèces citées par lui, nous sommes porté à croire que l’es- 
pèce désignée par lui sous le nom de T. navalis ne peut 
être que le T. Phalippii, trouvé également à Menorca par 
mon ami M. Cardona, ou le 7. Norvegica, comme le 
suppose M. Fischer. 


4. GASTROCHÆNA, Spengler. 


1. Gastrochæna dubia, Pennant (My). 
(Gastrochæna modiolina, Lamk., Gastro- 
chæna Polu, Philippi ; Gastrochæna cunei- 
forms, auctor. non Lamk.) 
Jeffreys, Brit. conch., vol. LIT, pl. nt, fig. 5. 
Hab. Océ., Guetaria ! ; Asturias, Galicia et Cadiz (Mac- 
Andrew). — Méd., Mahon ! (Lacaze-Duthiers, Cardona |); 


— 126 — 


Cabo de Palos (Guirao !) ; Gibraltar (Mac-Andrew). Assez 
abondante. Dans l’intérieur des pierres, calcaires très- 
mous, avec le Petricola hthophaga. Vulg. Datilet blanc 
à Mahon. 


5. SoLEN, Linné. 


1. Solen vagina, Linné. 
(Solen marginatus, Pulteney, etc.) 
Sow., Ind. Brit. shells, pl. à, fig. 14. 


Hab. Océ., S. Sebastian ! ; Portugalete ! ; Asturias, Co- 
ruña et Vigo (Mac-Andrew); Cadiz (Paz ! Coronado !) — 
Méd., Mahon (Cardona !); Barcelona (Coronado |! Car- 
dona !); Malaga (Mac-Andrew). Commun. Vulg. Hanegs 
de Guinevets à Mahon. Enfoncé dans le sable des plages. 
La description de Linné dans le Mus. Ludov. Ulricæ con- 
vient parfaitement à l’espèce des mers d'Europe. 

2. Solen siliqua, Linné. 
Sow., nd. B. shells, pl. 1, fig. 15. 


Hab. Océ., Fuenterrabia (Ajero !); Portugalete !; Gali- 
cia (Cornide), Asturias et Coruña (Mac-Andrew); Ferrol 
(Seoane !), Betanzos (Perez Arcas !); Vigo (Marc-Andrew). 
— Méd., Mahon (Cardona :)}; Barcelona (Coronado !); 
Gibraltar (Mac-Andrew). Commun. Vulg. Longueiron 
dans la Galicia, Maneys de Guinevets à Mahon. Même sta- 
tion que l'espèce précédente. 

5. Solen ensis, Linné. 
Sow., And. Brit. shells, pl. n, fig. 13. 

Hab. Océ., Asturias, Coruña, Vigo et Trafalgar (Mac- 
Andrew). — Méd., île de Menorca (Ramis); Mahon (Car- 
dona !); ile Conejera (Mac-Andrew); Barcelona (Coro- 
nado !) ; Malaga (Mac-Andrew). Peu commun. La station 
et le nom vuigaire sont les mêmes que ceux du Solen 


vaqina. 


— 127 — 
* 4. Solen pellucidus, Pennant. 
Sow., Ind. Brit. shells, pl. n, fig. 12. 
Hab. Océ., Coruña (Mac-Andrew). —Méd., Gibraltar 
(Mac-Andrew, Jeffreys). Rare à 40 brasses. 


6. CERATISOLEN, Forbes. 


1. Ceratisolen lequmen, Linné (Solen). 
Sow., Ind. Brit. shells, pl. 11, fig. 11. 

Hab. Océ., Coruña (Mac-Andrew). — Méd., Barcelona 
(Coronado) !); Malaga (Mac-Andrew, Jeffreys); Algeciras 
(Paz !). Peu commun. Vit à 4 brasses de profondeur ou 
sur la plage. 


7. SOLECURTUS, Blainville. 


1. Solecurtus strigilatus, Linné (Solen). 
Blainville, Trait. malac., pl. LxxIx, fig. 4. 
Hab. Méd., île de Menorca (Ramis, Cardona !); Rosas 
(Coronado !); Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. Sur les 
plages. 
2. Solecurtus candidus, Renieri (Solen). 
Deshayes, Trait. conchyl., pl. vi, fig. 11, 
12, 43. 
Hab. Méd., Barcelona (Coronado !) ; Gibraltar (Mac- 
Andrew, Fischer, Jeffreys). Rare. Sur la plage. 
*S. Solecurtus coarctatus, Gmelin (Solen). 
(Solen antiquatus, Lamk.) 
Sow. Ind. Brit. shells, pl. 11, fig. 17. 
Hab. Océ., Cadiz (Mac-Andrew). — Méd., Gibraltar 
(Mac-Andrew). Des valves séparées ont été recueillies à une 
profondeur de 4 brasses. 


8. SaxicAvA, Fleuriau de Bellevue. 


À. Saæicava arctica, Linné (Mya). 
(Eadem : Solen minutus, Linné.) 


— 128 — 
(Hiatella arctica, Lamk.) 
Deshayes, Trait. de Conchyl., pl. xrr, 


fig. 8, 9. 
Hab. Océ., Asturias, Coruña, Vigo et Cadiz (Mac- 
Andrew). — Méd., Barcelona (Cardona! Coronado !) ; 


Cartagena et Gibraltar (Mac-Andrew). Assez commune : 
vit sur les côtes du Pecten Jacobœus. | 


9. Paxorea, Ménard de la Groye. 


“4, Panopea glycymeris, Born (Mya). 
(Panopæa Aldrovandi, Lamk.) 
Philippi, Moll. Sial., vol. I, pl. 11, fig. 2 a, b. 


Hab. Espagne (Bonanni, Lister, Born, Gmelin, Dono- 
van, Montagu, Dillwyn, Deshayes, Valenciennes). — 
Méd., Gibraltar ( Mac-Andrew). Espèce citée comme 
d'Espagne par plusieurs auteurs, mais non encore re- 
cueillie par les naturalistes espagnols, et rencontrée seu- 
lement en fragments par M.Mac-Andrew. 

“2. Panopea plicata, Montagu (Hytilus). 
(Saxicava fragihs, Nyst.) 
Jeffreys, Brit. conchyl., vol. IE, pl. 1, fig.2. 

Hab. Océ., Vigo (Sowerby , Mac-Andrew, Jeffreys). — 
Méd., Gibraltar (Mac-Andrew , Jeffreys). Très-rore. A 
kO brasses. Cette espèce est désignée sous le nom de Saxi- 
cava arclica, var.? , dans la liste de Gibraltar, et sous 
celui de Saxicava rugosa dans la liste des Asturies et de 
Galice de M. Mac-Andrew. 

10. My, Linné. 


Nous trouvons cité dans Jeffreys (Brit. conchol.), sur 
l'autorité de M. Aucapitaine, le HMya truncala, comme 
ayant été recueilli dans le golfe de Vizcaya. Mais M. Fischer 
ayant eu l'obligeance de nous apprendre que M. Aucapi- 


— 129 — 


taine ne mentionnait cette espèce que comme ayant été 
trouvée à la Rochelle, et qu’il n’était pas à sa connais- 
sance qu'elle ait été recueillie plus au Sud sur les côtes 
océaniques de la France, nous ne pouvons pas encore 
citer le Hya truncata comme faisant partie de la faune 
malacologique d’Espagne. 


11. CorBuLa, Bruguière. 


1. Corbula gibba, Olivi (Tellina). 
(Corbula nucleus, Lamk.) 
Jeffreys, Brut. Conch., vol. IIT, pl. «1, 
fig. 5. 

Hab. Océ., Guetaria! ; Asturias et Coruña (Mac-An- 
drew) ; Ferrol (Perez Arcas!); Vigo, Cadiz et Trafalgar 
(Mac-Andrew). — Méd., Mahon! (Lacaze-Duthiers, Mac- 
Andrew, Cardona !) ; Mataro (Coronado ! Cardona |!) ; Ma- 
laga et Gibraltar (Mac-Andrew). Commune. Trouvée à 
12 brasses de profondeur, dans l'intérieur des étoiles de 
mer et du poisson nommé Peristedion cataphractum. 

*2. Corbula rosea, Brown. 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. 1, fig. 25. 

Hab. Méd., Mahon (Mac-Andrew). A 8 brasses. Très- 
probablement l'espèce donnée sous ce nom par M. Mac- 
Andrew n’est qu’une variété très-rose de la précédente, 
que j'ai moi-même trouvée en abondance à Mahon. 

** 5. Corbula mediterranea, Costa. 
Philippi, Moll. Sial., pl. 1, fig. 18. 
Hab. Méd., Valencia (Mompo !). 


12. SPHENIA, Turton. 


4. Sphenia Bingham, Turton. 
Sowerby, {nd. Brit. shells, pl. 1, fig. 25. 


— 130 — 


Hab. Espagne (Mac-Andrew, Jeffreys). — Océ., Ferrol 
(Perez Arcas !). Trouvé un seul exemplaire. 


145. LyonsrA, Turton. 


*A. Lyonsia Norvegica, Chemnitz (Mya). 
Jeffreys, Brit. Conch., vol. IT, pl. 11, fig. 1. 
Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew). Rare. À 
4 brasses. M. Mac-Andrew donne l'espèce sous le nom 
synonymique de Lyonsia striata dans sa liste de Vigo. 


14. TarAcrA, Leach. 


4. Thracia convexa, Wood (Hya). 
Reeve, Conch. icon., pl. 1, fig. 6. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !); Gibraltar (Mac-An- 
drew, Jeffreys). Trouvé 2 exemplaires, à 1 brasse de pro- 
fondeur, dans le sable. 


2, Thracia pubescens, Palteney (Mya). 
Reeve, Conch. icon., pl. 11, fig. 10. L 


Hab. Méd., Mahon (Cardona!l); Gibraltar (Mac-An- 
drew, Jeffreys). Très-rare. Avec l’espèce précédente. 
** 5. Thracia corbuloides, Deshayes. 
Reeve, Conch. icon., pl. 1, fig. 4. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona!). Peu abondante : vit à 
2 ou 5 brasses de profondeur, sur un fond de vase et de 
plantes marines. 
4. Thracia papyracea, Poli (Tellina). 
(Thracia phaseolina, auct.) 
Reeve, Conch. icon., pl. 11, fig. 8. 


Hab. Océ., Asturias et Coruña (Mac-Andrew) ; Vigo 
(Mac-Andrew, Jeffreys).— Méd., Barcelona (Coronadol); 
Malaga (Mac-Andrew). Rare : vit à peu de profondeur dans 
le sable. 


— 131 — 


*5. Thracia villosiuscula, Macgillivray. 
Reeve, Conch. icon., pl. 11, fig. 9. 


Hab. Méd., Mahon (Mac-Andrew). Rare. A 8 brasses 
de profondeur. 


15. RuricocA, Fleuriau de Bellevue. 


“4. Rupicola concentrica, Fleuriau. 
(Anatina rupicola, Lamk.) 
Chenu, Han. conchyl., vol. IF, fig. 179. 
Hab. Méd., Mahon (Mittre, Recluz). 
16. NÆ&ERrA, Gray. 
“1. Neæra costellata, Deshayes (Corbula). 
Sowerby, Ind. Brut. shells, pl. 1, fig. 26. 
Hab. Méd., Cartagena et Gibraltar (Mac-Andrew, 
Jeffreys). Rare. De 30 à 45 brasses. 
*2. NeϾra cuspidata, Olivi (Tellina). 
Sowerby, And. Brit. shells, pl. 1, fig. 27. 
Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., 


Cartagena et Gibraltar (Mac-Andrew, Jeffreys). Rare. De 
20 à 45 brasses. 


17. Panpor, Bruguière. 


1. Pandora inæquivalvis, Linné (Tellina). 
(Pandora rostrata, Lamk.) 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. 11, fig. 2. 
Hab. Océ., Fuenterrabia (Ajerol); Guetaria! ; Asturias, 
Vigo et Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., ile Conejera 
(Mac-Andrew); Malaga (Mac-Andrew, Paz 1) ; Algeciras 
(Paz!). Assez abondante. Trouvée dans le sable à 12 brasses 
de profondeur. 


“9, Pandora obtusa, Leach. 


— 132 — 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. 11, fig. 3. 


Hab. Océ., Asturias (Mac-Andrew); Coruña (Mac-An- 
drew, Jeffreys); Vigo, Cadiz et Trafalgar (Mac-Andrew).— 
Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. De 10 à 25 brasses. 


18. Macrra, Linné. 


À. Mactra helvacea, Chemnitz. 


(Mactra glauca, auct. non Born.) 
Reeve, Conch. icon., pl. 1v, fig. 13. 


Hab. Espagne (Chemnitz, Dillwyn, Lamarck, Costa, 
Jeffreys). — Méd., Barcelona ! (Coronado ! Cardona !). 
Assez abondante. Édule. Recueillie par les pêcheurs. Pour 
moi, d’après l’examen des figures et de plusieurs exem- 
plaires, il est douteux que cette espèce soit le Wactra glauca 
de Born. 


2. Mactra stultorum, Linné (Cardium). 
Reeve, Conch. icon., pl. 1v, fig. 45. 


Hab. Océ., Coruña (Mac-Andrew); Betanzos (Perez 
Arcas !).— Méd., Mahon (Mac-Andrew, Cardona !); Bar- 
celona ! (Lacaze-Duthiers, Coronado ! Cardona !); Valen- 
cia! (Cardona !); Algeciras (Paz !). Commune sur les 
plages sablonneuses. Edule. Vulg. ÆEscupiña besha à 
Mahon. 

5. Mactra solida, Linné (Cardium). 
Sowerby, nd. Brit. shells, pl. x, fig. 25. 

Hab. Océ., Asturias et Coruña (Mac-Andrew) ; Ferrol 
(Seoane !). 


4. Mactra subtruncata, Da Costa (Trigonella). 


(Mactra triangula, Renieri.) 
Montagu, Test. Brit., pl. 11, fig. 4, 1 a (édit. 
Chenu). 


— 133 — 


Hab. Océ., Guetaria !; Asturias, Coruña, Vigo et Cadiz 
(Mac-Andrew).— Méd., Mahon (Cardona!); Barcelona ! 
(Coronado ! Cardona !) ; Malaga (Mac-Andrew) ; Gibraltar 
(Mac-Andrew, Jeffreys); Algeciras (Paz !). Très-commune. 
À une brasse de profondeur ou davantage. 

“5. Mactra elliptica, Brown. 
Reeve, Conch. ic., pl. xvui, fig. 101. 


Hab. Océ., Coruña (Mac-Andrew). 


19. Lutraria, Lamarck. 


4. Lutraria oblonga, Chemnitz (Mya). 
(Lutraria solenoides, Lamk. 
Reeve, Conch. 1con., pl. 11, fig. 7. 


Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — 
Méd., Mahon (Cardona !); Barcelona! (Coronado!); Ma- 
laga (Mac-Andrew, Jeffreys); Gibraltar (Mac-Andrew).Assez 
abondante. Vulg. Guitzu, à Mahon. Mon ami M. Cardona 
a trouvé constamment cette espèce dans les anfractuosités 
qu'offrent les rochers à leur partie inférieure : elle com- 
munique avec l'extérieur au moyen d’un canal, droit ou 
non, formé par l’animal et qui atteint jusqu’à un mètre de 
longueur. 


2. Lutraria elhphea, Lamarck. 
(Mactra lutraria, Linné.) 
Reeve, Conch. 1con., pl. 11, fig. 5. 


Hab. Océ., Asturias (Mac-Andrew); Coruña(Mac-Andrew, 
Perez Arcas!); Vigo (Mac-Andrew, Jeffreys) ; Trafalgar 
(Mac-Andrew).— Méd., Barcelona! (Coronado !); Malaga 
(Mac-Andrew, Jeffreys); Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. 
Dans le sable, à peu de profondeur. 

5. Lutraria rugosa, Chemnitz (Mactra). 
10 


— 134 — 


Reeve;,; Conch. icon.;: pl.::xx, ofig., 445 
(Mactra). 


Hab. Océ., Asturias (Mac-Andrew) ; Betanzos (Perez 
Arcas !); Vigo (Mac-Andrew); S. Lucar de Barrameda (Mac- 
Andrew); Cadiz (Coronado!).— Méd., Malaga et Gibraltar 
(Mac-Andrew). Rare. À 4 brasses de profondeur. 


20. PsamMmoBgraA, Lamarck. 


4. Psammobia vespertina, Chemnitz (Lux). 
(Tellina Gari, auct. non Lin.) 
Reeve, Conch. icon., pl. nr, fig. 17. 
Var. Psammobia florida, Lamk. 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. 1x, fig. 4. 


Hab. Océ., S. Sebastian (Paz !); Guetaria ! ; Asturias et 
Vigo (Mac-Andrew). — Méd., Menorca (Ramis); Mahon! 
(Cardona !); Barcelona ! (Cardona ! Coronado ! ; Gibraltar 
(Mac-Andrew). Commune. Vulg. Guitzus petits à Ma- 
hon. Elle se trouve à la profondeur de 1/2 à 1 brasse, et 
elle est très-difficiie à recueillir, parce qu'elle s'enfonce 
avec rapidité dans le sable. 


2. Psammobia costulata, Turton. 
(Psammobia discors, Philippi.) 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. im, fig. 2. 


Hab. Méd., île Conejera ( Mac-Andrew, Jeffreys) ; 
Mahon (Mac-Andrew, Jeffreys, Cardona !) ; Barcelona ! 
(Coronado !); Gibraltar (Mac-Andrew, Jeffreys). Rare. A 
8 brasses de profondeur. 


*5. Psammobia tellinella, Lamarck. 
Sow. Ind. Brit. shells, pl. ni, fig. 5. 


Hab. Océ., Asturias, Vigo, Coruña, Trafalgar (Mac- 
Andrew). Recueilli seulement des valves dépareillées. 


— 135 — 


* 4. Psammobia Ferroensis, Chemnitz (Tellina). 
Reeve, Conch. icon., pl. v, fig. 53. 
Hab. Océ., Coruña, Cadiz et Trafalgar (Mac-Andrew).— 
Méd., Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Sur la plage ou 
à 8 brasses de profondeur, 


21. TELLINA, Linné. 


1. Tellina incarnata, Linné. 
(Tellina depressa, Lamk.) 
Sow. Thes. conchyl., pl. 1x, fig. 142 et 
pl. LxvI, fig. 265. 


Hab. Océ., Guetaria ! ; Coruña (Mac-Andrew). — 
Méd., Menorca (Ramis), Mahon (Cardonai); Barcelona 
(Coronado !); Malaga (Mac-Andrew, Paz!); Gibraltar (Mac- 
Andrew); Algeciras (Paz !). Commune. Dans le sable, à peu 
de profondeur. 

**2. Tellina nitida, Poli. 
Sow., Thes., pl. rx, fig. 101. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !); Barcelona ! (Cardona! 
Coronado !). Commune. À peu de profondeur, dans le 
sable. 


3. Tellina serrata, Brocchi. 
Sow., Thes., pl. Lxvi1, fig. 257. 


Hab. Océ., Asturias, Vigo et Cadiz (Mac-Andrew). — 
Méd., Mahon (Cardona!) ; Rosas et Barcelona (Coro- 
nado !); Cartagena et Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. Vit 
dans le sable, à 20 brasses de profondeur. Je ferai observer 
qu’il y a une erreur dans l'ouvrage de M. Sowerby ; la 
figure du Tellina serrata est rapportée au Tellina marga- 
rilina et réciproquement. 


4. Tellina Cumana, Costa (Psammobia). 


— 136 — 


(Tellina Costæ, Philippi.) 
Philippi, Moll. Sicil., pl. ur, fig. 44 a, b, c. 
Hab. Océ., Cadiz (Paz!); S. Lucar de Barrameda (Mac- 
Andrew). — Méd., Barcelona! (Cardona ! Coronado !) ; 
Valencia (Mompo !) ; Malaga (Mac-Andrew). Commune. 
Dans le sable à peu de profondeur. 


9. Tellina planata, Linné. 
Sow., Thes., pl. Lxt, fig. 174. 


Hab. Méd., île de Menorca (Cardona!); Barcelona ! 
(Coronado ! Cardona!); Cartagena et Malaga (Mac-An- 
drew). Commune. Dans le sable, à peu de profondeur, ou 
sur la plage. 


G. Tellina tenuis, Dacosta. 
 Sow., Thes., pl. Lvunx, fig. 81, 82. 

Hab. Océ.,. Asturias (Mac-Andrew) ; Coruña (Mac- 
Andrew, Seoane !) ; Vigo (Mac-Andrew). — Méd., île de 
Menorca (Cardona !) ; Malaga et Gibraltar (Mac- Andrew) ; 
Algeciras (Paz !). Très-commune sur les plages. 

7. Tellina balaustina, Linneé. 
Sow., Thes., pl. Lvi, fig. 10. 
Hab. Méd., Rosas (Coronado !) ; Cartagena et Gibral- 


tar (Mac-Andrew). Rare. Trouvée à 20 brasses de profon- 
deur. 


8. Tellina fabula, Gronovius. 
Sow., Thes., pl. Lvix, fig. 62. 

Hab. Océ., Gijon (Paz !); Coruña (Mac-Andrew). — 
Méd., Cartagena (Mac-Andrew, Jeffreys). Rare. Sur la 
plage. 

9. Tellina donacina, Linné. 
Sow., Thes., pl. Lvi, fig. 12. 


— 137 — 


Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew).— 
Méd., Mahon (Cardona !) ; Barcelona (Coronado !) ; Carta- 
gena (Mac-Andrew). — Peu commune. Sur les plages ou 
dans le sable, à peu de profondeur. 


10. Tellina pulchella, Lamarck. 
(Tellina rostrata, Born non Lin.) 
Sow., Thes., pl. Lvr, fig. 4. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona!); Rosas (Coronado |) ; 
Malaga (Mac-Andrew, Paz!) ; Gibraltar (Mac-Andrew) ; 
Algeciras (Paz !). Commune : sur les plages. 


11. Tellina punicea, Born. 
Sow., Thes., pl. Lx, fig. 154. 


Hab. Méd., Cataluña, deux exemplaires recueillis par 
les pêcheurs. (Coronado !) ; Cartagena et Malaga (Mac- 
Andrew). 

*492. Tellina distorta, Poli. 
Sow., Thes., pl. Lvi, fig. 6. 

Hab. Méd., Mahon, Cartagena, Malaga et Gibraltar, à 
8 brasses de profondeur ou sur la plage, etc. (Mac- 
Andrew). | 

“45. Tellina crassa, Pennant. 
Sow., Thes., pl. Lx, fig. 169, 175. 

Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo, sur la plage 
(Mac-Andrew).—Méd., Gibraltar, à8 brasses (Mac-Andrew 
Jeffreys). 

“44. Tellina pygmeæa, Philippr. 
Sow., Ind. Brit. shells, pl. ux, fig. 10, 41. 

Hab. Océ., Coruña (Mac-Andrew). M. Jeffreys donne 


cette espèce comme étant le Tellina pusilla, Philippi, fos- 
sile de Sicile. 


— 138 — 


*15. Tellina balthica, Linné. 
Sow., Thes., pl. Lix, fig. 121. 
Hab. Espagne (Gay, d'après Jeffreys). 
N. B. Je trouve encore, dans Gmelin, cité comme 
d'Espagne, son Tellina iberica, mais je ne sais pas à quelle 
coquille peut se rapporter sa citation. 


22. FRAGILIA, Deshayes. 


4. Fragilia fragilis, Linné (Tellina). 
(Petricola ochroleuca, Lamk.) 
(Psammotæa Tarentina, Lamk.) 

Sow., Thes., pl. 1x, fig. 149 (Tellina). 

Hab. Océ., S. Sebastian (Paz !); Asturias et Vigo (Mac- 
Andrew); Cadiz (Paz !).—Méd., Mahon (Cardona l); Barce- 
lona ! (Cardona !) ; Paz ! (Coronado !); Cartagena et Ma- 
laga (Mac-Andrew); Gibraltar (Mac-Andrew, dJeffreys). 
Très-commune. Vulg. Escupiña de sang, à Mahon. Vit à 
peu de profondeur, sur un fond de vase et de plantes 
marines. 


23. Lucinopsis, Forbes et Hanley. 
* 4. Lucinopsis undata, Pennant (Venus). 
Sow., Ind. Brit. shells, pl. 1v, fig. 9. 


Hab. Nord de l'Espagne (Fischer). — Océ., Asturias, 
Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., Cartagena (Mac- 
Andrew). À 5 brasses. Rare. 


24. Donax, Linné. 


1. Donax pohita, Poli (Tellina). 
(Donax complanata, Montagu.) 
Sow., Ind. Brit. shells, pl. ux, fig. 20. 


Hab. Méd., Barcelona (Cardona ! Coronado !); Gibraltar 


— 139 — 


(Mac-Andrew, Jeffreys). Commune. Vulg. Tellerinas. Sur 
les plages, à peu de profondeur, dans le sable. 


2, Donax trunculus, Linné. 


(Cuneus viltatus, Dacosta). 
Reeve, Conch. ic., pl. 1v, fig. 25. 

Var. Donax anatinum, Lamarck. 

Hab. Océ., Fuenterrabia (Ajero !); S. Sebastian !; 
Guetaria !; Gijon (Paz !); Betanzos (Perez Arcas !). — 
Méd., Mahon (Cardona !); Barcelona ! (Lacaze-Duthiers, 
Coronado ! Cardona !); Valencia !; Cartagena (Mac-An- 
drew); Malaga (Mac-Andrew, Rosenhauer, Jeffreys, Paz !) ; 
Gibraltar (Mac-Andrew, Jeffreys) ; Algeciras (Paz !). Très- 
commune. Vulg. Tellerinas. Dans le sable, à peu de pro- 
fondeur. 


5. Donax semistriata, Poli. 


(Donax fabagella, Lamk.). 
Philippi, Mol, Sial., pl. ur, fig. 12. 
Var. Donax venustla, Poli. 


Hab. Méd., Mahon (Mac-Andrew) ; Fornells (Cardona !) ; 
Barcelona ! (Coronado ! Cardona !); Cartagena, Malaga et 
Gibraltar (Mac-Andrew) ; Algeciras (Paz !). Peu commune. 
Vulg. Tellerinas à Barcelona. Dans le sable, à peu de 
profondeur. 

Le Donax venusla est exactement semblable à la forme 
typique, moins les stries transverses. 


L. Donax allantica, Hidalgo. 
Donax viltata, Lamk. et Jeffreys, non Da- 
costa. 
Donax anatinus, Sow., Mac-And., non Lamk. 
Donax semistriata, Reeve? 
Donax venusta, Reeve, non Poli. 


— 1hk0 — 


Jeffreys, Brit. conch., vol. IT, pl. vix, fig. 5. 
Sowerby, Index Brit. shells, pl. ux, fig. 49. 


Hab. Océ., Fuenterrabia (Ajero !); Gijon (Paz !); Astu- 
rias et Coruña (Mac-Andrew); Vigo (Mac-Andrew, Jef- 
freys). Commune. Dans le sable, à peu de profondeur. Cette 
coquille, trouvée seulement dans l'Océan, est plus dépri- 
mée que le Donax senustriata de la Méditerranée, moins 
inéquilatérale, moins aiguë à l’extrémité postérieure, et 
ses stries transverses, au lieu d’être parallèles et de se 
terminer toutes vers le tiers antérieur de la coquille, 
comme dans le D. semistriata, sont onduleuses et s’in- 
clinent, vers le bord ventral, sur la moitié de la coquille. 
Pour moi, d’après l’examen d’un grand nombre d’exem- 
plaires des deux mers, je considère comme distincte cette 
coquille, et je propose le nom de Donax atlantica pour 
elle, en raison de ce que le nom de D. wittata, donné par 
Jeffreys et Lamarck, pouvait donner lieu à une confusion 
avec le Cuneus vittatus de Dacosta, qui, pour moi, est une 
espèce très-différente, malgré l'opinion contraire de 
M. Jeffreys. (Comparez les descriptions de Dacosta et 
Jeffreys.) 


95. SCROBICULARIA, Schumacher. 


4. Scrobicularia piperata, Poiret (Mactra). 
Sow., And. Brit. shells, pl. 111, fig. 18. 
Var. Lulraria compressa, Lamk. 
Desh., Trait. conch., pl. x, fig. 1, 2, 3. 


Hab. Espagne (Dillwyn, Deshayes). — Océ., Fuenterra- 
bia (Ajero !); S. Sebastian (Paz |); Asturias (Mac-Andrew) ; 
Betanzos (Perez Arcas !); Vigo (Mac-Andrew, Jeffreys) ; 
Cadiz (Chemnitz, Gmelin, Rosenhauer, Recluz). — Méd., 
Barcelona (Coronado ! Cardona !); Malaga (Mac-Andrew, 


— 1h11 — 


Jeffreys). Commune. Dans la vase, à une brasse de pro- 
fondeur. Cette coquille a été désignée sous un certain 
nombre de dénominations, telles que Mya hspanca, 
M. gaditana, Trigonella plana, etc. 


2. Scrobicularia Cottardi, Payraudeau (Lutraria). 
Payr., Moll. Corse, pl. 1, fig. 1. 


Hab. Méd., Gibraltar (Mac-Andrew); Algeciras (Paz !): 
Sur la plage. Très-rare. 


26. SyxposmyA, Recluz. 


* 4. Syndosmya apelina, Renieri (Tellina). 
Recluz, Rev. zool., 1845, pag. 564. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !). Peu commune. A 
une brasse de profondeur, enfoncée dans le sable. Mes 
exemplaires sont obtus vers l'extrémité postérieure, et, 
par suite de cette circonstance, je ne cite pas la figure de 
Philippi, mais ils s'accordent très-bien avec la description 
de Recluz. 


® 2. Syndosmya ovata, Philippi (Erycina). 
(Amphidesma segmentum, Costa). 
(Syndosmya segmentum, Recluz). 
Philippi, Moll. Sicl., pl. 1, fig. 15. 
Costa, Risull. viag. Adriat., pl. 1, fig. 5. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !); Vendrell (Coronado !). 
Peu commune. Sur la plage. M. Recluz décrit le S. seg- 
mentum d’après des exemplaires envoyés à M. Petit par 
M. Costa lui-même, mais la figure qu’en donne M. Costa 
est assez médiocre, car la charnière figurée ne présente 
pas les caractères donnés par M. Recluz. Ces caractères 
conviennent parfaitement à l’Erycina ovata, Philippi. Il 
en est de mème de la forme, qui est un peu variable. Par 


— 142 — 


conséquent, je crois que ces deux espèces sont identiques 
et doivent être réunies. 


x 


3. Syndosmya prismatica, Laskey (Mya). 
Sow., Ind. Brit. shells, pl. 11, fig. 19. 
Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). 
Rare. À 10 brasses. + 
* 4. Syndosmya tenuis, Montagu (Mactra). 
Sow., Ind. Brit. shells, pl. 11, fig. 20. 


Hab. Océ., Asturias et Galicia (Mac-Andrew). 
* 5. Syndosmya alla, Wood (Mactra). 
Sow., Ind., pl. 11, fig. 22. 
Hab. Océ., Asturias, Coruña, Vigo et Cadiz (Mac-An- 
drew). Commune. À 10 brasses. 


27. MEsonesMA, Deshayes. 
4. Mesodesma cornea, Poli (Mactra). 
Reeve, Conch. 1icon., pl. 1, fig. 4. 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer); Asturias et 
Vigo (Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Cardona !); Barce- 
lona (Coronado !); Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). 
Commune. À 25 centimètres au plus de profondeur; peu 
enfoncée dans le sable, ou sous les pierres. 


28. ErviLiA, Turton, 


* 4. Ervuilia castanea, Montagu (Donax). 
Sow., Ind. Brit. shells, pl. x, fig. 17. 


Hab. Espagne (Jeffreys). — Océ., Cadiz (Mac-Andrew). 
Recueilli seulement deux valves dépareillées. 


29. Venus, Linné. 


A. Venus verrucosa, Linné. 
Reeve, Conch. icon., pl. x, fig. 40. 


— 1h43 — 


Hab. Océ., S. Sebastian (Paz !); Santander (Mompé !); 
Asturias, Coruña, Vigo et Cadiz (Mac-Andrew). — Méd., 
Mahon ! (Mac-Andrew, Weinkauff, Fischer, Cardona !); 
Barcelona ! (Cardona ! Coronado !); Gibraltar (Mac-An- 
drew); Algeciras (Paz !). Très-commune. Vulg. Escupiña 
gravada à Mahon. Edule : vit à une profondeur variable, 
enfoncée dans le sable, près des rochers. J’en ai vu une 
monstruosité qui offre la forme extérieure d'un Gryphæa. 
M. Lacaze-Duthiers attribue à tort son nom vulgaire au 
Corbula nucleus, Lamarck. 


2. Venus casina, Linné. 
Reeve, Conch. icon., pl. v, fig. 15. 


Hab. Espagne (Jeffreys). — Océ., Coruña et Trafalgar 
(Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Cardona !); Barcelona 
(Coronado !); Gibraltar (Mac-Andrew). Peu commune. 
Trouvée dans l’intérieur des étoiles de mer recueillies à 
une profondeur considérable. 


X+x ” 


5. Venus mullilamella, Lamarck (Cytherea). 
Reeve, Conch. icon., pl. xur, fig. 45. 


Hab. Méd., Barcelona (Coronado !); Valencia !. Rare. 
Recueillie par les pêcheurs à une profondeur assez con- 
sidérable. M. Deshayes a eu l’obligeance de m'envoyer 
des exemplaires fossiles de cette espèce, et j'ai reconnu 
leur identité avec l'espèce vivante. 


4. Venus gallina, Linné. 
Reeve, Conch. icon., pl. xvn, fig. 75. 


Hab. Océ., Cadiz (Paz !). — Méd., Mahon (Cardona 1); 
Barcelona (Cardona ! Coronado !); Valencia ! Cartagena 
(Mac-Andrew); Malaga (Mac-Andrew, Rosenhauer, Paz ! 
Cardona !); Gibraltar (Mac-Andrew); Algeciras (Rosen- 
hauer, Paz !). Très-commune. Edule, Vulg. Escupiña 


Le. ae 2 


Maltesa à Mahon. Vit à peu de profondeur, enfoncée dans 
le sable. 


5. Venus striatula, Dacosta (Pectunculus). 
Reeve, Conch. icon., pl. xx, fig. 94, a. 


Hab. Océ., Guetaria ! ; Asturias, Coruña, Vigo et Tra- 
falgar (Mac-Andrew). — Méd., Malaga et Gibraltar (Mac- 
Andrew). Rare. Draguée par moi à 15 brasses, sur un fond 
de sable. 


* 6. Venus fasciata, Dacosta (Pectunculus). 


(Venus Brongmartu, Payraudeau). 
Reeve, Conch. icon., pl. xxn, fig. 108. 


Hab. Océ., Asturias, Coruña, Vigo, Cadiz et Trafalgar 
(Mac-Andrew). — Méd., île Conejera, Cartagena et Ma- 
laga (Mac-Andrew); Gibraltar (Mac-Andrew, Jeffreys). 
Assez abondante. À 8 brasses. 


**7. Venus gradata, Deshayes. 


(Venus paphia, Risso non Lin.) 

(Venus Brongniarti, Philippi non Payr.) 

Deshayes, Trait. conchyl., vol. TI, part. 2°, 
p. 995. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !); Barcelona (Coronado ! 
Cardona !). Assez abondante. Trouvée dans l’intérieur des 
étoiles de mer recueillies à une très-grande profondeur. 
Je ne trouve mentionnée cette espèce dans aucun autre 
ouvrage. J'ai comparé mes exemplaires avec ceux de la 
collection Deshayes, et mon opinion est que cette espèce, 
quoique très-voisine du Venus fasciata, s'en distingue 
généralement par ses côtes renversées en haut, et constam- 
ment par la petite dent que forment ces côtes à leur ter- 
minaison, sur la partie postérieure. 


— 145 — 
8. Venus ovala, Pennant. 


(Venus pectinula, Lamk. 
Reeve, Conch. icon., pl. xxvi, fig. 157. 


Hab. Océ., Guetaria ! ; Asturias, Coruña, Vigo, Cadiz 
et Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Cardona |) ; 
île Conejera (Mac-Andrew); Mataro (Coronado!); Cartagena, 
Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Assez abondante. 
Recueillie à 45 brasses de profondeur, ou trouvée dans 
l'intérieur des étoiles de mer. 

N. B. Nous trouvons aussi dans Gmelin un Venus 
argentea, cité comme provenant de Cadiz par cet auteur et 
par Bonanni. Nous ne savons pas ce que peut être cette 
espèce. 

50. Dioxe, Megerle. 
4. Dione chione, Linné (Venus). 
Reeve, Conch. icon., pl. 1v, fig. 15. 


Hab. Océ., Guetaria !; Coruña et Trafalgar (Mac-An- 
drew). — Méd., Mahon (Cardona!); île Conejera (Mac-An- 
drew); Barcelona ! (Cardona ! Coronado !) ; Cartagena | 
(Mac-Andrew); Malaga (Mac-Andrew, Paz!); Gibraltar (Mac- 
Andrew) ; Algeciras (Paz !). Commune. À 15 brasses de 
profondeur. 


31. CIRCE, Schumacher. 
1. Circe rudis, Poli (Venus). 


(Cytheræa Venetiana, Lamk.) 
Delessert, Recueil, etc., pl. 1x, fig. 9. 


Hab. Océ., Cadiz et Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., 
Mahon (Cardona !); île Conejera (Mac-Andrew); Barcelona! 
(Cardona ! Coronado!); Cartagena, Malaga et Gibraltar 
(Mac-Andrew). Peu commune. À peu de profondeur, très- 
légèrement enfoncée dans le sol, 


— 16 — 


2. Circe minima, Montagu (Venus). 
(Cytherea minima et minuta, Brown.) 
(Cytherea apicalis et Cyrilli, Philippi. 
Reeve, Conch. icon., pl. 1v, fig. 14 a. 

Hab. Océ., Asturias et Coruña (Mac-Andrew) ; Vigo 
(Mac-Andrew, Jeffreys); Cadiz et Trafalgar (Mac-Andrew). 
— Méd., Mahon (Mac-Andrew, Cardona !); île Conejera 
(Mac-Andrew) ; Barcelona (Coronado 1) ; Cartagena et Ma- 
laga (Mac-Andrew). Peu commune. Vit à des profondeurs 
qui varient de 4 à 50 brasses. 


92. DosiniA, Scopoli. 


1. Dosinia exoleta, Linné (Venus). 
Reeve, Conch. icon., pl. v, fig. 29 (Artemis). 


Hab. Océ., Asturias et Coruña (Mac-Andrew); Vigo 
(Mac-Andrew, Jeffreys).— Méd., Mahon (Cardona !); Bar- 
celona ! (Coronado ! Cardona !) ; Gibraltar (Mac-Andrew, 
Jeffreys).Commune. À une brasse de profondeur, enfoncée 
dans le sable de 4 ou 5 centimètres. 


2. Dosima lunaris, Lamarck (Uytheræa). 


Reeve, Conch. icon., pl. 1x, fig. 50 (Artemis). ” 
Eadem. Artemis modesta, Reeve. 
Reeve, loc. ct., pl. 1x, fig. 54. 


Hab. Océ., Guetaria ! ; Asturias, Coruña et Vigo (Mac- 
Andrew). — Méd., Mahon (Cardona !); Barcelona ! (Car- 
dona ! Coronado !) Malaga (Mac-Andrew, Paz ! Cardona) ; 
Gibraltar (Mac-Andrew), Algeciras (Paz !). Très-commune. 
Trouvée dans les mêmes conditions que l’espèce précé- 
dente. M. Mac-Andrew donne cette espèce sous le nom de 
lincta, mais à tort, selon moi, et mon opinion est basée 
sur l'examen d’un bon nombre d'exemplaires que je pos- 


| — 147 — 

sède et qui ont été recueillis également à Malaga. Je pos- 
sède encore, provenant d’une même localité (Barcelona), 
des exemplaires s’accordant avec la figure et la description 
de l’Artemis lunaris, Reeve, avec la figure et la description 
de l’Artemis modesta, du même auteur, et des exemplaires 
qui établissent le passage de l’une à l’autre de ces formes. 
Les caractères qui distinguent ces deux coquilles, l’obli- 
quité du bord dorsal postérieur, les stries plus ou moins 
marquées et l’excavation de l’aréa du ligament sont sujets 
à varier beaucoup, et c’est ce qui me détermine à consi- 
dérer les deux espèces comme n’en faisant qu'une seule. | 
La figure de l'A. lunaris, Lamarck, du recueil de M. De- 
lessert, se rapporte plutôt à l'Artemis modesta, Reeve. 


55. Tapes, Megerle. 


4. Tapes decussata, Linné (Venus). 
Reeve, Conch. icon., pl. x1, fig. 57. 

Hab. Océ., Fuenterrabia (Ajero !); Santander (Mompô!); 
Gijon (Paz !); Asturias et Coruña (Mac-Andrew); Betanzos 
(Perez Arcas !); Vigo (Mac-Andrew). — Méd., Mahon 
(Lacaze-Duthiers , Cardona !) ; Barcelona ! (Coronado ! 
Cardona !) ; Alicante ! ; Cartagena ! ; Gibraltar (Mac- 
Andrew); Algeciras (Paz !). Très-commune. Edule. Vulg. 
Escupiña lliza à Mahon, almeja à Cartagena, et petchina 
à Barcelona. À peu de profondeur, sur la vase et les 
pierres. 

2. Tapes virginea, Linné (Venus). 
Reeve, Conch. 1con., pl. 1v, fig. 17. 

Hab. Océ., Asturias, Coruña, Vigo, Cadiz et Trafalgar 
(Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Cardona !) ; Barcelona 
(Coronado !); Gibraltar (Mac-Andrew) ; Algeciras (Paz !). 
Commune. À 8 brasses. M. Jeffreys donne le V. Beudantt 
comme synonyme de cette espèce | 


— 148 — 


3. Tapes pullastra, Montagu (Venus). 
Reeve, Conch. icon., pl. x1, fig. 58. 


Hab. Océ., S. Sebastian (Paz |); Santander (Mompé l); 
Gijon (Paz !) ; Asturias et Coruña (Mac-Andrew) ; Bctanzos 
(Perez Arcas !) ; Ferrol (Seoane !); Vigo (Mac-Andrew). 
Commune. À très-peu de profondeur. M. Jeffreys donne 
les Venus bicolor, Lamarck; geographica, Chemnitz, et 
Tenorii, Costa, comme variétés de cette espèce ! 


4. Tapes geographica, Chemnitz (Venus). 


Sowerby, Thes. conch., pl. cxL1x, fig. 89, 90. 
Var. Venus glandina, Lamarck. 
Delessert, Recueil, pl. x, fig. 7. 
Var. Venus Tenorti, Costa. 
Costa, Cat. Test. Siail., pl. 11, fig. 8. 


Hab. Méd., île de Menorca (Cardona!); Barcelona ! 
(Cardona ! Coronado !); Malaga (Mac-Andrew); Gibraltar 
(Mac-Andrew , Jeffreys). Très-commune. Édule. Vulg. 
Petchinas, à Barcelona. À peu de profondeur, sur fond de 
vases et de pierres. 


**5. Tapes texturata, Lamarck (Venus). 
Reeve, Conch. icon., pl. xuui, fig. 70. 
Var. Venus carneola, Lamarck. 
Delessert, Recueil, pl. x, fig. 5. 
Var. Tapes floridella (partim), Reeve non Lamarck. 


Reeve, loc. cit., pl. x, fig. 55 a. 
Var. Tapes floridella (partèm), Sowerby non Lamarck. 
Sow., Thes. conch., pl. cxzix, fig. 98. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !); Barcelona ! (Coronado! 
Cardonal). Très-commune. Édule. Vulg. Petchinas, à Bar 
celona, et Escupiña de llets, à Mahon. A peu de profon- 
deur, sur fond de vase et de plantes marines. Coquille 


— 149 — 
très-variable dans sa coloration. J'en possède des variétés 
de même coloration que les Tapes aurea, florida, peta- 
lina, etc. 
6. Tapes aurea, Gmelin (Venus). 
Sow., Ind. Brit. shells, pl. 1v, fig. 7. 

Hab. Océ., S. Sebastian ! (Paz !); Santander (Momp6l); 
Asturias (Mac-Andrew); Ferrol (Perez Arcas !); Vigo (Mac- 
Andrew). — Méd., Mahon {Cardona !). Assez abondante. 
Vulg. Escupiña burday, à Mahon. A très-peu de profon- 
deur, sur fond de sable et de pierres. 


7. Tapes petalina, Lamarck (Venus). 
(Venus Beudanti, Payraudeau). 
Reeve, Conch. icon., pl. x, fig, 54. 


Hab. Méd., Barcelona! {Coronado!); Malaga et Gibral- 
tar (Mac-Andrew). Rare. Dragué à peu de profondeur, 
dans le port de Barcelona. 


8. Tapes florida, Lamarck (Venus). 

Reeve, Conch. icon., pl. xuix, fig. 74. 

Var. Venus bicolor, Lamarck. 
Sow., Thes. conch., pl. cxLix, fig. 97. 

Var. Venus floridella (partim), Reeve non. Lamarck. 
Reeve, loc. cil., pl. x, fig. 53 b. 

Var. Venus floridella (parlim), Sowerby non Lamarck. 
Sow., loc. cit., pl. cxLix, fig. 99. 

Hab. Océ., Cadiz (Paz !). — Méd., Mahon (Cardona |) ; 
Barcelona ! (Cardona ! Coronado!) ; Cartagena! (Mac- 
Andrew), Gibraltar (Mac-Andrew); Algeciras (Paz !). Très- 
commune. Edule. Vulg. Petchinas, à Barcelona, et Escu- 
piña burday, à Mahon. Dragué à peu de profondeur, sur 
un fond de vase. 

N. B, Les quatre premières espèces de Tapes que nous 

11 


— 150 — 


avons énumérées sont bien distinctes, mais nous ne pou- 
vons pas en dire autant des quatre dernières. Celles-ci 
présentent de telles variations dans l’aspect général, la 
forme de la lunule, les stries, la coloration et jusque dans 
l'impression palléale, qu’il est à peu près impossible de 
pouvoir en indiquer, avec sûreté, les caractères différen- 
tiels. Je possède dans ma collection 124 exemplaires, 
choisis dans un nombre plus considérable encore d’indi- 
vidus, qui peuvent servir de preuves à l'appui de l’opinion 
que j'avance. C’est dans la grande variabilité des Tapes 
qu’il faut chercher la raison de la confusion qui existe dans 
les auteurs relativement à ces espèces. Je n’ai trouvé aucun 
exemplaire s’accordant parfaitement avec la description et 
la figure du Venus floridella, Lamarck, données par De- 
lessert, mais je puis assurer que ce n’est pas la même 
espèce que le V. floridella, Sowerby et Reeve. 


54. VENERUPIS, Lamarck. 


4. Venerupis irus, Linné (Donax). 
Deshayes, Trait. conch., pl. xu, fig. 16, 
17, 18. 


Hab. Océ., Asturias et Galicia (Mac-Andrew) ; Cadiz 
(Paz !).— Méd., Mahon (Cardona!); Barcelona (Coronado! 
Cardona !); Cartagena et Gibraltar (Mac-Andrew); Algeci- 
ras (Paz !). Commun. Dans les fentes des rochers, à fleur 


d’eau. 
**2. Venerupis decussata, Philippi. 
Philippi, Enum. Moll. Sicil., pl. un, fig. 5. 


Hab. Méd., Barcelona (Coronado !). Très-rare. 
95. PETRICOLA, Lamarck. 


A. Petricola hthophaga, Retzius (Venus). 


— 151 —- 


(Petricola striata, costellata, roccellaria et 
ruperella, Lamk.) 
Sowerby, Thes., pl. czvi, fig. 18, 19. 


Hab. Océ., Asturias et Galicia (Mac-Andrew). — Méd., 
* Mahon ! (Lacaze-Duthiers, Cardona ! Perez Areas); Cabo 
de Palos (Guirao !) ; Cartagena (Mac-Andrew). Commun. 
Dans l’intérieur des pierres calcaires très-lendres, avec le 
Gastrochæna dubia. 


36. CarpiuM, Linné. 


4. Cardium aculeatum, Linné. 


Reeve, Conch. icon., pl. vix, fig. 17. 


Hab. Océ., Coruña(Mac-Andrew).—Méd., îles Baléares 
(Gronovius, Chemnitz) ; île de Menorca (Cardona ) ; Rosas 
et Tarragona (Coronado !) ; Malaga et Gibraltar (Mac-An- 
drew); Algeciras (Paz !). Rare. De 4 à 8 brasses dans la 
vase. . 

2. Cardium erinaceum, Lamarck. 


Reeve, Conch. icon., pl. xx, fig. 62. 


Hab. Méd., Menorca et Mahon (Cardona !); île Conejera 
(Mac-Andrew); Mataro (Coronado !); Barcelona (Cardona! 
Coronado!); Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. Vulg. Escu- 
piña ab puas, à Mahon. Trouvé à 6 brasses de profondeur, 
sur fond de vase et de plantes marines. 

*3. Cardium echinatum, Linné. 
Reeve, Conch. icon., pl. vi, fig. 54, bene. 


Hab. Océ., Asturias et Coruña (Mac-Andrew); Vigo 
(Mac-Andrew, Jeffreys); Cadiz (Mac-Andrew). — Méd., 
Cartagena (Mac-Andrew). Très-rare. Sur la plage, ou à 
5 brasses de profondeur, 


— 152 — 
** 4. Cardium mucronatum, Poli. 

Poli, Test. Sicil., pl. xvrr, fig. 7, 8, bené. 
Hab. Méd., Barcelona (Cardona! Coronado l). Assez 
abondant. Vulg. Petchinas en puntas. Trouvé dans la vase, 
à une profondeur régulière. Malgré l’opinion des auteurs, 
je considère cette espèce comme bien distincte de la pré- 
cédente. Je prie mes lecteurs d'examiner la description 
de Linné (Systema naturæ et Mus. Ludovicæe UT.) du C. 
echinatum, les figures qu’il donne en synonymie, et les 
figures de la même espèce données par Dacosta, Sowerby, 
Reeve, elc., s’accordant avec la description de Linné, puis 
de les comparer avec la figure et la description du C. mu- 
cronalum, Poli. J’ai vu plusieurs exemplaires du C. mu- 
cronalum, et ses caractères sont constants. Voici les diffé- 

rences que je trouve à signaler entre les deux espèces : 


Cardium echinatum, Linné. T. costis spinis parvis subu- 
latis omnino æqualibus ciliatis. 
LL 
Cardium mucronatum, Poli. T. costis papillis instruc- 
tis ; antice crassis, oblusis, cochlearifornubus, medio 
subacuminalis, postice minuls, punch/ormbus. 


**5. Cardium Deshayesu, Payraudeau. 
Reeve, Conch. icon., pl. xvix, fig. 85. 

Hab. Méd., Mataro (Coronado !). Très-rare. Recueilli 
par les pècheurs. 

6. Cardium paucicostatum, Sowerby. 
(Cardium cihare, auct. non Lin.) 
Reeve, Conch. icon., pl. 1v, fig. 18. 

Hab. Océ, nord de l'Espagne (Fischer); Asturias et 
Coruña (Mac-Andrew); Ferrol (Seoane !); Vigo (Mac-An- 
drew). — Méd., Mahon ! (Cardona! Mac-Andrew). Assez 
abondant. De 2 à 8 brasses de profondeur dans la vase. 


— 153 — 


7. Cardium tuberculatum, Linné. 
(Eadem sp. : Cardium rusticum, Linné. 
Reeve, Conch. icon., pl. mi, fig. 16. 


Hab. Océ., Guetaria! ; Santander (Momp6 1); Asturias 
et Coruña (Mac-Andrew) ; Vigo (Mac-Andrew, Jeffreys).— 
Méd., Menorca, Mallorca et Formentera (Cardona !); Bar - 
celona (Cardona ! Coronado !) ; Malaga et Gibraltar (Mac- 
Andrew); Algeciras (Paz !). Très-commun. Dragué à 
45 brasses sur fond de sable. J’en possède plusieurs exem- 
plaires : les uns présentant des nodosités et à côtes striées 
transversalement, se rapportant à la description du C. tu- 
berculatum donnée par Linné dans le Mus. Ludovicæ 
Ulricæ ; les autres sans nodosités et avec seulement les 
interstices des côtes striés, comme dans la description du 
C. rusticum, Linné, du Systema naturæ. Le nombre des 
côtes varie de 20 à 95. 


** 8. Cardium oblongum, Chemnitz. 


(Cardium flavum, Born non Lin.) 
(Cardium sulcatum, Lamk.) 

Reeve, Conch. icon., pl. xvi, fig. 79. 
Eadem sp. junior :Cardium oblongum, Reeve. 
Reeve, loc. cit., pl. xv, fig. 74. 

Eadem sp. juvenis : Cardium vitellinum. 
Reeve, loc. cit., pl. vx, fig. 37. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !) ; Mataro (Coronado |) ; 
Barcelona ! (Cardona !). Peu abondant. Vit à une profon- 
deur très-considérable, dans la vase. Je possède des exem- 
plaires s'appliquant très-bien aux trois figures que je cite, 
et, pour moi, ce sont les différences d'âge d’une même 
coquille. Les trois descriptions de M. Reeve sont aussi 
très-semblables. Les taches du Cardium vitellinum 


— 154 — 


s’effacent et les stries se prononcent de plus en plus avec 
l'âge. M. Jeffreys donne les Cardium vitellinum, oblongum 
et Pennantii de Reeve comme appartenant au C. Nor- 
vegicum, mais je crois que, par leur forme, les deux pre- 
miers appartiennent bien plutôt au Cardium oblongum. 


9. Cardium Norvegicum, Spengler. 
(Cardium Pennanti, Reeve.) 
Reeve, Conch. 1con., pl. 1x, fig. 48. 


Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — 
Méd., île Conejera(Mac-Andrew); Barcelona! (Coronado !); 
Cartagena et Gibraltar (Mac-Andrew). Peu commun. Re- 
cueilli par les pècheurs. Cette espèce, très-semblable à la 
précédente, s’en distingue par ses stries peu marquées et 
par sa forme plus oblique, transverse. Les individus très- 
jeunes sont de même coloration que le Cardium vitelli- 
num, mais bien distincts par leur forme, etc. Je crois que 
ces individus sont ce que M. Mac-Andrew a désigné sous le 
nom de Cardium lœvigatum. 


10. Cardium edule, Linné. 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. v, fig. 12. 
Var. Cardium rusticum, Chemnitz et Lamk. non Lin. 
Cardium Lamarckii, Reeve.) 
Reeve, Conch. icon., pl. xvu, fig. 95. 


Hab. Océ., Fuenterrabia (Velasco !) ; S. Sebastian ! ; 
Castro-Urdiales (Ajero !) ; Asturias (Mac-Andrew) ; Gijon 
(Paz !); Coruña (Mac-Andrew) ; Betanzos (Perez Arcas !) ; 
Vigo (Mac-Andrew); Cadiz (Paz !). — Méd., Mahon ! (La- 
caze-Duthiers, Cardona ! Perez Arcas!); Barcelona ! (Car- 
dona ! Coronado !) ; Cartagena ! ; Malaga (Mac-Andrew). 
Très-commun. Vulg. Escupiña de gallet à Mahon, et ch- 
cas à Cartagena. Edule. Vit à très-peu de profondeur, 
dans la vase. Espèce très-variable. Quand on re possède 


— 155 — 


que les variétés extrêmes, on croirait volontiers que ce 
sont des espèces distinctes. 
A1. Cardium papillosum, Poli. 
(Cardium Poli, Payraudeau). 
Reeve, Conch. icon., pl. xx, fig. 111. 

Hab. Océ., Vigo (Jeffreys) : Trafalgar (Mac-Andrew).— 
Méd., île Conejera (Mac-Andrew) ; Mataro et Barcelona 
(Coronado !); Cartagena et Gibraltar (Mac-Andrew). Très- 
rare. De 20 à 40 brasses. 

42. Cardium exiquum, Gmelin. 
(Cardium pygmæum, Donovan). 
(Cardium parasitum, Costa). 
Costa, Risult. viag. Adriat., pl. nx, fig. 1, 
ab, cd: 


Hab. Océ., Asturias et Coruña (Mac-Andrew); Ferrol 
(Perez Arcas !); Vigo (Mac-Andrew, Jeffreys). — Méd., 
Mahon (Mac-Andrew, Cardona !); Valencia (Mompo !) ; 
Cartagena (Mac-Andrew). Abondant. Vit dans les eaux 
tranquilles, au milieu des plantes marines, serpules, etc. 

* 45. Cardium minimum, Philippi. 
Philippi, Moll. Srcil., pl. xiv, fig. 18. 

Hab. Océ., Cadiz (Mac-Andrew). — Méd., île Conejera 
et Gibraltar (Mac-Andrew). Très-rare. À 50 brasses de 
profondeur. 

* 14. Cardium fasciatum, Montagu. 
Sow., And. Brit. shells, pl. v, fig. 7. 
Hab: Méd., Malaga (Mac-Andrew, Jeffreys). À 8 brasses. 
* 45. Cardium nodosum, Montagu. 
Reeve, Conch. icon., pl. xx, fig. 198. 


Hab. Océ., Vigo (Mac-Andrew, Jeffreys). — Méd., Gi- 


— 156 — 


braltar (Mac-Andrew). Rare. De 10 à 20 brasses. L'espèce 
est donnée par M. Mac-Andrew sous le nom de C. papil- 
losum, var. 


N. B. Pour le Cardium gaditanum, cité de Cadiz par 
Gmelin, voyez le genre Pectunculus. 


57. IsocarDIA, Lamarck. 


* 4. Isocarha cor, Linné (Chama). 
Reeve, Conch. icon. pl. 1, fig. 5, a, b. 

Hab. Océ., Guetaria !. — Méd., Barcelona (Cardona !). 
Peu commun. Recueilli par les pêcheurs, dans la haute 
mer, à 400 brasses de profondeur. 

58. CHAMA, Linné. 
4. Chama gryphoides, Linné. 
Poli, Test. Sial., pl. xx, fig. 5. 
Chenu, I. conch., pl. 5, fig. 5. 

Hab. Méd., Mahon (Lacaze-Duthiers, Mac-Andrew, 
Cardona !); Malaga (Mac-Andrew). Commun. Vulg. Ostia 
borda à Mahon. Adhérent à des rochers de 1/2 à 5 brasses 
de profondeur. 

* 2. Chama gryphina, Lamarck. 
Reeve, Conch. icon., pl. vint, fig. 45. 


Hab. Méd., Mahon ! (Cardona !). Commun. Dans les 
mêmes conditions d'habitat et désigné sous le même nom 
vulgaire que l’espèce précédente : il en est bien dis- 
tinct par la forme de sa charnière, ses crochets portés à 
gauche, etc. 

39. Lucixa, Bruguière. 


4. Lucina leucoma, Turton. 


(Lucina lactea, auct.; an. Lin.?) 


— 157 — 


(Amphidesma lucinalis, Lamk.). 
Reeve, Conch. icon., pl. van, fig. 41; pl. x, 
fig. k1 b. 


Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew); 
Cadiz (Paz !). — Méd., île de Menorca (Ramis) ; Mahon 
(Cardona !); Barcelona ! (Coronado ! Cardona !) ; Carta- 
gena, Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew) ; Algeciras (Paz DE 
Commun. Vit à très-peu de profondeur, enfoncé dans 
la vase. 

* 9. Lucina bullula, Reeve. 
(An Tellina lactea, Linné?) 
(An Lucina fragilis, Philippi ?) 
Reeve, Conch. icon., pl. x, fig. 55. 

Hab. Méd., Barcelona (Coronado !). Trouvé deux exem- 
plaires avec l'animal, parmi d’autres coquilles recueillies 
par les pêcheurs. Ils s'accordent très-exactement avec la 
figure et la description de Reeve; mais, comme ils sont 
aussi très-semblables à la description de Philippi et à la 
figure qu’il cite de Chemnitz, il est possible que le Lucina 
bullula de Reeve ne soit autre chose que le Lucina fragi- 
lis en très-bon état de conservation. 


5. Lucina spinifera, Montagu (Venus). 


(Lucina hiatelloides, Philippi). 
Reeve, Conch. icon., pl. x, fig. 59 b. 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer); Asturias, Vigo 
et Cadiz (Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Mac-Andrew); 
Barcelona (Coronado !); Cartagena et Gibraltar (Mac-An- 
drew). Rare. De 10 à 40 brasses. 


4. Lucina pecten, Lamarck. 
Tellina reticulata, Poli, non Lin.). 
Reeve, Conch. icon., pl. x, fig. 58. 


— 158 — 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer); Guetaria |; 
Castro-Urdiales (Ajero !); Gijon (Paz !); Asturias et Coruña 
(Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Cardona !); Barcelona 
(Coronado !); Cartagena (Mac-Andrew); Algeciras (Paz !). 
Commun. À 15 brasses, sur fond àâe sable. Si la figure 
donnée par M. Pelessert, dans son recueil, est bien effec- 
tivement l'espèce observée par Lamarck et publiée sous le 
nom de Lucina pecten par cet auteur, elle ne se rapporte 
ni aux exemplaires des côtes d’Espagne, ni aux figures 
données par Poli, Philippi, Reeve, etc. Dans cette hypo- 
thèse, il faudrait donner à l’espèce des mers d'Europe le 
nom de Lucina reliculala, Poli non Lin., parce que le 
Tellina reticulala de ce dernier auteur est une espèce dou- 
teuse. 


*5. Lucina borealis, Linné (Venus). 
(Lucina radula, Lamarck.) 
Sowerby, Ind. Brut. shells., pl. v, fig. 16. 


Hab. Océ., Coruña et Cadiz (Mac-Andrew). Très-rare. 
*6. Lucina divaricata, Linné (Tellina). 


(Lucina commutata, Philippi.) 
(Lucina arcuata, Reeve.) 
Reeve, Conch. icon., pl. xt, fig. 61. 


Hab. Océ., Coruña (Mac-Andrew). — Méd., île de 
Menorca (Ramis), Mahon et Cartagena (Mac-Andrew). — 
Peu abondante. De 5 à 40 brasses. Bien des fois les auteurs 
ont, comme dans le cas actuel, attribué à Linné les erreurs 
de Gmelin. En consultant les éditions 10 et 12 du Sys- 
lema naluræ, nous sommes porté à croire que le Tellina 
divaricata de Linné est l'espèce des mers d'Europe, et ” 
que la confusion s’est produite dans l'édition 15, c'est-à- 
dire par le fait de Gmelin. 


— 159 — 
“7. Lucina digitalis, Lamarck. 
(Tellina digitaria ? , Linné.) 
Delessert, Recueil, pl. vi, fig. 10. 
Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer) ; Asturias, Co- 
ruña, Vigo, Cadiz et Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., 


ile de Menorca (Ramis) ; Gibraltar (Mac-Andrew, Reeve). 
Commun. De 4 à 50 brasses. 


40. Axinus, Sowerby. 


“A. Axinus fleæuosus, Montagu (Tellhina). 


(Lucina sinuata, Lamk.) 
Sowerby, {nd. Brit. shells, pl. v, fig. 15. 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer) ; Asturias, Co- 
ruña et Vigo (Mac-Andrew). Rare. À 4 brasses. 


41. UnGuziwa, Daudin. 


** 4. Ungulina rubra, Daudin. 
(Ungulina oblonga, Lamk.) 
ChenuTUustconch. pl.x, fig. 4, 3,5. 
Hab. Océ., Cadiz (Elizalde, fide Coronado !). Très-rare. 


42. DipcoponTA, Bronn. 


4. Diplodonta rotundata, Montagu (Tellina). 
Reeve, Conch. icon., pl. vir, fig. 56 (Lucina). 


Hab. Océ., Cadiz (Mac-Andrew). — Méd., Barcelona 
(Coronado !) Cartagena et Gibraltar (Mac-Andrew). — 
Abondant. De 4 à 8 brasses. 


45. KELLIA, Turton. 


** 1. Kella lactea, Bronn. (Tellimya). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. vi, fig. 6. 


— 160 — 
Hab. Océ., Ferrol (Perez Arcas !). Très-rare. 
2. Kellia corbuloides, Philippi (Borma). 
Philippi, Moll. Sicil., pl. 1, fig. 45. 
Hab. Méd., Rosas (Coronado !) ; Cartagena et Gibraltar 
(Mac-Andrew). Abondant. Sur la plage. 
*5. Kelha complanata, Philippi (Bornia). 
Philippi, Moll. Sial., pl. x, fig. 14. 
Hab. Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). Trouvé deux ou 
trois valves sur la plage. 
* 4. Kelhia suborbicularis, Montagu (Wya). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. vr, fig. 5. 
Hab. Océ., Asturias (Mac-Andrew); Vigo (Mac-Andrew, 
G. Jeffreys); Trafalgar (Mac-Andrew).—Méd., île Conejera 
(Mac-Andrew). Commun. À 8 brasses. 
* 5. Kellia Mac-Andrewi, Fischer, ms. (1). 
Pythina ?, Mac-Andrew. 
Hab. Océ., nord de l'Espagne {Mac-Andrew). 
k4. MonrTAcuTA, Turton. 
“1. Montacuta bidentata, Montagu (Mya). 
Sowerby, And. Brit. shells, pl. vi, fig. 2. 
Hab. Océ., Asturias (Mac-Andrew); Vigo (Mac-Andrew, 
Jeffreys). Rare. À 4 brasses. 
*2, Montacuta substriata, Montagu (Ligula). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. vi, fig. 5. 


Hab. Méd., Mahon ({Mac-Andrew ). Commun. De 50 à 
55 brasses, sur le Spatangus purpureus. 


(4) Voir plus loin, dans le présent numéro, pour la description 
de cette espèce. AAC 


— 161 — 


45. LEPToN, Turton. 


“4. Lepton squamosum, Montagu (Solen). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. vx, fig. 9. 
Hab. Océ., Asturias (Mac-Andrew); Vigo (Mac-Andrew, 


Jeffreys).—Méd., Mahon et Gibraltar (Mac-Andrew).Rare. 
A 8 brasses. 


46. GALEOMMA, Turton. 
4. Galeomma Turtoni, Sowerby. 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. vi, fig. 14,15. 
Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., 
Barcelona (Coronado ! Cardona !); Calafiguera, île de Mal- 


lorca (Perez Arcas! Paz!). Très-rare. Dans les petites 
flaques d’eau. 


47. SOLENOMYA, Lamarck (emend.). 


* 1. Solenomya togata, Poli (Tellina). 


(Solemya mediterranea, Lamk. 
Deshayes, Trait. conch., pl. 111, fig. 15. 
16, 17. 
Hab. Océ., Coruña (Mac-Andrew).— Méd., île Conejera 
et Gibraltar (Mac-Andrew). Très-rare. À 6 brasses. 


48. ASTARTE, Sowerby. 


1. Astarte sulcata, Dacosta (Pectunculus). 
(Crassina Danmoniensis, Lamk.). 
Sowerby, Thes. conch., pl. cexvir, fig. 2, 5. 
Hab. Océ., Guetaria! ; Asturias et Galicia (Mac-An- 
drew). — Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). Très-rare. Dra- 
gué à 60 brasses, 


— 162 — 


2. Astarte fusca, Poli (Tellina). 


Poli, Test. Sicil., pl. xv, fig. 52, 53. 
Var. Sowerby, Thes. conch., pl. cLxvri, fig. 24. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !); Mataro ! (Cardona ! Cour- 
quin !); Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. Dans l’intérieur des 
étoiles de mer. Cette espèce est donnée par M. Mac-Andrew 
sous le nom d’À. incrassata, en raison de ce qu’il a vu la 
variété lisse. Cette variété est cependant distincte del’ À.in- 
crassalta, Brocchi , que j'ai vue dans la collection de 
M. Deshayes, et que je crois, comme lui, différente de l'A. 
fusca, Poli. 


* 3. Astarte triangularis, Montagu (Mactra). 
Sowerby, Thes. conch., pl. czxvui, fig. 9. 


Hab. Océ., Asturias, Vigo et Trafalgar (Mac-Andrew). 
—Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. À 8 brasses. 
49. CarpirA, Bruguière. 


À. Cardita sulcata, Bruguière. 
Reeve, Conch. icon., pl. vi, fig. 55. 
Hab. Méd., Mahon! (Lacaze-Duthiers, Cardona! Perez 
Arcas !); Cartagena et Gibraltar (Mac-Andrew) ; détroit de 
Gibraltar (Petiver, Dillwyn). Très-commun. Vulg. Escu- 


piña de frare, à Mahon. Vit enfoncé de 6 à 9 centimètres 
dans la vase, par 1/2 à 5 brasses de profondeur. 


2. Cardita aculeata, Poli (Chama). 
Reeve, Conch. icon., pl. 1v, fig. 17. 


Hab. Méd., Barcelona (Cardona ! Coronado !); Gibraltar 
(Mac-Andrew). Peu abondant. Vit à peu de profondeur, 
parmi les rochers et les plantes marines. 


— 163 — 
5. Cardita calyculata, Linné (Chama). 


(Cardita sinuata, Lamk.) 
Po ese Stoil IDRIXXNE NES TS 82,9: 
Hab. Méd., Mahon (Perez Arcas! Cardonal); Barcelona 
(Coronado ! Cardona !); Cartagena !; Malaga et Gibraltar 
(Mac-Andrew). Vit dans les mêmes conditions que l'espèce 
précédente. 
4. Cardita trapezia, Müller (Chama). 
Reeve, Conch. icon., pl. 1v, fig. 15. 


Hab. Méd., Mahon (Mac-Andrew, Cardona !); Cartagena 
(Mac-Andrew). Commun. Mème station que le Cardita 
aculeala. 


50. Myrizus, Linné. 


1. Mytilus edulis, Linné. 


(Mytilus gallo-provincialis, Sow., non Lamk.) 
Reeve, Conch. 1icon., pl. vin, fig. 55 a. 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. vi, fig. 20. 


Var. Mytilus edulis, Sow., loc. cit., pl. vu, fig. 18. 
Var. Mytilus gallo-provincialis, Lamk. 

Reeve, Conch. icon., pl. 1x, fig. 39. 
Var. Mytilus flavus, Poli. 

Reeve, Conch. icon., pl. 1, fig. 1. 
Var. Mytilus pellucidus, Pennant. 

Sowerby, Ind. B. shells, pi. vu, fig. 21. 
Var, Mytilus hesperianus, Lamk. 

Payr., Moll. Corse, pl. ni, fig. 8. 
Var. Mytilus incurvatus, Pennant. 

Maton et Racket, pl. xv, fig. 5 (édit. Chenu). 
Var. Mytilus retusus, Lamk. 


Hab. Espagne (Lamarck). — Océ., S. Sebastian !; As- 


— 164 — 


turias (Mac-Andrew), Gijon (Paz !); Betanzos (Perez Ar- 
cas |); Ferrol (Seoane); Coruña Mac-Andrew); Cadiz 
(Paz !). — Méd., Menorca (Ramis); Mahon (Mac-Andrew, 
Lacaze-Duthiers, Cardona !); Palma, île de Mallorca (La- 
caze-Duthiers); Barcelona ! (Cardona ! Coronado !); Valen- 
cia !; Cartagena !; Malaga (Tarnier ! Rosenhauer); Gi- 
braltar (Mac-Andrew); Algeciras (Paz !). Très-commun. 
Edule. Vulg. Musclu à Mahon. Adhérent aux rochers, au 
moyen de son byssus. Coquille très-polymorphe, et de 
laquelle nous possédons toutes les variétés énumérées. Je 
crois que M. Reeve seul a bien connu le Mytilus gallo- 
provincialis de Lamarck, sa figure s’accordant bien avec 
les mots « angulo anticali (postico) 1n/ero » de la des- 
cription de l’auteur français. 
2. Mytilus africanus, Chemnitz. 

(Mytilus afer, Gmelin). 

(Mytilus pictus, Born.). 

Reeve, Conch. icon., pl. vu, fig. 27. 


Hab. Océ., Cadiz (Paz !). — Méd., Mahon et Barcelona 
(Cardona !) ; Malaga (Mac-Andrew) ; Algeciras (Paz !). Rare. 
Adhérent aux rochers par son byssus. 

3. Mytilus minimus, Poli. 
Poli, Test. Sicul., pl. xxx, fig. 1. 

Hab. Méd., Mahon (Mac-Andrew), Cardona ! Perez Ar- 
cas !); Valencia !; Cartagena ! (Mac-Andrew). Très-com- 
mun. Vulg. Alusclet à Mahon. Adhérent aux rochers à 
fleur d’eau, ou même au-dessus de la surface, maïs dans 
des endroits humectés de temps en temps par l’eau de 
mer. 

51. CRENELLA, Brown. 
“ 4. Crenella rhombea, Berkeley (#odiola). 
Reeve, Conch.icon., pl. x1, fig. 79 (MHodiola). 


— 165 — 
Hab. Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. Trouvé seu- 
lement des valves dépareillées, à 40 brasses. 


52. MoproLariIA, Beck. 


4. Modiolaria marmorata, Forbes (Mytilus). 


(Modiola discrepans, Lamk., Philippi.) 
Reeve, Conch. icon., pl. x1, fig. 81 (Modiola). 


Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — 
Méd., Mahon (Cardona ! Perez Arcas !) ; île Conejera (Mac- 
Andrew); Barcelona (Coronado !); Gibraltar (Mac-An- 
drew). Peu abondant. Vit dans les eaux tranquilles, parmi 
les plantes marines, ou dans les éponges. 


* 2. Modiolaria costulata, Risso (Modiolus). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. vu, fig. 15. 


Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — 
Méd., Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. A 
4 brasses. 


55. Mopioca, Lamarck. 


4. Modiola barbata, Linné (Mytilus). 
Reeve, Conch. icon., pl. nr, fig. 10. 


Var. oblonga, Jeffreys (Modiola Gibbs, Leach). 


Hab. Océ., Gijon (Paz !); Coruña (Mac-Andrew). — 
Méd., Menorca (Ramis); Mahon (Cardona !); Barcelona 
(Coronado ! Cardona !); Valencia (Cardona !); Gibraltar 
(Mac-Andrew). Peu abondant. Vulg. Musclu ab barba à 
Mahon. Dans les anfractuosités des rochers calcaires. Je 
crois que M. Ramis a donné comme le Mytilus modiolus, 
Linné, la variété oblongue de cette espèce, qui est géné- 


ralement dépourvue de poils. 
12 


— 166 — 


9. Modiola adriatica, Lamarck. 
(Modiola tulipa, Hanley, etc., non Lamk.) 
(Modiola radiata, Hanley.) 
Sowerby, nd. Brit. shells, pl. vix, fig. 8. 

Hab. Océ., Asturias, Coruña, Vigo et Trafalgar (Mac- 
Andrew).—Méd.,Mahon(Mac-Andrew, Cardona!);: Mataro 
et Barcelona (Coronado !); Valencia (Cardona !); Carta- 
genä et Gibraltar (Mac-Andrew). Peu abondant. De 7 à 
25 brasses. Coquille variable dans sa coloration et donnée 
par M. Mac-Andrew sous les noms de M, radiata et M. 
tulipa. 

5. Modiola Petagnæ, Scacchi (Mytilus). 
Philippi, Moll. Sial., pl. v, fig. 41. 

Hab. Méd., Barcelona (Coronado ! Cardona !); Carta- 
gena (Mac-Andrew). Peu abondant. Vulg. Musclets ab 
barba. À très-peu de profondeur, parmi les pierres. 
M. Reeve donne comme étant le Modiola Petagnæ, Scac- 
chi, une coquille très-différente! 

* 4. Modiola agglutinans, Cantraine. 
(Modiola vestita, Philippi.) 
Philippi, Moll. Srcil., pl. xv, fig. 42. 

Hab. Océ., Cadiz (Mac-Andrew). — Méd., Gibraltar 
(Mac-Andrew). Rare. De 20 à 40 brasses. 

54. Lirnopomus, Cuvier. 
4. Lithodomus hthophagus, Linné (Mytilus). 
Reeve, Conch. icon., pl. 11, fig. 9. 

Hab. Méd., Mahon ! (Parsons (1750); Mac-Andrew, 
Lacaze-Duthiers, Cardona ! Perez Arcas !); Barcelona 
(Coronado !); Cartagena !. Commun. Vulg. Daul de 
mar. Edule. Vit à une profondeur variable, dans l'inté- 
rieur des pierres calcaires. 


— 167 — 


2. Lithodomus aristatus, Dillwyn (Mytilus). 


(Modiola caudigera, Lamk.)| 
Reeve, Conch. icon., pl. ui, fig. 16. 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer); Guetaria !; 
Asturias (Mac-Andrew). Rare. Dans l’intérieur des pierres 
calcaires. 


55. AvicucA, Klein. 
4. Avicula Tarentina, Lamarck. 
Reeve, Conch. icon., pl. xux, fig. 47 a, b. 
Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew); Cadiz (Paz !). 
— Méd., île de Menorca (Cardona !); Barcelona (Cardona ! 
Coronado !) ; Valencia (Mompo6 !); Malaga (Mac Andrew); 
Gibraltar (Mac-Andrew, Jeffreys). Assez abondante. Atta- 


chée aux polypiers, huitres, etc., à 25 brasses ou plus de 
profondeur. 


56. Pixna, Linné. 
1. Pinna nobilis, Linné. 
Adulhssima. Testa magna, superne valde rotundata, 
squamis detrihis, sulcis longitudinalibus divaricatis. 
Pinna nobilis, Poli, Test. Sicil. pl. xxxv, 
fig. 1, 2. 
—  squamosa, Gmelin. — Gualt., /nd., 
pl. LXXvVuL, fig. A. 
—  Squamosa, Lamk. — Encyclop., 
pl. ce, fig. 2. 


Adulta. Testa superne, obuise rotundata, squamis bre- 
vibus concans aut canalhculatis, sulcis longitudinalibus 
subdivaricatis. 


— 168 — 
Pinnanobilis, Linné.—Bonanni, Recreat., IT, 
fig. 24. 
—  muricata, Poli, Test. Sicil., pl. XXxIv, 


fig. 4. 

—  nobilis, Lamk. — Encyclop., pl. cc, 
fig. 4. 

—  rotundata, Reeve, Conch. 1icon., pl. 11, 
fig. 5. 


Junior. Testa superne suboblique rotundata, squamis 
longiusculis canaliculatis aut tubulosis, sulcis longitudi- 
nalibus subparallels. 


Pinna aculealo-squamosa, Chemnitz. — 

Reeve, Conch. ic., pl. vr, fig. 10. 

Var. — nobilis, Reeve, Conch. icon. , pl. xxx, 
fig. 57. 


Juvenis. Testa superne oblique rotundata, squamis par- 
vis concavis, sulcis longitudinalibus parallelis. 
Pinna rotundata, Linné 


—  bullata, Gmelin 
—  marginala, Lamk. 


Gualt., /nd., pl. LxxIx, 


J'uvenissima. Testa superne oblique rotundata, tenuis, 
hyalina, sulcis longitudinalibus parallelis. 


Pinna vitrea, Gmelin (partim). Gualt., {nd., 
pl. LxxvIn, fig. C. 


Hab. Méd., Menorca (Ramis) ; Mahon {Lacaze-Duthiers, 
Cardona !); Palma, île de Mallorca (Lacaze-Duthiers) ; 
Gibraltar (Mac-Andrew). Très-commune. Vulg. Nacre. 
Elle se trouve de 1/2 à 5 brasses de profondeur, enfoncée 
presque verticalement jusqu’à la moitié, et attachée forte- 
ment par son byssus. Comme cette espèce est très-com- 
mune à Mahon, j'ai pu en obtenir des exemplaires de 


— 169 — 


tous les âges, et j'ai vu qu'il était nécessaire de réunir 
plusieurs des espèces des auteurs en une seule. Je possède 
des exemplaires, recueillis tous à Mahon par moi-méme, 
qui s’appliquent exactement aux figures que je cite, figures 
qui sont elles-mêmes citées par les auteurs en établissant 
ces espèces. Comme cette coquille varie beaucoup avec 
l'âge, on ne doit pas être surpris de la confusion qui 
règne, à son sujet, parmi les auteurs : ceux-ci n’auront, 
sans doute, pas eu assez d'échantillons à leur disposition. 
Mais ce qui m'étonne, c’est que, avec une méme descrip- 
lion et en citant une méme figure (Gualtieri, Lxxix-C), 
Linné a fait son Pinna rotundata, Gmelin son Pinna bul- 
lala, et Lamarck son Pinna marginata !! Le Pinna nobilis 
atteint environ 4 mètre de longueur. M. Ramis le donne 
sous le nom de P. muricata. 


2. Pinna pernula, Chemnitz. 


Reeve, Conch. icon., pl. xnx, fig. 22 b. 


Hab. Méd., île de Menorca (Ramis, Cardona !). Très- 
rare. Trouvé seulement trois exemplaires avec l'animal. 
Cette espèce est la forme méditerranéenne désignée géné- 
ralement sous le nom de rudis. Je crois que M. Reeve a 
fait très-bien de donner le nom de P. rudis, Linné, à l’es- 
pèce des Antilles, qui est très-distincte de celle de la 
Méditerranée, et d'adopter, pour cette dernière, le nom 
de Chemnitz. Le Pinna mucronata de Poli est, pour moi, 
une simple variété du Pinna pernula. 


* 3. Pinna pectinata, Linné. 
Reeve, Conch. icon., pl. xx, fig. 42. 
Adultissima : Pinna lœvis, Donovan. 


Donov., Brit. shells, pl. xx, fig. 1 (édit. 
Chenu). 


— 170 — 


Hab. Océ., Cadiz (Paz !). — Méd., Barcelona ! (Car- 
dona ! Coronado !). Peu commune. Rapportée par les 
pêcheurs avec l’animal. D’après l'examen de la description 
de Linné, la figure de Gualtieri qu’il cite et la localité, je 
crois que le Painna pectinata, Linné, est plus voisin des 
Pinna Chemnntzü et lurida des Philippines que de l’es- 
pèce des mers d'Europe. Cependant, comme je n’ai pas, 
sur ce point, une certitude complète, je donne l'espèce 
des côtes d’Espagne sous le nom adopté généralement par 
les conchyliologues. M. Jeffreys donne à tort cette espèce 
sous le nom de P. rudis, Linné. 


57. ArCA, Linné. 


4. Arca No, Linné. 
Reeve, Conch. icon., pl. x1, fig. 72. 


Hab. Méd., Mahon (Lacaze-Duthiers, Mac-Andrew, 
Cardona ! Perez Arcas !); Palma de Mallorca (Lacaze-Du- 
thiers). Edule. Très-commune. Vulg. Peu de cabrit. Adhé- 
rente par son byssus, dans les anfractuosités des rochers, 
à une profondeur variable. 

2. Arca barbata, Linné. 
Reeve, Conch. 1icon., pl. xux, fig. 83. 

Hab. Espagne (Bruguière, Dillwyn). — Méd., Mahon 
(Cardona ! Perez Arcas !); île Conejera (Mac-Andrew). 
Commune. Vulg. Peu de cabrit bort. Dans les anfractuo- 
sités profondes des pierres, parfois dans les cavités formées 
par le Lithodomus lithophagus. Dans ce cas, elle offre une 
forme presque cylindracée. 

" 5. Arca antiquala, Linné. 
Reeve, Conch. icon., pl. 1x, fig. 60. 


Hab. Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). Très-rare. De 30 


un 


— 171 — 


à 45 brasses. Mon ami M. Coronado a trouvé à Sitjes un 
Arca plus voisin, par ses caractères, de l’Arca antiquata 
que de l’Arca diluvii. Comme cette espèce ne se rapporte 
pas complétement à l’antiquata, et que, d'un autre côté, 
je ne la trouve pas suffisamment caractérisée pour l’en 
distinguer spécifiquement, je ne la mentionne pas ici, 
jusqu’à plus ample examen. 


* 4. Arca tetragona, Poli. 
Poli, Test. Sicil., pl. xxv, fig. 12, 15. 


Hab. Espagne (Jeffreys). — Océ., Asturias, Coruña, 
Vigo, Cadiz et Trafalgar (Mac-Andrew). Méd., île Cone- 
jera, Gibraltar (Mac-Andrew). Très-rare. À 50 brasses. 

* 5, Arca cardissa, Lamarck. 
Delessert, Recueil, pl. xx, fig. 44. 

Hab. Océ., Guetaria !. Trouvé trois exemplaires à une 
profondeur très-considérable. Cette espèce est très-voisine 
de la précédente, et peut-être n’en est-elle qu’une variété 
modifiée accidentellement dans son accroissement. Les 
individus recueillis par moi sont usés ; l’un d'eux n’a pas 
de crochets, mais les deux autres en possèdent, moins 
saillants toutefois que dans l’Arca tetragona, Poli. 

G. Arca lactea, Linné. 
(Arca modiolus, Poli.) 
(Arca Quoyi, Payraudeau.) 
Poh,nTest Sicil pl. xxv, fig. 20,21: 

Var. Arca Gaimardi, Payraudeau. 

Payr., Moll. Corse, pl. 1, fig. 36-59. 

Hab. Océ., Guetaria !; Asturias, Coruña, Vigo, Cadiz et 
Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., Barcelona (Coronado | 
Cardona !) Gibraltar (Mac-Andrew). Commune. De 6 à 
15 brasses de profondeur. 


— 172 — 
* 7. Arca pectunculoides, Scacchi. 


(Arca raridentata, Wood.) 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. vu, fig. 14. 


Hab. Méd.. Gibraltar (Mac-Andrew, Jeffreys). Très- 
rare. À 45 brasses. 


N. B. M. Mac-Andrew a trouvé à Cadiz une seule valve 
d’un Arca qu’il désigne sous le nom d’obliqua. Pour ce 
motif, et, de plus, parce que nous ne savons pas s’il a en 
vue l’Arca obliqua, Philippi, ou l’Arca obliqua, Reeve, 
qui sont deux coquilles très-distinctes, nous considérons 
cette espèce comme trop douteuse pour pouvoir l’admettre 
dans notre catalogue. 


58. PEcruncuzus, Lamarck. 
* 4, Pectunculus siculus, Reeve. 


(Pectunculus glycimeris, Lamk., Philippi, non 
Lin.) 
Reeve, Conch. icon., pl. vis, fig. 41. 

Hab. Méd., Barcelona ! (Coronado ! Cardona !). Très- 
commun. Rapporté par les pècheurs avec l’animal. Cette 
espèce n’est ni le Peclunculus pilosus, Linné, comme le 
suppose M. Deshayes, ni le Pectunculus glycimeris, Linné; 
elle en est très-distincte, comme l’a bien reconnu 
M. Reeve. 


2. Pectunculus pilosus, Linné (Arca). 
Reeve, Conch. icon., pl. nr, fig. 13. 


Hab. Espagne (Bruguière, Dillwyn). — Méd., Mahon ! 
(Lacaze-Duthiers, Cardona !); Barcelona (Lacaze-Du- 
thiers); Gibraltar (Mac-Andrew). Commun. Vulg. Escu- 
piña inglesa à Mahon. De 1/2 à 4 brasses de profondeur, 
enfoncé de 2 à 8 centimètres. 


PE ET RE ES 


— 17 — 


5. Pectunculus gaditanus, Gmelin (Cardrum). 
(Pectunculus zonalis, Lamk.) 
Payraudeau, Moll. Corse, pl. n, fig. 1. 


Var. Pectunculus violacescens, Lamk. 


Delessert, Recueil, pl. xix, fig. 2. 


Hab. Océ., Cadiz (Bonanni, Gmelin, Lamarck, Galland, 
Petit).—Méd.,Menorca (Cardona !); Molinar de Palma, île 
de Mallorca (Cardona !); île Conejera (Mac-Andrew) ; Bar- 
celona (Coronado !}; S. Carlos de la Rapita (Cardona !) ; 
Valencia ! (Mompé !); Malaga (Mac-Andrew, Cardona !); 
Algeciras (Paz !). Très-commun. De # à 8 brasses. Je suis 
de la même opinion que M. Petit au sujet de cette espèce. 
Les Pect. zonals et violacescens de Lamarck ne sont que 
des variétés d’une même espèce, et même de simples va 
riétés de coloration. Mais il est nécessaire de restituer à 
l'espèce le nom donné par Gmelin antérieurement à La- 
marck, le Cardium gaditanum, Gmelin, étant, sans aucun 
doute, la même espèce que le Pect. zonalis, Lamarck. 
(Comparer les descriptions et noter surtout ce point, que 
les deux auteurs établissent leur espèce avec la même 
figure de Bonanni.) 


* 4. Pectunculus glycimeris, Linné (Arca). 
Reeve, Conch. icon., pl. nx, fig. 12. 


Hab. Océ., Asturias, Coruña, Vigo et Trafalgar (Mac- 
Andrew). — Méd., ile Conejera et Gibraltar (Mac-Andrew). 
Très-rare. De 8 à 12 brasses. 


L’Arca glycimeris, Linné, est pour moi une espèce assez 
douteuse. Linné cite : 1° dans son Syst. nat. (édit. X), 
les figures de Gualtieri, pl. 72 G, représentant une espèce, 
et pl. 82 C, D, en représentant une autre ; 2 seulément 
la pl. 72 G, dans le Mus. Lud, Ulricæ, et 5° plus tard, 


— 174 — 


seulement aussi la pl. 82 C, D, dans la 12° édit, du Syst. 
naturæ ! Mais en tenant compte de la description du Mus. 
Ulricæ et surtout de la localité donnée par Linné « Insula 
Garnsey, » je crois que le véritable Arca glycimeris, 
Linné, est l'espèce qui se trouve en Angleterre et dans 
l'Océan. M. Reeve est, pour moi, l’auteur qui a compris 
le mieux les Pectunculus de nos mers. 


N. B. Chemnitz et Dillwyn citent de Cadiz Area num- 
maria, Linné. Il paraît constituer bien plutôt une va- 
rièté du Pectunculus pilosus qu’une espèce distincte. 


59. Nucura, Lamarck. 


1. Nucula sulcala, Bronn. 
(Nucula Pol, Philippi.) 
Philippi, Moll. Sial., pl. v, fig. 10. 


Hab. Espagne (Jeffreys). — Méd., Barcelona (Coro- 
nado !); Cortagena, Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). 
Rare. De 50 à 45 brasses. 

2. Nucula nucleus, Linné (Arca). 
Nucula margaritacea, Lamarck. 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. vin, fig. 4. 


Hab. Océ., Asturias (Mac-Andrew); Ferrol (Perez Ar- 
cas !); Coruña, Vigo et Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., 
Barcelona (Coronado !); Cartagena, Malaga et Gibraltar 
(Mac-Andrew). Commune. De 6 à 20 brasses. 


5. Nucula radiata, Hanley. 
Sowerby, And. Brit. shells, pl. vint, fig. 3. 


Hab. Océ., Asturias, Coruña, Vigo et Trafalgar (Mac- 
Andrew). — Méd., Barcelona (Coronado !); Gibraltar 
(Mac-Andrew). Commune. De 20 à 45 brasses. 

* 4. Nucula nitida, Sowerby. 
Sowerby, And. Brit. shells, pl. vus, fig. 4. 


— 175 — 


Hab. Espagne (Jeffreys). — Océ., Asturias, Coruña, 
Vigo et Cadiz (Mac-Andrew). — Méd., Cartagena et Gi- 
braltar (Mac-Andrew). Commune. De 20 à 25 brasses. 


60. Lena, Schumacher. 


4. Leda pella, Linné (Arca). 
(Arca interrupla, Poli.) 
(Lembulus Rossianus, Risso.) 
(Nucula emarginata, Lamarck.) 
Risso, Prod. Europ. merid., pl. xt, fig. 166. 
Hab. Océ., Cadiz (Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Mac- 
Andrew, Cardona !); Cartagena, Malaga et Gibraltar (Mac- 
Andrew). Rare, De 4 à 12 brasses. Je suis entièrement 
d'accord avec M. Deshayes sur ce point que l’Arca pellu, 
Linné, est la mème espèce que le Nucula emarginala, 
Lamarck, et non l’Arca pella, Gmelin, Dillwyn, etc. 
(Voyez Deshayes, Trait. Conchyl., vol. Il, pag. 287.) 
Linné dit « oblique striata, » caractère qui s’applique à 
cette espèce, et non à la suivante. 
* 2. Leda fragilis, Chemnitz (Area). 
(Area et Nucula pella, auct., non Lin.) 
Chemnitz, Conchyl. Kab., pl. Lv, fig. 546. 
Hab. Océ., Cadiz (Chemnitz, Dillwyn). 
* 5. Leda commutala, Philippi. 
(Nucula striata, Philippi (olim), Moll. Sic. x, 
p. 64, non Lamarck. 
Sow. Thes., Nuculidæ, fig. 80, 81. 
Hab. Océ., Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., Carta- 
gena et Gibraltar (Mac-Andrew). Commune. De 50 à 
40 brasses. FF G 


(La suite au prochain numéro.) 


— 176 — 


Note complémentaire sur le Pisidiurm Watsoni 
et l’Helix Luseana, de Madère, 


PAR LE BARON DO CASTELLO DE PAIVA. 


C’est au révérend Robert B. Watson, malacologiste et 
géologue distingué, auquel nous avons dédié le Pisidium 
Watsoni, que l'on doit la découverte de cette espèce, ainsi 
que celle de l Helix Luseana(A). Il les a étudiées avec soin, 
en les comparant avec les espèces voisines, et il les a, de 
plus, soumises à l'appréciation d’un savant malacologiste 
anglais, M. Gwyn Jeffreys, en le priant de décider, en 
dernier ressort, la question de savoir si elles étaient véri- 
tablement nouvelles et acceptables dans la science comme 
telles. 

Le P. Walsoni est bien distinct du P. pulchellum par 
ses caractères scientifiques, ainsi qu’il résulte des observa- 
tions qu'a bien voulu nous faire connaître M. Watson, en 
nous communiquant l'espèce. De plus, nous croyons 
devoir prévenir les malacologistes que cette espèce 
recevra peut-être un autre nom générique dans la 
science, lorsque M. Jeffreys publiera le résultat de ses re- 
cherches sur ce Pisidium, à propos duquel il parait dis- 
posé à établir un nouveau genre, intermédiaire entre les 
g. Pisidium et Sphœærium, ainsi qu'il vient de l’annon- 
cer (in literis) à son ami, M. Watson. 


(1) Voir, pour ces espèces, le Journal de Conchyliologie, 
1866, vol. XIV, p. 339 et pl. xr.. 


— 177 — 


Quant à l/Zelix Luseana, que nous avons décrit comme 
nouveau, en nous appuyant sur les observations micro- 
scopiques que nous avait communiquées amicalement le 
révérend Robert B. Watson, à l’occasion de l’examen de 
la variété 8 sericina de l’'Hebix pusilla, Lowe, nous Île 
signalons à lattention des malacologistes, afin qu'ils 
puissent, en comparant la description avec les spécimens 
eux-mêmes, décider quelle est la place que doit occuper 
définitivement cette petite coquille dans la science. 

C. DE P. 


Description d'un genre nouveau et de plu- 
sieurs espèces inédites provenant de la Nou- 


velle-Calédonie , 


PAR H. CROSSE. 


4. MARGINELLA MariEr (pl. V, fig. 2). 


T. minima, globosa, inflatd, nitida, subcærulescente- 
alba; spira immersa; anfr. non conspicui; apertura an- 
gusta, elongata, arcuata, concolor; columella plicis 4 
subobliquis munita, quarum 2 basales validæ, 2 superiores 
minimæ, parum prominulæ ; margine externo crasso, re- 
[lexo. — Long. À millim., diam. maj. 3[k maillim. (Coll. 
Crosse.) 

Animal luteum. 

Hab. sub lapidibus littoris peninsulæ urbi « Port-de- 


France » dictæ vicinæ (E. Marie). 


Coquille presque microscopique, renflée, globuleuse, 


— 178 — 

luisante, et d’un blanc légèrement bleuâtre. La spire dis- 
paraît complétement dans l’enroulement des tours, et il 
en résulte que le dernier de ceux-ci est seul apparent. 
L'ouverture est étroite, allongée, de forme arquée et de 
mème couleur que le reste de la coquille. La columelle 
porte 4 plis légèrement obliques : les deux plus rapprochés 
de la base sont fortement prononcés et atteignent la partie 
externe de la columelle, dans leur développement ; les 
deux autres sont très-petits et beaucoup moins apparents. 
Le bord externe est épais et réfléchi.—La longueur totale 
de la coquille est à peine de 4 millimètre ; son plus grand 
diamètre, de 5/4 de millimètre. 

« L'animal est jaune : le manteau recouvre presque 
« toute la coquille, qui paraït jaune elle-même, à cause 
« de sa transparence, lorsqu'elle possède son Mollusque. 
« (E. Marie). » 

Cette espèce habite sous les pierres du rivage de la 
presqu'île de Port-de-France. 

Le genre Marginella n’était représenté jusqu'ici, dans 
ja Nouvelle-Calédonie, que par une seule espèce, égale- 
ment de petite taille, et restée jusqu'ici très-rare dans les 
collections, le À. suavis, Souverbie (4), que Reeve a omise 
dans sa récente monographie, sans doute parce qu’elle 
manquait à la collection Cuming. Notre nouvelle espèce 
est encore plus microscopique, et nous ne connaissons 
aucune Marginelle qui puisse lui être comparée sous le 
rapport de la petitesse. Elle se rapproche assez, par la 
forme, du M. pisum, Reeve (2), d'Australie, mais elle est 
sensiblement plus petite (l’autre a près âe 4 millimètres de 
longueur), plus renflée, encore plus globuleuse : de plus, 


(4) Journ. Conch., 1860, vol. VIIT, pl. 11, fig. 13. 
(2) Conch. Ic. Marginella, n° 156. 


— 179 — 


la forme de son bord droit paraît un peu différente, et ses 
plis semblent plus obliques, autant qu'il nous est permis 
d’en juger d'après la figure donnée par l’auteur anglais. 
Nous signalerons dans notre figure une légère inexactitude. 
Le dessinateur a représenté les 4 plis columellaires comme 
presque égaux, tandis que, en réalité, les 2 plus éloignés 
de la base sont beaucoup moins prononcés que les autres 
et peu sensibles. Il est, au reste, fort difficile d'arriver à 
figurer, d’une manière tout à fait irréprochable, des co- 
quilles aussi petites. 

Nous donnons à notre nouvelle espèce le nom de M. Ed. 
Marie, qui a bien voulu nous la communiquer, et aux re- 
cherches intelligentes duquel nous devons déjà d’inté- 
ressantes découvertes, en ce qui touche la faune malaco- 
logique de la Nouvelle-Calédonie. 


2. DrpLomMaTINA Mariet (pl. VIL fig. G). 

T. sinistrorsa, non rimala, oblongo-ovata, tenuis, sub- 
draphana, olivaceo-cornea; spira turgidula; anfr. 6 con- 
veæi, superi 2 sublæves, sequentes obsolete et suboblique 
capillaceo-striati, ultimus antice ascendens, basi rotun- 
datus ; apertura verticalis, subcircularis ; perist. duplex : 
internum subcontinuum, breviter adnatum, externum 
utrinque expansum, patens, luteolum. Operculum? — 
Long. 2, diam. maj. 3/4 mill.; apert. 1/2 mill. lata, vix 
1[2 maill. longa (coll. Crosse). 

Var. 6 pallide curneo-albida, perist. minus distincte 
continuo, albido (coll. Crosse). 

Hab. Noumea, Novæ-Culedoniæ, in silvis, sub foliis 
emortuis (E. Marie). 

Coquille sénestre, dépourvue de fente ombilicale, ovale- 
oblongue, pupiforme, mince, subdiaphane et d’une colo- 
ration cornée plus ou moins olivâtre. La spire est assez 


— 180 — 


renflée : les tours, au nombre de 6, sont convexes ; les 
deux premiers sont à peu près lisses; les autres présentent 
des stries obsolètes très-fines et légèrement obliques ; le 
dernier est ascendant en avant et arrondi à sa partie ba- 
sale. L'ouverture est verticale, peut-être un peu plus large 
que longue, mais à très-peu de chose près, et au résumé 
sensiblement circulaire. Le péristome est double ; le bord 
interne, presque continu, est soudé à l’avant-dernier tour 
sur une petite partie de sa surface ; le bord externe est 
largement étalé, particulièrement développé à droite et à 
gauche de l'ouverture et d’une coloration jaunâtre uni- 
forme. Opercule ? — La longueur totale de la coquille est 
de 2 millimètres, son plus grand diamètre de 5/4 de milli- 
mêtre. L'ouverture a un 1/2 millimètre de largeur et un 
peu moins de longueur. 

La variété $ se distingue de la forme typique par sa co- 
loration d’un blanc légèrement carnéolé, et son péristome 
blanchâtre et moins franchement continu. 

M. E. Marie a recueilli environ une trentaine d’indi- 
vidus de cette espèce, sous les feuilles, dans un bois des 
environs de Nouméa, près du bord de la mer. 

Nous n’avons pu retrouver l’opercule dans aucun de nos 
exemplaires : on sait qu’il est petit, profondément enfoncé 
dans la coquille et très-difficile à recueillir chez tous les 
Diplommatinacés. I n’y a, d’ailleurs, aucun doute à avoir 
au sujet du genre auquel appartient notre espèce, qui se 
rapproche beaucoup de ses congénères de l'Australie. 

La présence du genre Diplommatina n’avait pas encore 
été signalée jusqu'ici en Nouvelle-Calédonie. Sa décou- 
verte est de nature à intéresser les naturalistes, mais elle 
n’a rien qui doiveles surprendre. En effet, les Diplomma- 
tinacés sont représentés en Australie, aux îles Viti, à la 
Nouvelle-Zélande, dans le groupe des Nouvelles-Hébrides, 


— 181 — 


aux îles Hervey, aux îles Pelew, dans les Moluques et dans 
l'Inde. Leur présence dans notre colonie ne fait donc que 
confirmer par une preuve de plus la régularité de leur 
distribution géographique. En effet, la Nouvelle-Calédonie 
est située entre l'Australie qui possède des Diplommatina 
depuis longtemps connus, et l'archipel Viti, dans lequel 
M. le docteur Gräffe vient de découvrir récemment 2 re- 
présentants de ce genre. 

Nous dédions cette forme intéressante à notre zélé cor- 
respondant de Nouméa, M. E. Marie. 


HYDROCENA COTURNIX (pl. VII, fig. 5). 


T. perforata, turbinato-conica, tenuis, sublævigata, 
corne, albido minute et obscure quttata; spira conica, 
subacuta; sutura impressa ; anfr. 6 planiusculi, ultimus 
spiram subæquans, ventrosus; apertura parum obliqua, 
angulato-ovals; perist. subcontinuum, simplex, vix in- 
crassatum, marginibus callo (in adultis speciminibus cras- 
siusculo) junctis, columellari subcalloso, expansiusculo. 
— Long. 5 1/2, diam. maj. k AJ2 mill.; apert. 2 1/4 longa, 
1 3/4 lata (coll. Crosse). 

Var. B fasciis longitudinalibus rufis et punctis albidis 
obscure varieguta (coll. Crosse). 

Hab. Noumea Novæ-Caledoniæ, in silvis, humi frequen- 
hissima (E. Marie). 


Coquille munie d’une perforation ombilicale, de forme 
conique, turbinée, mince, à peu près lisse et d’un ton 
corné plus ou moins clair, sur le fond duquel on distingue, 
en l’examinant de près, un grand nombre de petites mou- 
chetures blanchâtres. La spire est conique et assez pointue, 
la suture bien marquée. Les tours, au nombre de 6, sont 
presque plans; le dernier, aussi grand que la spire, est 

15 


— 182 — 


large et ventru. L'ouverture est faiblement oblique et ovale- 
anguleuse. Le péristome est simple, à peine épaissi et pa- 
raît à peu près continu chez les individus adultes, à cause 
du développement du dépôt calleux qui réunit les bords : 
le bord columellaire est développé, calleux, et présente une 
légère expansion dans le voisinage du bord basal. La lon- 
gueur totale de la coquille est de 5 millimètres 1/2, son 
plus grand diamètre de 4 1/2 : l'ouverture a 2 milli- 
mètres 1/4 de longueur et 1 5/4 de largeur. Nous avons vu 
des exemplaires un peu moins grands et cependant par- 
faitement adultes. 

La variété 8 ne diffère du type que par la présence de 
petites fascies longitudinales peu marquées et d’un rouge- 
brun, qui viennent s'ajouter aux petits points blanchâtres 
que nous avons signalés plus haut. 

Cette espèce est fort commune dans tous les bois des en- 
virons de Nouméa ; elle vit par terre (E. Marie). 

Observ. Le classement des petits Cyclostomacés plus 

-ou moins turriculés que M. Pfeiffer comprend dans sa 
sous-famille des Realiea est encore fort incertain et laisse 
à désirer sous beaucoup de rapports : on y trouve réunies 
des coquilles dont les Mollusques n'ont pas la même ma- 
nière de vivre, fréquentent des milieux distincts et sont 
probablement pourvus d’une organisation différente. Il 
serait donc vivement à souhaiter que l'étude des animaux 
vint jeter un peu de lumière sur cette question. 

Dans l’état actuel de la science, le genre Realia com- 
prend les espèces à péristome continu et double ; le genre 
Hydrocena, celles dont le péristome est interrompu et 
simple ; le genre Omphalolropis, celles dont le péristome 
est également simple et interrompu, et qui, de plus, sont 
munies d’une carène autour de l'ombilic. Seulement, on 
doit reconnaitre que les caractères génériques ne sont pas 


— 183 — 

nettement accusés dans toutes les espèces de ces divers 
groupes.Ainsi, dans le Realia ventricosa, Hombron et Jac- 
quinot, le péristome n’est pas bien franchement double, et 
il semble mème être parfaitement simple dans les R. 
ochrostoma, R. variabilis, R. scalariformis, R. affinis et 
R. lævis, récemment décrits par M. Pease. D'un autre 
côté, le péristome est continu ou presque continu dans les 
Hydrocena vulpina, Pfeiffer, H. exigua et H. Oceanica, 
Hombron et Jacquinot, dans notre A. coturnix, et dans 
l'Omplialotropis Boraborensis, Dohrn, au lieu d’être inter- 
rompu, comme il devrait l'être, d’après les caractères assi- 
gnés à ces deux genres. 

Si nous rangeons provisoirement notre espèce parmi les 
Hydrocena, bien que ce nom semble plus convenable pour 
des coquilles fluviatiles ou littorales que pour des Mol- 
lusques franchement terrestres, c’est parce que, d’abord, 
ses principaux caractères extérieurs répondent à ceux du 
genre tel qu'il est défini actuellement, et qu’ensuite sa 
manière de vivre et ses conditions d'habitat paraissent être 
exactement les mêmes que celles de l'A. quitta, Shuttle- 
worth, des Canaries et des Açores, placé dans cette coupe 
par la presque totalité des auteurs. 

Peut-être ferait-on bien de réserver exclusivementlenom 
générique Reala, pour toutes les espèces bien franchement 
terrestres, que leur péristome soit simple ou qu’il soit plus 
ou moins nettement double. Malheureusement, il est assez 
difficile de savoir quelles ont été, au juste, les intentions 
primitives du créateur de ce genre, M. J. E. Gray, puis- 
qu'il Ja établi de la manière suivante (1): « 525. Realia, 
« Gray,1840. R.....? n.s., » c’est-à-dire sur une espèce 
inconnue et sans un seul mot de diagnose générique ! Il 


(1) Syn. brit. Mus., 1840 et 1842. Proc, zool., 1847, p. 182, 


— 184 — 


est regrettable pour la science qu'un genre purement 
nominal comme celui-là ait été relevé et cité par un cer- 
tain nombre de naturalistes qui l’ont adopté, après l'avoir 
caractérisé chacun à leur manière. 


GENRE GEOSTILBIA (1). 


Testaimperforata, parva, fusiformi-cylindracea, tenuis, 
hyalina; apeæ subito rotundatus, obtusissimus; anfr. 
pauci ; apertura elongato-piriformis ; perisioma simplex, 
rectum, subincrassatum, margine columellari intus la- 
mina longitudinali, diaphana, nitida, truncaturam men- 
liente, basin haud attingente consoliduto, basali late 
rotundato. 

Animal incognitum, moribus subierraners præditum. 


Coquille imperforée, petite, cylindracée-fusiforme, 
mince et transparente. Sommet brusquement arrondi et 
très-obtus. Tours peu nombreux. Ouverture piriforme et 
assez allongée. Péristome simple, droit, légèrement mais 
très-visiblement épaissi : bord columellaire assez large, 
renforcé, à l’intérieur, par une sorte de lame longitudinale, 
transparente, très-brillante, n’arrivant point jusqu'à la 
base, et donnant à la coquille, vue sous un certain angle, 
l'apparence d’une sorte de troncature qui n'existe nulle- 
ment en réalité; bord basal largement arrondi. 


Animal inconnu : habitudes souterraines analogues à 
celles des Vitrina et des Cœcilianella. 


Si nous nous sommes décidé à proposer une coupe gé: 
nérique nouvelle pour cette curieuse forme de coquille 
néo-calédonienne, c’est après avoir essayé inutilement de la 
faire entrer, d’une façon complétement satisfaisante, dans 


(1) Étymologie : 71, terra; oTIAGN, nitor. 


— 185 — 


un des genres voisins créés jusqu'ici, à notre connais- 
sance. 

Bien que l'animal nous soit encore inconnu, nous 
savons, par les conditions dans lesquelles la coquille a été 
recueillie, que sa manière de vivre doit être analogue à 
celle des Vafrina et des Cæcihanella. 

La forme générale de la coquille et sa ténuité la rap- 
prochent beaucoup de ce dernier genre, dont elle possède 
le sommet obtus, arrondi avec plus d’exagération encore. 
Mais elle s’en sépare nettement par sa columelle, qui n’est 
nullement tronquée, et par son bord droit, qui est visible- 
ment épaissi au lieu d’être aigu et tranchant. 


Elle se rapproche, par son péristome et par la forme de 
son ouverture, de quelques Ferussacia, mais elle sen 
distingue facilement par son sommet, si brusquement 
arrondi et si fortement obtus, qu’il paraît comme tronqué : 
on sait que, dans l’autre genre, le sommet est toujours 
pointu. En outre, elle est de beaucoup plus mince et plus 
transparente que tous les Ferussacia que nous connaissons; 
elle compte des tours de spire moins nombreux, et son 
Mollusque paraît avoir une manière de vivre différente. 


Elle s'éloigne encore plus sensiblement des Azeca, et, 
quant aux Subulina et autres genres voisins, elle n’a ni 
leurs nombreux tours de spire, ni leur columelle arquée, 
tordue et plus ou moins tronquée, ni leur ouverture ovale, 
ni leur péristome mince et tranchant. 


En résumé, c'est auprès des Cécihanelles (1) que notre 
nouveau genre nous semble devoir être placé, mais il en 
est suffisamment distinct pour justifier la création d’une 
coupe particulière. 


(4) Nous pensons qu’il vaut mieux écrire Cécilianelle que Cœ- 
cilianelle, puisque l'on dit en français cécité et non cæcité. H.C. 


— 186 — 
GEOSTILBIA CALEDONICA (pl. VII, fig. 4). 


T. imperforata, fusiformi-cylindracea, tenuis, polita, 
diaphana, corneo-hyalina ; apex subito rotundatus, obtu- 
sissimus ; Sutura filo-marginata; anfr. k vix convexius- 
cul, ultimus lente descendens, tertiam longitudinis par- 
tem paulo superans ; apertura elongato-piriformis ; perist. 
simpleæ, rectum, tenue nec acutum, leviter incrassatum, 
marginibus callo tenuissimo junctis, columellari intus 
lamina longitudinal, parviuscula, diaphana, nitida, 
truncaturam mentiente, basin haud attingente consoli- 
dato, basali sat late rotundato, dextro antrorsum arcuato. 
— Long. 3 1/2, diam. maj. À mill. (coll. Crosse). 

Hab. Noumea, Novæ-Caledoniæ, in hortis, sub folis 
emortuis, sub lignis detritis et in terra frequens (E. Marie). 


Coquille imperforée, cylindracéo-fusiforme, luisante, 
polie, diaphane, rappelant, par la ténuité, l'aspect hyalin 
et la coloration d’un ton corné verdâtre de son test, les 
plus minces de nos Vitrines européennes. Le sommet est 
brusquement arrondi et excessivement obtus : la suture 
est finement bordée. Les tours, au nombre de 4, sont 
à peine convexes ; le dernier, graduellement descendant, 
dépasse un peu le tiers de la longueur totale. L'ouverture, 
piriforme et un peu allongée, est de la même couleur que 
le reste de la coquille. Le péristome est simple, droit, 
mince, mais non tranchant, sensiblement épaissi, surtout 
chez les individus adultes. Les bords sont réunis par un 
faible dépôt calleux ; le bord columellaire est légèrement 
épaissi et comme renforcé, à l'intérieur, par une sorte de 
lamelle longitudinale petite, transparente, très-brillante, 
n’arrivant point jusqu'à la base, et donnant à la coquille, 
vue sous un certain angle, l'apparence d’une sorte de 


— 187 — 


troncature qui n’existe pas en réalité; le bord basal est 
assez largement arrondi; le bord droit arqué en avant. — 
La longueur totale {état adulte) est de 5 millimètres 4/2, 
le plus grand diamètre de 1. 

Cette espèce intéressante, sur laquelle est établi notre 
nouveau genre, a été découverte par M. E. Marie, notre 
zélé correspondant, dans les jardins de Nouméa, où elle 
est assez commune. « Elle vit dans les endroits humides, 
« sous les feuilles, les vieux bois, etc., et dans la terre » 
(E. Marie). 


4. Bozimus MaRreï (pl. VIT, fig. 1-2). 


Bulimus Mariei, Crosse et Fischer, ms. 


T. vix subrimata, ovato-acuta, curta, parum compressa, 
crassissima, ponderosa, longitudinaliter rugoso-plicata, pal- 
lide carneo-albida, epidermide castanea, lineis atro-fuscis, 
numerosis, inæqualibus, subfleæuosis transversim cingu- 
lata, parum decidua, induta; spira convexo-conica,superne 
nuda, apice obtusiuscula ; suturu impressa ; anfr. 6 parum 
conveæi, embryonales 1 4/2 lœves, luteo-albidi, sequentes 
suboblique rugoso-plicati, ultimus antice ascendens, spi- 
ram superans, basi attenuatus, latere aperturæ leviter 
compressus ; columella oblonge plicata, lacteo-alba ; aper- 
tura fere verticalis, subangusta, oblonga, oblique recedens, 
intus alba, nitida ; perist. valde incrassatum, subrectum, 
album, in adultis speciminibus extus pallide luteo 
limbatum, marginibus callo crassissimo, albo, medio tu- 
berculum validum emittente junctis, dextro versus basin 
valde incrassato, turgido, mox attenuato, late sinuato, 
columellari dilatato, appresso. — Long. 68, diam. maj. 
&O mill.; apert. intus 32 maill. longa, A1 1/2 Tata (coll. 
Crosse). 

Var. 6 (pl. VIL fig. 3). Epidermide fulva, lineis atro- 


— 188 — 


fuscis destituta, et peristomate extus ad limbum sat vivide 
luteo insignis. — Long. 68, diam. maj. 42 mill.; apert. 
intus A1 mall. longa, 32 lata (coll. Grosse). 


Hab. in loco « Gatope » dicto Novæ-Caledoniæ frequen- 
tissimus (M. Marie). 


Coquille munie d’une fente ombilicale peu apparente, 
de forme ovale-aiguë, assez courte, faiblement comprimée, 
très-épaisse, longitudinalement rugueuse et d’un blanc 
jaunâtre légèrement carnéolé, sous un épiderme marron, 
assez tenace, sillonné de lignes transverses d’un brun 
noirâtre, petites, nombreuses, inégales, légèrement trem- 
blées, et présentant, en outre, de distance en distance, des 
zones longitudinales plus foncées. La spire, conique et à 
contours convexes, est nue à sa partie supérieure et se ter- 
mine par un sommet légèrement obtus. Les tours, au 
nombre de 6, séparés par une suture bien marquée, sont 
médiocrement convexes ; les tours embryonnaires (1 4/2) 
sont lisses et d’un blanc jaunâtre ; les suivants portent 
des plis rugueux plus ou moins obsolètes et très-légèrement 
obliques ; le dernier, ascendant près de l'ouverture et plus 
grand que la spire, est atténué à la base et légèrement 
comprimé du côté de la bouche. La columelle, largement 
développée et d’un blanc de lait, est munie d'un pli 
oblong. L'ouverture, allongée et assez étroite, n’est 
qu'imparfaitement verticale, car elle est placée oblique- 
ment par rapport à l’axe de la coquille, et cette disposi- 
tion lui donne un aspect tout particulier : elle est luisante 
à l’intérieur et d’un blanc de lait, ainsi que le péristome. 
Ce dernier, très-épaissi, presque droit, est, chez les indi- 
vidus très-adultes, teinté de jaune pâle à son limbe 
extrème; ses bords sont réunis par un dépôt calleux 
excessivement épais, blanc également, et portant, à sa 


— 189 — 


partie médiane, un fort tubercule : le bord droit, renflé et 
très-épaissi près de la base, s’atténue ensuite de manière 
à former un sinus plus large que profond ; le bord colu- 
mellaire est dilaté et appliqué sur la région ombilicale, 
dont il recouvre la fente à peu près complétement. — 
La longueur totale de la coquille est de 68 millimètres, 
son plus grand diamètre de 40 ; l’ouverture a 32 milli- 
mètres de longueur sur 11 1/2 de largeur (bords non 
compris). 

La variété 8 se distingue du type par son épiderme 
d’une coloration fauve uniforme et n’offrant pas trace de 
linéoles transverses, ainsi que par le développement qu’a 
pris la coloration jaune du limbe externe du péristome. 
L’individu figuré est très-adulte, et remarquable par 
l'épaisseur considérable de son péristome. Sa longueur 
totale est de 68 millimètres, son plus grand diamètre 
de 42; l'ouverture a 52 millimètres de longueur sur 11 
de largeur (bords non compris). Nous possédons un exem- 
plaire de cette variété, dont l’ouverture est d’un blanc 
jaunâtre, qui devient un peu plus foncé immédiatement 
en arrière du péristome. 


Cette belle espèce provient de Gatope, et paraît être 
abondamment répandue sur ce point de la Nouvelle-Calé- 
donie (1). M. E. Marie, qui nous en a communiqué trois 
individus, et auquel nous nous faisons un plaisir de la 
dédier, nous dit en avoir recueilli de nombreux exem- 
plaires, tous identiques au point de vue de la forme et des 
principaux caractères spécifiques. C’est une addition in- 


(1) Gatope, point nouvellement reconnu et non indiqué sur les 
cartes que nous connaissons , .est situé sur la côte O. de la Nou- 
velle-Calédonie, entre Goinen et Kunak. On vient d’y établir un 
poste. EH. C. 


— 190 — 


téressante à la faune malacologique terrestre de la Nou- 
velle-Calédonie. 

Observ. Tout en se rapprochant des B. scarabus et B. 
pseudocaledonicus par son aspect général, et du B. por- 
phyrostomus par la remarquable conformation de son ou- 
verture, le B, Mariei constitue une forme très-originale 
et une espèce nettement tranchée, ce qui est rare dans 
le groupe des Placostylus de la Nouvelle-Calédonie. C'est, 
jusqu'ici, la seule espèce connue de ce groupe dont l’ou- 
verture soit blanche à l'intérieur. Bien que les caractères 
tirés de la coloration soient généralement considérés 
comme secondaires en histoire naturelle, et cela avec rai- 
son, on ne peut s’empècher de reconnaître que dans le 
groupe des Placostylus la couleur de l’ouverture est 
presque toujours invariable, et cela chez des espèces es- 
sentiellement polymorphes sous tous les autres rapports. 
Nous citerons pour exemples les B. scarabus, B. porply 
rostomus, B. Caledonicus, B. pseudocaledonicus, B. 
Alexander, etc., sur lesquels il est facile de constater la 
justesse de notre observation. Le B. fibratus est le seul 
qui fasse exception, sous ce rapport, en Nouvelle-Calédo- 
nie, car il présente des variations considérables et dans 
ses proportions et dans le système de coloration de son 
ouverture. 

Caractères distinctifs. Comparée au B. scarabus, notre 
espèce s’en rapproche par sa forme générale courte et 
ramassée, par sa fente ombilicale presque impercep- 
tible (1), et par les linéoles transverses de son épiderme, 
qui sont d’ailleurs plus fines et moins apparentes. Elle 
s’en distingue par son ouverture blanche, étroite et con- 


(4) C’est à tort que le B. scarabus est signalé par les auteurs 
comme imperforé. Tous les exemplaires que j'ai vus, même les 
plus adultes, présentaient quelques traces de fente ombilicale 


— 191 — 


stamment oblique, par son péristome muni de deux tuber- 
cules, un columellaire et un pariétal, par son épaisseur 
proportionnellement beaucoup plus considérable et sa 
taille plus grande, par sa spire plus aiguë, par sa forme 
générale moins comprimée et moins régulièrement ovoide 
et par son épiderme plus luisant. 


Vue de dos, elle rappelle assez exactement la forme 
typique du B. pseudocaledonicus, tel qu’il a été figuré jus- 
qu'ici (1), car elle est bien, comme lui, ovato-acuta. Elle 
en diffère par la forme et la coloration de son ouverture, 
par les deux tubercules de son péristome, par les linéoles 
transverses de son épiderme et par son épaisseur encore un 
peu plus considérable chez les vieux individus, 


Ainsi que nous l’avons dit plus haut, le B. porphyrosto- 
mus est la seule espèce du groupe dans laquelle on retrouve 
la forme d'ouverture allongée, étroite et constamment 
oblique du B. Mariei. Mais, même sous ce rapport, les 
deux espèces sont bien distinctes. En effet, l'ouverture de 
la nôtre est proportionnellement moins étroite, ce qui est 
surtout visible en comparant les uns avec les autres des 
individus complétement adultes des deux formes spéci- 
fiques : elle est, de plus, constamment blanche, et non 
d'un pourpre violacé intense. Son péristome est d’un 
blanc de lait et limbé de jaune chez les adultes, et non 
d’un blanc d'ivoire uniformément jaunâtre. Son bord 
droit est plus largement sinueux, entaillé et atténué sur 
une portion plus grande de sa superficie. Le pli oblong de 
sa columelle est séparé du tubercule pariétal par une dis- 
tance plus grande que dans l’autre espèce. Sous d’autres 
rapports, les différences sont plus sensibles encore. Dans 


(1) In Journ. Conchyl., vol. VIT, pl. xiv, fig. 3, et in Gassies, 
Faune caléd., pl. v, fig. 1. 


— 192 — 


le B. Mariei, la forme générale est courte et ramassée, 
l’épiderme persistant, la fente ombilicale visible, et les 
tours de spire sont au nombre de 6. Le B. porphyroslo- 
mus est plus élancé, toujours dépourvu d’épiderme à l'état 
adulte, imperforé, et il compte habituellement sept tours 
de spire, quand il a atteint son maximum de développe- 
ment (1). 


BULIMUS PSEUDOCALEDONICUS. 
Bulimus pseudocaledonicus , Montrouzier (2). 


T. imperforata aut vix subrimata, ovato-acuta, curia, 
crassa, ponderosa, longitudinaliter rugoso-plicata, pallide 
carneo-albida, epidermide nigro-castanea, parum decidua 
induta; spira conveæo-conica, superne nuda; sutura al- 
bida, epidermide destituta; anfr. 6-7 convexiusculi, lon- 
giludinaliter rugoso-plicati, penultimus et antepenultimus 
obsolete malleati, ultimus antice ascendens, spiram supe- 
rans, subinflatus, gibbosulus, basi attenuatus, compressus; 
apertura irrequlariter oblonga, subsinuosa, angustata, 
intus nigro-purpureu, nitida ; perist. incrassatum, expan- 
sum, planiusculum, non refleæum, nitidum, albidum, 
nigro-purpureo intus limbatum, marginibus callo crasso 
junctis, externo ad insertionem sinuato, columellari plica 
lata, oblonga, subplanata munito.— Long. 61, diam. may. 
EMA muill.; apert. intus 29 mill. longa, 15 lata (coll. Crosse. 
Specimen subrimatum, anfr. 6 instructum). 


(4) MM. Pfeiffer et Gassies se trompent quand ils indiquent le 
nombre de 6 tours de spire seulement pour le B. porphyrosto- 
mus. Sur les 6 individus. de notre collection, 5 ont 7 tours bien 
comptés, et le 6e 6 tours 1/2. H: C. 

(2) Voir, pour la synonymie, Journ. Conch., vol. XII, 1864, 
p. 122. 


— 193 — 


Var. 8 intermedia, subelongata, paulo major, anfr. "1. 
— Long. 73, diam. maj. 42 1/2 mill.; apert. intus 32 mill. 
longa, A1 1/2 lata (coll. Grosse. Specimen imperforatum). 

Var. 8 subulata, gracilis, elongata, paulo minor ; anfr.T. 
— Long. 68, diam. maj. 32 maill.; apert. intus A1 mill. 
longa, 9 lata (coll. Crosse. Specimen imperforatum). 

Hab. in insula Art et in loco « Balade » dicto Novæ- 
Caledoniæ (R. P. Montrouzier). 


Nous avons cru utile de donner ici une diagnose de 
cette espèce qui, jusqu’à ces derniers temps, n’était re- 
présentée dans les collections que par un petit nombre 
d'individus presque toujours en médiocre état de conser- 
vation, et qui n’a pu, par conséquent, être décrite qu’as- 
sez imparfaitement jusqu'ici. Nous avons constaté, sur nos 
individus, la présence de malléations peu marquées, mais 
constantes, et visibles principalement sur les deux tours 
qui précèdent le dernier, concurremment avec les rides 
longitudinales que l’on remarque chez tous les Placosty- 
lus calédoniens. Les exemplaires frais sont reconnais- 
sables à leur épiderme d’un brun noirâtre, plus foncé que 
ne l’indiquent les deux figures que nous avons citées plus 
haut. L'espèce est excellente et doit être maintenue. La 
coloration de l’ouverture et du péristome, si caractéris- 
tique dans cette espèce, ne varie jamais, autant que nous 
avons pu en juger par l'examen de plus de 100 individus, 
qui, à diverses reprises, nous ont passé sous les yeux, 
tant à Paris qu’à Bordeaux : elle suffirait, à elle seule, par 
sa constance, pour faire reconnaître l’espèce à première 
vue. La forme des diverses parties du péristome ne varie 
pas non plus sensiblement ; mais il n’en est pas de même 
de la forme générale de la coquille, et, par suite, des pro- 
portions relatives de l'ouverture. L'espèce, sous ce rap- 


— 194 — 

port, est d’un polymorphisme aussi exagéré que celui du 
B. fibratus. Généralement imperforée, elle possède parfois 
une petite fente ombilicale. Elle a tantôt six et tantôt sept 
tours de spire à l’état adulte. Courte et ramassée comme 
le B. caledonicus, dans sa forme typique, elle est quelque- 
fois, comme dans notre variété y, aussi svelte et propor- 
tionnellement aussi élancée que les formes les plus allon- 
gées du B. fibratus. On peut se faire une idée de ces 
variations par les dimensions comparatives que nous don- 
nons plus haut dans notre diagnose. Le plus grand dia- 
mètre de l'individu sur lequel nous avons établi notre 
variété + est de 52 millimètres, et il faudrait qu’il fût 
d'au moins 47 millimètres, c’est-à-dire plus large de 1/5 
environ, pour correspondre aux proportions de la forme 
typique. H:1C: 


Description d'une nouvelle espèce de Kellia 
des mers d'Europe, 


PAR P. FISCHER. 


KezciA Mac-AnprEwi (pl. IX, fig. À). 


Testa transversa, subtriangularis, subæquilatera, alba, 
concentrice et minutissime striata; epidermide tenui, pal- 
lide cornea, radiatim subsquamosa ; squamis suberectis, 
numerosis, æquidistantibus; apicibus subacutis; pagina 
interna valvarum alba ; dente cardinali valido; margini- 
bus simplicibus non denticulatis. 

Diam. antero-post. . 12 mallim 
Alle HR GIEN SAME 8 — 


Hab. Nord de l'Espagne; bassin d'Arcachon (Gironde). 


— 195 — 

Obs. Coquille très-remarquable par son épiderme, qui 
forme des rayons squameux. M. Mac Andrew, qui la 
recueillie pour la première fois, l’a rapportée, d'après ce 
caractère, au genre Pythina, mais sans la déterminer spé- 
cifiquement. Elle diffère néanmoins des vrais Pythina, 
dont les côtes en chevron font partie du test. 

Je suis plutôt disposé à classer cette nouvelle espèce 
dans le genre Æellia, en la rapprochant de quelques formes 
de la Méditerranée, eten particulier du Kellia corbuloides, 
Philippi (Erycina). 

D’après une communication de M. Mac-Andrew, le 
Kellia Mac-Andrerwi atteint de plus grandes dimensions que 
celles que j'ai indiquées et que j'ai prises sur des exem- 
plaires de la riche collection de M. Petit de la Saussaye. 

Les vieux individus sont généralement dépourvus 
d’épiderme et manquent, par conséquent, de rayons squa- 
meux. PAF, 


Descriptions d'espèces nouvelles , 


PAR H. CROSSE. 


1. Vozura TissorianA (pl. VI, fig. 1). 


T. ovalto-elongata, crassiuscula, polita, nitida, sublæ- 
vis, siris incrementi numerosis, tenuissimis obsolete im- 
pressu, flava, zonis et maculis castaneis interruptis, irre- 
gularibus picta; sutura impressa, subirregulari et quasi 
marginata; apice rotundato; anfr. 7 convexi, 3 embryo- 
nales, lœves, albidi, mamillati, ultimus spiram superans, 
zonis 3 caslaneris, irregularibus, interdum interruptis, 


— 196 — 


obscuris transversim (prima suturali, lata, secunda et ter- 
lia parvis, parum impressis) et maculis numerosis, plus 
minusve fulquratis longitudinaliter notatus ; apertura 
elongata, subangusta, flavicante; columella valide qua- 
driplicata, flavicante; margine externo ad insertionem 
emarginato et callo crassiusculo, ascendente munito, dein 
producto et subflexuoso, leviter incrassato. — Long. 92, 
diam. maj. 49 mull. 


Hab. ?.… (Coll. Tissot.) 


Coquille de forme ovale-allongée, assez épaisse, luisante, 
polie, presque lisse, ou du moins ne présentant que des 
stries d’accroissement longitudinales, nombreuses, très- 
fines et obsolètes. Le fond de sa coloration est un jaune 
blond, avec des zones et des taches d’un brun marron, 
interrompues et irrégulières. La suture est marquée, assez 
irrégulière et paraît bordée, par suite de l’existence, près 
du point d'insertion, d’un dépôt calleux, dont une partie 
déborde sur le tour précédent, de manière à former une 
sorte de petit bourrelet. Le sommet est arrondi et mame- 
lonné. Les tours de spire, au nombre de 7, sont convexes; 
les tours embryonnaires, au nombre de 5, sont lisses, 
blanchâtres, et forment un mamelon. Le dernier tour, 
plus grand que la spire, présente 5 zones transverses, de 
couleur marron, irrégulières, interrompues et peu mar- 
quées par endroits : la première est placée près de la su- 
ture et large ; les deux autres situées, l’une à la partie 
médiane du tour et l’autre un peu plus près de la base, 
sont petites, étroites et peu marquées: il est également 
orné de taches longitudinales nombreuses, généralement 
fulgurées, surtout à la partie dorsale du test. L'ouverture 
est allongée, assez étroite et jaunâtre, ainsi que la colu- 
melle, qui porte 4 plis fortement accusés. Le bord externe, 


— 197 — 


échancré près du point d'insertion, et donnant naissance, 
à cet endroit, à un dépôt calleux assez prononcé et ascen- 
dant, se prolonge ensuite en avant et devient subflexueux; 
il est légèrement épaissi sur toute sa longueur.— La lon- 
gueur totale de la coquille est de 92 millimètres, son plus 
grand diamètre de 49. 

Habitat inconnu. 

Nous n’avons pu rapporter cette belle espèce à aucune 
des Volutes précédemment décrites et figurées que nous 
connaissons. Le Voluta flavicans de Gmelin, et surtout 
sa variété allongée, à laquelle Broderip a donné le nom de 
V. signifer, dans les Proceedings de la Société zoologique 
de Londres de 1847 (p. 252), sont les formes dont elle 
paraît se rapprocher le plus. Mais, nous ne trouvons men- 
tionnés, dans la description, d’ailleurs bien mauvaise et 
bien incomplète, du VW. signifer, ni l'énorme différence 
qui existe entre la largeur proportionnelle des 3 bandes 
du dernier tour, ni la forme fulgurée des taches longitu- 
dinales, ni le dépôt calleux ascendant qui existe à l’inser- 
tion du bord droit, et qui donne à la suture un aspect si 
particulier (1). I nous est donc impossible d’y reconnaître 
notre espèce avec sécurité. 

Cette Volute, après avoir été longtemps dansla collection 
de M. de Robillard, de l’île Maurice, a été cédée par M. G. 
Sowerby à notre honorable correspondant, M. Tissot, de 
Buillon, de la belle collection duquel elle fait actuellement 
partie : nous nous faisons un plaisir de donner son nom à 
Réspèce. 


2. Bozimus Magizrei (pl. VI, fig. 4). 
T. vix subrimata, ovala, tenuis, longitudinaliter ru- 


(1) Ce caractère n’a pas été suffisamment indiqué, par le dessi- 
nateur, sur notre planche, 


14 


— 198 — 


gosa, confertim granulata, sub epidermide tenu, lutes- 
cente, partim decidua fuscau, maculis raris, nigricantibus, 
parum conspicuis transversim notala; spira conica, apice 
mediocriter obtusa ; anfr. k 1/2 convexiusculi, embryo- 
nales À 1/2 lœves, brunneo-purpurei, ultimus ad insertio- 
nem leviter ascendens, Ssubinflatus, 2/3 longitudinis 
æquans; apertura subovalis, intus nitida, fusca; perist. 
breviter reflezum, album, margine columellari compla- 
nato, superne intorto, basi recedente. — Long. 24, diam. 
maj. 16 mill.; apertura 15 1/2 maill. longa, 9 1/2 lata 
(coll. Grosse). 


Hab. in montibus Columbiæ. 


Coquille pourvue d’une fente ombilicale très-faible, de 
forme ovale, mince, marquée de rides longitudinales et 
couverte de granulations nombreuses et serrées. Sous un 
épiderme mince, jaunâtre, caduc à certains endroits, mais 
très-persistant à d’autres, elle présente une coloration 
brune avec quelques rares taches plus foncées, disposées 
transversalement, et difficiles à apercevoir autrement que 
par transparence. La spire est conique et se termine par un 
sommet médiocrement obtus. Les tours, au nombre de 
4 1/2, sont assez convexes, ies tours embryonnaires (1 1/2) 
sont lisses et d’un brun pourpré; le dernier, légèrement 
ascendant près de l'insertion, est assez renflé et représente 
les 2/5 de la longueur totale. L'ouverture, à peu près ovale, 
est brune et brillante à l’intérieur. Le péristome est briè- 
vement réfléchi et blanc: le bord columellaire, aplati et pré- 
sentant une torsion assez forte à sa partie supérieure, s’in- 
cline en arrière vers la base.—La longueur totale de la 
coquille est de 24 centimètres, son plus grand diamètre de 
16. L'ouverture a 15 millimètres 1/2 de long sur 9 1/2 de 
large. 


— 199 — 


Cette espèce, qui provient des Andes de Colombie, à 
beaucoup de rapports avec le B. pulicarius, Reeve, de la 
Nouvelle-Grenade. Elle en diffère par son épiderme, sa 
taille plas petite, sa forme un peu moins renflée, le petit 
nombre de ses taches qui sont, d’ailleurs, à peine visibles, 
la coloration blanche de son péristome, la torsion plus 
forte de son bord columellaire, et enfin la petitesse de sa 
fente ombilicale qui est presque nulle. Nous lui donnons 
le nom de M. J. Mabille, naturaliste zélé, auquel le Jour- 
nal de Conchyliologie doit quelques travaux intéressants. 


5. Hezix xANTHoCHROA (pl. VI, fig. 2). 


T. late uwmbilicata, depressa, planorbiformis, lœvis, 
luteau; apice concavo, nigricante; anfr. 7 lente accrescen- 
tes, primi 2 concavi, sequentes planiusculi, sutura pro- 
funda discreti, ullimus non ascendens, rotundatus, subtus 
planus ; umbilicus late pervius ; apertura lunaris, stricta; 


peristoma simplex, acutum. — Diam. maj. 3 4/2, min. 3, 
alt. À A]/k mill. 
Hab. . . .? (Coll. Crosse.) 


Coquille largement ombiliquée, déprimée, planorbi- 
forme, lisse et d’un jaune clair uniforme, à l’exception du 
sommet qui est noirâtre, et qui forme un creux. Les tours, 
au nombre de 7, s’accroissent lentement ; les deux pre- 
iers sont enfoncés, les autres à peu près plans et séparés 
par une suture profonde et bien marquée ; le dernier non 
ascendant est arrondi et devient plan à sa partie basale. 
L’ombilic est largement ouvert et laisse voir tous les tours. 
L'ouverture est étroite et demi-circulaire, le péristome 
simple et tranchant. — Le plus grand diamètre de la co- 
quille est de 3 millimètres 1/2, le plus petit de 5, la hau- 
teur totale de À 1/4. 


— 200 — 


Nous ignorons la provenance exacte de cette petite 
espèce, qui fait partie de notre collection, et qui est remar- 
quable par le creux que forment ses premiers tours de 
spire. Elle est probablement océanienne. 


4. CYLINDRELLA SWiFrTiANA (pl. V, fig. 5). 


Cylindrella Swiftiana, Crosse, Journ. Conchyl., 1863, 
vol. XI, p. 588. 


Coquille pourvue d’une fente ombilicale à peine sen- 
sible, turriculée, fusiforme, mince, subtranslucide, ornée 
de petites côtes longitudinales très-fines, blanchâtres et dis- 
paraissant çà et là pour ne laisser paraître que le fond du 
test, qui est assez luisant et d’un brun corné, ce qui amène 
des alternances de brun et de blanc, comparables, mais non 
identiques à celles que l’on remarque dans le Cylhindreila 
pruinosa, Morelet. La spire est grèle et svelte, entière, etse 
termine par un sommet arrondi assez gros et en forme de 
bouton ou de mamelon. Les tours de spire sont au nombre 
de21 ; lestoursembryonnaires(1 1/2) sont lisses, luisants et 
bruns ; les 2 ou 5 suivants ont leurs côtes très-peu mar- 
quées, les autres sont assez convexes, étroits, et mélangés 
de brun et de blanc, comme nous l'avons dit plus haut; le 
dernier est libre, brièvement détaché, légèrement incliné 
dans le sens opposé au sommet, et présente un angle peu 
marqué à la base et sur le côté inférieur. L'ouverture est 
assez irrégulièrement arrondie et d’un brun pâle à l'inté- 
rieur. Le péristome est continu, étalé sur toute sa super- 
ficie, légèrement réfléchi et blanchâtre. — La longueur 
totale de la coquille est de 18 millimètres, son plus grand 
diamètre de 2 1/2. 

Habitat inconnu. (Coll. Crosse.) 

De toutes les espèces du genre que nous connaissons, les 


— 201 — 


Cylindrella Blainiana et scopulorum (4), de Cuba, sont 
celles qui se rapprochent le plus de la forme qui nous 
occupe. Comme elles, le C. Swiffiana n’est jamais tronqué; 
il a la spire entière et arrondie en forme de bouton à son 
extrémité, et présente un système de côtes longitudinales 
blanchâtres sur un fond plus ou moins brun. Il s’en dis- 
tingue facilement par sa forme plus élancée, par le nombre 
beaucoup plus grand de ses tours (21 au lieu de 41 ou 15), 
par le bouton proportionnellement plus gros que forme le 
sommet de sa spire, par ses côtes longitudinales plus nom- 
breuses, beaucoup plus minces et à peine saillantes; et 
enfin par le mélange de parties brunes et de parties blan- 
châtres que présente son test par suite de Ja disparition ou 
de l’atténuation de ces côtes à certains endroits. Ce dernier 
caractère le rapproche un peu, sous le rapport de la colo- 
ration, du C. pruinosa, Morelet, dont il est, d’ailleurs, 
complétement distinct. 


Nous ignorons la provenance exacte de cette jolie 
espèce, qui nous a été donnée, il y a quelques années, 
comme nouvelle, par le regrettable H. Cuming, et que 
nous n'avons trouvée décrite nulle part; mais, d’après ses 
affinités, nous ne serions nullement étonné, si nous appre- 
nions qu’elle ait été retrouvée à Cuba ou dans une des îles 
voisines. Nous lui avons donné le nom de notre honorable 
correspondant M.RobertSwifr, de Saint-Thomas, actuelle- 
ment aux États-Unis, auquel on doit la connaissance d’un 
certain nombre de Mollusques des Antilles. 


{4} Nous ne trouvons, ni dans les Hélicéens de Pfeiffer, ni dans 
les Malak. Bl., ce dernier nom, qui nous a été envoyé comme 
émanant de Gundlach, et qui nous paraît s'appliquer à la variété 
8 cinnamomea du C. Blainiana (Conf. Malak. B1., 1864, p. 14). 


HP C: 


— 202 — 
5. STREPTAXIS DESHAYESIANUS (pl. V, fig. 5). 


Streptaxis Deshayesianus, Crosse, Journ. Conchyl.,1865, 
vol. XI, p. 588 (1). 


Coquille étroitement ombiliquée, turbinée, marquée de 
stries longitudinales régulières et légèrement obliques, 
peu brillante pour le genre, et d’un blanc corné uniforme. 
Les tours, au nombre de 6 1/2, sont faiblement convexes; 
le dernier subit une déviation et est aplati à sa partie ba- 
sale, qui est plus luisante que le reste de la coquilleet qui 
porte des stries beaucoup moins apparentes et presque 
imperceptibles. L'ouverture est oblique, ovale-lunaire et 
dépourvue de dents. Le péristome est blanc et ses bords 
sont réfléchis : le bord basal et le bord columellaire sont 
développés, le bord droit est atténué et subflexueux.— Le 
plus grand diamètre de la coquille est de 5 millimètres, le 
plus petit de 4, et la hauteur de 4 également. 

Habitat inconnu. (Coll. Crosse). 


Nous dédions cette espèce, qui nous paraît bien dis- 
tincte de ses congénères par sa forme, par sa coloration et 
par les caractères de son ouverture et de son péristome, à 
l'éminent auteur des Animaux sans vertèbres du bassin 
de Paris. 


G. STREPTAXIS DECIPIENS (pl. V, fig. 4). 


Streptaxis decipiens, Crosse, Journ. Conchyl., 1865, 
vol. XIIT, p. 298. 


Coquille munie d’une perforation ombilicale, de forme 
ovale déprimée, légèrement ventrue, à peine striée, glabre, 


(1) Nous pensons, contrairement à l’opinion de M. Pfeiffer, que 
le genre Streptaæis doit être considéré comme masculin, son ra- 
dical axis appartenant à ce genre, et non au genre féminin. H. C. 


— 903 — 


luisante et d’un blanc de cire. La spire est latérale et ob- 
tuse. Les tours, au nombre de 6 1/2, sont légèrement con- 
vexes; les tours embryonnaires {1 1/2) sont lisses, les sui- 
vants très-finement et presque imperceptiblement striés ; 
le dernier, déviant en avant et arrondi à sa partie anté- 
rieure , est lisse. La perforation ombilicale est assez 
grande, mais sans laisser apercevoir les tours supérieurs, 
L'ouverture est très-oblique et de forme irrégulièrement 
semi-ovale-subquadrangulaire : elle est rétrécie par la pré- 
sence d’une lamelle peu pénétrante qui part de la paroi 
aperturale. Le péristome largement étalé, et réfléchi, est 
assez épais et blanc : le bord columellaire est légèrement 
oblique et forme un angle obtus avec le bord basal qui est 
fortement épaissi : le bord droit est arqué en avant et porte 


une forte dent. — Le plus grand diamètre de la coquille 
est de 13 millimètres 1/2, le plus petit de 41 etla hauteur 
de 8 1/2. 


Hab. Chili (d’après les renseignements donnés par 
M. B. Wright) ? 

Cette espèce, qui fait partie de notre collection, est très- 
voisine du S. comboides, d’Orbigny, de Bolivie, mais 
néanmoins distincte, d’après l'avis de notre savant con- 
frère, M. le docteur Pfeiffer, à l’appréciation duquel nous 
avons soumis ce cas douteux. Elle s’en éloigne par sa taille 
plus grande, sa forme plus ventrue, sa perforation ombili- 
cale moins étroite ; par la dent plus fortement développée 
de son bord droit, par la forme presque subquadrangulaire 
de son ouverture, et par d’autres caractères moins impor- 
tants. 1 eu 


=— 204 — 
Description d'espèces nouvelles de Cochinehine, 


PAR H. CROSSE. 


4. Cyccopnorus AnNamiTicus (pl. VI, fig. 6). 


T. lalissime et aperte umbilicata, depressa, subdiscoi- 
dea, solida, crassiuscula, striatula, sub epidermide tenui, 
fulvida, partim decidua, nitidula, brunnea ; spira sub- 
plana, obtusiuscula; sutura lata, profunda, subcanalicu- 
lata; anfr. 5 conveæiusculi, embryonales 1 1/2 lœves, 
brunnei, ulfimus vix descendens, teres, ad peripheriam 
zona pallidiore, parum conspicua notatus ; regio umbilici 
pallidior, albida; apertura subcircularis, obliqua, intus 
hivide albida; perist. incrassatum, reflexum, squalide 
albidum, duplex : internum lœvigatum, politum, exter- 
num haud nitidum, superne ad anfractum penultimum 
in appendicem triangularem protractum. — Operculum 
normale, arctispirum, corneum, extus concavum. — Diam. 
maj. 39, min. 32 mall.; apert. A5 1/2 mill. longa, 15 lata 
(coll. Gassies). 

Hab. Tay-Ninh, Cochinchinæ gallicæ. 


Coquille très-largement ombiliquée, déprimée, subdis- 
coïde, solide, assez épaisse, légèrement striée longitudi- 
nalement, brune et assez luisante sous un épiderme 
mince, d’un fauve brunâtre et peu persistant par endroits. 
La spire est presque plane et se termine par un sommet 
assez obtus. La suture est large, profonde, et forme, dans 
son voisinage, une sorte de petit canal. Les tours, au 
nombre de 5, sont légèrement convexes : les tours em- 
bryonnaires (1 1/2) sont bruns et lisses ; le dernier, très- 


— 205 — 


faiblement descendant et arrondi, présente à sa périphé- 
rie une zone plus claire et peu marquée. La région 
ombilicale est blanchâtre. L'ouverture est subcirculaire, 
oblique et d’un blanc livide à l’intérieur. Le péristome, 
épais, réfléchi et d’un blanc sale, est double; le bord in- 
térieur est luisant et poli; le bord extérieur est terne et 
se prolonge, sur l'avant-dernier tour, en forme d’appen- 
dice triangulaire, etc.— L’opercule est normal et, comme 
chez la plupart des autres Cyclophorus, corné, arctispiré et 
concave à sa partie interne. — Le plus grand diamètre 
de la coquille est de 59 millimètres, le plus petit de 52. 
L'ouverture à 15 millimètres et 1/2 de long sur 15 de 
large. 

Cette coquille n’est pas sans de grands rapports avec le 
Cyclophorus où Plerocyclos brevis, Martyn, de Poulo- 
Condor. Elle à la même épaisseur de test, presque la même 
coloration, et son péristome double également se pro- 
longe aussi sur l’avant-dernier tour en forme d’appendice 
triangulaire. Mais là s'arrêtent les rapprochements, et les 
différences sont considérables. L’appendice triangulaire 
du péristome est intact et non pas creusé d’un canal pro- 
fond; la suture est différente, l’ombilic beaucoup plus 
large, la forme beaucoup plus déprimée, et l’opercule 
complétement normal, ce qui n’a pas lieu dans l’autre es- 
pèce. Notrehonorable confrère de Dijon, M. Morelet, a décrit 
récemment (in Rev. z00l., mai 1866, p. 166), sous le nom 
de Uyclostoma monacus, une espèce de Cochinchine, qu'il 
n'a pas figurée, et qui paraît se rapprocher beaucoup de 
la nôtre, sous le rapport de la forme générale, de la taille 
et de la coloration. Peut-être devra-t-on y réunir notre 
espèce. Néanmoins la certitude nous manque, car M. Mo- 
relet ne parle pas d’un certain nombre de caractères im- 
portants, tels que la présence d’un épiderme, le dernier 


— 206 — 


tour légèrement descendant (il dit : non descendens), la 
coloration blanchâtre et tranchant sur le reste de la co 
quille de la région ombilicale, et la forme triangulaire de 
l'appendice formé par le bord extérieur du péristome, qui 
est double. Il ne dit rien non plus de l’opercule. S'il y a 
identité entre les deux espèces, la nôtre devra passer en 
synonymie, mais la diagnose latine de M. Morelet aura 
besoin d’être complétée. 

Elle a été recueillie à Tay-Ninh (Cochinchine francaise, 
partie N. O. de la province de Saigon). 


2. CycLorus GAssrEsIANUS (pl. VI, fig. 5). 


T. umbilicata, turbinato-subdepressa, solidula, longitu- 
dinaliter vix striatula, subepidermide fulvida, tenuissima, 
nitida, parum decidua, albida lineis castaneis, fulquratis 
longitudinaliter ornata, et infra medium brunneo late 
unifasciata; Spira turbinata, apice obtusiusculo ; sutura 
simpleæ ; anfr. 5 conveæi, primi 3 nigro-purpurei, lœves, 
ultimus non descendens, subtus subplanatus ; umbilicus 
profundus (2 mul. latus) 1/6 diametri vix æquans; aper- 
tura fere verticalis, subcircularis, superne vix et fere in- 
conspicue angulata; perist. simplex, rectum, albidum, 
anfractui penultimo breviter adnatum. — Operculum 
testaceum, anfr. longitudinaliter valide striatis, margine 
anfractuum  filoso-elevato. — Diam. maj. 13, min. M, 
alt. 12 mill.; apert. 6 mill. longa, 6 lata (coll. Gassies). 


Hab. Tay-Ninh, Cochinchinæ gallicæ. 


Coquille ombiliquée, de forme turbinée légèrement dé- 
primée, assez solide, sillonnée de stries longitudinales à 
peine sensibles. Sous un épiderme fauve, luisant, très- 
mince et assez persistant, elle est blanchâtre avec de nom- 
breuses lignes longitudinales de couleur marron, brisées 


— 907 — 


et formani des zigzags : elle porte, en outre, une large 
fascie brune un peu au-dessous de la partie médiane. La 
spire est turbinée et se termine par un sommet légère- 
ment oblus. La suture est simple et n'offre pas de carac- 
tères particuliers. Les tours sont au nombre de 5 et con- 
vexes; les 5 premiers sont lisses et d’une couleur pourprée 
noirâtre; le dernier est non descendant et légèrement 
aplati à la partie basale. L’ombilic est profond, mais peu 
large (2 millimètres), et légèrement entamé par la partie 
externe du bord columellaire : il représente à peine 1/6° 
du diamètre total de la coquille. L'ouverture, presque 
verticale et subcirculaire, présente, près du point d’inser- 
tion, un petit angle faiblement accusé et à peine sensible. 
Le péristome est simple, droit, blanchâtre, et adhère à 
l’avant-dernier tour sur une petite partie de son étendue. 
— L'opercule, testacé comme chez tous les représentants 
du genre Cyclotus, est remarquable par les fortes stries 
longitudinales de ses tours, dont le bord porte, de plus, 
une sorte de petit cordonnet saillant. — Le plus grand 
diamètre de la coquille est de 13 millimètres, le plus petit 
de 41, la hauteur totale de 12. Les dimensions de l’ou- 
verture sont de 6 millimètres en tous sens. 

Elle paraît se rapprocher beaucoup du Cyclotus Fortu- 
net, Pfeiffer, de Shangaï, que nous connaissons seulement 
par la diagnose de l’auteur et la figure de Reeve, mais 
M. Pfeiffer ne parle pas de la présence d’un épiderme, en 
décrivant son espèce. De plus, la nôtre a l’ombilic propor- 
tionnellement beaucoup moins large, les lignes en zigzag 
plus marquées, la fascie spirale plus large, le sommet 
pourpré et non jaunâtre, et elle compte 5 tours de spire 
au lieu de 4 1/2. Enfin le fond de sa coloration est bien 
visiblement blanchâtre, ainsi qu'on peut le constater sur 
les parties dépourvues d’épiderme. 


— 208 — 


Cette espèce provient de Tay-Ninh. Ainsi que la précé- 
dente, elle nous a été communiquée par un de nos cor- 
respondants, M. Gassies, auteur de nombreux travaux 
malacologiques, et notamment de la Faune conchyliolo- 
gique terrestre et fluvio-lacustre de la Nouvelle-Calédone. 
Nous nous faisons un plaisir de la lui dédier. 


5. HELIX SAIGONENSIS (pl. VI, fig. 5). 


T. late umbilicata, sublenticularis, tenuis, oblique vix 
striatula, nitidula, cornea; spira convexo-depressiuscula, 
apice mediocriter obtusa; sutura marginata ; anfr. 6 vix 
convexiusculi, lente accrescentes; embryonales 1/2 lœves, 
nitidi, ultimus non descendens, medio carina acuta mu- 
nitus, basi convexiusculus, nitidus; umbilicus conicus, 
pervius, 1/5 diametri subæquans; apertura diagonalis, 
subrhombeo-lunaris ; perist. simplexæ, acutum, marginibus 
viæ convergentibus. — Diam. maj. 11, min. 9 1/2, alt. 
5 mill. (coll, Crosse). 

Hab. in provincia Saigonensi et in insula Poulo-Condor 
dicta, Cochinchinæ gallicæ. 


Coquille largement ombiliquée, sublenticulaire, mince, 
très-faiblement striée en sens oblique, assez brillante, et 
d’une coloration cornée uniforme, plus ou moins claire, 
selon les individus. La spire est d’une forme convexe un 
peu déprimée, et se termine par un sommet médiocre- 
ment obtus. La suture est bordée. Les tours, au nombre 
de 6 et à peine convexes, s’accroissent lentement; les 
tours embryonnaires (1 1/2) sont lisses et luisants; le 
dernier, non descendant et muni, à sa partie médiane, 
d’une carène tranchante, est luisant et légèrement con- 
vexe du côté de la base. L’ombilic, de forme conique et 
laissant apercevoir tous les tours, est à peu près égal en 


— 209 — 


grandeur à 4/5° du plus grand diamètre de la coquille. 
L'ouverture est diagonale et de forme rhomboïdo-lunaire. 
Le péristome est simple et tranchant : ses bords sont très- 
faiblement convergents. — Le plus grand diamètre de la 
coquille est de 11 millimètres, le plus petit de 9 1/92, la 
hauteur totale de 5. 

Cette espèce a été recueillie à Poulo-Condor, par M. Mi- 
chau, lieutenant de vaisseau, actuellement décédé : on la 
trouve également aux environs de Saigon et sur divers 
points de la province de ce nom (Cochinchine française). 


Elle a de grands rapports avec le groupe d’espèces océa- 
niennes dont font partie les Helix exclusa et trochiformis, 
Férussac, Lüdersi, Pfeiffer, etc. Mais elle est beaucoup 
plus mince, plus luisante, d’une coloration cornée uni- 
forme et dépourvue des raies spirales que l’on observe 
dans la plupart des espèces du groupe ci-dessus mentionné. 

15 RL 


Diagnose d'une espèce nouvelle d’iétix, 


PAR J. G. HIDALGo. 


HELIX CARDONÆ. 


T. mediocriter umbilicata, lenticularis, depressa, te- 
mus, carinata, Sublente striis longitudinalibus brevissime 
ciliatis ornata, fusco-corneu, interdum maculis minimis 
fulvis sparsis, vel ad suturam alternatim dispositis ; spira 
convexiuscula, oblusa; anfr. 5 1/2 plantiusculi, ultimus 
antice descendens, ad peripheriam carina acuta, crenata 


— 910 — 


ornatus, subtus convexus ; umbilicus pervius, albidus, 
1/2 diametri fere æœquans; apertura lunaris, ad carinam 
angulata ; perist. rectum, album, marginibus conniventi- 
bus, basali intus sublabiato. — Diam. maj. 10, main. 9, 
alt. k müll. (Coll. Cardona, Hidalgo et Crosse). 

Hab. Mahon, insulæ Minoricæ (Cardona).  G.H. 


Diagnoses Molluscorum novorum, 


AUCTORE H. CROSSE. 


4, Hezix Bicorr. 


T. viæ perforata, depressa, tenuis, nitida, striis obsole- 
tissimis, subdistantibus longitudinuliter impressa, oliva- 
ceo-fulva ; spira breviter conoidea; sutura submarginata ; 
anfr. 5 vix conveæiusculi, sensim accrescentes, ultimus 
non descendens, circa periphæriam obsoletissime depresso- 
carinatus, basi leviter convexæus; apertura depressa, lata, 
oblongo-lunaris ; perist. simplex, acutum, marginibus 
distantibus, subconvergentibus, columellari supra perfo- 
rationem fere omnino tectam brevissime reflexo.— Diam. 
maj. 23, min. 19, alt. AA mal. 

Hab. in insulæ Mayotte dicitæ regione interiore (coll. 
Grosse et Daniel). 

Differt ab H. troglodyte Moreleti, cu valde affinis, co- 
lore, numero anfractuum, striis longitudinalibus subdis- 
tantibus nec concentrice decussatrs, apice non subelevato, 
perforatione minore, apertura magis oblonga, peristomate 
minus recto, marginibus paulo magis convergentibus, ca- 


— 911 — 


rina anfractus ultimi mediana obsoletissima et vix con. 
spicua. 
2, Herix MaRrer. 


Helix latissime et pervie umbilicaia, subdiscoidea, pla- 
norbiformis, utrinque concava, tenuiuscula,nitidula,striis 
longitudinalibus fleœuosis, subobliquis, elegantissime im- 
pressa, cornea,maculis rufis variegata ; spiraperdepressu, 
concava, medio profunde immersa, infundibuliformis ; 
anfr. T angustissimi, subplanati, immersi, embryonales 
2 læves, albido-cornei, sequentes sutura impressa, submar- 
ginata discreti, ultimus descendens, cϾteros involvens, 
utrinque valide carinatus et rufo subregulariter macula- 
tus, medio vix conveæiusculus, rufo obscure marmoratus 
et variegatus ; apertura perobliqua, auriformis, angusta ; 
perist. simpleæ, subcontinuum, flexuosum, album, margi- 
nibus lamella prominula, alba junctis, basali latiusculo, 
subreflexo, externo mox atlenuato, medio incurvato, 
subangulato, et usque ad inserlionem aperturam coarc- 
tante.—Diam. maj. 41/2, min. 4, alt. 2 mall. (coll. Crosse 
et Marie). 

Hab. Koe in vicinio urbis Noumea dictæ, Novæ-Caledo- 
niæ * humi sub arbore reperta ; rara (E. Marie). 

Species insignis, Helicibus Montrouzieri et Cabriti (for- 
san conjungendis) valde affinis, sed statura minore, forma 
utrinque subæqualiter et minus profunde concava , striis 
anfractuum majoribus, sutura non profunda, anfractu 
ultimo medio minus convexo, apertura magis obliqua, 
auriformi et lamella prominula coarctata, peristomate 
magis fleæuoso, et margine externo angulatim incurvato 
facile distinquenda. H, C. 


— 912 — 


NOUVELLES. 


Notre honorable confrère, M. Gassies, de Bordeaux, 
vient d'être appelé à la direction de l’aquarium d’eau 
douce de l'Exposition universelle. 


Nous avons reçu, ces jours derniers, deux espèces ma- 
rines provenant d’un point des mers de l’extrème Orient, 
où les Européens n’avaient point encore pénétré avant la 
récente expédition française, l'Ile boisée, située sur la 
côte 0. de Corée, dans le N. 0. du golfe du prince Jérôme 
(57° lat. N., et 127° long. E.). Ces espèces sont le Lam- 
pania Cumingi, Crosse (Journ. Conchyl., 1862, pl. D), 
et le Nassa Sinarum, Philippi, qui avaient été déjà re- 
cueillis antérieurement dans les mers du nord de la Chine : 
elles constituent une preuve de plus de l'intime connexion 
de la faune marine du nord de la Chine avec celle des côtes 
de Corée. Nous devons à l’obligeance de M. Gassies la com- 
munication de ces deux espèces, qui ont été trouvées par 
M. le capitaine Jouan. 


L'abondance des matières nous force à ajourner le 
compte rendu bibliographique d’un grand nombre d’ou- 
vrages nouveaux. H. CRossE. 


pate 


PARIS. IMP. DE M°° V* BOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'ÉPERON, D. 1867, 


JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGIE. 


1: Juillet 156%. 


Anatomie de deux Mollusques pulmonés ier- 
restres appartenant aux genres Xanthomyx el 
Hyalimax, 


PAR P. FISCHER. 


$ 1. Plus on étudie les Mollusques pulmonés terrestres, 
et mieux on comprend la nécessité de les soumettre, 
presque tous, à une investigation anatomique détaillée. 
La forme du test n’a que très-peu de valeur pour l’éta- 
blissement des familles, et les caractères primordiaux 
doivent être empruntés à l’ensemble des organes. Pour 
n’en citer qu’un exemple, il eût été impossible, sans la 
dissection, de rapprocher des genres aussi éloignés en 
apparence que les Testacella, Daudebardia et Glandina, 
qui appartiennent cependant à la même famille naturelle. 

Nous ajouterons que les Pulmonés terrestres se modi- 
fient singulièrement sous l'influence des climats; qu’ainsi 
les Helix des régions tempérées, tout en conservant leur 


coquille d’Aélice, deviennent Nanina, Ariophanta, Ste- 
15 


— 214 — 


nopus dans les régions tropicales, et qu’il est probable, 
de même, que les prétendus Vitrina, Succinea des pays 
chauds diffèrent génériquement des nôtres. 


$ 2. M. Brot a bien voulu soumettre à notre examen 
‘animal de son Vaitrina Sumichrasti (1) du Mexique, dont 
la coquille diffère légèrement de celle des vraies Vatrines. 

L'animal est très-allongé ; lorsqu'il est développé, la 
coquille doit occuper environ le tiers de la longueur to- 
tale ; le pied est étroit, long et acuminé en arrière, sans 
pore muqueux terminal; en avant la tête dépasse sensi- 
blement la cuirasse ou portion réfléchie du manteau. 
Celle-ci est large, bien développée comme celle des Vatrina 
et Helicarion, et fortement chagrinée. Le rebord du man- 
teau entoure toute la base de la coquille et l’enchâsse 
solidement, mais les trois quarts environ de celle-ci restent 
à découvert. 

A droite, le manteau fournit un lobe large au niveau de 
la spire, et au-dessous de ce point on aperçoit, entre deux 
lobules, l’orifice pulmonaire étroit, situé, par conséquent, 
vers le milieu du côté droit du manteau. 

En enlevant le manteau en avant, on met à découvert 
la poche pulmonaire, remarquable par son épaisseur, sa 
texture spongieuse, réticulée, et les cryptes qu’elle présente 
çà et là. Le poumon des Parmacella, et surtout celui des 
Pellicula, ont une structure analogue. 

Le cœur ressemble à celui des Parmacelles ; le ventri- 
cule est très-épais; une vaste glande précordiale blan- 
châtre occupe, en avant, presque la moitié de la surface 
recouverte par la coquille. 

La mâchoire en fer à cheval, bien courbée, large, porte 


(1) Espèce décrite dans le Journal de Conchyliologie, t. XV, 
p. 70, pl. 1v, fig. 2 (1867). 


— 915 — 


une dizaine de côtes rapprochées, occupant toute sa lar- 
geur. J'ai été très-surpris de rencontrer une mâchoire 
d'Arion chez un animal paraissant appartenir, par sa co- 
quille, au genre Vitrina, qui possède, comme on le sait, 
une mâchoire de Limace, c’est-à-dire n’offrant qu’une 
petite pointe ou bec vers le milieu du bord libre. 

La plaque linguale est constituée par des séries de dents 
uniformes, à base assez large et subquadrangulaire ; la : 
dent médiane présente une vaste pointe au centre, descen- 
dant près du bord inférieur, et deux denticulations laté- 
rales obtuses; les dents latérales sont généralement bicus- 
pides, et formées par une longue denticulation interne et 
une denticulation externe, courte, obtuse, munie quelque- 
fois d’un rudiment de troisième dent externe. Il n'existe 
pas de dents latérales allongées, aiguës, comme celles des 
Zonites ; la dégradation dans la forme de la dent se fait 
insensiblement depuis la ligne médiane jusqu’au bord 
externe de la plaque linguale, où les denticulations ne sont 

‘plus indiquées que par une ligne festonnée. 

Cette plaque linguale semble indiquer que l'animal 
n'est pas carnassier, et que son régime alimentaire se 
rapproche de celui des Arions et des Hélices. 

Le système génital est très-compliqué; malheureuse- 
ment la contraction alcoolique avait été considérable, ce 
qui ajoute aux difficultés de la dissection chez un Mol- 
lusque de petite taille. 

L’orifice commun des organes de la génération est situé 
à droite, en arrière du grand tentacule. La poche de la 
verge est énorme et forme un renflement ovoide fixé aux 
téguments par l'intermédiaire d’un large muscle rétracteur 
inséré obliquement. 

Au-dessous de l'insertion de ce muscle on aperçoit un 
long canal à parois musculeuses qui prolonge le sac de la 


— 216 — 


verge et qui a été désigné par les auteurs sous le nom de 
flagellum. Cet organe, dont l'usage est peu connu, est 
très-développé sur l’exemplaire que nous avons disséqué. 
À la naissance du flagellum, on trouve un petit cæcum en- 
roulé, rudiment d’un autre flagellum. 

Le canal déférent $s abouche dans le sac de la verge au- 
dessus du flagellum. Après avoir côtoyé le sac de la verge, 
il va s’accoler à la matrice en décrivant de nombreuses 
circonvolutions. 

Les organes femelles, à leur origine, se composent d’un 
vagin très-ample et musculeux, d’où partent le col de la 
poche copulatrice et la portion libre de l’oviducte. Celle-ci 
devient bientôt adhérente par suite de la présence du ca- 
nal déférent et va constituer la matrice. 

Le col de la poche copulatrice est large à sa naissance, 
puis se bifurque et donne deux branches d’inégale lon- 
gueur, terminées en cœcum toutes les deux. Quelle est la 
poche copulatrice proprement dite ; quelle est la branche 
copulatrice ? Je l’ignore ; la question a, d’ailleurs, peu 
d'importance. Chez un certain nombre de Gastéropodes 
pourvus de branche copulatrice, la poche diminue de di- 
mensions et devient presque nulle. (Hehx Niciensis , 
aperta, Bulimus detrilus, obscurus, etc.) 

Enfin j'ai observé un cœcum à parois minces, à fond 
légèrement dilaté, à col contourné, qui vient s’insérer en 
arrière sur les parois du vagin. Je considère cet organe 
comme une vésicule muqueuse (prostate vaginale, Mo- 
quin-Tandon). Parmi les Pulmonés, je ne trouve que les 
Helix lenticula et Bulimus acutus qui soient pourvus d’une 
seule vésicule muqueuse. 

Pas de poche du dard. 


En résumé, l'animal du Vitrina Sumichrasti offre une 


combinaison de caractères fort remarquables. Par sa co- 


— 917 — 


quille, son aspect, il semble appartenir au genre Vaifrina, 
qui en diffère par sa mâchoire à bec, non dentée; sa poche 
copulatrice simple, sans branche ; sa verge dépourvue de 
long flagellum, etc. 

Trois genres de Gastéropodes pulmonés d'Amérique ont 
quelques affinités avec notre Mollusque : ce sont les genres 
Peltella, Gæœotis et Pellicula. Dans ces trois genres néan- 
moins, la coquille, plus déprimée, plus ouverte, rappelle 
peu le test des Vitrines. 


Les vrais Peltella (P. palliolum, Férussac) ont un pied 
très-large ; la spire est presque rudimentaire, la coquille 
est haliotidiforme. L'animal a été disséqué, mais la disposi- 
tion de ses organes est si mal représentée, qu’il est presque 
impossible de profiter des dessins que donne Férussac. Il 
est probable que la mâchoire est pectinée, comme celle 

des Arions. 


Les Gæotis, avec une coquille voisine des Peltella, pa- 
raissent en différer par plusieurs points de leur anatomie. 
D'après M. Shuttleworth, leur plaque linguale est presque 
semblable à celle des Zonites et Vitrina ; les papilles laté- 
rales sont subulées, prolongées, arquées ; aussi l’auteur 
précité pense-t-il que leur régime alimentaire est certai- 
nement carnivore. Mais M. Shuitleworth reste dans le 
doute au sujet de la mâchoire; il ne sait mème pas si elle 
existe. 


Les Pellicula, pourvus d’une mâchoire pectinée, ont le 
pied très-large comme celui des Peltella ; leurs organes 
génitaux diffèrent notablement de ceux des Xanthonyx ; la 
coquille est, d’ailleurs, tout à fait particulière, à cause de 
sa columelle, qui à valu à l'espèce typique le nom synony- 
mique de Succinea appendiculata, Pfeiffer. 


Les rapports du Vitrina Sumichrasti avec les Arions ne 


— 218 — 


sont fondés que sur la forme de la mâchoire, les organes 
génitaux des Arions étant beaucoup plus simples. 


C’est dans les genres Helix et Bulimus qu’on trouverait 
quelques affinités, surtout à cause dela présence de branche 
copulatrice et d’un long flagellum ; mais il n’en reste 
pas myins acquis que notre mollusque diffère de tous les 
autres, et qu'il doit former un nouveau genre dans la 
famille des Hélicéens proprement dits. Nous proposerons 
pour lui le nom de X'anfhonyx, d'accord avec notre col- 
laborateur Crosse, qui a étudié ses caractères conchyliolo- 
giques (1). 

$ 5. J'ai reçu de M. Deshayes un Limacien recueilli à 
l'ile de la Réunion (Bourbon) par M. Maillard, le patient 
collecteur, dont nous déplorons la perte récente. Un pre- 
mier examen suffit pour reconnaître ses affinités avec le 
Limaæx perlucidus de Quoy et Gaimard (Astrolabe, pl. xux, 
fig. 10-15), signalé à l'Ile-de-France sur la montagne du 
Pouce. Le Limax perlucidus de Quoy est devenu le type 
du genre Hyalimax de MM. H. et A. Adams: c’est, par 
conséquent, sous ce nouveau nom générique qu’on devra 
désigner le Limacien de Bourbon : Hyalimax Maillard. 


L'animal est long d'environ 15 millimètres; le manteau 
est fermé complétement sur le dos et ne laisse apercevoir 
aucun rudiment de test; ses bords forment cuirasse en 
avant et en arrière de la masse viscérale. L’orifice pulmo- 
naire est situé à la partie moyeune du rebord du manteau 
(côté droit) ; le pied, assez large, setermine en arrière par 
une pointe, sans pore muqueux. L’orifice génital est placé 
à droite, à égale distance du grand tentacule et du bord du 
manteau ; en dessous, la tête est séparée du reste du corps 
par un sillon bien marqué. 


(1) Voir l’article suivant. 


— 219 — 

En enlevant les téguments du dos on découvre une 
limacelle à peu près arrondie, très-mince, un peu bombée 
à sa face supérieure, et qui me paraît manquer de rudi- 
ment spiral ; mais peut-être le trouverait-on sur des indi- 
vidus frais. 

La mâchoire est visible à l'extérieur par son bord infé- 
rieur; elle est très-remarquable et se compose d’un fer à 
cheval brun, épais, largement ouvert, très-finement strié 
vers les extrémités, à bord tranchant simple, non festonné, 
muni d’une dent obtuse à sa partie moyenne. Au-dessus 
du fer à cheval existe une lame ou support subquadran- 
gulaire, allongé, étroit, analogue à celui des Succinea et 
des genres voisins. 

La plaque linguale est construite d’après le type ordi- 
naire des Pulmonés herbivores; la denticulation médiane 
est étroite et son bord inférieur est tricuspide, mais les 
pointes descendent très-peu ; les denticulations latérales, 
plus larges, portent en dedans une pointe assez longue et 
deux ou trois petites saillies externes; les dents margi- 
uales ne consistent plus qu'en séries, presque linéaires, 
de denticulations égales entre elles et extrêmement pe- 
tites. 

Les dents linguales sont disposées sur des lignes plus 
obliques que dans le genre Xanthonyx. 

Les organes génitaux offrent très-peu de complication : 
la verge est longue, simple, enroulée sur elle-même; vers 
son extrémité, on trouve un muscle rétracteur. Le canal 
déférent la suit dans toute sa longueur et s’accole à une 
matrice très-contournée et festonnée, sans renflement 
spécial près de l’orifice commun génital. La glande albu- 
minipare est globuleuse, divisée en lobes très-nombreux ; 
le canal excréteur de la glande en grappe est très-tortueux 
au point où il s’accole à la glande albuminipare. 


— 220 — 


La poche copulatrice, placée à l’extrémité d’un col 
très-long et simple, est petite, arrondie; un muscle ré- 
tracteur s’insère sur ses parois. 

Le Mollusque de Bourbon est donc un Limacien par sa 
coquille complétement interne, mais sa mâchoire le rap- 
proche des Succinea; le peu de complication des organes 
génitaux établit un rapport de plus entre ceux-ci et le 
genre Hyalimax. 

Il existe, par conséquent, parmi les Mollusques du 
groupe des Succinea, une série très-complète analogue à 
celle des Ærionidæ ou des Limacidæ, et dont les princi- 
paux termes sont : 

4° Coquille contenant entièrement le Mollusque : Suc- 
cinea, Simpulopsis ; 

2° Coquille ne recouvrant qu'une portion de l'animal : 
Omalonyz ; 

5° Coquille cachée complétement par le manteau : 
Hyalimax ; 

4° Coquille absente ou tout à fait rudimentaire : Ja- 
nella, Aneitea, etc. 

La forme de la mâchoire des Hyalimax les distingue 
de ces divers genres; c’est une combinaison des caractères 
de celle des Zonites (pour le bord) et des Succinea (pour 
le support) ; le genre Hyalimax est donc établi très-légi- 
timement ; mais nous sommes certain que MM. Adams 
ne pensaient pas, en le créant, qu’il viendrait un jour se 
ranger auprès des Succinea. P. F. 


EXPLICATION DE LA PLANCHE X (1). 


Fig. 1. Animal du Xanthonyx Sumichrash grossi : a, 
pied ; b, cuirasse; c, orifice pulmonaire; d, 
tortillon. 


(1) La planche porte, par erreur, le nom de Leptonix. 


Fig. 
Fig. 


Fig. 


Fig. 


Fig. 


Fig. 


Fig. 


Fig. 


— 221 — 


. Mâchoire du même. 
. Plaque linguale du même; denticulation centrale 


et deux denticulations latérales. 


. Portion de système reproducteur du même : f, 


orifice commun; g, poche de la verge; h, son 
muscle rétracteur; 1, flagellum ; 7, canal défé- 
rent; *#, vagin; /, oviducte;, m, branches co- 
pulatrices; n, matrice; o, vésicule muqueuse. 


. Animal du Hyalimax Maillard grossi : à, 


pied ; b, collier; c, orifice pulmonaire; d, ori- 
fice génital. 


. Tête du même, vue en dessous, pour montrer la 


séparation du pied : a, pied; b, ouverture 
buccale. 


. Mâchoire du même. 
. Plaque linguale du même; denticulation centrale 


et deux denticulations latérales. 


. Système reproducteur du même : f, orifice com- 


mun; g, poche de la verge; h, son muscle 
rétracteur; 7, canal déférent; /, oviducte; n, 
matrice; p, col de la poche copulatrice; q, 
poche copulatrice; r, son muscle rétracteur; 
s, glande albuminipare ; £, canal excréteur de 
la glande en grappe; #, glande en grappe. 


Note sur le nouveau genre Xanthonyx, el catalogue 


des espèces qu'il comprend, 


PAR H. CRossE et P. FiscHEr. 


On a vu, par le travail qui précède, que le Vitrina Su- 


— 292 — 

michrasti, Brot, considéré au point de vue anatomique, 
constituait un type de Hollusque spécial, voisin des Hélices 
et des Bulimes par son système génital, plus grand que sa 
coquille et ne pouvant y rentrer complétement, mais s’éloi- 
gnant des Vatrines par son long flagellum, par sa poche 
copulatrice à deux branches, et par sa mâchoire dentée, 
plutôt voisine de celle des Arions ; muni d’un pied 
étroit, long, acuminé en arrière, et sans pore muqueux 
terminal, et méritant par d’autres caractères différentiels 
encore, sur lesquels nous n’insisterons pas plus longue- 
ment, de constituer dans la grande famille des Helicéens 
une coupe générique particulière pour laquelle nous pro- 
posons le nom de Xanthonyx. 

Si l’on examine attentivement la coquille, nous croyons 
qu'on peut arriver à trouver aussi quelques caractères 
différentiels, moins importants sans doute que les précé- 
dents, mais néanmoins de nature à permettre, à l'avenir, 
de reconnaître les Xan/honyx par la seule inspection de la 
coquille, toutes les fois que l’on n'aurait point l’animal à sa 
disposition, ce qui, comme on sait, est le cas de beaucoup 
le plus fréquent en malacologie. Nous citerons notamment 
l’épaississement particulier du bord columellaire, son opa- 
cité relative et sa coloration blanche si remarquable, qui 
se prolonge sur toute sa longueur et au delà de sa partie 
externe chez les individus adultes, comme autant de ca- 
ractères, qui ne permettent de confondre les Xanthonyx 
avec aucune des Vitrines que nous connaissons. En effet, les 
Vitrines, mème de très-grande taille, comme le Vitrina 
Flemingi, Pf., de l'Inde, par exemple, ne nous présentent 
rien de semblable, 

D'un autre côté, en comparant les coquilles des Xan- 
thonyx à celles des Simpulopsis véritables, on pourra, 
croyons-nous, les en distinguer par leur forme plus dépri- 


— 9923 — 


mée, moins globuleuse, leur spire obtuse et non proémi- 
nente, et leur aspect vitriniforme. 

Quant aux Pellicula, Peltella et Gæœotis, leur forme 
générale et l’ensemble de leurs caractères conchyliolo- 
giques ne permettent pas de les confondre un seul instant 
avec les Xanthonyx. 


Voici la diagnose du genre. 


G. XaAnTaonyx, Crosse et Fischer. 


Testa imperforata, tenuissima, pellucida, subdepressa, 
inter Vitrinam et Simpulopsin media ; spira brevis,obtusa, 
vix prominula; anfractus pauci, rapide accrescentes ; 
apertura ampla, subrotundata; columella leviter incras- 
sata, subopaca, albo-limbata ; margine externo superne 
antrorsum dilatato. 


Animal testa sua mullto majus, haud omnino inclusum, 
pede longo, postice acuminato; orificium pulmoneum ver- 
sus partem pallii mediam dextrorsum situm ; flagellum 
longum ; maæilla arcuata, costata; tæniola lingualis den- 
libus basi subquadratis, inæqualiter bicuspidatis (dente 
medio tricuspidato) instructa. 


Coquille imperforée, très-mince, transparente, subdé- 
primée, intermédiaire par sa forme entre les Vatrines et 
les Simpulopsis, mais beaucoup plus voisine des premières, 
un peu plus globuleuse que la plupart des Vafrines, mais 
moins que les vrais Simpulopsis : spire courte, obtuse, à 
peine saillante, composée de tours peu nombreux, s’ac- 
croissant rapidement : ouverture large, subarrondie : co- 
lumelle légèrement épaissie, opaque, bordée de blanc sur 
toute sa longueur et mème au delà de sa partie externe : 
bord droit développé en avant à sa partie supérieure. 


— 294 — 

Animal beaucoup plus grand que sa coquille, ne pou- 
vant, par conséquent, y rentrer complétement comme 
les Simpulopsis, et se rapprochant plutôt des Vitrines sous 
ce rapport : pied étroit, allongé et acuminé en arrière : 
orifice pulmonaire situé vers le milieu du côté droit du 
manteau : flagellum long : mâchoire arquée et portant 
une dizaine de côtes, qui occupent toute sa largeur : 
plaque linguale composée de séries de dents uniformes, 
à basesubquadrangulaire présentant deux pointes d’inégale 
grandeur, et dont l’interne est la plus forte : la dent mé- 
diane est à trois pointes. 

Les espèces qui nous paraissent pouvoir être rapportées 
avec une certitude à peu près complète à cette forme de 
Mollusques sont mexicaines et ont étéconsidérées jusqu'ici, 
à l'exception du Vitrina Sumichrasti, Brot, comme des 
Simpulopsis par les auteurs qui les ont décrites unique- 
ment d’après la coquille, sans en avoir connu l'animal. 
En voici la liste : 


1. XANTHONYX SUMICHRASTI. 


Vitrina Sumichrasthi, Brot, in Journ. Conchyliologie, 
1867, vol. XV, p. 70, pl. 1v, fig. 2. 


Hab. Mexique (Sumichrast). 


Nous ferons remarquer que, sur quelques-uns seulement 
des exemplaires de la planche 1v du Journal de Conchy- 
hiologie, le coloriage est défectueux, en ce qui concerne la 
columelle, dont la teinte, d’un blanc mat sur toute sa lon- 
gueur, est mal ou insuffisamment indiquée. Nous nous 
empressons donc de mettre en garde les naturalistes contre 
cette cause possible d'erreur et de les prier de vouloir bien, 
le cas échéant, s’en rapporter à la diagnose, en ce qui con- 
cerne ce caractère, 


— 225 — 
2, XANTHONYX SALLEANUS. 


Simpulopsis Salleana, Pfeiffer, in Proc. zool. Soc, Lon- 
don, 1856, p. 519, pl. xxv, fig. 15, 16 
(mala !). 
— Salleana, Pfeiffer, Mon. Heliceorum, 1859, 
IV, p. 801. 


Hab. Mexique ; Cordova (Sallé). 


Cette espèce est excessivement voisine de la précédente, 
et, d’après les figures des Proceedings, qui sont fort dé- 
fectueuses, nous ne nous en serions pas douté, avant de 
l'avoir vue en nature chez M. Sallé, qui a recueilli Hui- 
même au Mexique les types originaux, et qui a bien voulu 
soumettre récemment son exemplaire à notre examen. 
Voici les seules différences qu’il nous ait été possible de 
constater entre les deux espèces. 

Le X. Sumichrasti est peut-être un peu plus allongé de 
forme et un peu plus étroit d'ouverture : son test est plus 
mince, plus lisse, plus luisant et moins distinctement 
strié. 

Le X. Salleanus possède un test proportionnellement 
plus épais, moins luisant et marqué de petites stries lon- 
gitudinales un peu rugueuses et assez visibles : son ouver- 
ture est un peu plus large et plus évasée, et mérite l'épi- 
thète de «intus margaritacea » que lui applique M. Pfeiffer, 
tandis que l'ouverture de l’autre espèce est simplement 
cornée, comme le resle de la coquille. 

Sous tous les autres rapports, les deux espèces nous ont 
paru identiques. Nous ne nous dissimulons pas que ces 
caractères distinctifs sont d’une importance assez minime, 
qu’une partie d’entre eux pourrait bien, à la rigueur, pro- 
venir de différences d’âge, et que peut-être, lorsque ces 


006 

deux espèces seront devenues moins rares dans les collec- 
tions et fourniront plus d'éléments de comparaison, il y 
aura lieu de rattacher la première à la seconde à titre de 
variété. Nous nous contentons, pour le moment, d’exposer 
les caractères différentiels dont nous avons constaté l’exis- 
tence sur les individus qui nous ont passé sous les yeux. 

Nous sommes étonnés de voir que M. Pfeiffer, d'ordi- 
naire si exact et si rigoureusement précis dans ses dia- 
gnoses, n’ait pas signalé, dans cette espèce, la coloration 
d’un blanc mat de la partie columellaire, qui, par sa con- 
stance chez les individus adultes du genre, a pour nous la 
valeur d’un caractère générique. Nous pouvons affirmer, 
de visu, pour cette espèce et pour la suivante, que ce ca- 
ractère existe bien réellement. Peut-être le savant mala- 
cologiste de Cassel n’a-t-il eu à sa disposition que des in- 
dividus jeunes ou en mauvais état ? 

Nous ajouterons que M. Sallé, qui a recueilli, à l'état 
vivant, cette espèce et la suivante, nous a affirmé que les 
animaux de ces deux espèces étaient beaucoup plus grands 
qne leurs coquilles, et qu’il leur était impossible d'y ren- 
trer : ce qui les exclut nécessairement du genre Simpu- 
lopsis, indépendamment de tout autre caractère. 


5. XANTHONYX CORDOVANUS. 


Simpulopsis Cordovana, Pfeiffer, in Proc. z0ol. Soc. Lon- 
don, 1859, p. 519. 
— Cordovana, Pfeiffer, Mon. Heliceorum, 1859, 
IV, p. 801. 

Hab. Mexique ; Cordova (Sallé). Espèce distincte de la 
précédente et un peu plus globuleuse, mais présentant 
non moins incontestablement les caractères conchyliolo- 
giques du g. Xanthonyx. 

Ces trois espèces sont les seules qui nous paraissent pou- 


— 9227 — 


voir être rangées, avec une certitude complète, dans notre 
genre Xanthonyx. Néanmoins, il nous paraît possible qu'une 
quatrième espèce mexicaine, le Sëmpulopsis Chiapensis, 
Pfeiffer (4), recueilli à Chiapa par M. Ghiesbreght, doive 
faire partie du même genre. En effet, d’après la descrip- 
tion, elle semble assez voisine du X. Cordovanus. N'ayant 
pas eu occasion de voir l’espèce, et n’en connaissant que 
la figure de Reeve, nous sommes forcés de rester dans le 
doute, car la diagnose latine ne nous renseigne pas suffi- 
samment au sujet des caractères de la columelle. 

Quant aux autres Mollusques mexicains décrits jus- 
qu'ici comme Simpulopsis, ils nous paraissent étrangers 
au genre Xanthonyx, le S. Cumingi, Pfeiffer, à cause de 
sa spire terminée par une petite papille, le S. œnea, 
Pfeiffer, à cause de sa spire conique, et tous deux à cause 
de leur forme globuleuse. Pour la coquille mentionnée 
par Pfeiffer dans le volume IT de sa Monographie des 
Hélicéens sous le nom de Vitrina Mexicana, Beck, 
M. R. C. VIIT, t. [, f. 4 (inéd.), et qu’il cesse de citer 
dans son volume IV, c’est une espèce purement nomi- 
nale, qui paraît n'avoir jamais été décrite et devoir être 
rayée des catalogues. Il n’y a donc pas lieu de s’en préoc- 
cuper. Enfin, on pourrait encore être tenté de rapprocher 
de notre genre le Simpulopsis Portoricensis, Shuttle- 
worth, de Porto-Rico, à cause du développement et de la 
coloration blanchâtre de sa columelle, mais ce serait à 
tort. Nous avons examiné cette espèce, et sa forme ventrue 
ainsi que sa spire proéminente et conique nous parai- 
traient déjà suffisantes pour ne pas la comprendre dans 
notre coupe générique, si M. Shuttleworth, qui paraît 
avoir eu connaissance de l’animal, ne nous apprenait 


(1) Proc. xool. Soc. London, 1856, p. 77. 


— 228 — 


surabondamment qu’il peut rentrer entièrement dans sa 
coquille, et que, par conséquent, c’est un véritable Sim- 
pulopsis. H. C.etP.F. 


Observations sur le catalogue des Coquilles ma- 
rines des côtes de l'Espagne et des îles Ba- 
léares de M. Hidalgo, 


PAR J. GWYyN JEFFREYS. F. R. S. 


Les lecteurs du Journal de Conchyliologie doivent être 
persuadés de l'utilité des faunes malacologiques locales, 
dont l'intérêt s’accroit encore lorsqu'elles embrassent un 
littoral étendu. -— Le catalogue de M. Hidalgo, qui com- 
prend la liste des mollusques de l'Espagne et des îles 
Baléares, constitue un travail très-important, et je me 
hâte de rendre justice au soin consciencieux avec lequel il 
est fait. 

Puisque M. Hidalgo cite souvent mon nom, qu’il me 
permette quelques observations. 

Les catalogues deviendraient beaucoup plus précieux si 
l’on adoptait une nomenclature uniforme, de telle sorte 
que tous les lecteurs pussent savoir quelle est l'espèce 
désignée par l’auteur. La synonymie confuse de certaines 
espèces est un opprobre pour la science et un obstacle à 
ses progrès. 

J'ai cherché à élucider de mon mieux la synonymie et 
à choisir les noms les plus corrects; je me trouve très- 
honoré en constatant que mes suggestions ont été adoptées 


— 299 — 


dans bien des cas, mais il reste cependant à éclairer quel- 
ques questions sur lesquelles j'appellerai l'attention de 
M. Hidalgo. 


P. 124. Teredo Plilhippu. 


Je me suis convaincu, par l'examen de plusieurs cen- 
taines d'exemplaires tirés de différentes parties de la Mé- 
diterranée, que cette espèce est le T. minima de Blain- 
ville. — Si elle ne l’est pas, qu'est-ce que peut être cette 
dernière ? 


P. 128. Mya truncata. 


Est indiqué, dans le Catalogue des animaux mollusques 
qui vivent sur le littoral de la Charente-Inférieure, par 
M. Henri Aucapitaine (Rev. et mag. de zool., 2° sér., 
t. IV, p. 10, 1852). 


P. 129. Sphenia Binghami. 
J'ai montré (British Conchology, t. HE, p. 60) que 


ce Sphenia est une espèce de Mya. 
P.152. Maclra helvacea, Chemnitz. 


Il n’y à pas d'espèce de ce nom déc rite par Chemnitz : 
le nom qu’il a donné est Mactra helva seu helvacea. Je ne 
doute pas que ce ne soit le Wactra glauca de Born. 


P. 157. Tellina pygmeæa, Philippi. 
Le nom donné par Philippi était pusilla et non pas 
pyymæa. 
P.158. Fragihia, Deshayes. 


La date du genre Fragilia est 1848. Ga strana était 
publié par Schumacher en 1817. 
16 


— 930 — 
P. 159. Donax trunculus, Linné. 


M. le docteur Hidalgo réfère à cette espèce le Cuneus 
vittatus de Da Costa, et il donne un nouveau nom (Atlan- 
tica) à l’espèce britannique. — La description et la figure 
de Da Costa s accordent avec les miennes à tous égards. 

Je dois mentionner que Donax est masculin, et que j'ai 
cité à faux en me servant du genre féminin pour le nom 
spécifique. 

P. 141. Syndosmya, Récluz. 
On ne peut pas distinguer ce genre des Scrobicularia. 
P. 147. Tapes est masculin. 


: Pourquoi M. le docteur Hidalgo est-il surpris de ce que 
je trouve que le Venus Beudantii, non pas Beudanti de 
Payraudeau, est une variété du Tapes virgineus ? 


P. 148. 


Je trouve que Venus bicolor de Lamarck, V. geogra- 
phica de Chemnitz, et VW. Tenoru de Costa, sont des 
variétés du 7. pullastra. 

Je n’ai point eu de raison pour changer d'opinion sur 
ces identifications. Le docteur Hidalgo donne T. pullastra 
comme habitant seulement les côtes océaniques de l'Es- 
pagne, et Venus geographica comme restreint à la Mé- 
diterranée. 

Cette distribution locale ne donne-t-elle pas lieu de 
croire que ces espèces sont identiques ? 


P. 169. Pinna pectinata, Linné. 


Le docteur Hidalgo dit que j’ai donné à tort le nom spé- 
cifique rudis à l'espèce de la Grande-Bretagne et du nord 
de l'Europe. Examinons donc la question à l'égard des 
Pinna. 


— 231 — 


Linné, dans la douzième édition de son Systema na- 
turæ, en a décrit huit espèces. De celles-ci, il a donné à 
quatre (savoir les P. pectinata, rotundata, digitiformis et 
lobata) un habitat tropical; aux autres quatre un habitat 
méditerranéen. Ces quatre dernières sont : P. rudis, no- 
bilis, muricata et saccata. Sa description du P. rudis 
(cornei coloris) est bien plus détaillée que celle des autres 
et convient parfaitement à notre espèce : et même Linné 
cite, pour cette espèce, l'ouvrage de Ginanni sur les co- 
quilles de l’Adriatique. Les autres espèces méditerra- 
néennes sont : nobilis, muricata et saccala. Le P. nobilis 
est bien connu et atteint quelquefois À mètre de lon- 
gueur; le ?. muricala est maintenant considéré comme 
une espèce provenant des Antilles ; la première référence 
de Linné était une figure de l’Historia conchyliorum de 
Lister avec l'habitat Jamaica ; le P. saccata est uni, et 
on ne peut pas le prendre pour un autre. 

Tout naturaliste a pleine liberté sur la question desavoir 
quelles sont les formes spécifiques et quelles sont les va- 
riétés ; mais je ne saurais m'empêcher de regretter qu’on 
admette encore des noms spécifiques tels que Corbula 
rosea, Thracia villosiuscula, Pandora obtusa, Mactra 
elliphica, Venus striatula, Kellia lactea, Astarte fusca, 
Nucula radiata et Saxicava arctica. 

Enfin, que mes observations soient acceptées ou non, je 
suis toujours reconnaissant à M. le docteur Hidalgo pour 
sa contribution précieuse à notre science, en ce qui a rap- 
port à la distribution des Mollusques dans les mers de 
l’Europe. G. J. 


— 239 — 


Abrégé de l’histoire de la classification moderne 
des Mollusques basée principalement sur 
l’'armature linguale , 


PAR O. A. L. Môrcu. 


Dans l’un des derniers numéros du Journal de Conchy- 
hologie, M. Crosse a fait plusieurs objections au sujet de la 
valeur de l’armature linguale comme crilertum infaillible 
dans la classification des Mollusques céphalophores. 

Je suis parfaitement d’accord avec mon honorable con- 
tradicteur sur ce point, qu’une classification vraiment na- 
turelle ne doit pas être fondée sur un caractère exclusif, 
mais qu’elle doit être basée sur l’ensemble harmonique 
de tous les caractères. Il faut se souvenir, néanmoins, que 
tous ces caractères ne peuvent avoir la même valeur sys- 
tématique. Comme les Mollusques forment seulement une 
partie du règne animal, il serait difficile de comprendre la 
valeur véritable de leurs caractères zoologiques autrement 
qu’en connexion avec ceux des autres animaux, surtout les 
supérieurs, dont l’histoire naturelle est la mieux connue. 
Il ne peut exister qu'un système naturel, et pour le trou- 
ver il faut mettre de côté toutes considérations étrangères 
à la science. 

Si je suis parvenu à regarder les dents linguales comme 
un criterium presque infaillible, c’est parce que l’expé- 
rience m'a démontré que l’organisation de la bouche, 
comme dans tout le règne animal, indique les rapports 
jes plus importants, non-seulement entre les animaux 
mais aussi entre leurs coquilles. 


— 9233 — 


Je n’ai jamais voulu prétendre que la coquille n’a pas 
d'importance systématique, j'ai seulement avancé que la 
[orme de la coquille était de peu de valeur pour les coupes 
systématiques supérieures aux genres. Je me borne à 
mentionner comme preuve les rapports entre les Physa 
et Planorbis, Ampullaria cornu-arietis et A. glauca, 
Ancylus et Patella, Trochus et Risella, Leptopoma et 
Geotrochus, Halia et Achatina, Simpulopsis et Velu- 
lina, etc. 

Pour moi, les caractères tirés de la sculpture, la struc- 
ture (nacre, émail), et même les couleurs, ont une impor- 
tance beaucoup plus élevée que les caractères fournis par 
la forme de la coquille ou la longueur dela spire. D’après 
mes vues, il faut considérer les coquilles, pour ainsi dire, 
au point de vue minéralogique. Tout le monde sait distin- 
guer , par la vue seulement, l’étain de l'argent, par 
exemple. De même, celui qui a une connaissance vérita- 
blement intime des coquilles est en état de reconnaître 
par la structure la plupart des genres, même d’après des 
fragments assez petits. 

Les anciens auteurs disposaient les coquilles en genres 
d'après les formes extérieures dont ils faisaient dériver 
les noms génériques ; par exemple : Auris marina, List. 
(Haliotis L.), Casque (Cassis), Tonne (Dolium), Vis (T'ere- 
bra) , Trompette (Buecinum), Cône (Conus), Toupie 
(Turbo), Cœur (Cardium), Peigne (Pecten), Jambonneau 
(Pinna), etc. 

Linné a, le premier, introduit des caractères indépen- 
dants de la forme de la coquille : ainsi, les dents et le 
ligament chez les Bivalves, les plis et l’'échancrure chez 
les Univalves. Par ces caractères, les T urritelles étaient 
éloignées des Vis, les Volutes et Turbinelles des Rochers 
et des Buccins, etc. 


— 934 — 


Linné classa les espèces de chaque genre, selon la hau- 
teur de la spire, en sections analogues, dont la plupart 
furent adoptées par Bruguière comme genres distincts. 
Ainsi, les genres suivants se terminent par une section 
« turrita » Bulla par Achatina; Buccinum par Terebra ; 
Strombus par les Cerithes potamides et Pirena ; Murex 
par les Cérithes épineuses ; Trochus par Telescopium et 
Pyramidella ; Turbo par Turritella; Helix par Melania et 
Lymnæa. 

Linné a, le premier, pris la forme des animaux en con- 
sidération comme caractère générique. Il indique seule- 
ment cinq types différents de Mollusques à coquilles, 
savoir : Doris, Limax, Tethys, Sepia et Ascidia. Ainsi, 
l'animal du Chifon est indiqué comme un Doris (1), et 
celui de l'Argonaute comme un Sepia, manière assez 
expressive. Les animaux des Bivalves, à manteau ou à 
ouverture frangée, étaient appelés Tethys, et ceux à ouver- 
ture simple Ascidia (Solen, Pholas, Mya). L'animal du 
Pinna est appelé Limax, comme presque tous les Uni- 
valves. 

Adanson doit être regardé comme le fondateur de la 
Malacologie, mais le nombre des Mollusques connus de 
son temps était trop petit pour permettre de délimiter les 
grandes coupes systématiques. Adanson a, le premier, 
pris l’opercule et ja nacre du test en considération, comme 
caractères systématiques. Il a aussi, le premier, divisé les 
Bivalves, d'après le nombre des impressions musculaires, 
en trois groupes. 

Le système de Cuvier, basé sur les organes de la 
respiration, provoqua une grande réforme dans la Conchy- 
liologie. Les coquilles des Mollusques pulmonés, jusqu’a- 


(1) 11 faut se souvenir des Lamellidoris. 


— 935 — 


lors dispersées par tous les auteurs, à l’exception d’Adan- 
son, parmi les Pectinibranches, furent rassemblées en une 
division qui est restée encore intacte. Quoiqu'il soit difficile 
d'indiquer par une description la différence qui existe 
entre la coquille d'un Mollusque pulmoné et celle d’un 
Mollusque branchifère, il y a cependant peu de collec- 
teurs qui ne la reconnaissent au premier coup d'œil. 
Même les anciens auteurs, comme Lister, Müller, Chem- 
nitz et Schrôter, qui ont traité spécialement des Mollus- 
ques terrestres et fluviatiles, ont rarement méconnu ces 
coquilles. Parmi les auteurs modernes, une méprise de 
cette nature est encore très-rare. Cependant, il est arrivé 
à Lamarck de prendre un Achatinella pour un Mono- 
donta ; les Halia et Lithiopa ont été décrits comme Acha- 
hina par Férussac et Pfeiffer : un Succinea a été décrit 
comme Velutina ; V Helicella latilabris, Bk. (1), et l'A. 
problematica, Pfr., sont des espèces du genre Varrinella. 
On peut seulement dire que les coquilles des Pulmonés 
terrestres sont des Holostomes inoperculés, jamais nacrés, 
rarement sillonnés en spirale (2); mais on ne peut donner 
un seul caractère exprimable par des mots, quoique toute 
personne qui à vu un certain nombre d’espèces puisse le 
saisir facilement. Le cas est semblable pour presque tous 
les groupes génériques. La plupart des descriptions sont 
fausses, quoiqu'il y ait des différences notables et bien sai- 
sissables entre les formes. Les coquilles des Pulmonés d’eau 
douce sont presque toujours uni colores {excepté les Chi- 


(4) ütrinella Adamsii, Schramm , Journal de Conchyl. 

(2) Helix Sagrayana, d'Orb.; H. multistriata, Dh.; H. turri- 
cula, Lowe ; H. delphinula, Lowe ; H. bicarinata, Lowe ; F, Laun - 
cestonensis, Reeve ; H. squamosa, Fér., sont presque toutes les 
espèces connues à lignes spirales, les espèces simplement carénéeÿ 
non comprises. 


— 236 — 


lina) ; mais, quoiqu’elles puissent ressembler, quant à la 
forme, à des coquilles marines, on peut reconnaitre la 
différence au premier coup d'œil. L 

Férussac et plusieurs auteurs modernes ont pensé que 
tous les Mollusques qui habitent la terre sèche respirent à 
l’aide d'un sac pulmonaire, mais rien n’est moins certain. 
Même chez les Vertébrés, il y a des espèces branchifères 
qui vivent très-longtemps hors de l’eau (Anabas). Parmi 
les Crustacés, le nombre d’espèces branchifères vivant 
presque toujours à l’air libre est encore plus grand, par 
exemple les Crabes terrestres. Parmi les HMollusques 
branchifères, les Littorines et beaucoup de Néritines tropi- 
cales, vivent très-longtemps hors de l’eau. Les larves des 
Auricules nagent dans la mer, et ont, par conséquent, 
une respiration branchiale dans leur jeunesse. Selon le 
D' C. Semper, les Ampullaires ont un sac pulmonaire 
accessoire. Si les Pulmonés inoperculés sont, avec tant de 
de raison, considérés comme une division incontestable, 
c’est parce qu’il y a, à côté du sac pulmonaire, d’autres 
caractères collatéraux d'importance égale, par exemple la 
position des yeux, l’organisation de la bouche et de l’ap- 
pareil sexuel. 

Le reste des Gastéropodes, après l'exclusion des Pulmo- 
nés, était divisé par Cuvier en plusieurs groupes fort natu- 
rels, d’après la forme et la position des branchies ( Nudi- 
branches, Hétéropodes, Tectibranches, Scutibranches, Cy- 
clobranches). Les Hétéropodes et les Tectibranches offrent 
l'exemple d’un groupe embrassant à la fois des Mollusques 
parfaitement nus (P{erotrachea et Notarchus) et des Hollus- 
ques rétractiles dans une coquille quelquefois fermée par 
un opercule (Atlanta, Tornatella). Les Pectinibranches 
seuls contiennent des éléments disparates. Le magnifique 
ouvrage sur les Mollusques de MM. Quoy et Gaimard ren- 


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— 237 — 


ferme de précieux documents pour améliorer l’arrange- 
ment de ce dernier groupe. Les Trochoïdes (Turbo, 
Trochus, Phasianella) se montrent ainsi, par leurs carac- 
tères tant externes qu’internes, inséparables des Halio- 
lides et des autres Scutibranches, malgré la préseñce d’un 
opercule et l’élévation de la spire. En même temps, la 
grande valeur systématique de la nacre fut prouvée. Les 
Stomatelles, avec un animal semblable à celui des Tro- 
choïdes, sont nacrées, à l’intérieur, quand les Sigarets, 
avec une coquille dépourvue de nacre, se rapprochent des 
Nalices par leur animal. Les relations entre l'émail des 
coquilles des Cyprœa, Oliva et Natica, et la structure de 
l’animal, furent prouvées pour la première fois dans le 
même ouvrage. Comme il était devenu évident pour moi 
que la présence d’un opercule et la hauteur de la spire, 
considérées jusqu'ici comme caractères de premier ordre, 
ont, en réalité, peu de valeur pour les familles (1), j'ai 
cherché à deviner les affinités naturelles des Hollusques 
d’après la scalpture et la structure de leurs coquilles. 

J'ai réuni ainsi dans la famille des Tritonidæ (2), d’a- 
près la sculpture, les Ranella, Triton, Pyrula, Dolium, 
Cassidaria et Cassis en les rapprochant des Cypræa. Pour 
les mêmes raisons, le genre énigmatique Pedicularia (5) 
fat placé à côté de l'Ovula acicularis, Lamk., qui a des 
mœurs semblables et vit sur les coraux (4). Ce rapproche- 
ment fut, plus tard, confirmé par la connaissance des dents 
du genre Ovula, qui diffère seulement de celui des Pedicu- 

(1) Il y à des Olives et des Volutes pourvues et dépourvues d’o- 
percules. 

(2) Môrch, Cat. Conch. que reliquit comes à Yoldi, 1859, p. 105. 
Le nom de famille est, par erreur, placé avant le genre Trito- 
nium, au lieu d’être mis à la suite. 

(3) Cat. Yoldi, 1832, p. 119. 

(£) I vit sur les Gorgones, Sow., Thes. Cfr. 


— 938 — 


laria par un nombre plus grand des digitations des dents 
latérales. M. Troschel considérait, dans le premier volume 
de son grand ouvrage, les Pedicularia comme type d’une 
famille particulière, séparée des Ovules par les familles 
des Strombidæ et Cypræidæ. Dans le second volume, il à 
cependant changé d'opinion et placé la famille à côté des 
Ovules, dans une section particulière. Cet exemple suffit 
pour prouver avec quelle précaution il faut accepter les 
dents pour base de l’arrangement des petits groupes. 

J'ai aussi rapproché les Vis (1) des Pleurotomes à cause 
de la sculpture, en regardant le Chonella sinuala comme 
un passage entre ces deux genres. L'année suivante, j’eus 
la bonne fortune de trouver les dents hyalines, dont l’exis- 
tence était niée par M. Gray, et qui donnent la preuve 
concluante de la justesse de ce rapprochement. M. Reeve 
a rapporté le Columbella mendicaria, L., au genre Rici- 
nula, et M. Gould le Buccinum rosaceum au genre Co- 
lumbella, d’après des considérations purement conchylio- 
logiques , confirmées depuis par l'étude des dents (2). Les 
Terebellum furent rapprochés des Strombes, malgré l’au- 
torité de Lamarck. et longtemps avant que l'animal eût 
été décrit par M. A. Adams (5). Ces exemples suffisent 
pour prouver l'importance des caractères conchyliologi- 
ques, puisqu'ils se trouvent d'accord avec l’organisation 
de l’animal. 

En 1847, M. Lovèn publia ses quatre planches de dents 
linguales contenant 94 espèces de Céphalophores où Glos- 
sophores, dont 3 Céphalopodes, 3 Ptéropodes, 10 Gymno- 
branches, 9 Tectibranches, 4 Pulmonés, 2 Pténoglosses, 


(1) Cat. Yoldi, p. 74. 


(2) Müreh, sur les dents linguales des Colombelles, in Journal 
de Conchyliologie. 


(3) Sowerby, Genera, 1824. 


— 939 — 


5 Hétéropodes, 22 Tœnioglosses, 18 Rachiglosses, 
& Toxoglosses, 7 Rhipidoglosses, 9 Hétéroglosses, apparte- 
nant à presque autant de genres différents. Le premier 
coup d'œil jeté sur les planches de M. Lovèn montre clai- 
rement que l’armature linguale confirme de la façon la 
plus éclatante la plupart des anciennes coupes. Ainsi, les 
Céphalopodes, les Ptéropodes thécosomes, les Hétéropodes, 
les Scutibranches (dans le sens de Quoy et Gaimard, com- 
prenant les Trochoïdes) furent aussi distingués par les 
dents. Le rapprochement conchyliologique entre Îles 
genres Conus et Pleurotoma était déjà fait par Sowerby. 
Il existait cependant plusieurs anomalies jusqu'alors inex- 
plicables, à cause du petit nombre des observations faites, 
par exemple les rapports entre les Philine et Scaphander 
et les Gymnobranches. Le manque des dents ne doit pas 
être regardé comme une preuve contre la valeur systéma- 
tique des caractères pris dans ces organes. Les dents ac- 
ceptées comme caractère exclusif ont sans doute leurs 
inconvénients, comme dans tout le règne animal. Il faut 
se souvenir des Cétacés et des Edentés : ceux-ci, malgré 
leur nom, comprennent des espèces à dents assez nom- 
breuses ; mais on ne peut nier que tous les autres organes 
pris comme caractères exclusifs n’offrentdes inconvénients 
beaucoup plus grands. Ainsi la coquille peut manquer 
chez des animaux très-voisins (par exemple, Notarchus, 
Aplysia ; Pterotrachea, Cardiapoda; Limax, Tebenno- 
phorus). L’opercule manque souvent chez l'animal adulte, 
quoique le jeune en soit pourvu. Il y a même quelquelois 
des espèces operculées et inoperculées dans le même 
genre, tel que le comprennent beaucoup d'auteurs mo- 
dernes (par exemple, Pleurotoma et Bela, Oliva et Ohivella, 
Vetus, Voluta et Lyria, Spirialhis et Limacina, Proser- 
pina et Helicina). Les organes de respiration et de loco- 


— 240 — 


motion peuvent manquer entièrement chez des espèces 
fort voisines (Frroloides et Phylhrhoe, par exemple). 

Lovèn a caractérisé les familles d’après les dents, et en 
a donné des diagnoses latines. En 1848, M. Troschel (1) 
mentionne les dents comme caractères de tous ses sous- 
ordres, et introduit dans la nomenclature, pour la pre- 
mière fois, plusieurs noms nouveaux tirés de la forme des 
dents. Ainsi la section À de Lovèn est appelée Rhipido- 
glossa, comprenant les Scutibranches émendés de Cuvier, 
savoir : les Mérites, les Trochoïdes, les Haliotides et les 
Fissurelles. Pour la section / de Lovèn, il proposa le terme 
de Toxoglossa. Les Tæœnioglossa correspondent aux Gas- 
téropodes cténobranches à sept rangées de dents (5. 1. 5), 
en exceptant les Pulmonés operculés, quoiqu’ils aient la 
même forme de dents. Ainsi les Cyclostoma sont placés 
dans un autre sous-ordre que les Valvata et Paludina. 
Les Hétéropodes, qui ont la même disposition principale 
des dents que les Tænioglossa, sont regardés comme un 
ordre de la même valeur que celui des Gastéropodes, opi- 
nion encore maintenue par l’auteur. 

En 4855, M. Gray proposa, en adoptant les dénomina- 
‘ tions du professeur Troschel, quelques nouveaux groupes 
d’après la forme des dents (2). 

4° HamiGcossa. Trois rangées (1. 1. 1) de dents, dont 
les latérales versatiles. Ce dernier caractère, que j'ai ren- 
contré très-souvent, me semble subordonné à la rupture 
des tissus; il s’observe surtout quand il y a abondance 
d’eau sous le compresseur. 


(1) Troschel und Rathe, Handbuch der zoologie, 1848, et Jahres- 
bericht, 1846-1847 [écrit en 1848). 

(2) Gray, On the division of Ctenobranchous Gasteropodous 
Mollusca, into larger groups and families. Proc. zool. Soc., 1853, 
p. 32. 


— 241 — 


2° OponToGLossa, comprenant seulement les Fascio- 
laria, Matra et Turbinella, qui ont la même forme de 
dents, mais dont les latérales ne sont pas versatiles. 

5° RacmiGLossa. Une seule rangée de dents (0. 1.0); 
les latérales ont disparu. La dent du Cymbiola Turneri à 
une remarquable ressemblance avec celle du Favorinus 
albus, Ald, et H. Peut-être y a-t-il confusion, comme 
pour les prétendues dents de Cassis (ib., p. 59), qui sont 
celles d’un Awricula (1)? 

4° DacrycoGLossa. Ils diffèrent seulement des Tœnio- 
glossa par leurs dents latérales, qui sont plus élargies, 
avec des incisions très-profondes en forme de peigne. 

5° PrenoGLossa : dents presque subulées, en rangées 
longitudinales nontbreuses : Scalaria, Acteon. 

6° GymnoGLossa; pas de dents : Archtectonidæ, Acu- 
sidæ, Cancellariadæ, Pyramidellidæ. Mais on a découvert 
depuis les dents des trois premières familles. [Il y a, sans 
doute, beaucoup de genres qui sont indubitablement dé- 
pourvus de dents, sans, pour cette raison, former de 
groupe à part ; ainsi : Tethys, Doridopsis (2), Stylifer. 

M. Gray a considéré ces différents groupes comme ayant 
une valeur systématique inférieure à celle de la forme de 
la trompe. Ainsi, il divise 1& C{enobranchia en deux 
sous-ordres : les Proboscidifera, qu’il croit zoophages, mu- 
nis d’une trompe entièrement rétractile, et les Rostrifera 
à trompe contractile, mais non rétractile, et quelquefois 
très-longue, comme chez les Struthiolaria, qu'il suppose 
phytophages. 

(1) Ainsi encore les dents du Fusus islandicus, Lovèn, sont 
celles du F. berniciensis, King., et celles de lÆssiminea Grayana, 
Lovèn, peut-être celles du Rissoa ulvæ, Pennant. 

(2) J'ai en vain cherché les dents du Rachodoris Krebsù, Môrch, 


sur deux exemplaires (Journal de Conchyliologie, janvier 1863.) 
M. Deshayes ne dit pas si le Leptoconchus en est dépourvu. 


— 942 — 


L'auteur à ainsi rangé les sections des Toæxoglosses, 
Gymnoglosses, Piénoglosses et Tæœmoglosses dans ces 
deux sous-ordres. Le peu de valeur de la trompe rétrac- 
tile comme caractère des ordres est prouvé par l’exemple 
des Bulléens (le Bulla vexillum possède une trompe ré- 
tractile très-longue). Les Odostomies ont aussi une trompe 
très-longue et rétractile; la trompe, assez courte, des 
Janthina est très-souvent rétractée dans la tête. 

Dans untravail plus récent (1) (Guide, 1857), M. Gray à 
réuni tous les Toxoglosses en une seule division : Toxifera, 
mais en maintenant pour les autres divisions la séparation 
en deux sections fort éloignées. Le nom de Ctenoglossa 
est changé en celui de Penoglossa ; le terme de: Trapé- 
zodontes est proposé pour les Coriocelles, dont les dents 
ne me semblent différer de celles des Tœnioglosses que par 
le manque des deux dents internes de chaque côté 
(L. O. 0. I. O. O. I). Le nom d’AHeteroglossa est proposé 
pour les Cyclobranches, celte dernière dénomination ne 
s’accordant plus avec la structure des Tectura, des Dentu- 
lium et même des Patella dépourvus de branchies. 

En 1854 (2), j'ai divisé les Cephalophores, d’après les 
dents, en cinq grandes coupes, savoir : [. RaipipoGLos- 
saTA (comprenant les Cyclobranches); I. PTENOGLOSSATA 
(Pulmonata et Tectibrancha , Janthinidæ) ; HT. Tænio- 
GLOSSATA (comprenant les Pneumonopoma et Hetero- 
poda); IV. HamiGLossara (5) (Odontoglossa et Rhachi- 


(4) Le Guide porte la date du 10 décembre 1856; mais je ne 
connais pas la véritable date de la publication ; le titre porte 1857. 
Dans le Catalogue des Mollusques du Groenland, publié en 
mars 1857, j'avais proposé le nom d’Orfiodonte pour le même 
groupe ; M. Troschel (Jahresb., 1857) à créé celui de Doctoglossa 
qu’il considère comme plus expressif que les deux autres. 

(2) Müreh, Fortegnelse over C. Hencks conchyliesamling, 1854. 

(3) Proboscidea de Troschel. 


— 243 — 


glossa, Gray}; V. ToxoGLossaTa, comprenant, à côté des 
Pleurotoma, le genre Terebra. 

En 1857 (1), je réduisis les divisions principales, d’après 
les dents, à trois, savoir : I. Musivo@LossaTaA (correspon- 
dant aux Ptenoglossata de 1854, mais ainsi modifiée, 
parce que cette dénomination a été adoptée par M. Tros- 
chel pour caractériser le groupe des Janthines et des Sca- 
laires), Pulmonata, Tectibranchia.—1X. ARTHIOGLOSSATA, 
comprenant : 4. Tœnioglossata, 2. Ancistroglossata (2), 
5. Toxoglossata. — HT. RaipipoGLossarA, avec la section 
Orthodonta (Cyclobranches). 

En 1861-62, les circonstances m’'ayant conduit à étu- 
dier les Planariens, je fus frappé par leur grande res- 
semblance avec les Pellibranches, surtout d’après les 
organes de la génération ; je soumis tous les documents, 
relatifs aux organes génitaux des Mollusques, à une nou- 
velle révision comparative. Je m'’aperçus alors que les 
Mollusques (5) appartenant à la première division étaient 
androgynes et pourvus d’un organe mâle rétractile; quand 
ceux de la seconde section étaient dioiques, avec un organe 


(4) Cat. conch. quæ reliquit M. Suenson, 1857; Troschel, 
Jahresbericht, 1860. : 

(2) Rachiglossa, 1854. — Prodromus faunæ Moll. Gronlandie, 
p. 12. 

(3) Les seules exceptions sont celles des Janthina et V’alvata. 
Le premier genre est indiqué par Cuvier comme digyne; Quoy et 
Gaimard avancent qu'il est hermaphrodite, et, comme je n’ai pu 
trouver, parmi plusieurs centaines d'exemplaires, un seul muni 
d’un organe mâle externe, je conclus que ce genre est androgyne 
comme l’indiquentles dents. Le second genre {Valvata) est consi- 
déré comme androgyne par Moquin-Tandon ; mais cette assertion 
me parait très-douteuse. Je trouve aussi un receptaculum seminis 
chez les Paludines, qui ont les sexes séparés. La glande herma- 
phrodite qui pourrait seule élucider la question n’a pas été exa- 


minée. Je l’ai trouvée vide sur les exemplaires pris dans le mois 
de juillet. 


— 944 — 


mâle non rétractile, et ceux de la troisième différaient des 
autres par l'absence d’organe copulateur. En d’autres 
termes, j'étais ainsi arrivé, sans m'en apercevoir, aux trois 
coupes proposées, d’après les organes sexuels, par Blain- 
ville et Latreille, savoir : Paracephalophora dioica, mo- 
noïca et hermaphrodita (Blv.), ou I Phanérogames (1 An- 
drogyna, 2 Digyna), IL Agames (Lair.), Exocephala (1), 
Endoceplala (2). 

En 1859 (3) je reconnus que les Mollusques se divisent 
en deux grands groupes, d’après la construction du cœur, 
et que ces groupes concordent avec les divisions fournies 
par les organes sexuels. Aïnsi, les Phanérogames, Latr., 
à organe copulateur rétractile ou non rétractile, ont un 
cœur à une seule oreillette (Monotocardia, Môrch (4), 
tandis que les Agames (Latr.), qui sont dépourvus d’or- 
ganes copulateurs, ont un cœur à deux oreillettes (5) 
(Diotocardia, Mürch). Il paraît, sans doute fort étrange 
que les Acéphales forment un groupe avec une partie 
considérable des Gastéropodes (Rhipidoglossa et Hetero- 
glossa), mais il existe une semblable division entre les 
Vertébrés, savoir : les Vertébrés à sang froid, où les Pois- 


({) Exocephala-pseudophellia , Mürch, comprenant Rhipido- 
glossa et Heteroglossa. 

(2) Endocephala-Acephala. — Exophallia, Môrch. 

(3) Môrch, Malacozoologische Blätter, vol. VIL, p. 170. 

(4) Catalogus conchyliorum que reliquit N. Lassen, 1863. 

(5) I y à cependant plusieurs exceptions, si les observations 
sont exactes, ce qui me semble fort douteux. Selon M. Lacaze- 
Duthiers, le cœur de l’Anomie est dépourvu d’oreillettes, quoique 
l'on en trouve chez l’Huttre. Le Dentalium, selon le même au- 
teur, manquerait entièrement de cœur; mais il me semble peu 
possible qu'un animal pourvu de tant de vaisseaux en soit dé- 
pourvu; je pense que les trois lacunes qui, d’après M. Lacaze- 
Duthiers, ont la même position que le cœur et les oreillettes chez 
les Acéphalés représentent le cœur. 


not 


sons s'unissent aux Reptiles pourvus d'organes locomo- 
teurs très-développés et analogues à ceux des Mammi- 
fères. 

M. Stimpson (1) vient, récemment, de former un 
groupe Anandria, caractérisé par le manque d’organe 
mâle copulateur. Ce groupe comprend les Melaniens 
d'Amérique, les Vermets, les Turritelles et quelques 
Cérithes. M. Ruppel a cependant figuré un organe mâle 
chez le Vermelus inopertus, et M. Lacaze-Duthiers n’a 
trouvé qu’un seul individu mâle que les circonstances ne 
lui ont pas permis d'examiner suffisamment. 

Quant aux Mélaniens, ils manquent peut-être d’organe 
mäle externe conique, mais la différence sexuelle est ici 
représentée par un sillon. Chez les Agames (Latr..) il n’y 
a pas la moindre différence sexuelle externe entre les in- 
dividus. En résumé, je crois que les naturalistes des 


écoles les plus différentes peuvent s’accorder sur les points 
suivants : 


SUBREGNUM 5. — MOoLLUSsCA. 


SUPRACLASSIS [. PHANEROGAMA, Latr. (Monotocardia, 
Môrch). 


CLassis L. ANDROGyNA ({ermaphrodita, Latr.). 


Orpo 1. Geophila, Fér. (Stylommatophora, À. Schmidt). 
Plhyllovora avec mâchoire. Agralha sans mâchoire. 


Orpo 2. Hygropluila; yeux à la base interne des tenta- 
cules. Planorbis, Physa, Limnæa, Siphonaria, An- 
cylus, Auricula. 

Onpo 5. Tectibranchia(Pomatobranchia), Pyramidella 
(faisant passage au précédent genre) , Obeliscus , 
Odostomia, Chemnitzia, Actæon, Bulla, Aplysia, 


(4) American Journal of sciences, 2 série, vol. XXXVILI, 1864 
p. 47. 


17 


— 946 — 


Notarchus. — Gasteropteron faisant passage aux 
Ptéropodes. 


Oro 4. Pteropoda : À, Gymnosomata (Clione, Pneu 
modermon); 2, Thecosomata.3 (Clio, Hyalæa, Lima- 
cina, Heterofusus). 

Orpo 5. Gymnobranchia : 1, Pygobranchia (Doris, etc. ; 
branchies près de lanus); 2, Pleurognatha (1) 
(Pleurophyllidia, Dendronotus, Tritoma, Bornella, 
Æolis, Glaucus, Phyllirhoe). 


Oro 6. Pellibranchia (Tethys, Chioræra, Hermæa, 
Elysia, Limapontia, Pelta). 

Tous ces Mollusques sont placés en tête des Gastéro- 
podes par Cuvier. MM. Troschel et Gray les rangent entre 
les Acéphales etles Patelles, en considérant probablement 
l’androgynisme comme un caractère d’infériorité absolu ; 
or, les Acéphales ont presque tous les sexes séparés. 


CLassis IL. Diorca, Latr. (Exophalha, Môrch). 
Orpo 1. TϾnmoglossata, Troschel. 


Cette division est la seule où les coupes de familles et 
leur rang réciproque ne me semblent pas parfaitement 
clairs. Dans tous les cas, il paraît incontestable que tous 
les Hollusques à sept rangées de dents forment un ensemble. 
M. Troschel à dernièrement démembré les Tœmoglos- 
ses en trois divisions principales, d’après la trompe : 

4° Trompe non rétractile; 

2° Trompe rétractile par la pointe seulement ; 

5° Trompe rétractile à partir de la base. 


Ces différences pourraient provenir seulement de la 
(1) Le D' Mobius vient récemment de montrer que les Doridæ 


ont aussi des màchoires latérales, quoique très-peu développées. 
(Fauna d. Kielerbusens.) 


— 947 — 


longueur de la trompe. Les anciennes divisions d’Holo- 
stomata et Entostomata ne sont pas très-fautives. 

La première section de M. Troschel (1) commence par 
les Pulmones ; mais je considère comme très-douteux qu’ils 
aient un véritable sac pulmonaire fermé par une ouver- 
ture contractile. M. Gray appelle les organes respiratoires 
des Cyclostomes « Gills vascular, branched, » (Guide, 
p. 78), et, dans le Proceedings, 1855, p. 42, « Gills in- 
distinct, in the form of series of vessels on the inner sur- 
face of the mantle. » 

SECT. 1. Fam. 1. Aciculacea (2); 2, Pomatiacea; 3, Cy- 

clotacea ; 4, Cyclostomacea. 

SECT. 2. Respirant à la fois par des branchies et des 

poumons : Ampullariacea. 

SECT. 5. Holostomes branchifères. 

Fam. 1. Valvatæ; 2, Hydrobiæ (Lithoglyphus); 3, Lit- 

torinæ ; 4, Rissoæ; 5, Paludinæ; 6, Melanie ; 
7, Potamides ; 8, Cerithiacea (Planaxes). 

Les Aporrhaidæ font peut-être le passage entre les Ce- 
rithiacées et les Ailées. Je ne sais trop si les Turritelles 
sont bien bien voisines des Vermets (5). 

Les Capulacea (Crepidula avec des palpes labiales 
préhensiles, et Capulus avec les palpes soudées en tube) 
ne me semblent pas séparables des Hipponyx. Les Onus- 
hdæ forment le passage entre les Crépidules (Infundibu- 
lum) et les Hétéropodes. 

Les Ovules (comprenant les Pediculariacea), générale- 


(1) Troschel, Das Gebiss, vol. IT, p. 11. 

(2) Les Truncatellacea différent très-peu des Aciculacea. 

(3) M. Carpenter croit trouver des rapports entre les Vermets et 
les Crépidules par la ressemblance des plis du Petaloconchus et de 
l’entonnoir des Calyptrœæa. Dans tous les cas, le ont la même 
forme des ovisacs. 


— 248 — 


ment considérés comme inséparables des Cypræa, sont 
fort éloignés de cette famille par leur trompe non rétrac- 
tile. Malgré ce caractère, je les crois plutôt intermédiaires 
entre les Cassis et les Cypræa. 

La section 3 de Troschel (trompe rétractile à partir de 
la base) contient tous les genres que j'ai réunis en 1852 
dans la famille des Trifonidæ, Cassidea, Dohacea, Pyrulæ, 
Triloniacea, Ranellacea. 

Les Onchidiopsis, Velutina, Marsenia, Velutina, Capu- 
lacmæa, Sars (Piliscus, Lovèn; Tylodina, Phil.) forment 
probablement une division fort naturelle, malgré le man- 
que des 2 dents latérales chez les Harsenia. On ne peut, à 
présent, montrer de transition indubitable avec les Na- 
cées (Sigaretus, Natica). Cette famille présente quelques 
traits d’analogie dans ses animaux avec celle des Philines 
et Ancillaires, qui probablement ont des mœurs sabuli- 
coles. 

La grande incertitude relative à l’arrangement des Tœ- 
moglosses ne se répète pas pour les ordres qui suivent. 

Orpo 2. RHACHIGLOSSATA, Troschel : jamais plus de 
trois rangées de dents. Tous les animaux à ovisacs 
coriacés, connus jusqu’à présent, appartiennent à cet 
ordre (1). 

SECT. 1. Marginella, Volula, Volutilithes, faisant pas- 
sage aux Cryptochorda et Harpa; Oliva, Ancillaria, 
Bullia, Nassa, Mitra, Columbella. 

SECT. 2. Buccinum, Fusus, Fasciolaria, Turbinella, 
Murex, Purpura, Magilus. 

Orpo 5. ToxoGLossaraA : deux rangées de dents subu- 
iées creuses. M. Stimpson (2) vient, dernièrement, 


(4) Lund, Recherches sur les enveloppes d'œufs des Mollusques. 
(2; American Journal of conchology, vol. I. t. IX, f. 13. 


— 249 — 


de découvrir une dent médiane chez le Chonella s1- 
nuala, Born. 
Conus (Borsonia?) (1), Pleurotoma, Clionella, Terebra, 
Cancellaria, Halia, Lachesis ? 


SupRACLASSIS Îl, AGama, Latr. (Diotocarha, Mürch.) 


Mollusques dépourvus d’un organe copulateur. Cœur 
à deux oreillettes, placé presque toujours autour de l’in- 
testin. 

CLassis I. Exocephala, Latr. (Pseudophallia, Môrch.) 


Orno 1. RaiprpoGLossa, Troschel. (Proserpina, Heli- 
cina, Hydrocena, avec les yeux sessiles.) 

M. Gray a, le premier, figuré les dents du genre Pro- 
serpina (Ceres), en formant, pour ce genre, un sous-ordre 
distinct, placé à côté des Mérilines, qu’il a appelé Pseudo- 
branchia (Guide, p. 188). 

La même année (1857) (2), je mis les Hélicines dans les 
Rhipidoglosses, à côté des Néritines, en regardant ces 
genres comme inséparables, malgré le manque d’un oper- 
cule chez les Proserpines ; exemple suivi par M. Troschel, 
après quelque hésitation. Quant aux raisons conchyliolo- 
giques que j'ai alléguées, je n’admets pas qu'elles aient 
seulement la valeur de caractères accessoires. La coquille 
offre presque toujours des caractères génériques et spéci- 
fiques incontestables, mais je doute que la coquille pré- 
sente des caractères d'ordre ou même de famille appré- 
ciables par une description. Je ferai les mêmes objections 
contre le rapprochement des Cyclostomes, indiqué par 
M. Crosse. Les organes de respiration des Cyclostomes 
sont très-peu connus, ceux des Hélicines le sont encore 


(1) Mitra columbellaria, Scacchi, Phil. 
(2) Cat., Suénson, p. 35; Troschel, Jahresbericht, 1858. 


— 250 — 


moins. Dans tous les cas, ce caractère ne peut avoir une 
valeur absolue, puisque les Ampullaires respirent alterna- 
tivement avec une branchie-et un poumon. La position 
des yeux a très-peu de valeur, étant la même chez pres- 
que tous les Hollusques pectinibranches. L'ommatophore 
est libre chez les Géophiles (Stylommalophores), Assimi- 
nea, Ampullaria, Neritu, Neritina et tous les Trochoïdés 
à coquille nacrée. Chez presque tous les autres #ollus- 
ques, l'ommatophore est soudé avec le tentacule. La posi- 
tion des yeux chez les Strombus, Dolium, Ovula ne dif- 
fère qu’à un faible degré de la position ordinaire. Le Ceri- 
thidea Charbonieri, Adams (Gen., t. XXXI, f. 2), et 
quelque espèce du genre Terebra ont l'œil terminal, mais 
cela probablement dépend de la pointe du tentacule, qui 
est rétractile. M. Gray appelle ces deux formes d’yeux 
Podophthalma et Edriophthalma. y a tant de transi- 
tions entre les deux types, qu'ilest très-difficile d'indiquer 
où l’un commence et ou l’autre finit. 

Les yeux sessiles « Neruina, Nerita (coquille non na- 
crée), 8 (coquille nacrée), Phasianella, Turbo, Trochus, 
Margarita, Stomax, Halots. Les filaments pédieux por 
tent, à leur base, des yeux (au moins chez les Hargarita, 
Haliotis selon Agassiz et Bergh) homologues avec ceux 
du bord du manteau des Acéphales, qui, selon Lovèn, ont, 
à l'état de larve, deux yeux (1) pétiolés comme chez les 
Trochoïdés. 

+. Yeux non pétiolés, coquille non nacrée ? Scissurella, 
Emarginula, Fissurella, dont l’affinité avec les Haho- 
tides est incontestable. 

Orpo 2. HETEROGLOSSATA, Gray (Orthodonta, Mürch.; 
Doctoglossa, Troschel). 


(4) Ailes est une erreur de plume dans ma dernière classifica- 
tion. (Journ. de Conchyl., 1865.) 


— 9251 — 


Les Patelles et genres voisins : Tectura, Pili- 
dium, etc. 

Les Chitons sont, depuis les temps les plus anciens, 
considérés comme voisins des Patelles. Leurs larves ont 
un flagellum comme celles des Dentalium et des Acé- 
phales. 

La forme patelloide de la coquille comme caractère de 
famille est un de ceux qui ont prévalu le plus longtemps. 
Les Ancyles et Siphonaires sont reçus parmi les Pul- 
monés par tous les naturalistes. Il y a peut-être quelques 
personnes encore qui placent les Calyptraciens près des 
Patelles, qui en diffèrent tant par leur organisation. 


CLassis IT, AcePHALA, Cuv. (Endocephala, Latr.; Dithyra, 
Anst.) 
DimvyariA (Plagynuona, Latr.). 
HETEROMYARIA (Mytilacea). 
MonomyaRIA (Mesomyona, Latr.). 


Quoique la valeur systématique donnée ci-dessus à ces di- 
verses coupes diffère de celle qui est adoptée par les autres 
auteurs, leur succession réciproque s'éloigne très-peu 
de celle de Cuvier (1). L’éloignement des Rhipidoglosses 
(Pectinibranches) des Scutibranches est le changement 
principal. L’arrangement de Gray et Troschel en diffère 
encore plus, surtout par les Androgynes, qui sont placés 
entre les Hétéroglosses et les Acéphales, probablement 
parce que l’androgynité est considérée comme caractère 
d’infériorité, quoique les Acéphales, qui sont inférieurs, 
aient les sexes séparés, à l'exception de quelques espèces. 
La petite division des Ptenoglossa, comprenant seulement 
les Janthines, les Scalaires et les Architectonideæ, est pla- 
cée, dans le système de Troschel, entreles Rachiglossaetles 


(1) Le système de Macdonald se rapproche beaucoup du mien. 


— 9259 — 


Rhipidoglossa. Si même on admet une concordance spé- 
ciale entre les dents de ces trois familles, je ne trouve pas 
que la différence soit suffisante pour justifier une séparation 
des Musioglossata (ou Androgynes). Les Janthines (1) me 
paraissent plus voisines des Pléropodes par leurs ailes 
latérales, et les Scalaires, malgré la position des yeux, 
sont plus rapprochées des Chemnitzia. 

Comme dans tout le règne animal, le désaccord le plus 
grand existe entre les auteurs relativement à la position 
des types nageurs. Latreille réunit les Céphalopodes et 
les Pléropodes en une seule division Pterygia, à laquelle 
il attribue la même valeur qu'aux Apteryqia, comprenant 
tous les autres Hollusques. Gegenbaur et Huxley ont dé- 
montré que les Ptéropodes sont de véritables Gastéropodes 
munis d'une paire de nageoires accessoires pour la 
natation. Déjà, la découverte du Gastéropleron a montré 
le peu de valeur des Ptéropodes comme division équiva- 
lente à celle des Gastéropodes. Les Hétéropodes méritent 
beaucoup moins d’être séparés comme division équivalente 
à celle des Gastéropodes. Les Phocacés et les Chélomens 
ne sont pas considérés comme des ordres parmi les autres 
Vertébrés à pieds non nageurs. Quant aux Céphalopodes, 
je me résigne à rester longtemps seul de mon avis relati- 
vement à la place que je leur assigne parmi les Mollus- 
ques. Un coup d'œil jeté sur les Céphalopodes, tels qu’ils 
sont arrangés par d'Orbigny, montre que leur organisa- 
tion pour la nage se perd en remontant la série. Les Oi- 
gopsidæ (Ommatostrephes, Onychoteuthis), qui sont regar- 
dés comme les plus inférieurs, sont les Céphalopodes les 
plus pélagiens, les meilleurs nageurs et les plus féroces. 
Les Myopsidæ (Loligo, Sepia), moins bons nageurs, se 


(A) Il y a quelque ressemblance entre le J. exigua, LK., et 
quelques petites Scalaires. 


— 953 — 


rapprochent des côtes pendant la ponte. Les Octopodes 
sont presque tous côtiers et demeurent très-souvent dans 
des fentes de rochers ou dans des coquilles vides : ils 
marchent peut-être autant qu'ils nagent, et montrent 
ainsi quelque rapprochement avec les Gastéropodes. Chez 
quelques-uns, les bras sont réunis par une membrane 
( Cirroteuthis) formant une espèce d’entonnoir qui me 
semble rappeler le tube oral des Dentales. L’entonnoir des 
Céphalopodes, indubitablement homologue au pied des 
Gastéropodes, est peut-être changé en un organe destiné 
à fouiller le sable chez les Dentales. I est digne de remar- 
que de constater que les Dentales occupent la même posi- 
tion à plat ventre dans la coquille que les Argonautes. 

Les Céphalopodes ont autant de ressemblance avec les 
Méduses et Echinides qu'avec les Poissons. D'après mes 
vues, ce sont seulement les organes de circulation et 
de génération, et non les organes de locomotion, qui 
peuvent offrir des caractères pour établir leur place systé- 
matique définitive. Les Cétaces constituent un éclatant 
exemple du peu de valeur des organes locomoteurs comme 
caractère de classe. 


a] , A , , 
Supplément à l'arrangement des Mollusques terrestres. 


Dans le catalogue de la collection de Yoldi, j'ai divisé 
les Géophiles en deux tribus, Helicidæ et Bulimidæ, que 
je regardais comme des séries parallèles, chaque série 
étant arrangée d’une manière analogue d’après la forme 
de la lèvre. La première série commençait par les Vitrines, 
les Hélices à lèvre mince, puis les félices à lèvre réflé- 
chie , et enfin les genres à ouverture dentée. La seconde 
série commençait par les Testacella, les Succinea et les 
groupes de Bulimes, correspondant à ceux des Hélices 
quant à la forme de la lèvre. Les espèces furent arrangées 


— 9254 — 


en genres d’après des caractères qui, comparaison faite 
avec ma collection, comprenant à peu près 800 espèces, 
se trouvaient être naturels. L’ombilic, la carène et la hau- 
teur de la spire étaient, d’après mes études, considérés 
comme sans valeur générique. 

Il était alors bien connu que les Géophules des parties 
les plus différentes du monde, avec des coquilles les plus 
disparates, ne différaient pas notablement entre eux par 
la forme extérieure de l'animal, quoique les recherches 
anatomiques de Cuvier, Blainville, Paash, Verloren, Van 
Beneden prouvassent que l'anatomie présentait des diffé 
rences fort remarquables, même chez des espèces très- 
semblables par leurs coquilles. À cette époque, M. A. 
Schmidt commença ses travaux sur les dards des Aélices 
et les organes génitaux en général, par lesquels je trou- 
vai la plupart de mes groupes génériques, jusque-là pres- 
que purement conchyliologiques, pleinement confirmés. 
J'ai, depuis, cherché à améliorer cet arrangement en profi- 
tant des recherches modernes, malheureusement peu nom- 
breuses. Dans la liste de genres que ce journal a publiée, 
mou principal but était de donner un aperçu complet des 
recherches anatomiques faites sur les Heélicéens. Pour le 
comprendre clairement, il faut avoir une collection arran- 
gée en séries parallèles. Le nombre des espèces connues 
anatomiquement est sans doute très-petit, mais assez grand 
néanmoins pour montrer que presque tous les groupes ad- 
mis par Albers et Martens sont bien naturels. Si on met 
de côté les genres incontestables à espèces nombreuses, 
par exemple les Achatina, Achatinella, Bulimus, Clausi- 
lia, Cylindrella, Glandina, Hyalinia, Nanina, Macroce- 
ramus, Orthalicus, Partula, Pupa, Streptaæis, Succinea, 
Vitrina, etc., la disproportion entre les espèces dont l’a. 
natomie est inconnue se montrera moins considérable et 


— 255 — 


s’éloignera de la proportion de 49/50. Dans la dernière 
année, les connaissances sur les parties molles des Héli- 
céens se sont accrues assez considérablement, surtout par 
suite des recherches de MM. Guppy, Bland, et principale- 
ment de M. Morse. Je citerai seulement ici les faits scien- 
tifiques les plus importants. 


Ajoutez au n° 1 : Philomycus (1). M. Keferstein pense 
que les genres Ancillaria et Meghimatium ne diffèrent pas 
de ce genre. L’anatomie de l’I. bilineata, Benson, et du 
Megh. striatum, v. Hass., est donnée par M. Keferstein 
({ Malacozoologische, Blâtter, 1866, p. 64,t I, f. 5-9, 
et 1-4. | 

Ajoutez après le n° 4 : Parmarion, flavescens, Keferst. 
(1b., 1866, p. 70, pl. m1.) Cette espèce appartient au genre 

hosphorax, Webb et Berth. (Fér., Hist., tab. 1.) Le petit 
trou rond situé à la partie postérieure du manteau est la 
première (race d’une division du manteau en deux lobes 
latéraux. Peut-être le genre Aspidoporus, Fitzinger 
(Verz., 1855, p. 90) doit-il être rapproché du Phospho- 
raz ? Ce genre est caractérisé par un pore muqueux assez 
grand au milieu du manteau. La place, la forme et circon- 
scription régulière de ce pore ne rendent-elles pas probable 
la supposition que ce pore est accidentel ? il est bien sin- 
gulier que l’auteur indique plusieurs localités, quoiqu'il 
ait trouvé l’espèce unique (2) du genre wne seule fois, sur 
le Hermannskogel, dans le bois de Vienne. 

Ajoutez après le n° 8 : Stenopus Guildingii, Bland, 
Lyc. nat. hist. N. York, 1665, p. 158. 


(4) L'auteur se rapporte aux numéros de son mémoire, publié 
dans les livraisons de juillet et d'octobre 1865 du Journal de Con- 
chyliologie. à ul VA 

(2) Aspidoporus limazx, Fitz. 


— 256 — 

Ajoutez après le n° 24 : Sphærospira (Môrch}); HI. 
Fraseri, Gray; H. appendiculata, Pfr.; H. Lessoni, F. 

Ajoutez après le n° 59: Pallifera dorsalis, Morse, L.c., 
p. 8. C’est peut-être cette espèce que M. Heynemann 
a décrite comme Philomycus. 

Ajoutez après le n°86 : Camplonyx, Benson, Annals, 
o sér., vol. [. C’est un véritable Succinea. M. Morse a dé- 
crit la mâchoire de trois espèces de ce dernier genre. 

Les Agnathes me paraissent une division incontestable, 
surtout lorsqu'il y a des analogies entre les coquilles quant 
à la forme extérieure. Le Conulus vaccus, Guppy, Annals 
a. Mag. N.H., 1866, p. 55, doit, en conséquence, former 
un genre à part, le genre Guppya. Les dents ressemblent à 
celles des Testacella. 

Ajoutez après le n° 92 : Streptaxis defornus, Fér. Les 
dents de ce genre sont décrites pour la première fois par 
M.Guppy (L. c., p. 55). 

L'Helix globulus, Müller, $enfouit dans le sable et la 
terre, et se montre seulement pendantl'hiver, qui est la sai- 
son la plus humide; à ce moment, on peut le recueillir sor- 
tant de terre, d’après M. Benson (Annals, 2 sér., vol. V, 
p. 217). Ces mœurs, en y ajoutant quelques points de res- 
semblance de la coquille avec celle de l’Ærope caffra, Fér., 
font penser qu’elle peut bien appartenir à cette division. 
Il est sans doute très-dangereux de classer les animaux d’a- 
près leurs mœurs seulement, car on peut en trouver qui 
appartiennent à des familles, ordres, classes et sous-rêgnes 
différents, et qui vivent de la même manière. C’est peut- 
être la règle que les animaux de proie vivent solitai- 
rement, mais il y a beaucoup d’exceptions, par exemple, 
les Loups et beaucoup de Carabes. L'Helix globulus estle 
type du genre Dorcasia, Gray (Galaxis, Bk., Môrch., Cat. 
Yoldi, p. 16, emend.). À ce genre, appartiennent seule- 


— 957 — 


ment les Æ. lucana, Müll.; H. Alexandri, Gray ; H. bul- 
bus, Mke., et H. Kraussii, Pfr., qui fait passage à 
l'Ærope caffra, Fér. LH. argillacea, Fér., et L'H. fo 
diens, Pfr., que M. Cuming a toujours trouvé enfoui dans 
la terre, appartiennent probablement à ce genre. Toutes 
les autres espèces rapportées à ce genre par MM. Albers et 
Martens ne peuvent lui appartenir. Ainsi, les F1. tran- 
quebarica, Fabr., et H. semirugata, Bk., ont un pore 
caudal et une mâchoire lisse, qui les placent dans la sec- 
tion dextre du genre Ariophanta. Les H. pyrrhozona, 
Phil. (4, striatula, Müll.!) (1), H. connivens, Pfr., H. 
similaris, Fér., sont pour moi des Eulotus. 

Les recherches de M. Guppy semblent confirmer ma 
supposition (J. Conch., p. 14), que le genre Ennea ap- 
partient aux Agnathes. 

M. Bland a fait figurer les dents du Cylindrella scæva 
(Lyc. N. H. of New-York, 1865), qui me paraissent 
confirmer l'exactitude de l’observation de M. Schmidt, 
ainsi que la description de M. Guppy. Les Macroceramus 
ne peuvent appartenir à cette section, mais peut-être plu- 
tôt à celle des Gontognatha (Bland., L. c., p. 462. 

Avant le n° 54, ajoutez, sect. 5, Bulimi : Coquille à axe 
perforé. Cette section est mieux placée après le n° 80, 
avant les Goniognatha. 

Quant à l'observation sur les œufs de lEndodonta la- 
mellosa, Fér., il est nécessaire d'ajouter que j'ai trouvé 
environ dix jeunes coquilles sous l’épiphragme ombilical. 
Il parait ainsi que ces espèces font éclore leurs œufs elles- 
mêmes. 


(4) D’après lesexemplaires originaux de Müller, son Æ. striatula 
serait identique avec l’A. pyrrhozona, Philippi. Draparnaud re- 
garde l’espèce de Müller comme identique avec l’H. fasciola, Drp., 
p. 110,t. XXVI, f. 22, qui ressemble parfaitement aux exem- 
plaires de Müller. Gallia, Müller; la Rochelle, Drp. 


— 9258 — 

L'Iberus ornatus, Bk., seulement connu par un seul 
exemplaire, a la grandeur et la carène de l'A. Gualte- 
riana, mais la spire est un peu plus convexe. Cette espèce 
a l’ombilic très-profond et la sculpture de l'A. campesina, 


Esq. 0. M. 


Catalogue des Mollusques testacés marins des 
côtes de l'Espagne et des îles Baléares, — 
suite, 


PAR M. LE D' JoAQUIN GONZALEZz HiparGo (1). 


61. PECTEN, Bruguière. 


4. Pecten maximus, Linné (Ostrea). 
Reeve, Conch. icon., pl. 1x, fig. 58. 

Hab. Espagne (Chemnitz, Dillwyn) — Océ., Asturias 
et Coruña (Mac-Andrew); Ferrol (Perez Arcas !); Vigo 
(Mac-Andrew); Cadiz (Mac-Andrew, Rosenhauer) ; Trafal- 
gar (Mac-Andrew). — Méd., Gibraltar (Mac-Andrew) ; Al- 
geciras (Paz !). Commun. À une profondeur variable de 
4 brasses et plus. 

2. Pecten jacobœus, Linné (Ostrea). 
Reeve, Conch. icon., pl. x, fig. 39, a, b. 

Hab. Méd., Conejera (Mac-Andrew) ; Menorca (Ramis); 
Mahon (Lacaze-Duthiers, Cardona !) Barcelona (Cardona ! 
Coronado !). Commun. Vulg. Xe! à Mahon. Il se trouve 


(1) Voir le Journal de Conchyliologie, 1867, p. 115. 


— 9259 — 


dans les plages, enfoncé dans le sable par la valve con- 
vexe, et ne présentant à l’extérieur que les côtes de la 
valve plane. Cette espèce et la précédente sont très-sem- 
blables, mais le P. maæximus a des stries longitudinales 
sur les côtes des deux valves, et le P. jacobœus sur les 
côtes de la valve convexe seulement. Les jeunes individus 
du P. jacobœus ont les côtes lisses comme le P. medius, 
Lamk., qui est cependant une espèce bien distincte des 
mers d'Amérique. 


xx 


5. Pecten pes-felis, Linné (Ostrea). 
Reeve, Conch. icon., pl. xix, fig. 66. 


Hab. Méd., Menorca (Ramis) ; Mahon (Cardona !); Rosas 
(Coronado !). Rare. Vulg. Vitigal à Mahon. Dans les fentes 
des pierres calcaires molles et usées par l’action des eaux 
de la mer. 


4. Pecten varius, Linné (Ostrea). 
Reeve, Conch. icon., pl. xxv, fig. 102, a, b. 


Hab. Océ., Asturias et Coruña (Mac-Andrew); Ferrol 
(Perez Arcas !); Vigo (Mac-Andrew); Cadiz (Mac-Andrew, 
Rosenhauer, Paz !); Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., 
Conejera (Mac-Andrew); Menorca (Ramis); Mahon ! (La- 
caze-Duthiers, Perez Arcas ! Cardona !); Rosas (Corona- 
do!); Barcelona ! (Cardona ! Coronado ! Martorell !); 
Valencia (Mompé !); Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). 
Très-commun. Édule. Vulg. Rumera à Mahon. De 2 à 
& brasses de profondeur dans les fentes des rochers. Co- 
quille très-variable dans sa coloration et aussi dans le 
nombre de ses côtes, qui sont de 26 à 57 dans les exem- 
plaires que je possède. M. Fischer, dans le Journal de 
Conchyliologie, n° 2, 1867, p. 107, dit que l'animal de 
cette espèce est fixé au moyen d’un byssus, et qu'il peut 


— 9260 — 


changer de place fréquemment, en quittant son byssus et 
en en sécrétant un autre. Ces observations sont très- 
exactes et concordent entièrement avec les notes que je 
possédais déjà, envoyées par mon ami, M. Cardona, qui a 
observé le même fait à Mahon, où est très-commun le Pec- 
Len varius. 


5. Pecten opercularis, Linné (Ostrea). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. 1x, fig. 5. 


Var. Pecten Audouini, Payraudeau. 
Payr., Moll. Corse, pl. 11, fig. 8-9. 


Var. Pecten subrufus, Turton. 
Reeve, Conch. icon., pl. x, fig. 40. 


Hab. Océ., Asturias, Coruña, Vigo, Cadiz et Trafalgar 
(Mac-Andrew). — Méd., Conejera (Mac-Andrew); Mahon 
Cardona!); Calella (Martorell !); Mataro (Coronado !); 
Barcelona! (Coronado ! Cardona!) ; Gibraltar (Mac-An- 
drew); Algeciras (Paz !). Très-commun. Vulg. Xelét à 
Mahon. A 5 brasses de profondeur, sur fond de végétaux. 
Les Pecten Audouni et subrufus sont sérement deux sim- 
ples variétés du P. opercularis. Les trois variétés vivent 
dans les mêmes localités, et l’on y trouve des individus 
formant le passage d’une variété à une autre ; enfin je 
possède des individus avec les côtes présentant les carac- 
tères du type vers le bord de la coquille, et en même 
temps les caractères des variétés vers les crochets. 


* 6. Pecten glaber, Linné (Ostrea). 


Reeve, Conch. icon., pl. xiv, fig. 55. 


Hab. Espagne (Davila, Chemnitz). — Méd., île de Mal- 
lorca (Favart d'Herbigny, Chemnitz, Dillwyn): île de Me- 
norca (Favart d'Herbigny, Chemnitz, Dillwyn, Ramis) ; 


— 961 — 


Mahon (Mac-Andrew, Lacaze-Duthiers). Trouvé seulement 
des valves séparées (Mac-Andrew). 


7. Pecten sulcatus, Born (Ostrea). 
Reeve, Conch. icon., pl. xux, fig. 50. 


Hab. Méd., Mahon (Mac-Andrew, Cardona ! Perez Ar- 
cas!). Très-commun. Vulg. Xelét. À la profondeur de 3 
à 40 brasses. Coquille de coloration très-jolie et très-va- 
riable. 


N'ayant pas trouvé encore un seul exemplaire avec les 
côtes lisses se rapportant au vrai P. glaber, Lin., par 
cette raison, je donne encore cette espèce comme distincte 
de la précédente. Je ferai observer cependant que je suis 
d'accord avec M. Martens, qui considère comme une 
même espèce les P. glaber, Lin., sulcatus, Born, griseus, 
Lamk., unicolor, Lamk., proteus, Soland, qui ne sont 
que des espèces faites avec les variétés extrêmes d’une 
même coquille. (Voyez Malak. Blätter, 1858, pag. 65. 


8. Pecten flexuosus, Poli (Ostrea): 


(Pecten polymorphus, Bronn.) 
Reeve, Conch. icon., pl. xvi, fig. 61. 


Var. Ostrea plica, Poli non Linné. 
Pol Test (Sicile pl xxvam, fg-7109%53: 
Var. Pecten isabella, Lamarck. 


Hab. Océ., Cadiz et Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd. 
Conejera (Mac-Andrew) ; Menorca (Ramis); Mahon (Car- 
dona !) ; Rosas, Mataro et Barcelona (Coronado !); Carta- 
gena et Gibraltar (Mac-Andrew); Algeciras (Paz!). Peu 
abondant. Vulg. Xeléf à Mahon. Coquille très-variable 
dans ses couleurs, et très-semblable par ses caractères 
aux P. glaber et sulcatus. Elle s’en distingue cependant 

18 


— 962 — 


par ses oreillettes qui forment angle droit avec les parties 
latérales de la coquille. 


** 9. Pecten inflexus, Poli (Ostrea). 
Reeve, Conch. icon., pl. 1v, fig. 18. 


Var. Ostrea clavata, Poli. 
Var. Pecten Dumasi, Payraudeau. 
Payr., Moll. Corse, pl. xx, fig. 6, 7. 


Hab. Méd., Mataré (Coronado!). Rare. Rapporté par les 
pêcheurs avec l’animal. Il n’est pas bon de faire des 
espèces avec de simples variétés d’autres, mais il est 
nécessaire aussi de ne pas tomber dans l'excès contraire, 
comme l’a fait M. Jeffreys, en considérant cette espèce 
comme une simple variété du Peclen danicus. J'ai sous 
les yeux les deux coquilles, et je puis assurer qu’elles con- 
stituent deux espèces très-distinctes. 


* 40. Pecten Philippu, Recluz. 
Recluz, Journ. Conchyl., vol. IV, pl. 11, 
fig. 15, 16. 

Hab. Méd., Algeciras (Paz!). Trouvé deux exemplaires 
bien conservés. Ils sont intermédiaires entre le type et la 
var. décrite par Recluz. Ils offrent les stries longitudinales 
sur les côtes, mais non la ligne élevée dans les 
silons. 


* 11. Pecten gibbus, Lin, (Ostrea). 
Reeve, Conch,. 1icon., pl. 1x, fig. 57. 


Hab. Méd., Cartagena et Gibraltar (Mac-Andrew). 
Rare. Vit à 25 brasses de profondeur. 
*12. Pecten pusio, Linné (Ostrea). 
(Pecten distortus, Da Costa.) 
(Pecten sinuosus, Lamarck.) 


— 263 — 
Reeve, Conch. icon., pl. xxx, fig. 157. 


Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — 
Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). De 6 à 8 brasses. 


** AS. Pecten sentis, Reeve. 


Reeve, Conch. icon., pl. xxix, fig. 195. 


Hab. Méd., Mahon et Barcelona (Cardona 1) Matar6 (Co- 
ronado !). Peu commun. Vulg. Rumereta à Mahon. Mème 
slation que le Pecten varius, où dans l'intérieur des 
Étoiles de mer et du poisson nommé Peristedion cata- 
phractum. Cette espèce et la suivante ne me paraissent 
être que des variétés du Pecten pusio, Linné, et le P. sen- 
lis. Reeve, un double emploi de l'Ostrea multistria, 
Poli. 


** 44. Pecten daucus, Reeve. 
Reeve, Conch. icon., pl. xxxiv, fig. 165. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !); Rare. Même station 
et même nom vulgaire que le Pecten sentis. 


15. Pecten hyalinus, Poli (Ostrea). 
Reeve, Conch. icon., pl. xxxn, fig. 146. 
Nar. Pecten succineus, Risso. 
Risso, Prod. Europ.mer., pl. xr, fig. 155. 
Hab. Méd., Mahon (Cardona!) ; Rosas (Coronado !) ; 
Cartagena (Mac-Andrew). Rare. Valg. Rumereta à Mahon. 
Se trouve dans les fentes des rochers, parmi les plantes 
marines, ou dans l’intérieur des Étoiles de mer. 


46. Pecten striatus, Muller. 
(Pecten fuci, Gmel.) 
Sowerby, And. Brit. shells, pl. 1x, fig. 15. 


Hab. Océ., Asturias (Mac-Andrew); Vigo (Mac-Andrew, 


— 264 — 


Jeffreys). — Méd., Conejera (Mac-Andrew); Barcelona 
(Coronado !). Très-rare. 


** 47. Pecten Testæ, Bivona. 
Philippi, Moll. Sial., pl. v, fig. 17. 

Hab. Méd., Mahon (Cardona !); Barcelona (Coronado !). 
Rare. Coquille variable dans sa coloration. Elle se trouve 
dans l’intérieur du poisson nommé Peristedion cata- 
phractum. 


* 48. Pecten tigrinus, Müller. 
(Pecten obsoletus, Pennant.) 
Reeve, Conch. 1icon., pl. xxvini, fig. 122. 
Hab. Océ., Asturias (Mac-Andrew); Vigo (Mac-Andrew, 
Jeffreys). Recueilli seulement des valves dépareillées, à 
8 brasses de profondeur. 


* 149. Pecten similis, Laskey. 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. 1x, fig. 14. 

Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., 
Conejera et Gibraltar (Mac-Andrew). Trouvé seulement 
des valves isolées. 

N. B. Nous ne pouvons pas comprendre dans ce cata- 
logue les espèces ci-après de Pecten, cilées comme d’Es- 
pogne, parce qu’il y a évidemment erreur dans la localité 
ou dans la détermination des coquilles. 

Pecten pellucens, Linné (Ostrea). Hab. Me- 
norca (Ramis). 

Espèce rapportée avec doute par Lamk. à son Pecten 
rastellum, et citée par Dilwyn des Antilles. 

Pecten radula, Linné (Ostrea). Menorca 
(Ramis). 
Pecten ziczac, Linné(Ostrea). Espagne (Knorr, 
Born). 
Ces deux espèces sont de l’océan Indien. 


— 265 — 


62. Lima, Bruguière. 
1. Lima squamosa, Lamarck. 


(Ostrea lima, Linné.) 
Chenu, Man. conchyl., vol. IT, fig. 949, 


Hab. Méd., Mahon (Lacaze-Duthiers, Cardona !); Co- 
nejera (Mac-Andrew). Peu abondante. Vulg. Mica de pa 
ab espinas. Fixée aux rochers calcaires, ou dans les trous 
ou fentes des mêmes. Quelques individus sont très-étroits 
et allongés : cette forme dépend du trou dans lequel a 
vécu l'animal. Il sécrète une liqueur sanguinolente et 
d’une odeur sui generis qui persiste longtemps et que l’on 
perçoit à grande distance. 


2. Lima inflata, Chemnitz (Pecten). 


Deshayes, Trait. conchyl., pl. xLvir, fig. 4, 
, 6. 


Hab. Méd., Mahon ! (Lacaze-Duthiers, Cardona !). Com- 
mune. Vulg. Aica de pa. À 1 brasse ou moins de profon- 
deur, peu enfoncée dans le sable, parmi les pierres : 
édule. En touchant l'animal on ressent une démangeaison 
assez vive sur la peau, et elle dure beaucoup de temps, 
si l’on ne nettoie à l'instant avec de l’eau la partie affec 
tée. Cette Lime construit un gîte en agglutinant des 
pierres, des débris de coquilles, etc., comme on peut voir 
dans la pl. xv, fig. 4, des Ann. scienc. nat., 1865. 
M. Lacaze-Duthiers a publié, dans les mêmes Annales, 
un petit mémoire sur ce fait, accompagnant la figure que 
j'ai citée. Mais il donne le vrai Lima inflata, Chemn., 
comme on peut voir par sa figure, sous le nom de Lima 
hians, Gmelin, qui est une coquille très-distincte 1 C’est 
une erreur. 


— 266 — 
5. Lima hians, Gmelin (Ostrea). 
(Lima tenera, Turton). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. vix, fig. 23. 
Hab. Océ., San-Sebastian (Fischer); Guetaria ! Gijon 
(Fischer); Asturias et Galicia (Mac-Andrew). — Méd., 
Mahon (Cardona !); Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. A 


} 


12 brasses de profondeur sur fond sablonneux. Les exem- 
plaires trouvés appartiennent à la Var. tenera, Turton. 


* 4. Lima Loscombi, Leach. 


(Lima fragihs, Montagu, non Lamk.) 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. vaux, fig. 24. 


Hab. Océ., San-Sebastian et Gijon (Fischer); Cadiz 
(Mac-Andrew). — Méd., Conejera et Gibraltar (Mac- 
Andrew). Trouvé seulement des valves isolées (Mac-An- 
drew). 

* 5. Lima subauriculata, Montagu (Pecten). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. vu, fig. 22. 

Hab. Océ., Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., Conejera 

et Gibraltar (Mac-Andrew). Très-rare. Vit à 35 brasses. 


* 6. Lima scabrella, Mac-Andrew. 
Mac-Andrew, Notes on the distr. of Mol- 
lusca, 1850, p. 276. 


Hab. Gibraltar (Mac-Andrew). Trouvé seulement des 
valves dépareillées. Cette espèce manque dans la mono- 
graphie de Sowerby. A-t-elle été décrite ? 


63. SponpyLus, Linné. 


1. Spondylus gæderopus, Linné. 
Reeve, Conch. icon., pl. mx, fig. 43. 


— 267 — 


Hab. Méd., Mahon! (\Mac-Andrew, Lacaze-Duthiers, 
Cordona !); Cartagena (Mac-Andrew). Commun. Vulg. 
Ostia vermeya à Mahon. Edule. Adhérent aux grands ro- 
chers, de 5 à 48 brasses de profondeur. Coquille variable, 
présentant ou de grandes lames ou des épines tantôt 
courtes, tantôt longues, etc. 


64. AnomrA, Linné. 


1. Anomia ephippium, Linné. 
Reeve, Conch. icon., pl. 11, fig. 41. 


Hab. Océ., Santoña ! Asturias (Mac-Andrew); Ferrol 
(Perez Arcas ! Seoane !); Coruña, Vigo et Trafalgar (Mac- 
Andrew). — Méd., Mahon (Lacaze-Duthiers, Cardona!) 
Conejera (Mac-Andrew) ; Barcelona (Coronado! Cardona !); 
San-Pol (Martorell !); Valencia (Momp6 1); Cartagena, 
Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew) ; Algeciras (Paz !). Très- 
commun. Vulg. Ostia borda de veri (poison) à Mahon, 
ainsi nommé à cause de ses effets vénéneux. Adhérent 
aux coquillés, aux pierres, à d’autres Anomia, etc. Co- 
quille très-polymorphe et de laquelle on a fait plusieurs 
espèces, qui sont considérées aujourd’hui par les natura- 
listes comme n’en constituant qu’une seule. (Voyez, pour 
la synonymie, Cat. Brit. Museum, Placentadæ and Ano- 
miadæ, pag. 14.) 

* 2. Anomia patelliformis, Linné. 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. vu, fig. 21. 


Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., 
Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. De 8 à 10 brasses. 


65. OSTREA, Linné. 


4. Ostrea edulis, Linné. 


Sowerby, And. Brit. shells, pl. vuu, fig. 17. 


— 9268 — 


Hab. Océ., Asturias et Coruña (Mac-Andrew); Vigo 
(Mac-Andrew, Jeffreys); Trafalgar (Mac-Andrew). — 
Méd., Menorca (Ramis) ; Mahon (Mac-Andrew, Cardona l); 
Barcelona (Cardona!); Malaga (Mac-Andrew,Rosenhauer); 
Gibraltar (Mac-Andrew, Jeffreys ). Commune. Edule. 
Vulg. Ostia blanca à Mahon. Adhérente aux rochers cal- 
caires. De 5 à 10 brasses de profondeur. 


**2. Ostrea depressa, Philippi. 
Philippi, Moll. Sial., pl. vi, fig. 3. 


Hab. Méd., Mahon ! J’en ai trouvé un exemplaire très- 
grand avec deux rayons noirâtres très-larges, adhérent au 
Pinna nobilis par toute la valve inférieure. 


** 3. Ostrea cochlear, Poli. 


Poli, Test. Sicil., pl. xxvin, fig. 28. 


Hab. Océ., Cadiz (Paz!l), Rare. Adhérente aux corps 
submergés. 


4. Ostrea cristata, Born. 


(Ostrea stentina? Payraudeau.) 
Gualtieri, Ind., pl. 104, fig. F. 


Hab. Méd., Mahon (Lacaze-Duthiers, Cardona !). Com- 
mune. Vulg. Ostia borda ou Ostions. Jusqu'à 2 brasses 
de profondeur, adhérente aux pierres. Des exemplaires 
que je possède, quelques-uns s'accordent parfaitement 
avec la figure de Gualtieri, citée par Born en établissant 
son espèce. Je crois quel'Ostrea stentina, Payr., est plutôt 
une variété de cette espèce que de l’Ostrea plicata, 
Chemnitz, comme le suppose M. Philippi. Cette coquille 
est extrèmement variable ; on n’en trouve pas un individu 
pareil à un autre. 


— 269 — 


“* 5. Ostrea angulata, Lamarck (Gryphæa). 


Delessert, Recueil, pl. xx, fig. 5. 


Hab. Océ., Cadiz (Tornos ! Paz! Coronado !). Peu 
commune. Adhérente aux pierres , etc. M. Tornos, 
professeur de zoologie (invertébrés) à la faculté des 
sciences de Madrid, en possède deux exemplaires recueil- 
lis à Cadiz par lui-même, dont l’un concorde exactement, 
par sa grandeur, sa coloration et ses autres caractères, avec 
la figure de Delessert. MM. Paz et Coronado ont recueilli 
d’autres exemplaires aussi à Cadiz, mais déjà différents 
par la forme, le nombre de côtes, etc., etc. Voici mon 
opinion sur le Gryphæa angulata, Lamk., et elle résulte 
tant de mes recherches que de la comparaison des exem- 
plaires que j'ai vus. Il existe à Cadiz un Ostrea de forme 
très-variable, mais ayant constamment la valve inférieure 
très-convexe, se prolongeant en un talon très considérable, 
et la valve supérieure operculiforme : la valve inférieure 
porte de 3 à 8 côtes grossières ; la coloration est plus ou 
moins violette, et en dedans cette couleur est constam- 
ment celle de l’impression musculaire. Cette espèce est 
très-probablement l’Osfrea plicata, Chemn., cité, par cet 
auteur et par Dillwyn, comme de Cadiz. C'est avec un 
individu adulte, pourvu de 5 côtes seulement, peu adhé- 
rent, non gêné dans son accroissement, et à talon incurvé 
vers la partie supérieure, que Lamarcka fait son Gryphœa 
angulata. J'ai comparé l'individu très-caractéristique de 
M. Tornos avec les autres exemplaires plus ou moins 
différents dans la forme et le nombre des côtes, et tous 
appartiennent, sans aucun doute, à une seule et même 
espèce. Les exemplaires les plus différents ont la même 
couleur violette à l'extérieur et sur l'impression muscu- 
laire, un talon très-considérable aussi, tourné d’un côté 


— 270 — 


ou de l’autre, la valve supérieure operculiforme, l'infé- 
rieure très-convexe, etc., etc. Quant à la localité que je 
cite, elle est exacte, et je ferai observer aussi que M. De- 
lessertdit : « Habite, dit-on, les côtes de France, Bayonne, » 
et que M. Morelet, dans son Catalogue de Portugal, p. 14, 
dit que « la Gryphæa vue par Lamarck provenait du 
Musée de Lisbonne. » D’après la description de M. Phi- 
lippi (Moll. Sicil., pag. 90) de son Ostrea plicatula, je 
crois qu’il y a vu aussi cette espèce. 


CEPHALOPODA. 


1. ARGONAUTA, Linné. 
* A. Argonauta argo, Linné. 


Reeve, Conch. icon., pl. 1. 


Hab. Méd., île de Mallorca {Favanne, Dillwyn); île de 
Menorca (Favanne, Dillwyn, Ramis) ; détroit de Gibraltar 
(Bruguière). 

9. TEutuais, Schneider. 
* A. Teuthis media, Linné (Sepra). 


(Loligo subulata, Lamarck). 
Chenu, Man. conchyl., vol. I, fig. 90. 


Hab. Océ., Coruña (Mac-Andrew). 
5. SerlA, Linné. 
* 4. Sepia officinahs, Linné. 
Chenu, Man. conchyl., vol. I, fig. 126, 
127, 150. 


Hab. Océ., Coruña (Mac-Andrew). 


— 9271 — 
4. SprruLa, Lamarck. 


* 4. Spirula Peront, Lamarck. 
(Nautilus spirula, Linné). 
Chenu, Man. conchyl., vol. I, fig. 166. 
Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer).—Méd., Malaga 
et Gibraltar (Mac-Andrew). Abondant sur les plages, mais 
non à l’état vivant. 
N. B. I existe en Espagne plusieurs autres espèces de 
Céphalopodes, sur lesquels je rassemble actuellement des 
notes qui seront l’objet d’un autre mémoire. 


PTEROPODA. 


4. HyaALEA, Lamarck. 


** Hyalea tridentata, Forskal (Anoma). 
Poli, Test. Sicil., pl. xziv, fig. 12, 14. 
Hab. Méd., Mataro (Courquin !). Trouvé un seul exem- 


plaire sur la plage, mais avec l’animal et en bon état de 
conservation. 


2. Dracria, Gray. 
* 4. Diacria trispinosa, Lesueur (Æyalea). 
Quoy et Gaim. Voy. Astrol., pl. xxvii, fig. 17- 
19! 

Hab. Méd., Malaga (Mac-Andrew) ; Gibraltar (Quoy, 
Deshayes, Mac-Andrew). Très-rare. Je crois que M. Mac- 
Andrew donne cette espèce sous le nom de tracornis, par 
erreur. 


5. CLEODORA, Péron et Lesueur. 


* 4. Cleodora cuspidata, Bosc (Hyalea). 
Chenu, Man. conchyl., voi. I, fig. 469. 
Hab. Sud de l'Espagne (Mac-Andrew). 


— 272 — 


HETEROPODA. 


4. JANTHINA, Bolten. 


*+ 4. Janthina communs, Lamarck. 
(Helix janthina, Linné.) 
Sowerby, /nd. Brit. shells, pl. xu, fig. 4. 


Hab. Méd., îles de Mallorca et Menorca (Cardona!) 
Commune. Jetée sur les plages par les tempêtes. 


2. Janthina nitens, Menke. 
Philippi, AÆoll. Sicil., pl. 1x, fig. 15. 


Hab. Méd., iles de Mallorca et Menorca (Cardona !); 
Malaga (Mac-Andrew). Espèce commune : on la trouve 
dans les mêmes conditions que la précédente. 

* 3. J'anthina pallida, Harvey. 
Sowerby, /nd. Brit. shells, pl. x, fig. 3. 


Hab. Sud de l'Espagne (Mac-Andrew). 
GASTEROPODA. 


À. Murex, Linné. 


1. Murex brandaris, Linné. 


Kiener, Spec., pl. int, fig. 1. 


Hab. Méd., Menorca (Ramis); Mahon! (Cardona! 
Perez Arcas !); Barcelona (Inglada!); Valencia! ; Alicante! ; 
Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Commun. Vulg. Corn 
ab puas à Mahon. Se trouve à peu de profondeur parmi 
les pierres. Il existe une variété à épines réduites à l’état 
de simples tubercules. 


— 973 — 
2. Murex trunculus, Linné. 
Kiener, Spec., pl. Xxui, fig. 2. 


Hab. Océ., Cadiz (Paz!) — Méd., Menorca (Ramis); 
Adaya, Sa Nitja, Ciudadela, Fornells à Menorca (Cardona !); 
Mahon ! (Perez Arcas ! Cardona !) ; Barcelona (Inglada !); 
Alicante ! ; Cartagena ! ; Malaga et Gibraltar (Mac-An- 
drew). Commun. Vulg. Corn blan à Mahon. Se trouve en 
hiver à une profondeur assez considérable, et en été 
presque à la surface de la mer, sur les fonds sablonneux, 
pierreux ou vaseux, mais dépourvus de plantes marines. 
Il aime les eaux tranquilles, et on le trouve de préférence 
sur les mammifères morts et jetés à l’eau. La coquille est 
assez variable, et je possède des individus très-épais de 
test. 


3. Murex erinaceus, Linné. 
Kiener, Spec., pl. xLIv, fig. 1. 4. a. 


Var. Murex cinguliferus, Lamarck. 
Kiener, Spec., pl. xxx, fig. 2. 


Hab. Océ., San-Sebastian (Paz !); Guetaria ! ; Algorta!; 
Asturias (Mac-Andrew) ; Ferrol et Ria de Betanzos (Perez 
Arcas !); Coruña, Vigo et Trafalgar (Mac-Andrew). — 
Méd., Mahon (Mac-Andrew, Cardona ! Perez Arcas!); 
Fornells (Cardona !); Mataro (Courquin !); Barcelona ([n- 
glada !); Cartagena ! ; Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew); 
Algeciras (Paz !). Commun : vit à peu de profondeur, 
parmi les pierres et les plantes marines. Linné décrit 
l'espèce sur un individu jeune. 


4. Murex Edwarsi, Payraudeau (Purpura). 


Kiener, Spec., pl. xLvi, fig. 4. 


Hab. Sud de l'Espagne (Mac-Andrew). — Océ., Asturias 


— 274 — 
(Mac-Andrew, Fischer); Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — 
Méd., Mahon (Mac-Andrew), Cardona!); Barcelona! 
(Cardona ! Coronado ! Martorell !) ; Cartagena ! ; Alge- 
ciras (Paz !}. Commun. Vulg. Curnét à Mahon. Adhérent 
à des rochers, à très-peu de profondeur. 


5. Murex cristatus, Brocchi. 


(Murex Blainvillei, Payraudeau.) 
Philippi, Moll. Sicil., pl. x1, fig. 25. 
Payraudeau, Holl. Corse, pl. var, fig. 17, 18. 


Hab. Océ., Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., Mahon! 
(Cardona !); Palma de Mallorca (Perez Arcas :); Mataro 
(Courquin !); Gibraltar (Mac-Andrew). Peu abondant : 
vit à peu de profondeur, parmi les pierres. M. Petit, dans 
son Catalogue des coquilles marines de France, considère 
comme deux espèces les Murex cristatus et Blainvillei, à 
première vue assez différents. Mais, comme je possède des 
individus intermédiaires qui relient complétement les 
deux formes, je suis de l’opinion de MM. Philippi et Des- 
hayes, qui considèrent les deux coquilles comme apparte- 
nant à une même espèce. 


6. Murex corallinus, Scacchi. 
Sowerby, And. Brit. shells, pl. xvurr, fig. 4. 
Hab. Océ., Guetaria ! ; Asturias (Mac-Andrew); Ria de 
Betanzos (Perez Arcas !); Coruña et Vigo (Mac-Andrew). 
— Méd., Mahon (Mac-Andrew, Cardona!) ; Matar (Cour- 
quin !); Cartagena et Gibraltar (Mac-Andrew). Commun : 
vit à peu de profondeur, dans les eaux tranquilles, parmi 
les plantes marines. 
* 7. Murex mulhlamellosus, Philippi. 


Philippi, Moll. Srcil., pl. xxvn, fig. 8. 


— 275 — 


Hab. Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). M. Mac-Andrew a 
trouvé un seul exemplaire mort à 15 brasses de profon- 
deur de cette espèce connue seulement à l’état fossile. 
Est-ce vraiment un Murex? 

N. B. Nous n'inscrivons pas un Murex crispata, cité 
par M. Mac-Andrew de Conejera, d’après un seul exem- 
plaire trouvé mort, parce que nous croyons qu'il y a er- 
reur typographique, crispala pour cristata. Cependant, sil 
s’agit du vrai Murex crispalus, nous conservons encore 
des doutes, parce que cette espèce est citée comme de 
l'océan Pacifique par Chemnitz et Dilwyn. 

M. Ramis cite de Menorca les Hurex tribulus et cornu- 
tus, Linné, qui sont de l'océan Indien, mais il y a évidem- 
ment erreur. Nous trouvons encore un Murex cariosus 
cité par Linné et Gmelin comme d’Espagne, mais c’est 
une coquille fluviatile du genre Helanopsis. 


2. Typris, Montfort. 


** 1, Lyphis tetrapterus, Bronn. (Murex). 
Philippi, Holl. Sial., pl. xxvix, fig. 4. 


Hab. Méd., Mahon (Cardonaï). Très-rare. Parmi les 
plantes marines, à très-peu de profondeur, dans les eaux 
tranquilles. Trouvé deux exemplaires vivants concordant 
avec la figure citée, l’un d’une couleur brune et magnifi- 
que de grandeur et de conservation. 


5. Tropxon, Montfort. 


1. Trophon muricatus, Montagu (Murex). 
(Fusus echinatus, Philippi). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xvunr, fig. 21. 


Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., 


— 216 — 


Mahon (Cardona !); Cartagena (Mac-Andrew). Très-rare. 
Trouvé dans l’intérieur du poisson nommé Peristedion 
cataphractum. 


L. Fusus, Lamarck. 


“A. Fusus contrarius, Linné (Murex). 
Reeve, Conch. 1icon., pl. xni, fig. 46. 


Hab. Océ., Vigo ( Mac-Andrew, Fischer). Recueilli 
7 exemplaires vivants. Je le possède également des côtes 
de Portugal. 


2, Fusus corneus, Linné (Murex). 


(Fusus lignarius, Lamarck, non Linné.) 
Reeve, Conch. icon., pl. n, fig. 5. 


Hab. Océ., Cadiz (Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Mac- 
Andrew), Perez Arcas ! Cardona !); Barcelona ! (Inglada | 
Cardona !); Cartagena ! (Mac-Andrew); Gibraltar (Mac- 
Andrew). Commun. Vulg. Corn dols à Mahon. Vit à une 
profondeur variable, parmi les pierres. MM. Philippi et 
Petit ont bien reconnu que le Murex corneus, Linné, est 
la même chose que le Fusus lignarius, Lamk., non Lin. 
MM. Deshayes et Reeve croient que le Murex corneus, 
Linné, est le Fusus islandicus, Lamk., mais sûrement à 
tort. Linné dit (Syst. nat., ed. 12, pag. 422%) : « Testa 
oblonga, rudi, anfractuum marginibus complanats, apice 
tuberculoso… »et cite la pl. xLvi, fig. F, de Gualtieri, qui 
représente le Fusus lignarius de Lamarck. Gualtieri dit 
aussi dans sa description : « Buccinum majus canalicula- 
tum, rostratum, ore simplici, rugosum, ex albo et fusco 
variegalum, punclatum et undatim depictum, intus ex 
atro-fusco infectum, ore candido. » Je crois que personne 
ne trouvera dans le Fusus islandicus les caractères que 


— 977 — 
j'ai soulignés, tirés de la description ci-dessus, etila syno- 
nymie que donne Linné de son Murex corneus. Ces carac- 
tères se trouvent, au contraire, bien marqués dans le Fu- 
sus hignarius, Lamarck. 


LE 


5. Fusus syracusanus, Linné (Murex). 
Reeve, Conch. icon., pi. m, fig. 10, a, b. 


Hab. Méd., Mahon ! {Cardona !). Assez abondant. Dans 
l'hiver, cette espèce vit à une profondeur assez considéra- 
ble, et, dans l'été, à 1/2 brasse de profondeur, parmi les 
pierres. 


** 4. Fusus lamellosus, Cristofori et Jan (HWurex). 


(Murex squamulosus, Reeve, non Philippi). 
Philippi, Moll. Sicil., pl. xx, fig. 50. 


Hab. Méd., Menorca (Cardona !); Barcelona (Cardona ! 
Coronado !); Mataro (Courquin !); San Pol (Martorell !). 
Peu abondant. Rapporté par les filets des pècheurs d’une 
profondeur considérable. M. Reeve donne, dans sa mono- 
graphie des Murex, un individu un peu jeune de cette 
espèce sous le nom de Murex squamulosus, Philippi, qui 
est une espèce distincte. En comparant les figures de 
MM. Reeve et Philippi, et en examinant ce que cet auteur 
dit de son Fusus squamulosus « apertura cum canali reli- 
quam lestam fere duplo superans, » on s'aperçoit facile- 
ment que ces caractères ne conviennent pas à la figure 
donnée par M. Reeve comme étant le Fusus squamu- 
losus. 


5. Fusus rostratus, Olivi (Hurex). 


(Fusus strigosus, Lamarck.) 
Reeve, Conch. 1con., pl. xiv, fig: 55. 


Hab. Sud de l'Espagne (Mac-Anürew). — Méd., Me- 
19 


— 978 — 


norca (Cardona !); Barcelona (Cardona ! Coronado !); 
Matar6 (Courquin !). Rare : trouvé de la même manière 
que le Fusus lamellosus. 


** G. Fusus craticulatus, Brocchi (Murex). 


(Murex scaber, Lamk., var. b.) 
Kiener, Spec., pl. 1x, fig. 2 (Murex). 


Hab. Méd., Barcelona (Inglada! Coronado! Cardona!); 
Valencia ! Peu commun : mème station que le Fusus la- 
mellosus. Cette espèce n’est pas le Murex craticulatus, 
Linné. Je crois que l'espèce de Linné est la même chose 
que le Fusus pulchellus, Philippi. (Voir les descriptions.) 


* 7. Fusus pulchellus, Philippi. 
Reeve, Conch. icon., pl. xx, fig. 81. 


Hab. Méd., Conejera et Gibraltar (Mac-Andrew). Rare : 
de 8 à 40 brasses de profondeur. 


5. MANGELIA, Leach. 
4. Mangelia purpurea, Montagu (Murex). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xix, fig. 8. 


Hab. Océ., Guetaria !; Asturias et Vigo (Mac-Andrew). 
— Méd., Cartagena et Gibraltar (Mac-Andrew). Très-rare: 
à 45 brasses de profondeur, sur fond sabonneux. 


* 2. Mangelia Philberti, Michaud (Pleurotoma). 
Philippi, Moll. Sicil., pl. xx, fig. 14. 


Hnb. Océ., Coruña (Mac-Andrew). Rare : trouvé mort 
sur la plage. 


5. Mangeliareticulata, Bronn. (Pleurotoma). 


Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xix, fig. 10. 


— 979 — 

Hab. Océ., Cadiz (Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Car- 
dona !); Matard (Courquin !); Malaga (Paz !); Gibraltar 
(Mac-Andrew) ; Algeciras (Paz !). Rare : de 4 à 8 brasses, 
ou sur la plage. 


"*A4. Mangelia Cordieri, Payraudeau (Pleurotoma). 

Kiener, Spec., pl. xxiv, fig. 1 (Pleurotoma). 

Hab. Méd., Mataré (Courquin !). Espèce très-rare , rap- 

portée par les filets des pècheurs : très-semblable à la pré- 
cédente, mais distincte. 


5. Mangelia Leufroyi, Michaud (Pleurotoma). 


Kiener, Spec., pl. xxiv, fig. 5 (Pleuroloma). 


Hab. Océ., Coruña (Mac-Andrew). — Méd., Mataro 
(Courquin !); Gibraltar (Mac-Andrew). Très-rare : espèce 
trouvée de la même manière que la précédente. M. Mac- 
Andrew donne cette espèce sous le nom synonymique de 
Boothii dans la liste de Gibraltar. 


6. Mangelia gracihs, Montagu (Murex). 
(Pleurotoma Comarmondi, Michaud). 
Kiener, Spec., pl. xx1v, fig. 2 (Pleurotoma). 
Hab. Océ., Cadiz (Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Car- 
dona !); Matar6 (Courquin !); Cartagena et Gibraltar 


(Mac-Andrew). Rare: de 4 à 8 brasses, ou dans l’intérieur 
du poisson nommé Peristedion cataphractum. 


7. Mangeha Vauquelini, Payraudeau (Pleurotoma). 
Payraudeau, Moll. Corse, pl. vri, fig. 14,15. 
Hab. Sud d’Espagne (Mac-Andrew). — Méd., Mahon 


(Cardona !); Mataré (Courquin !). Rare : trouvé comme le 
Mang. Cordieri. 


— 280 — 
8. Mangelia nana, Scacchi (Pleurotoma). 
Philippi, Holl. Sicil., pl. xxvi, fig. 11. 
Hab. Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). Trouvé mort à 
8 brasses de profondeur. 
9. Mangelia crispata, Cristofori et Jan (Pleurotoma). 
Philippi, Moll. Sial., pl. xxvi, fig. 12. 


Hab. Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). Un seul exemplaire 
trouvé mort à 40 brasses. 


*10. Hangeha lœvigata, Philippi (Pleurotoma). 
Philippi, Moll. Sial., pl. xx, fig. 17. 


Hab. Océ., Coruña (Mac-Andrew). — Méd., Cartagena, 
Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Rare : vit à une profon- 
deur de 2 à 4 brasses. 


** A1. Mangelia cœrulans, Philippi (Pleurotoma). 
Philippi, Moll. Sial., pl. xxvi, fig. 4. 


Hab. Méd., Matar6 (Courquin !). Trouvé un seul exem- 
plaire vivant, dans les filets des pêcheurs. 


12. Mangelia striolata, Philippi (Pleurotoma), non 
Risso. 


Philippi, Moll. Sicil., pl. xxv1, fig. 7. 


Hab. Océ., Asturias et Galicia (Mac-Andrew). — Méd., 
Mahon (Cardona !); Mataro (Courquin !). Espèce rare : 
trouvée avec la précédente. M. Philippi dit dans son ou- 
vrage sur les Mollusques de Sicile, vol. IT, pag. 168 : 
« Pleur, striolata, Scacchi, Cat., p. 12, exclus. synon., » 
et à la page suivante : « Mangelia striolata, Risso, dif- 
fert, etc. » De ces mots il paraît résulter que le Pleuro- 


— 281 — 


toma striolata, Scacchi, est différent du P. striolata, 
Risso. Et cependant, à la page 12 du Catalogue de Scac- 
chi, cet auteur dit « sfriolata (Mangelia) Risso, » sans 
description et sans synonymie ! ! Par cette raison, je ne 
suis pas l'opinion des auteurs, et je donne l'espèce comme 
de Philippi. 


15. Mangeha nebula, Montagu (Hurex). 
Montagu, Brit. shells, pl. vi, fig. 4 (édit. 
Chenu). 


Hab. Sud d’Espagne (Mac-Andrew).— Océ., Guetaria ! 
Coruña (Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Cardona !). Très- 
rare : à 45 brasses de profondeur, sur fond de sable. 


14. Mangelia septangularis, Montagu (Murex). 


Kiener, Spec., pl. xxvi, fig. 53 (Pleuro- 
toma). 


Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). 
— Méd., Mataro (Courquin !) ; Gibraltar (Mac-Andrew). 
Très-rare. À 8 brasses de profondeur, ou recueillie 
dans les filets des pêcheurs. Bien conservée, cette espèce 
présente des stries fines transverses, comme l’a observé 
M. Philippi. 


15. Mangelia costata, Pennant (Buccinum). 


Donovan, Brit. shells, pl. xxiv, fig. 4, 7 
(édit. Chenu). 


Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — 
Méd., Mahon (Cardona!) Espèce commune à 8 brasses de 
profondeur, d’après Mac-Andrew. Trouvé un seul exem- 
plaire à Mahon. 


— 9282 — 


“A6. Mangeha Ginnaniana, Philippi (Pleurotoma)- 
(An Mangelia Ginnania, Risso ?) 
Philippi, Moll. Sicil., pl. xx, fig. 20. 
Hab. Méd., Cartagena, Malaga et Gibraltar (Mac-An- 


drew). Espèce commune: vit de 4 à 40 brasses de profon- 
deur. 


“A7. — Mangelia brachystoma, Philippi (Pleuro- 
toma). 
Philippi, Moll. Sicil., pl. xxvi, fig. 10. 

Hab. Océ., Asturias, Coruña, Vigo et Cadiz (Mac-An- 
drew.— Méd., Cartagena, Malaga et Gibraltar (Mac-An- 
drew. Espèce assez abondante : vit de 8 à 40 brasses de 
profondeur. 

“18. Mangelia attenuata, Montagu (Murex). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xix, fig. 25. 

Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — 
Méd., Mahon , Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Peu 
rare : de 2 à 8 brasses. 

* 19. Mangelia linearis, Montagu (Hurex). 
Kiener, Spec. pl. xxv, fig. # (Pleurotoma). 

Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac- Andrew). — 
Méd., Mahon et Conejera (Mac-Andrew); Matarô (Cour- 


quin !). Espèce commüne : recueillie à 8 brasses, ou dans 
les filets des pêcheurs. 


G. PLEUROTOMA, Lamarck. 
4. Pleurotoma elegans, Scacchi. 


Q 
. 


Philippi, Moll. Sicil., pl. XxvL, fig. 


— 283 — 


Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). 
— Méd., Mahon (Cardona !); Gibraltar (Mac-Andrew). 
Commun : vit de 6 à 25 brasses de profondeur. 


7. LAcHesis, Risso. 
* 1. Lachesis minima, Montagu (Buccinum). 


(Lachesis mamillata, Risso ) 

Montagu, Brit. shells, pl. mx, fig. 10 (édit. 
Chenu). 

Risso, Prod. Europ. mér., pl. v, fig. 65. 


Var. Adulta. NesϾa mamillata, Risso. 
Risso, loc. cit., fig. 69. 
Juvenis. NesϾa granulata, Risso. 
Risso, loc. cit., fig. 67. 
Murex Folinæ, Delle Chiaje. 
Philippi, Moll. Sicil., pl. xxvu, fig. 10.. 


Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., 
Mahon (Cardona !); Mataré (Courquin !); Cartagena et 
Gibraltar (Mac-Andrew). Espèce assez abondante : recueil- 
lie vivante à peu de profondeur parmi les plantes marines. 
Cette jolie coquille est variable dans sa coloration, mais 
non dans ses autres caractères. Les jeunes individus ont le 
bord simple, mais les adultes l'ont avec de petites dents. 
J'en possède des individus vivants se rapportant, par leur 
coloration, aux figures que je cite de Risso. 


8. Triton, Lamarck. 
* 1. Trilon varieqatum, Lamarck. 


(Murex tritonis, Linné). 
Kiener, Species, pl. 11. 


Hab. Océ., Vigo (Mac-Andrew). — Méd., Menorca 


— 9284 — 


(Ramis);, Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Rare : trouvé 
vivant, de 4 à 8 brasses, par M. Mac-Andrew. 


2. Triton nodiferum, Lamarck. 
Kiener, Species, pl. 1. 


Hab. Océ., Guetaria ! ; Asturias (Mac-Andrew, Fischer); 
Coruña (Mac-Andrew). Méd., Menorca ! (Cardona !); Ma- 
tard (Courquin !); Gibraltar (Mac-Andrew). Commun. 
Vulg. Corn de curna ou Corn de viudu à Mahon. Trouvé 
à différentes profondeurs, rampant sur le fond et toujours 
isolément. Dans l'hiver, on trouve ce Triton à demi en- 
foncé dans le sable à l’abri des rochers. 


x 


* 5. Triton succinctum, Lamarck. 
Kiener, Spec., pl. vr, fig. 1. 


Hab. Océ., Cadiz (Paz !). Trouvé deux exemplaires à 
une profondeur considérable, l’un vivant, l'autre mort. 


4. Triton corrugatum, Lamarck. 


Kiener, Spec., pl. vx, fig. 1. 


Hab. Océ., San Sebastian (Silva !); Asturias (Mac-An- 
drew, Fischer); Vigo (Mac-Andrew). — Méd., Mahon 
(Cardona !); Mataro (Courquin !); San Pél (Martorell !); 
Barcelona (Coronado !); Gibraltar (Mac-Andrew). Peu 
abondant : à 8 brasses ou plus de profondeur. 


5. Triton cutaceum, Linné ( urex). 
Sowerby, And. Brit. shells, pl. xvun, fig. 1. 
Hab. Océ., Guetaria ! ; Castro-Urdiales (Ajero !); Astu- 
rias (Mac-Andrew, d’après Fischer); Coruña (Mac-Andrew). 
— Méd., cap Nègre, à Menorca (Cardona [); Matard 
(Cardona ! Courquin !); Gibraltar (Mac-Andrew). Rare : 
vit à une très-grande profondeur. 


— 985 — 


** 6. Triton reticulatum, Blainville. 
Kiener, Spec., pl. XVHE, fig. 5. 


Hab. Méd., Mahon (Mac-Andrew). Rare : trouvé mort 
à 8 brasses de profondeur. 


9. RaneLLa, Lamarck. 


4. Ranella gigantea, Lamarck. 


Kiener, Spec., pl. I. 


Hab. Océ., Cadiz (Paz |). — Méd., Matar (Courquin!); 
Gibraltar (Mac-Andrew). Espèce rare, trouvée vivante à 
Cadiz à une profondeur très-considérable. Les tubercules 
disparaissent à peu près entièrement sur le dernier tour, 
chez les individus très-adultes. Elle a été donnée par 
Linné sous les noms de HMurex olearium et reticularis, 
mais confondue avec d’autres espèces, et j'adopte le nom 
donné par Lamarck, qui, quoique postérieur, est préfé- 
rable à ceux de Linné, car il a l'avantage d'éviter tonte 
confusion. 


10. Bucacnum, Linné. 


1. Buccinum maculosum, Lamark. 


(Voluta striata, Gmelin.) 
(Purpura fasciolaris, Lamarck.) 
Payraudean, Moll. Corse, pl. vx, fig. 21, 22. 


Hab. Méd., Menorca (Martini, Dillwyn); Mahon ! 
(Cardona !); Palma de Mallorca (Perez Arcas !) ; Mataré 
(Courquin !) ; Barcelona ! ; Alicante !; Cartagena! ; Malaga 
(Mac-Andrew); Algeciras (Paz !). Très-commun. Vulg. 
Curnet à Mahon. A fleur d’eau, parmi les pierres ou les 
plantes marines. Quelques auteurs considèrent cette es- 


— 286 — 


pèce comme le Murex pusio, Linné. Je crois qu’il est né 
cessaire d’avoir très-bonne volonté pour voir dans l’espèce 
de Linné le Buccinum maculosum de Lamarck. Linné 
cite deux figures : celle de Gualtieri représente le Fusus 
nifat ; celle de Bonanni est tellement grossière, et la des- 
_cription de l’auteur tellement incomplète, qu'il n’est pas 
possible, avec sécurité, d'y voir l'espèce de Lamarck. En 
outre, si Linné avait connu le Bucc. maculosum, Lamarck, 
aurait-il dit, dans la description de son Murex pusio, 
€ apertura lævi, cauda brevi, » quand l’espèce de Lamarck 
a ouverture dentée et ne présente pas de canal à sa base ? 
N’aurait-il pas cité la pl. Lv, fig. c de Gualtieri, qui 
représente très-bien l'espèce de Lamarck sous le rapport 
de la forme (la coloration est celle de la var. fasciolaris), 
au lieu de la pl. L11, fig. 2? 


2. Buccinum Orbignyi, Payraudeau. 


Payr., Moll. Corse, pl. vi, fig. 4, 5, 6. 


Hab. Méd., Mahon ! Mac-Andrew, Cardona !); Bar- 
celona (Comendador !) ; Cartagena !. Abondant. Vulg. 
Curnét à Mahon : même station que le précédent. 

Buccinum minus, Scacchi (Columbella). 
Philippi, Holl. Sial., pl. xxvir, fig. 42. 

Hab. Océ., Cadiz et Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., 
Fornells à Menorca (Cardona!); Matar6 (Courquin !); Ma- 
laga et Gibraltar (Mac-Andrew). Commun : de 4 à 8 brasses, 
ou parmi les plantes marines. 


* Buccinum modestum, Powis. 


Chenu, Han. conchyl., vol. 1, pl. 744. 


Hab. Océ., Cadiz (Mac-Andrew). Rare : trouvé vivant. 


N. B. Le Buccinum prœrosum, Linné, cité par cet 


— 287 — 


auteur, par Gmelin et par Dillwyn comme de Sevilla (Es- 
pagne), est une coquille fluviatile du genre Melanopsis. 


41. Nassa, Lamarck. 


4. Nassa reticulata, Linné (Buccinum). 


Reeve, Conch. icon., pl. 1x, fig. 57. 


Hab. Océ., Pasages (Paz !); Guetoria ! ; Castro-Urdiales 
(Ajero 1); Asturias (Mac-Andrew); Ria de Betanzos (Perez 
Arcas !); Coruña et Vigo (Mac-Andrew); Cadiz (Mac-An- 
drew, Paz! Perez Arcas !); Trafalgar (Mac-Andrew). — 
Méd., Mahon (Mac-Andrew, Cardona !); Matarô (Cour 
quin !}; Barcelona ! (Cardona ! Inglada l); Alicante !; 
Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew) ; Algeciras (Paz !). Très- 
commun. Vulg. Corn à Mahon. A 12 brasses de profon- 


deur, sur fond sablonneux. 


2. Nassa mutabilis, Linné (Buccinum). 


Buccinum gibbum, Bruguière). 
Reeve, Conch. icon., pl. 1, fig. 6. 


Hab. Espagne (Bruguière, Dillwyn). — Océ., Cadiz 
(Paz !). — Méd., Menorca (Ramis), Mahon (Cardona l); 
Barcelona! (Cardona ! Martorell ! Comendador !); Malaga 
et Gibraltar (Mac-Andrew); Algeciras (Paz). Commun. 
Vulg. Corn à Mahon. Dragué à peu de profondeur. 


5. Nassa grana, Lamarck (Buccinum). 
Kiener, Spec., pl. xvi, fig. 58 (Buccinum). 


Hab. Méd., Mataro (Courquin !); Barcelona (Martorell ! 
Comendador !); Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Assez 
abondant : de 4 à 10 brasses, ou recueilli dans les filets 
des pêcheurs. 


— 288 — 


4. Nassa incrassata, Müller (Tritonium). 


(Buccinum macula, Montagu.) 

(Buccinum coccinella, Lamarck.) 
Payraudeau, Moll. Corse, pl. vu, fig. 25, 24. 
Kiener, Spec., pl. xx, fig. 78 (Buccinum). 


Var. Nassa rosacea, Reeve. 
Reeve, Conch. icon., pl. xxvir, fig. 1853. 


Hab. Océ., Guetaria ! ; Santander (Mompé !); Asturias, 
Coruña, Vigo et Cadiz (Mac-Andrew). — Méd., Mahon 
(Mac-Andrew, Cardona !); Mataré (Courquin !); Barcelona 
(Inglada !) ; Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Commun. 
Vulg. Curnét à Mahon. À peu de profondeur, parmi les 
plantes marines. Le Nassa rosacea, Reeve, est simplement 
une variété de coloration de cette espèce. 


5. Nassa Cuvieri, Payraudeau (Buccinum). 


(Buccinum variabile, Philippi). 
Kiener, Spec., pl. xx, fig. 74 (Buccinum). 
Reeve, Conch. icon., pl. xx, fig. 154. 


Var. Buccinum Ferussaci, Payraudeau. 


Payr., Moll. Corse, pl. vin, fig. 15, 16. 


Hab. Méd., Mahon (Mac-Andrew, Cardona !); Matar6 
(Courquin |); Barcelona (Comendador l); Peñiscola (Mar- 
torell !); Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Commun. 
Vulg. Curnét à Mahon : vit dans les eaux tranquilles, à 
peu de profondeur, parmi les plantes marines ; s'enfonce, 
pendant l'hiver, dans le sable. Il me paraît plus juste de 
conserver à l’espèce le premier nom, donné par Payrau- 
deau, que d'admettre celui de variable, Philippi, comme 
font quelques auteurs. 


— 289 — 


6. Nassa corniculum, Olivi (Buccinum). 
(Buccinum fasciolatum, Lamarck.) 
(Buccinum Calmeili, Payraudeau.) 

Payraud., Holl. Corse, pl. vu, fig. 7, 8, 9. 


Hab. Océ., Guetaria !; Asturias et Galicia (Mac-An- 
drew).— Méd., Mahon! (Mac-Andrew, Cardona !); Palma 
de Mallorca (Perez Arcas !); Barcelona (Martorell ! Comen- 
dador !); Alicante !; Cartagena ! ; Malaga et Gibraltar 
(Mac-Andrew) ; Algeciras (Paz !}. Très-commun: vit parmi 
les plantes marines, à très-peu de profondeur, mais s’en- 
fonce dans le sable pendant lhiver. Coquille très-recon- 
naissable à son ouverture pourprée, mais variable sous le 
rapport de la coloration. Il y a aussi des individus entiè- 
rement lisses, et d’autres avec des côtes longitudinales 
très-prononcées. 


7. Nassa pygmæa, Lamarck (Ranella). 


(Tritonia varicosa, Turton). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. x1x, fig. 5. 


Hab. Océ., Asturias (Mac-Andrew); Ria de Betanzos 
(Perez Arcas !); Coruña, Vigo et Trafalgar (Mac-Andrew). 
— Méd., Mahon (Cardona!); Mataro (Courquin!); Malaga 
et Gibraltar (Mac-Andrew). Commun : vit de 4 à 8 brasses, 
ou parmi les plantes marines : très-voisin du ÂVassa in- 
crassata, mais s’en distinguant à première vue par la cou- 
leur fauve de l'ouverture. 


*8. Nassa trifasciata, À. Adams. 


Var. Nassa Gallandiana, Fischer. 
Journ. de Conchyl., 1865, pl. 11, fig. 6. 
Hab. Sud d’Espagne (Mac-Andrew).—Océ., Asturias et 
Galicia (Mac-Andrew); Vigo (Fischer); Cadiz (Galland, 


— 290 — 


Fischer, Crosse). Je ne connais pas cette coquille, mais je 
réunisle Nassa Gallandiana au Nassa trifasciata, d’après 
l'autorité de M. Fischer, qui m’a communiqué la note 
suivante : « Je considère maintenant mon Nassa Gallan- 
diana de Cadiz comme une variété du Nassa trifasciata, 
Adams. Cette dernière espèce est probablement le Bucci- 
num semistriatum de Brocchi. » 


N. B. Je trouve encore deux autres espèces de Vasses 
citées comme de Menorca par M. Ramis, sous les noms de 
Buccinum pullum et Buccinum qibbosum (gibbosulum ?) 
de Linné. Pour le moment, il me semble par trop risqué 
de les considérer comme de la faune espagnole, puisqu’elles 
sont des Philippines. 


42. Cyccors, Montfort. 
4. Cyclops neriteum, Linné (Buccinum). 


Reeve, Conch. icon., pl. xx, fig. 155, 156 
(Nassa). 

Hab. Océ., Guetaria !; Cadiz (Paz !). Méd., Menorca 
(Ramis, Cardona !) ; Mahon (Mac-Andrew) ; Mataré (Cour- 
quin !); Barcelona ! (Martorell ! Inglada ! Comendador !); 
Tarragona (Perez Arcas!) ; Cartagena, Malaga et Gibraltar 
(Mac-Andrew). Assez abondant. Vulg. Estrelletas à Mahon. 
A 12 brasses de profondeur, sur fond sablonneux. 

G. H. 


(La suite au prochain numéro.) 


— 291 — 


Réponse à une observation de M. méren sur 
le Valvata Jelskii, 


PAR H. CROSSE. 


D’après une note de quelques lignes publiée par 
M. Môrch dansle premier numéro de 1867 de l American 
journal of Conchology (p. 106), l'espèce que nous avons 
décrite sous le nom de Valvata Jelsku (À) ne serait autre 
chose qu'un Lithoglyphus à l'état embryonnaire. L'auteur 
ajoute qu’il a « trouvé cette forme sur quelques individus 
«de Lithoglyphus offerts par nous, que les coquilles très- 
« adultes sont recouvertes d’une couche argileuse vésicu- 
« laire, et que chaque vésicule contient un exemplaire de 
« la forme dite VW. Jelsku. » Le fait qu’il signale est ma- 
tériellement exact, mais la conséquence qu’il en tire est 
fausse, et il se trompe dans sa supposition. 

Une simple comparaison entre les dimensions données 
par nous du V. Jelski et celles du V. NWenkeana, 
Jelski (2), qui, d’après M. Mürch, serait un Lithoglyphus, 
et à l’état embryonnaire duquel il rapporte notre espèce, 
suffit pour démontrer à quel point son hypothèse est inad- 
missible. Le plus grand diamètre de notre type du Y. 
Jelski est de 5 millimètres et le plus petit de 4. D’un 
autre côté, le plus grand diamètre du V. HMenkeana est de 


(1) 
fig. 3. 
(2) 
fig. 4. 


Journal de Conchyliologie, 1863, vol. XI, p. 382, pl. xrn1, 


Journal de Conchyliologie, 1863, vol. XI, p. 136, pl. vi, 


— 9299 — 


5 millimètres 4/2 et le plus petit de 4. On voit, par ce 
simple rapprochement, que les dimensions des deux es- 
pèces sont à peu près identiques. Comment donc admettre 
un seul instant que l’unepuisse être l’embryon de l’autre, 
et qu'un rudiment de coquille encore dans l’œuf atteigne 
les dimensions de l’espèce à l’état adulte? Nous n’insiste- 
rons pas davantage sur cette impossibilité. Nous nous con- 
tenterons d’ajouter que le V. J'elskii a été établi sur une 
coquille parfaitement adulte, ainsi qu’il est facile de s'en 
assurer en consultant le type de notre collection, et que, 
si la création de cette espèce donnait prise à la critique, 
ce ne pourrait être qu’au cas où on la considérerait comme 
une variété anormale ou monstrueuse du V. Menkeana. 
En effet, les deux espèces habitent la même localité, et, 
bien que très-différentes de forme, elles se rapprochent 
sensiblement l’une de l’autre par la contexture du test et 
Ja coloration, et doivent, selon nous, appartenir au même 
genre. C’est ce qui nous a décidé à comprendre notre es- 
pèce dans les Valvata, et non dans les Zuthoglyphus, 
M. Jelski, qui a eu l’occasion d’observer l’animal de son 
V. Menkeana, ayant dit que ce Mollusque ressemblait à 
celui du V. piscinalis, avec cette seule différence que le 
panache branchial était presque invisible au dehors et 
l'appendice du manteau plus court. 

On nous pardonnera ces quelques observations, que 
nous avons faites plutôt dans l'intérêt de la vérité que 
dans celui de notre amour-propre scientifique. En effet, 
parfaitement décidé comme nous le sommes à apprécier 
librement les travaux des autres, nous serions inexcusable 
si nous n’admettions pas la même liberté d'examen en ce 
qui concerne nos propres travaux. H:: GC. 


2988. — 


Observations sur quelques Mellusques de la 


Nouvelle-Calédonie , 


PAR Ep. MARIE. 


1. SCARABUS MINOR, Gassies. 


L'animal de ce Scarabus est d'un blanc légèrement 
bleuâtre et translucide. Ses tentacules ont 2 millimètres 
de longueur : ils sont bleuâtres, oculés à la base, et en 
massue au sommet. Son pied est lisse à sa partie inférieure 
et a environ 7 millimètres de longueur. Il vit sous les 
feuilles, et est assez commun dans un bois des environs de 
Nouméa situé près de la mer. 


2. Mecampus MonrrouziERI, Souverbie. 


L'animal est d’un gris brun à sa partie supérieure, et 
d'un gris clair sur les côtés : les tentacules sont noirâtres 
et atteignent à une longueur de 5 millimètres. Sa ma- 
nière de vivre et son habitat sont les mêmes que ceux de 
l'espèce précédente. 


5. HELIX INÆQUALIS, Pfeiffer. 


Il m'est arrivé récemment de rapporter d’une de mes 
excursions un Helix inœæqualis dans une boîte : en ouvrant 
la boîte, à mon retour à la maison, je vis qu’elle renfer- 
mait huit petites coquilles en plus, sans trouver pour cela 
aucune trace d'œufs. Ces petites coquilles, que je n’avais, 
d’ailleurs, point le souvenir d’avoir recueillies, étaient 
évidemment, d’après leurs stries, leur forme et leur colo- 

20 


— 994 — 


ration, des Helix inæqualis à l’état embryonnaire. Ce 
Mollusque ne serait donc pas ovipare, contrairement à ce 
qui se passe habituellement dans les espèces du genre 
Helix. En conséquence, je crois utile d'appeler sur ce 
fait curieux de viviparisme l’attention des naturalistes. 


4. Donax RADIANS, Lamarck. 


Cette espèce, qui offre de nombreuses variétés de colo- 
ration, se trouve dans le sable blanc fin, à la limite de la 
haute mer. Elle est comestible, et excellente à manger : 
on ne la trouve qu’en petite quantité. 


5. MESODESMA STRIATA, Deshayes. 


Espèce également comestible, très-recherchée en Nou- 
velle-Calédonie pour la consommation et très-abondam- 
ment répandue : elle vit dans les mêmes conditions d’ha- 
bitat que la précédente. 


G. SEPTIFER BILOCULARIS, Recluz. 


Ce Septifer se trouve en assez grande quantité dans 
quelques localités de la Nouvelle-Calédonie. Au dire des 
naturels, il est comestible; mais les Européens s’abs- 
tiennent d’en manger, d’abord parce qu’il est peu abon- 
dant à Nouméa, et ensuite parce que ce Hollusque, vi- 
vant attaché aux coraux, pourrait bien être toxique dans 
certaines saisons, comme cela arrive parfois pour quel- 
ques poissons à couleurs brillantes, qui se tiennent con- 
stamment au milieu des coraux, et qui, pour cette raison, 
sont appelés, dans toute l'Océanie, poissons de corail. 

E. M. 


— 295 — 


Note sur le Syndosmya segmentum, 


PAR P. FiIsCHER. 


On trouve, sur le rivage des marais salants de la Loire- 
Inférieure, du Morbihan et de embouchure de la Gironde, 
une Syndosmye dont la taille devient quelquefois très- 
grande et qui rappelle par sa forme le Scrobicularia Cot- 
tardi, Payr., de la Méditerranée. 

J'ai eu quelque difficulté à nommer cette espèce, que 
je croyais nouvelle, et que j'avais désignée provisoirement 
sous le nom de Syndosmya Cailliaudi; mais l'examen 
approfondi d’un grand nombre d'échantillons m'a dé- 
montré qu'elle ne devait constituer qu’une variété du 
Syndosmya segmentum, Recluz. 

Le Syndosmya segmentum a été établi par M. Recluz 
(Rev. z0ol., 1843, p. 567) pour une coquille de la col- 
lection de M. Petit de la Saussaye, étiquetée Amphidesma 
segmentum, Costa, mss., et provenant de Naples. — Son 
caractère le plus important est la présence, au bord dor- 
sal de la valve gauche, d’une carène décurrente qui le 
borde. 

La variété de nos côtes occidentales de France peut être 
ainsi classée. 


SYNDOSMYA SEGMENTUM, Recluz. 


Typus a. T. ovato-triangularis, vix rostrata, margine 
dorsali utrinque valde declivi. 


Hab. Naples (Costa). 


— 996 — 
8 Var. brevis. Testa brevis, alta, triangularis, vix 
rostrala. 
Hab. Tarente (Philippi). 
y Var. subrostrata (S. Cailliaudi, Fischer (1), mss., 
pl. 1x, fig. 2). 


4 


T. alba, subtranslucidu, epidermide pallide lutescenti 
induta, concentrice minutissime striata; ovato-triangula- 
ris, Subæquilatera, natibus subinflatis ; antice ovata, pos- 
lice attenuata, subrostrata; margine ventrali arcuato ; 
dente laterali (in valva dextra) antico triangulari, acuto, 
approæimato; margine dorsalr (in valva sinistra) utrinque 
carina decurrentemarginato.—Diam.antero-post.18 mill., 
alt. 13. 


Hab. Le Croisic (Cailliaud), côtes du Morbihan (Taslé), 
Le Verdon (des Moulins). 

d' Var. incrassala. 

Mème forme que pour la variété précédente ; test très- 
épais. 

Hab. littoral de la Provence. 

Le Syndosmya segmentum, malgré sa ressemblance 
extérieure avec les Scrobicularia, est une vraie Syndosmye, 
el je ne puis partager, à ce sujet, l’opinion de M. Jeffreys, 
qui réunit les deux genres en un seul. Tout le monde dis- 
tinguera les Syndosmya par leurs dents latérales de la 
valve droite, qui manquent constamment chez les Serobi- 
cularia. 

J’ajouterai enfin que les Scrobicularia et les Syndos- 
mya, par leurs caractères anatomiques, ne sont voisins 


(1) Cette espèce est figurée dans la planche 1x sous le nom de 
Syndosmya Cailliaudi, Fischer. 


— 297 — 


que des Amphidesmes et des Tellines ; ils n’ont aucune 
affinité avec les Mactres, dont on les rapproche à tort 
d’après la position du ligament. Er 


Description d'espèces nouvelles des archipels 
Samoa el Viti, 


PAR H. CROSSE. 


1. Mirra GrÆrri (pl. XI, fig. 6). 


T. ovato-subelongata, curta, crassiuscula, longitudina- 
liler costulata, sublævigata, nigra, luleo-unizonata; spira 
leviter elevata; anfr. (apice deficiente) circaT, convexius- 
culi, subinflati, sensim accrescentes, ultimus ventricosus, 
2/3 longitudinis subæquans, costulis 12-13 obtusis, longi- 
tudinalibus ornatus, zonis spiralibus 3, parum latis, luteis, 
medio pallide aurantiis cinctus ; apert. oblonga, angusta, 
intus trizonata; columella violaceu, plicis 3 violaceo-albi- 
dis impressa; perist. simplex. — Long. 12, diam. maj. 
7 1/2 mall.; apert. T mull. longa, 2 lata (coll. Crosse et 
Mus. Godeffroy). 

Hab. Archip. Samoa (D' Græffe). 


Coquille de forme ovale, légèrement allongée, assez 
courte, moyennement épaisse, munie de petites côtes lon- 
gitudinales, mais assezlisses du reste, noire, et portant sur 
chacun de sestours une zone jaune, à la limite de laquelle 
vient s'appliquer la suture du tour suivant. La spire est 
légèrement élevée. Les tours paraissent devoir être au 
nombre de 7, autant qu'il est permis d’en juger d’après 


— 298 — 


l’absence du commencement de la spire sur nos échantil- 
lons : ils sont assez convexes, légèrement renflés et s’ac- 
croissent peu à peu: le dernier, ventru et égalant environ 
les 2/5 de la lengueur totale, porte de 12 à 15 petites 
côtes longitudinales nettement accusées, et est, en outre, 
orné de 5 zones spirales étroites, d’un jaune légèrement 
orangé vers leur partie médiane, et se détachant sur le 
fond noir de la coquille. L'ouverture est étroite, oblongue, 


LÉ 


et reproduit les 5 zones jaunes du dernier tour à l'inté- 
rieur. La columelle est violâtre et munie de 5 plis d’un 
blanc violacé, dont le dernier est plus petit que les autres, 
et dont le premier est juste à la hauteur de la zone la 
plus rapprochée de la base. A la hauteur de la deuxième 
zone, dans l’ouverture, il nous semble reconnaitre les 
traces de la présence d’un tubercule; mais nos individus 
ne sont pas suffisamment concluants à cet égard. Le pé- 
ristome est simple. — La longueur totale de la coquille 
est de 12 millimètres, son plus grand diamètre de 7 1/2. 
L'ouverture a 7 millimètres de long sur 2 de large. 

Cette espèce a été recueillie aux îles Samoa par M. le 
docteur Græffe, auquel nous nous faisons un plaisir de la 
“édier. Elle fait partie d'un petit groupe de Mitres océa- 
niennes, qui offre tout à fait la coloration et un peu de 
l'aspect général des Columbella (Engina) mendicarra, 
Lamarck, et qui se compose des espèces suivantes : Mitra 
dichroa, AdamsetReeve (1); W. infrafasciata, Souverbie (2); 
M. tricolor, Montrouzier (5); M. Grœffei, Crosse. 

Le M. infrafasciata diffère de notre espèce par sa petite 


(4) Adams et Reeve, Joy. of the Samarang, pl. x, fig. 29. 

(2) Journal de Conchyliologie, vol. XIII, 1865, p. 155, pl. v, 
fig. 7. 
Journal de Conchyliologie, vol. IX, 1861, p. 272, pl. xt, 


en) 


— 999 — 


taille, sa forme plusallongée, son test entièrementdépourvu 
de costulations, par l’absence de zone jaune sur les premiers 
tours de spire, et par la présence d’une seule, au lieu de 
trois, sur le dernier. Le 4. dichroa, si nous nous en rap- 
portons à la figure (car la description est de 2 lignes et 
ne nous éclaire pas suffisamment), possède des côtes bien 
plus nombreuses, et, de plus, la disposition de ses zones 
jaunâtres est différente, car elles sont beaucoup plus larges 
. et placées autrement: enfin les 5 plis columellaires parais- 
sent être peu marqués et sensiblement égaux, tandis que, 
dans notre espèce, ils sont inégaux, le premier très-fort, 
le second assez prononcé, le troisième très-faible. Le 
M. tricolor est sensiblement plus voisin de notre espèce et 
peut bien plus facilement être confondu avec elle ; mais 
ses costulations longitudinales sont peu marquées et quel- 
quefois même tendent à disparaître complétement, tandis 
qu’elles sont constantes et bien accusées dans le H. Græf- 
fei, qui d’ailleurs est plus obèse et plus renflé. Nous ferons 
remarquer que l'individu figuré dans le Journal de Con- 
chyliologie, du M. tricolor, s'est trouvé être plus ventru 
que ne le sont la majeure partie des individus de la même 
espèce recueillis depuis. Les proportions des 2 plus beaux 
exemplaires de cette espèce que nous possédions sont : 
11 1/2 millimètres de longueur sur 4 1/2 de diamètre 
pour l’un et 11 1/2 sur 5 pour l’autre, au lieu de 12 sur 
6 (type décrit). Celles de notre M. Græffei sont de 12 
sur 7 1/2 pour le type et 2 autres individus que nous 
possédons. Enfin la proportion du dernier tour, dans le 
M. Græffei, comparativement à la longueur totale, est 
de 2/5, tandis qu'elle est à peine de moitié dans le 
M. tricolor. 


— 300 — 


2. LEIOSTRACA SAMOENSIS (pl. XI, fig. 5). 


T. aciculata, subulata, lævigata, nitidissima, pellucide 
alba, castaneo obscure et interrupte lineato-maculata, ex 
utroque lutere linea castanea varices tenues indicante lon- 
gitudinaliter ornata; spira elongata, sutura simplice, pa- 
rum conspicua; anfr. 10-11 planiusculi, uliimus 1/3 lon- 
gitudinis paulo superans , basg subattenuatus ; apert. 
oblonga, subpiriformis ; perist. subincrassatum, margine 
columellari calloso, albo, mox castaneo, basali et externo 
ad limbum castaneis. — Long. 9, diam. maj. 2 3/4 mall.; 
apert. 23/4 maill. longa, À lata (Mus. Godeffroy). 


Hab. Archipel Samoa (D' Græffe). 


Coquille de forme aciculée, élancée, lisse et brillante, 
d'un blanc transparent, avec des taches marron peu 
marquées, formant comme des lignes interrompues : les 
varices sont minces et indiquées par une ligne marron, 
qui règne de chaque côté de la coquille, et sur toute sa 
longueur, mais qu’on ne peut voir sur la planche à cause 
de la position dans laquelle l’espèce a été figurée par le 
dessinateur. La spire est allongée, la suture simple et peu 
marquée. Les tours, au nombre de 10 à 11, sont à peu 
près plans; le dernier, qui dépasse un peu 1/3 de la lon- 
gueur totale, est légèrement atténué à la base. L’ouver- 
ture est oblongue, subpiriforme ; le péristome légèrement 
épaissi ; le bord columellaire, calleux et blanc, prend en- 
suite ure coloration marron, qui se continue sur le limbe 
extrème du bord basal et du bord externe : ce dernier est, 
de plus, légèrement flexueux. — La longueur totale de 
a coquille est de 9 millimètres, son plus grand diamètre 
de 2 5/4. L'ouverture à 2 millimètres 5/4 de long sur 1 
de large. 


— 301 — 


Elle a été recueillie par M. le docteur Græffe dans l’ar- 
chipel Samoa. Parmi les espèces du genre mentionnées 
dans la monographie du Thesaurus, nous ne voyons guère 
que le L. bivittata, H. et A. Adams (1), de l'archipel 
Soulou, avec lequel il soit possible de confondre le L. Sa- 
moensis. Néanmoins, nous nous croyons fondé à considé- 
rer notre espèce comme bien distincte, M. A. Adams, dans 
sa courte description, ne mentionnant ni la coloration 
brune constante de la ligne des varices, si caractéristique 
pourtant, ni celle du péristome, et notre espèce nous pa- 
raissant (autant que nous en pouvons juger par la figure, 
l’auteur anglais ne donnant pas les dimensions exactes) 
plus petite et proportionnellement moins effilée. Nous 
ajouterons que les lignes interrompues, ou plutôt les taches 
irrégulières de notre espèce , ne ressemblent qu'imparfai- 
tement aux 2 lignes nettement accusées et continues du 
L. bivittala. 


5. ERATO SCHMELTZIANA (pl. XE, fig. 5). 


T. oblonga, minulissime et obsolete granulata, nihida, 
pallide albido-viridula, spira parvula, obtusa; anfr.paucr, 
parum conspicui, ultimus ascendens, fere totam testæ lon- 
gitudinem formans, sulco dorsali, angusto, lævi, longitu- 
dinaliter divisus, basi attenuatus et ex utroque latere vio- 
laceo bimaculatus; apert. elongata, subconstricta; margi- 
nibus albidis, denticulatis; basi plicatula. — Long. 3 1/2, 
diam. maj. 1 3/k mill. (Mus. Godeffroy). 

Hub. Archip. Viti (D' Græffe). 

Coquille oblongue, luisante, couverte de granulations 


très-fines et obsolètes, et d’une coloration vert d’eau clair 


(1) Eulima bilineata, Adams et Reeve (voy. Samarang), non 
E. bilineata, Alder. 


— 302 — 


tirant sur le blanc. La spire est petite et obtuse. Les tours 
de spire sont en petit nombre et peu apparents : Île 
dernier, ascendant et constituant la presque totalité de la 
coquille, est partagé longitudinalement par un sillon dor- 
sal bien marqué, étroit et lisse : il s’atténue à la base, qui 
porte de chaque côté, à sa partie extrème, 2 petites 
taches d’un violet carminé. L'ouverture est allongée et 
assez étroite ; ses bords sont blanchâtres et denticulés. La 
base porte de petits plis du côté de l'ouverture. — La 
longueur totale de la coquille est de 3 millimètres 17/2, 
son plus grand diamètre est de 1 5/4. 

Cette jolie espèce a été recueillie par M. Græffe aux 
îles Viti. Nous la dédions à M. le docteur Schmeltz, con- 
servateur du Musée Godeffroy, de Hambourg, qui a bien 
voulu la soumettre, ainsi que les précédentes, à notre exa- 
men, et nous en confier la description. 

Nous ne connaissons guère, parmi ses congénères, que 
l'Erato nana, Duclos, auquel on puisse la comparer, mais 
elle est plus allongée que cette espèce, plus finement gra- 
nuleuse et verdâtre, au lieu d’être blanche : elle se dis- 
tingue, de plus, par les taches carminées de sa base. 
Enfin, si nous nous en rapportons aux dimensions de la 
figure de Thesaurus (car la diagnose n’en donnepas, con- 
formément à la fâcheuse habitude de quelques naturalistes 
anglais), l'espèce de Duclos serait un peu plus grande et 
sensiblement plus large (4 1/2 millimètres sur 5, au lieu 
de 5 4/2 sur A 5/4. L'E. corrugata, Hinds, qui possède 
aussi des granulations analogues à celles de notre espèce, 
quoique bien plus fortes, s’en distingue facilement par sa 
forme encore plus globuleuse que celle de l'E. nana. 

15 PU D 


— 303 — 


Diagnose du nouveau genre méditerranéen &y-= 


riscus , 


PAR N. TIRERI. 


GENUS Gyriscus, Tiberi, 1867. 


T. turbinata, conico-turrita, umbilicata ; apex obtusus, 
vertice involuto; anfr. rotundati, transverse cingulati ; 
apert. subcirculuris, marginibus acutis, callo juncths, 
columellari reflexo.— Operculum corneum, superne mul- 
üispiratum, inferne processu styliformi præditum. 


GYRISCUS JEFFREYSIANUS, n. Sp. 


Cochlea turbinata, elato-conica, turrita, modice umbili- 
cata, luteo-fulvescens; apex obtusiusculus, lævigatus, ver- 
tice intorto, subperforato, spiraliter involuto; anfr. T con- 
veæi, sulturaprofunda divisi, transverse cingulati, cinquls 
confertis, alternatim majoribus (num. fere 15 totidemque 
minoribus in ultimo anfractu; num. 6 in penultimo), ele- 
ganter granulosis, submoniliformibus ; anfr. ultimus ro- 
tundatus, subinflatus, basi paululum depressus; umbilicus 
mediocris, pervius, superne circulariter crenulatus ; 
apert. subcircularis, effusa, intus haud margaritacea, mar- 
ginibus acutis, callo parietali junctis; margine columellari 
sinualo, reflexæo, umbilici partem occulltante. — Diam. 
maj. 9, min. 8, alt. 10 1/2 maill. — Operculum corneum, 
superne nucleo centrali depresso lamellaque erecto-crenu- 
lata multispiratum, inferne processu centrali styliformi 
paucispirato præditum, limbo peripherico incrassatum.— 
Animal hucusque incognitum. 

Hab. In fundis coralligenis maris Sardiniam meridio- 
nalem ambientis. Ne 


— 304 — 


Description d'une espèce nouvelle des îles 


Chusan, 


PAR P. Fiscxer. 


4. Marina siNeNsis (pl. XI, fig. 5). 


T. elongato-turrita, constricta, crassiuscula; anfr. M, 
primi (embryonales) 2 lœvissimi;} sequentes turriculati, 
subcarinati, cancellati, sutura profunda discreti, liris 
validis transversis & cingulati; costis longitudinalibus, 
profunde decussantibus ornati; anfr. ultimus subrotundu- 
tus, ad basin concentrice costatus, non umbilicatus; apert. 
subrotunda. Long. 6, diam. max. 2 mil. 


Coquille allongée, turriculée, étroite, solide, d’une co- 
loration jaunâtre pâle uniforme; onze tours de spire; les 
deux premiers (embryonnaires) très-lisses et placés obli- 
quement par rapport à l’axe de la spire; les suivants tur- 
riculés, subcarénés au milieu, cancellés, séparés par une 
suture profonde, portant quatre côtes transversales d’iné- 
gale hauteur, et d’autres côtes longitudinales qui les 
croisent; dernier tour arrondi, orné, à la base, de côtes 
concentriques ; pas de perforation ombilicale; ouverture 
arrondie. 


Obs. Cette coquille appartient à un genre nouvellement 
constitué et qui ne compte encore qu’une seule espèce 
vivante, le Mathilda de la Méditerranée. Elle provient des 
îles Chusan (mer de Chine); elle est commune dans le 
sable de fond où elle a été recueillie par l'amiral Cécille. 


— 305 — 


J'ai déjà décrit deux autresespèces de même provenance, 
le Verticordia Deshayesiana et le Scissurella Munieri (4). 

Cette dernière coquille n’a pas encore été figurée; je 
répare aujourd'hui cet oubli en la faisant représenter 
pl. 1x, fig. 4. É- UE. 


Description d'espèces nouvelles , 


PAR LE D' GONZALEZ HIDALGoO. 


1. Cyczorus Fiscaert, Hidalgo (pl. VIT, fig. 5). 


T. umbilicata, depressa, solida, superne confertim cos- 
tulato-striata, nitida, sub epidermide castanea, albida ; 
spira brevis, conoideo-depressa, apice rubella; sutura 
simplexæ ; anfr. 5, conveæi, rapide accrescentes, ad sutu- 
ram subdepressi, ultimus teres, antice non descendens, 
peripheria cingulo latiusculo lutescente et fascia lata 
nigricante ornatus, basi circa umbilicum infundibulifor- 
mem confertim radiato-plicatus ; apert. parum obliquu, 
irregulariter ovalis, dextrorsum producta, intus livescens, 
basi prope marginem foveola minima instructa; perist. 
rectum, continuum, mar ginibus superne angulatim junctis, 
sinistro ad anfr. penultimum subincrassato, breviter 
appresso. — Operculum testaceum, planum, 9-spiratum, 
nucleo centrali, paululum excavato, marginibus anfr. in- 
crassatis, non elevatis. — Diam. maj. 51, min. 40, alt. 


(1) Voir, pour la description de cette espèce, le Journal de 
Conchyliologie, vol. X, 1862, p. 390. 


— 306 — 


22 mill.; apert. 24 maill. longa, 22 lata (coll. Paz et Hi- 
dalgo). 
Hab. In Republica Æquatoris (Paz). 


La plupart des caractères de cette espèce sont ceux du 
Cyclotus Quitensis, Pfr. Cependant elle s’en distingue bien 
nettement par les fortes stries de sa partie supérieure, par 
sa suture peu profonde, par la plus grande largeur de la 
fascie jaune de son dernier tour, par la petite excavation 
existant à la base de l’ouverture, près du bord, caractère 
qui est constant, et enfin par la conformation de son oper- 
cule, dont les tours n’ont pas le bord élevé. Le Cyclotus 
Quitensis est presque lisse à sa partie supérieure; la 
suture est enfoncée, la fascie jaune de son dernier tour 
est très-étroite, et il ne présente pas la petite excavation 
à la base de l'ouverture : enfin le bord des tours de son 
opercule est plus élevé et le point central comparativement 
plus enfoncé. Nous ajouterons que le Cyclotus Fischeri a 
l’ouverture un peu triangulaire, ce qui provient de ce que 
son bord gauche et la base de son ouverture sont plus 
droits que dans le Cyclotus Quitensis. 

Telles sont les différences que j'ai pu observer chez un 
certain nombre d'individus operculés et en bon état de 
conservation des deux espèces et qui m'ont déterminé à 
publier celle-ci comme nouvelle, en lui donnant le nom 
de M. Paul Fischer, un des directeurs de ce Journal, et 
auteur de travaux intéressants sur la Conchyliologre. 


2. PsammogrA Pazi, Hidalgo (pl. VII, fig. 4). 


P. testa elongato-transversa, solida, compressiuscula, 
æquilaterali, extus pallidissime aurantia (vivide ad um- 
bones) albo sparsim maculata et fusco obsoletissime subra- 
diata, intus purpurascente; oblique transversim costata, 


— 307 — 


costis inferioribus undulosis, superioribus rectis, ad latus 
posticum subito interruptis, latere postico costis 10 ra- 
diantibus, superne scabrosis, ad marginem denticulatis; 
margine ventrali leviter arcuato, antice subascendente, 
postice sinuato, dorsaliantice paulum declivi, postice rec- 
tiusculo ; extremitate antica rotundata; postica latiore, 
oblique truncata, angulata; natibus depressis, minimis.— 
Long. 3%, alt. 17, lat. 10 mul. (coll. Paz). 
Hab. (?). 


Cette jolie coquille est de la même section que les 
P.abrupla et pulcherrima, Deshayes, et se rapproche sur- 
tout de cette dernière espèce. Elle en est cependant bien 
distincte par son côté postérieur plus allongé, par ses 
côtes onduleuses, par le sinus postérieur de son bord ven- 
tral, par les côtes plus grosses de son côté postérieur, par 
ses dimensions plus grandes, par sa coloration et d’autres 
caractères moins importants. 

Les côtes de la partie postérieure sont marquées sur la 
surface interne des valves. 

Je donne à cette espèce le nom de mon ami M. Patricio 
Par, qui la possède dans sa collection, ainsi que d’autres 
coquilles nouvelles, que je me propose de publier. 


9. Hezix ÆqQuatorraNA, Hidalgo (pl. VIII, 
fig. 2). 


T. oblecte subrimata, depressu, orbiculuris, solidiuscula, 
utrinque convexa, undique minute granulata; purpureo- 
fusca; spira parum elevata, apice obtusa; anfr. 51/2 con- 
veæiusculi, regulariter accrescentes, ultimus periphæria 
subangulatus, antice deflexus, turgidus, lateraliter sub- 
compressus el pone aperluram subconstrictus ; apert, 
perobliqua, quadrangularis, effossa, intus pallide fusca ; 


— 308 — 
perist. late expansum, reflexum, subincrassatum, carneo- 
fuscum, ad dextram unidentatum, marginibus callo tenui 
junctis, columellari valde dilatato, appresso, umbilicum 
tegente.— Diam. maj. T\, min. 56, alt. 34 mul. 
Hab. In Republica Æquatoris (coll. Paz et Hidalgo). 


Cette espèce est voisine des Hehix calomorpha, Jonas, 
et Faunus, Philippi, par l’ensemble de ses caractères, 
mais elle en est bien distincte spécifiquement. La dent de 
l'ouverture est petite et aiguë. Elle se rapproche plus en- 
core de l’Helix atrata, Pfeiffer. dont elle se distingue tou- 
tefois par sa taille beaucoup plus grande, sa coloration 
brune et non d’un noir verdâtre (virescenti-atra, Pfr.), et 
enfin son ouverture quadrangulaireet non subtrigono-luna- 
ris. De plus, son péristome est d’un brun de chair, et non 
pas blanc. Il est vrai que ce dernier caractère est relati- 
vement peu important, puisque l'individu figuré par Reeve 
se rapproche du nôtre sous ce rapport. G. H. 


Description d’une espèce nouvelle d’élix de l’île 


de Corse, 


PAR O. DEBEAUX, 


pharmacien-major. 


Hezix Revecierer (pl. VII, fig. 1). 

Helix  Revelierei, Debeaux, Diag. esp. nouv., 
12 mars 1867 (date réelle de 
publication). 

—  Cyrniaca, Dutailly, Descr. esp. nouv. du groupe 
de l'H. Raspail, 3 avril 1867 (date 
réelle de publication). 


— 309 — 


Hehx Cyrniaca, Dutailly, in Revue et mag. de 700= 
logie, 1867, n° 5, 4 avril 1867 
(date réelle de publication). 


Animal gracile, tèmidum, supra nigro-cœærulescens, ru- 
gosum, rugis albo-pustulatis; pallio subcarinato ; disco 
postice acuto, cærulescente, subtus griseo-ulbescente, tes- 
tam vix superante; tentaculis Superioribus gracilibus, 
elongatis, rugosulatis, inferioribus curtis, subcylindricis. 

Testa umbilicata, solidiuscula, nitida, orbiculato-de- 
pressa, Supra vix conveæiuscula, sublus convexiusculo- 
planulata, spiraliter requlariterque striata, fusco-lutes- 
cens, vel fusco-virescens, tribus zonis rufo-brunneis, inæ- 
qualibus ornata; apertura perobliqua, rotundato-ovata ; 
peristomate simplice, ad marginem incrassato; margini- 
bus parum distantibus, convergentibus, callo tenui junctis, 
m. columellari basi subdilatato ; anfractibus 4-5, paulatim 
accrescentibus (ultimo maximo), sutura perspicua separa- 
his; apice corneo, lϾvigato, punctulato. 


Diam. majus, 28 mil. 
—  minus, 2k — 
Altitudo, 14 — 


Habitat in rupestribus editis insulæ Corsicæ, sub lapi- 
dibus, præcipue in monte Renoso, ad 2,300 m. altitudinis, 
ubi detecta fuit anno 1866 a cl. E. Révelière, entomologo, 
cui speciem dicavi. Vidi 12 specimina. (Coll. E. Revelière, 
Crosse et Debeaux.) 0. D. 


Obs. A l’état jeune, l’'Helix Reveliere se rapproche 
beaucoup de l'A. Raspaili, Payr. (Moll. Cors., n° 219), 
dont on le distingue facilement par l’aplatissement de la 
spire, par son ombilic plus ouvert, et enfin par l'examen 

21 


— 310 — 


de l'animal (4). Mais, lorsqu'elles sont adultes, ces deux 
espèces sont tout à fait différentes par la forme de l’ou- 
verture et par l’ombilic qui manque dans l’'H. Raspail, 
tandis qu'il est large et profond dans l'A. Revelierei. Le 
péristome à bord épais, réfléchi et fortement labié de l’'H. 
Raspaili est pourvu d’une callosité dentiforme sur le 
bord gauche de la columelle, un peu au-dessus du callus 
qui recouvre complétement l’ombilic. Ce caractère n’existe 
pas dans notre espèce, qui a le péristome simple et les 
bords peu épais et faiblement réfléchis; ces bords sont 
réunis par un mince dépôt calleux, et convergents, au lieu 
d’être presque parallèles, comme dans l'H. Raspail. La 
forme des stries et la disposition des bandes sont exacte- 
ment semblables dans les deux espèces. 

La disposition de l’ombilic et la forme déprimée de 
l'H. Revelierei permettent de rapprocher cette espèce de 
VA. planospira, Lamarck, mais il est impossible de les 
confondre l’une avec l’autre. 

Nous nous faisons un plaisir de dédier cette remar- 
quable espèce à M. Révelière, naturaliste zélé, qui l’a dé- 
couverte en Corse, dans les parties les plus escarpées du 
monte Renoso, sous les pierres et dans les fissures des 
rochers, à une altitude de 2,000 à 2,500 mètres, et {ou- 
jours dans levoisinage des neiges. Cette espèce paraît vivre 
exclusivement dans cette localité : elle est peu abondante. 
Elle devient moins rare à mesure que l'on se rapproche 
du sommet. Il n’existe pas d'autre Helix sur ce point, 


(4) Diagnose de l’animal de l’Hehx Raspail, non encore pu- 
bliée jusqu'ici: « Animal pallio, collo et capite griseo-cærulescen- 
« tibus, uniformiter rugosis ; pede angusto, acuto, testam superante, 
« subtus albescente ; tentaculis superioribus conicis, ad basin cras- 
« sis, oculatis ; oculis nigris, exiquis, tentaculis inferioribus curtis, 
« subcomicis. » 


— 311 — 


mais on y rencontre un Vifrina. Le monte Renoso, situé 
au S.-E. du monte Rotondo, dont il est séparé par le 
monte d’Oro, est le point culminant du groupe appelé, 
en Corse, « montagnes de la Cagnone. » Cette espèce est 
une addition intéressante à la faune malacologique de 
l’île de Corse. 0. D. 


Éclaircissements sur une question d’antériorité 
relative à l’'Helix Revelierei , 


PAR H. CROSSE et P. FiscHERr. 


La même Hélice nouvelle de Corse ayant été décrite 
presque simultanément par deux auteurs, MM. Debeaux 
et Dutailly, nons croyons utile, dans l'intérêt de la vérité 
et de l’exactitude de la synonymie, pour ce qui concerne 
cette espèce, de publier son état civil, avec preuves à 
appui. Nous commencerons par rappeler que, d’après 
les lois françaises, nul imprimé, quelle que soit sa nature, 
ne peut être publié, sans que le dépôt légal de 2 exem- 
plaires ait été effectué préalablement, et que les impri- 
meurs ne manquent Jamais de se soumettre à cette for- 
malité, ayant des raisons majeures pour cela. La date de 
publication d’un ouvrage xe peut donc pas étre antérieure 
à celle du dépôt légal, et, dans toute question d’antério- 
rité scientifique, c'est cette dernière qui fait foi, parce 
qu’elle est la seule véritable. Voici maintenant les dates 


— 9319 — 


qui nous ont été données au ministère de l’intérieur, et 
délivrées par duplicata, sur notre demande. 

Le dépôt légal de la publication de M. Debeaux, inti- 
tulée : « Diagnose d’une nouvelle espèce d'Helx de l'ile 
« de Corse. Paris, 1% mars 1867, » a été effectué le 
42 mars seulement. 

Le dépôt légal de la publication de M. Dutailly, inti- 
tulée : « Description de quelques nouvelles espèces du 
« groupe de l’'Hehix Raspaili. Paris, 1° février 1867, » 
a été fait le 5 avril seulement. 

Le dépôt légal du numéro 5 de mars 1867 de la Revue 
et Magasin de Zoologie, dont la publication de M. Du- 
tailly n’est qu’un tirage à part, a été opéré le 4 avril seu- 
lement. 

Le nom d’Helix Revelierei, Debeaux, a donc une anté- 
riorité de 22 jours sur celui d’Helix Cyrniaca, Dutailly, 
et c’est ce dernier qui doit passer en synonymie. 

H. C.etP.F. 


Description d'un genre nouveau et de plusieurs 
espèces inédites provenant de la Nouvetle- 
Calédonie , 


PAR H. CROSSE. 


1. Hecix MaRiEï (pl. xx, fig. À). 


Helix Marie, Crosse, Journ. Conchyl., 1867, vol. XY, 
p. 211. 


Coquille pourvue d’un ombilic ouvert et très-large, sub- 


— 9313 — 


discoïde, planorbiforme, concave des deux côtés (mais un 
peu plus du côté de la spire), assez mince, à test subdia- 
phane et légèrement brillant, surtout près des carènes, 
sillonnée d’un système destries longitudinales, flexueuses, 
un peu obliques et très-élégantes, et ornée, sur un fond 
corné, de taches d’un brun rougeàtre, nombreuses, assez 
grandes, et régulièrement espacées. La spire est excessi- 
vement déprimée, concave, infundibuliforme et profondé- 
ment enfoncée, par conséquent, à sa partie médiane. Les 
tours sontaunombrede7, ou, pour êtreplusexact, de 6 7/8, 
sur les deux individus adultes que nous avons eus sous 
les yeux : ils sont très-étroits, presque plans, et visibles 
seulement en dessus et en dessous, par suite de l’enfonce- 
ment de la spire. Les deux premiers (tours embryon- 
naires) sont lisses et d’un blanc corné, les suivants sépa- 
rés entre eux par une suture marquée et submarginée ; le 
dernier, légèrement descendant près de l'ouverture et en- 
veloppant les autres, est fortement caréné et régulière- 
ment tacheté de brun rouge des deux côtés, presque plan, 
très-faiblement convexe à sa partie médiane, et marqué 
de taches d’un brun obscur assez régulièrement disposées 
pour former une sorte de réseau. L'ouverture est très- 
oblique, auriforme, étroite et inclinée du côté de l’ombi- 
lic. Le péristome est simple, subcontinu, flexueux et 
blanc : ses bords sont réunis par une lamelle saillante, 
également blanche; le bord basal est large, subréfléchi, et 
vient s'appliquer (à l'exception de son limbe extrème qui 
est libre) sur l’avant-dernier tour qu’il entame; le bord 
externe, d’abord large et subréfléchi également, s’atténue 
ensuite, se recourbe fortement vers sa partie médiane, où 
il devient subanguleux, et continue à rétrécir l’ouverture 
jusqu’au point d'insertion : par sa jonction intime avec la 
lamelle pariétale, il contribue à rendre le péristome à peu 


— 314 — 


près continu. Le plus grand diamètre de la coquille est de 
4 millimètres 1/2, le plus petit de 4, la hauteur totale de 
2. La plus grande longueur de l'ouverture est de À milli- 
mètre 5/4, sa plus grande largeur de 1. (Coll. Crosse et 
Marie.) 

Cette espèce a été trouvée par terre, au pied d’un arbre, 
à Koe, près Nouméa, par notre honorable correspondant, 
M. Marie, dont les recherches ont déjà enrichi, dans une 
proportion notable, la faune malacologique de la Nouvelle- 
Calédonie, et à qui nous nous empressons de dédier cette 
forme curieuse, l’une des plus intéressantes, sans contre- 
dit, qu'il nous ait été donné de publier, parmi les Mollus- 
ques terrestres. Elle paraît être peut commune, car l’au- 
teur de sa découverte n’en a pu recueillir que 7 dans une 
course d'une journée (septembre 1866). 

L’Helhix Mariei vient augmenter d’une espèce le curieux 
petit groupe d’Hélices néo-calédoniennes, qui se distin- 
guent par la forme anormale de leur spire, tellement en- 
foncée dans le centre de la coquille, que leur sommet 
se trouve être plus près du plan basal que du plan spiral, 
ainsi que l’a fait observer avec raison M. le docteur Sou- 
verbie. Comparé aux 2 autres espèces connues jusqu'ici 
du groupe ( l'Æ. Montrouzieri, Souverbie, et l'A. Cabritr, 
Gassies), l'A. Mariei s’en distingue facilement par sa 
taille plus petite, par le nombre moindre de ses tours (7 à 
peine au lieu de 8 1/2 à 9), par sa forme proportionnelle- 
ment moins et plus également concave de chaque côté, 
par ses stries plus fortes, par ses sutures peu profondes, 
quoique bien marquées, par son dernier tour sensible- 
ment moins convexe, presque plan et plus fortement 
anguleux de chaque côté, par son ouverture plus oblique, 
plus auriforme, plus inclinée vers la base, et resserrée 
par une lamelle pariétale saillante, par son péristome ré- 


— 9315 — 


fléchi, à bord externe plus flexueux, plus anguleux, et 
resserrant encore davantage l’ouverture, dans le voisi- 
nage de la suture. Sous le rapport de la coloration, notre 
espèce se distingue plus particulièrement del’Æ. Hontrou- 
zieri par ses taches d’un brun rougeûtre, et de l’H. Ca- 
brati par la disposition plus régulière de ces mêmes taches, 
qui forment comme un réseau sur la partie médiane du 
dernier tour, le seul qui soit complétement visible. 


2. Hercix CaBriti (pl. xx, fig. 2). 


Helix votutella, Gassies, in Journ. Conchyl., 1858, 
vol. VIT, p. 70, nec Pfeiffer (1856). 


—  Cabriti, Gassies, Faune Conchyl. Nouvelle- 
Calédonie, 1865, p. 21, pl. 1, fig. 4 
(specimen non adultum). 


T. profunde et latissime umbilicata, subdiscoidea, pla- 
norbiformis, utrinque valde concava, tenuiuscula, parum 
nitida, siriis gracilibus, flexœuosis, subobliquis longitudi- 
naliler impressa,cornea, maculis rufo-castaneis interrupte 
variegala; spira perdepressu, valde concava, medio pro- 
funde immersa, infundibuliformis ; anfr. 9 angustissimi, 
subplani, immersi, embryonales 2 lœves, albido-cornei, 
sequentes sutura profunde impressa discreti, carinati (ca- 
rina plicato-crenulata, extus intusque marginata), ulti- 
mus subdescendens, cæteros involvens,utrinque carinatus, 
medio conveæus et rufo-castaneo obscure marmorato-varie- 
gatus ; apert. perobliqua, subauriformis, elongata, angus- 
ta, ad basin latior, e medio ad suturam magis constricta ; 
perist. simpleæ, subflexuosum, marginibus remotis, sed 
callo tenui, lato, trans aperturam eunte junctis,basalisub- 
dilatato, externo attenuatlo, vix subincrassato, in vicinio 


— 316 — 


suturæ aperturam coarctante.— Diam. maj.8, min. 71/2, 
alt. 4 mill.; apert. 3 1/2 maull. longa, À lata (coll. Grosse, 
Gassies et Musée de Bordeaux). 

Coquille munie d’un ombilic profond et très-large, sub- 
discoide, planorbiforme, très-concave des deux côtés, mais 
plus encore du côté de la spire que de celui de l’ombilic, 
assez mince, à test subdiaphane et très-faiblement luisant, 
sillonnée d’un système de stries longitudinales minces, 
nombreuses, flexueuses et légèrement obliques, et ornée, 
sur un fond corné, de taches d’un brun rougeâtre assez 
régulièrement espacées. La spire est excessivement dépri- 
mée, très-concave, infundibuliforme et très-profondément 
enfoncée à sa partie médiane, Les tours, au nombre de 
9 chez les individus adultes, sont très-étroits, presque 
plans, et visibles seulement en dessus et en dessous, par 
suite de l’enfoncement de la spire. Les 2 premiers (tours 
embryonnaires) sont lisses et d'un blanc corné; les sui- 
vants séparés entre eux par une suture profondément 
marquée, et surmontés d’une carène crénelée, bordée en 
dehors et en dedans; le dernier, légèrement descendant 
près de l’ouverture et enveloppant les autres, est caréné 
et assez régulièrement tacheté de brun rouge des 2 côtés, 
notablement convexe et obscurément marbré de brun 
marron à sa partie médiane. L'ouverture est très-oblique, 
subauriforme, allongée, étroite, un peu plus large à la 
base, un peu plus resserrée de la partie médiane à la su- 
ture. Le péristome est simple, subflexueux et d’un blanc 
corné : ses bords sont éloignés l’un de l’autre, mais réu- 
nis par un dépôt calleux mince, large et dépassant très- 
sensiblement l’aplomb du bord droit : le bord basal est lé- 
gèrement dilaté; le bord externe, atténué et presque in- 
sensiblement épaissi, s’infléchit vers sa partie médiane et 
rétrécit l'ouverture, à partir de ce point.— Le plus grand 


— 317 — 


diamètre de la coquille est de 8 millimètres, le plus petit 
de 7 1/9, la hauteur totale de 4. La plus grande longueur 
de l'ouverture est de 3 millim. 4/2, sa plus grande lar- 
geur de 1 millim. 

Cette espèce habite la Nouvelle-Calédonie; île Art 
(Montrouzier); Balade (Béraud). Nous avons cru utile de 
décrire et de figurer à nouveau cette curieuse forme 
d'Helix, d'abord pour permettre la comparaison entre 
elle et l’Helir Mariei, ensuite et principalement parce 
que M. Gassies, au moment où il a publié son intéressant 
ouvrage sur la Faune conchyliologique terrestre et fluvio- 
lacustre de la Nouvelle-Calédonie, n'avait à sa disposition 
que des individus jeunes et très-imparfaitement caracté- 
risés, tant sous le rapport du nombre des tours de spire 
que sous celui de la forme du péristome et de l'ouverture, 
ce qui, nécessairement, a nui à la précision de sa diagnose 
et à l’exactitude de sa figure. 

L'Helix Cabriti possède la même taille, le même nombre 
de tours et présente les mêmes caractères que l'H. Mont- 
rouzieri, Souverbie (1), à l'exception de la coloration, qui 
est différente, celte dernière espèce étant uniformément 
d’une couleur de corne pâle, et peut-être un peu plus 
diaphane. En présence de ces faits, on est en droit de se 
demander s'il n’y aurait pas lieu de réunir les deux es- 
pèces en une seule, les caractères tirés de la coloration 
étant, en général, considérés comme relativement peu im- 
portants. Néanmoins, nous devons reconnaître que nous 
n'avons pas encore vu de variation de coloration sensible 
dans les échantillons de l’une ou de l’autre espèce, peu 
nombreux, il est vrai, qui nous ont passé sous les yeux. 


(1) In Journ. Conchyliologie, vol. VIE, p. 63, et vol. VIH, 
pl. van, fig. 7. 


— 318 — 
9. SCHISMOPE FERRIEZI (pl. XI, fig. 7). 


Schismope Ferriezi, Crosse, ms. 


T. umbilicata, turbinato-subdepressa, longitudinaliter 
et suboblique striatula, luteo-albida; spira brevis, obtusa; 
anfr. 3-31/2, primi 1 1/2 lœves, sutura simplice discreti, 
cϾteri plantusculi, supra medium cristato-bicarinati, inter 
carinas canaliculatr, ultimus subdescendens, post carinas 
constrictus, mox inflatus, conveæus, canali paulo ante 
marginem eæternum oblonge fisso, versus limbum clauso; 
apert. ovato-rotundata; perist. simpleæ, ienue, acutum, 
subcontinuum.— Diam. maj. 21/4, min. 2, alt. À 1/2 mil. 
(coll. Crosse). 

Hab. Noumea, Novæ-Caledoniæ, sub lapidibus (E. Fer- 
riez). 


Coquille ombiliquée, de forme turbinée, légèrement 
déprimée, munie de petites stries longitudinales un 
peu obliques et d’un jaune plus ou moins blanchätre. 
La spire est courte et obtuse. Les tours sont au 
nombre de 5 à 5 1/2, sur lesquels les premiers 4 1/2 sont 
lisses et séparés par une suture simple. La bande du sinus 
ne commence qu'ensuite et se poursuit sur le reste des 
tours : elle se compose d’une double carène, saillante, 
élevée comme une crête, située au-dessus de la partie 
médiane des tours, et au milieu de laquelle règne un petit 
canal. L’avant-dernier tour est à peu près plan, de la 
suture à la carène; le dernier est subdescendant, se res- 
serre un peu immédiatement après la carène, pour se ren- 
fler ensuite et devenir convexe. La fente caractéristique 
du genre se manifeste sur le dernier tour, un peu avant 
le bord externe : elle est de forme oblongue, et se referme 
complétement dans le voisinage du limbe. L'ouverture est 


— 319 — 


ovale-arrondie et oblique, le péristome simple, mince, 
tranchant et subcontinu. — Le plus grand diamètre de la 
coquille est de 2 mill. 1/4, le plus petit de 2, la hauteur 
totale de 1 1/2. 

Quatre exemplaires de cette espèce ont été recueillis 
à Nouméa, sous les pierres découvrant à mer basse, mais 
seulement dans les grandes marées, par M. Edmond Fer- 
riez, Sous-commissaire de la marine, auquel nous nous 
faisons un plaisir de la dédier. 

La présence de ce genre curieux n’avait point encore 
été signalée en Nouvelle-Calédonie, et sa découverte est 
une acquisition intéressante pour la science malacolo- 
gique. Notre espèce se rapproche beaucoup, sous le rap- 
port de la forme, à l’espèce fossile des terrains tertiaires 
de Bordeaux, décrite dans ce journal (1) par notre savant 
confrère de la Société géologique, M. Deshayes, sous le 
nom de Trochotoma Terquenu. Elle en diffère par la 
forme oblongue, mais non lancéolée de sa perforation, par 
l'absence de stries spirales venant croiser les autres du 
côté de la base, par les dimensions proportionnellement 
plus fortes de ses stries longitudinales, et par la légère 
constriction des tours, immédiatement après les carènes 
de la bande du sinus : ce dernier caractère n’est pas suffi- 
samment accusé sur la figure. Le test, qui est très-mince, 
ne nous à pas paru offrir la moindre trace de nacre à l’ou- 
verture. 


Genre LEUCORHYNCHIA (2). 
T. perforata, polita ; anfr. pauci; apert. rotundata, 


haud margaritacea ; margo basalis una cum columellari 
rostrum validum, callosum, supra perforationem emittens. 


(4) Journ. Conchyl., 1865, vol. XII, p. 236, pl. vir, fig. 1. 
(2) Aeuxor, album; fvyXxiov, rostrum. 


— 320 — 


— Operculum rotundatum, corneum, multispirum, nucleo 
centrali. 


Coquille munie d’une perforation ombilicale et à test 
poli. Tours de spire peu nombreux. Onverture arrondie, 
non nacrée. Bord basal et bord columellaire donnant 
naissance à une forte protubérance calleuse en forme de 
rostre, se prolongeant au-dessus de la région ombilicale 
et la dépassant un peu, mais sans la toucher. — Oper- 
cule corné, arrondi, multispiré, à nucleus central, voisin 
de celui des Trochus. 


4. LEucorHyNCH1A CALEDONICA (pl. XI, fig. 4). 


Leucorhynchia Caledonica, Crosse, ms. 


T. perforata, planiuscula, subdiscoidea, polita, nitida, 
porcellaneo-alba ; spira subdepressa; anfr. 3 planati, ra- 
pide accrescentes, ullimus carinatus, subtus convextiuscu- 
lus ; apert. rotundata, alba; perist. simplex, continuum, 
margine columellari incrassato, ad basin et cum basalr 
rostrum, prominulum, crassum, callosum, perforationem 
superans extus emittente, externo subincrassato.— Diam. 
maj. 3, min. 2, alt. 2 mall.; diam. apert. 1 mill.— Oper- 
culum tenue, corneum, rotundatum, multispirum, nucleo 
centrali (coll. Crosse). 

Hab. Noumea, Novæ-Caledoniæ, sub lapidibus : rara 
(E. Marie). 


Coquille munie d’une perforation ombilicale, assez 
aplatie, subdiscoïde, et à test poli et luisant, d’un blanc de 
porcelaine. La spire est sabdéprimée; les tours, au nombre 
de 5, sont assez plans et s'accroissent rapidement: le der- 
nier est caréné à sa périphérie, et légèrement convexe du 
côté de la base. L'ouverture est arrondie et blanche, le 
péristome simple et continu : le bord columellaire est 


— 321 — 


épaissi, et donne naissance, de concert avec le bord basal, 
à une forte protubérance en forme de rostre, saillante, 
épaisse, calleuse, dépassant la région ombilicale, mais 
sans la toucher. — Le plus grand diamètre de la coquille 
est de 5 millim., le plus petit de 2, la hauteur totale de 2. 
Le diamètre de l’ouverture est de 4 millim. — L’opercule 
est mince, corné, arrondi, multispiré, et à nucleus central. 

Cette coquille a été recueillie par M. Marie, sous les 
pierres, dans la presqu'île du Port-de-France (actuelle- 
ment Nouméa) : elle parait être peu commune. 

Nous avons longtemps hésité avant de prendre un parti 
définitif au sujet de cette forme curieuse, que nous avons 
reçue, il y a plus d’un an, dans un envoi provenant de la 
Nouvelle-Calédonie. Le petit nombre de ses tours de spire 
nous causait quelque hésitation, et nous craignions d’avoir 
affaire à une coquille jeune et encore insuffisamment ca- 
ractérisée. Si nous nous décidons enfin à proposer pour 
elle une coupe générique nouvelle, c’est parce que nous 
n'avons pu {a rattacher, d’une façon complétement satis- 
faisante, à aucun des genres connus, qui nous ont paru 
sen rapprocher le plus. Ni dans les Skenea, Spira, Cy- 
clostrema, Adeorbis et Pseudorotella d’une part, ni dans 
les Teinostoma et Calceolina de l’autre, nous ne trouvons 
rien de comparable à ce rostre singulier, à cette sorte 
d’éperon par lequel se terminent les bords basal et colu- 
mellaire. D'ailleurs, tous ces genres ont également un 
nombre de tours de spire peu considérable. Enfin, parmi 
les coquilles actuellement connues dans la Nouvelle-Calé- 
donie, nous n’en voyons aucune dont on puisse supposer 
avec quelque vraisemblance que notre Leucorhynchia 
soit l’état jeune. Telles sont les raisons pour lesquelles 
nous avons cru devoir créer notre nouveau genre, H, C, 


— 322 — 


Description de deux espèces fossiles du genre 
Neritina, 


PAR O. SEMPER. 


4, NeriTiNA Mayen (pl. IX, fig. 5). 


T. in junioribus ovato-transversu, superne subplana, in 
adultis ovato-elongata, nitida, apice mamillata; spira ex- 
serta; anfr. 21/2-3 rapide crescentibus, ultimo permagno, 
subtus suturam depresso, deinde obtuse subangulato; lineo- 
lis longitudinalibus rufis fulminantibus cincta ; apert. 
semilunari, basi late et lateraliter effusa ; labro tenui, 
simplici, intus lœvi; area columellari incrassata, callo 
convexo, Circumscripto; labio denticulato.— Long. 6, lat. 
3,60 maill. 


Gisement et localité : Subapennin, Fango Nero près de 
Siela . 

Comme nous venons de l’exprimer dans la diagnose la- 
tine, cette espèce, dont nous avons pu examiner un cer- 
tain nombre d'exemplaires, présente, à l’état adulte, une 
forme extrèmement différente de celle qu’elle affecte dans 
le jeune âge. Nous avons donc jugé nécessaire d'en pré- 
venir nos lecteurs, afin d'écarter la possibilité de voir 
plus tard élevée en espèce la forme non adulte. À l’état 
parfaitement développé, la coquille apparaît comme étant 
obtusément mamelonnée, la spire et l’avant-dernier tour 
paraissant sortir du dernier. Celui-ci est excessivement dé- 
veloppé et rétréci un peu en bas de la suture. Au milieu 
il est obtusément anguleux. La coloration consiste dans 
un grand nombre de petites linéoles roussâtres, simples, 


— 323 — 


assez espacées et très-régulièrement courbées en zigzag, 
qui se dessinent nettement sur un fond blanchâtre. Cette 
coloration est constante, nous n’y avons remarqué que 
peu de variations. Jamais les linéoles ne sont doubles, ni 
entresemées de taches ou coupées par des bandes ou zones 
transversales. Nous n’avons pas besoin d’insister sur les 
différences entre cette espèce et les Neritina sena et Hôr- 
nesana, auxquelles à Siena elle tient compagnie : les 
figures les feront ressortir au mieux. 

Nous prions M. Mayer, le célèbre paléontologue de Zu- 
rich, d'accepter la dédicace de cette espèce en témoignage 
de la haute estime que nous lui portons. 


2. NERITINA HÔRNESANA (pl. IX, fig. 6). 


T. lœvi, nitida, in junioribus ovato-transversa, superne 
obtusa, in adultis ovato-elongata ; spira producta, subre- 
tusa; anfr. 3-3 1/2 rapide crescentibus, ultimo permagno, 
subtus suturam subconstricto, in medio obtusissime suban- 
gulato; maculis rufis irregularibus obtecto; apert. semilu- 
nari, basi late et lateraliter effusa; labro lœvi ; area colu- 
mellari callosa, callo circumscripto; labio denticulato. — 
Long. 7, lat. 5 mill. 


Gisement et localité : Subapennin, Fango Nero près 
Siena. 

Comme l'espèce précédente, elle présente, à l’état jeune, 
une forme bien différente de celle des individus adultes, 
ainsi qu'il est facile de s’en assurer. Dans chaque âge 
la forme de cette espèce est presque identiquement la 
même que celle de la Nerit. Mayeri, nous n’en reprodui- 
rons donc pas le détail. Le dernier tour présente sur un 
fond blanchâtre un grand nombre de petites taches 
roussâtres et disposées assez irrégulièrement. Ces taches 


— 324 — 


ne sont point unicolores, mais composées d’un nombre va- 
riable de fines stries serrées, courtes et nettement définies. 

Nous avons examiné un certain nombre d’exemplaires 
de cette espèce et une forte quantité de la Nerut. Mayeri et 
nous avons toujours pu les distinguer à l’aide des couleurs 
du dernier tour, jamais nous n’avons trouvé de formes in- 
termédiaires. La Nerit. Hürnesana, dont nous prions 
M. le D' Hôrnes de bien vouloir accepter la dédicace, est, 
du reste, bien plus rare à l'endroit cité que la Merit. 
Mayeri. 0.S. 


VARIÉTÉS. 


Promenade malacologique à l'Exposition uni- 
verselle de 1867. 


Nous pensons qu’il ne sera pas sans intérêt pour nos 
lecteurs de trouver ici quelques renseignements sur la 
manière dont la science malacologique se trouve repré- 
sentée à l'Exposition universelle de Paris. Ces indications 
ne seront point inutiles à ceux d’entre eux qui auront 
occasion de la visiter, car, pour des raisons que nous 
ignorons, la majeure partie des exhibitions conchyliolo- 
giques se trouve complétement omise dans le catalogue 
général, dont nous possédons un exemplaire. 

Pour ce qui concerne la France, nous commencerons 
par citer la remarquable exposition de M. Cailliaud, de 
Nantes, connu par ses travaux sur les Mollusques perfo- 
rants. Nous y trouvons d’abord une très-belle suite 
d'échantillons en place de ces sortes de Mollusques, pré- 


— 3925 — 

parés avec soin et de façon à permettre de suivre, autant 
que possible, l'étendue du travail de l'animal, et de re- 
connaitre ses moyens d'actions et leurs effets. On peut y 
étudier les Pholades, depuis le moment où, à l’état presque 
embryonnaire, elles occupent dans la pierre un trou dont 
le diamètre égale à peine celui d’une tête d’épingle, jus- 
qu’à leur développement complet; les Tarets, les Clava- 
gelles et certains Æchinodermes curieux, parmi lesquels 
nous citerons un Owrsin en place dans le basalte de Sainte- 
Hélène. Nous avons remarqué encore une curieuse suite 
des différents passages du Fissurella grœca, depuis l’état 
jeune où il présente complétement l’apparence d’un Ri- 
mula, jusqu’au moment où, par l'érosion de son sommet, 
il arrive à sa forme générique définitive (4). Mais la partie 
la plusimportantedel’exposition de M. Cailliaud consisteen 
un nombre considérable (225) de coquilles de Gastéropodes 
et de Céphalopodes coupées de manière à permettre de 
voir et d'étudier complétement leur structure interne. 
Ces coupes, pratiquées avec une habileté de main remar- 
quable, permettent d’apercevoir d’un coup d’œil des faits 
malacologiques intéressants, par exemple l’amincissement 
interne de la spire des Conus, le pli columellaire des 
Cyclops, et la curieuse disposition des premiers tours du 
Triton corrugatum, que le Mollusque, en avançant en 
âge, ferme par des cloisons très-minces, très-peu distantes 
et de plus en plus nombreuses (18 à 20 dans les individus 
adultes). Il serait vivement à désirer que nos musées pu- 
blics possédassent un certain nombre de ces préparations 
et suivissent en cela l'exemple du musée de Nantes que 
dirige M. Cailliaud, et qu'il a enrichi de cette belle suite 
de coupes conchyliologiques. 


(1) Voir le Journal de Conchyliologie, 1865, vol. XIE, p. 438, 
22 


— 326 — 


Nous citerons ensuite la remarquable collection de co- 
quilles de la Guadeloupe exposée par M. Schramm, notre 
honorabie correspondant, et placée entre la galerie des 
machines et l'extérieur (Algérie et colonies). Elle est nom- 
breuse, bien déterminée, et comprend des espèces rares 
ainsi que de très-beaux individus. Malheureusement, cette 
collection est placée dans une armoire vitrée très-haute et 
à 9 tablettes, dont4à 5 seulement sont à hauteur d'homme : 
il est à peu près impossible d'examiner le reste sérieuse- 
ment. [l serait vivement à désirer que l’on reportât aux 
régions supérieures une partie des pots de confitures et 
autres denrées coloniales peu scientifiques qui encombrent 
la pièce pour mettre à leur place la partie invisible des 
collections de la Guadeloupe. Dans la même salle se trou- 
vent exposées quelques espèces de la Nouvelle-Calédonie 
et de nos autres colonies, souvent intéressantes, mais gé- 
néralement assez mal nommées et entachées d’erreurs de 
localités. Pourquoi, par exemple, exposer comme pro- 
venant de Cayenne l'Æelix hœæmasloma, L., qui vit à 
Ceylan ? 

L’aquarium d’eau douce du jardin, dirigé par M. Gas- 
sies, contient un certain nombre de Mollusques vivants et 
des Unio avec des perles. 

Dansla partie anglaise, M. Robert Damon, de Weymouth, 
expose une belle suite de coquilles vivantes comprenant 
quelques raretés, et un assez grand nombre d'espèces fos- 
siles. M. Wright est également exposant. 

L'Allemagne ne nous a pas semblé, sous le rapport ma- 
lacologique, à la hauteur de sa vieille réputation scienti- 
fique. Nous ne trouvons guère à signaler que de remar- 
quables fossiles siluriens exposés par MM. Schary et Fric 
(empire d'Autriche). Quant à la Prusse et à l'Allemagne 
du Nord, nous n’avons pu apercevoir, dans cette partie 


— 327 — 


de l'Exposition, qu’un petit nombre de fossiles tertiaires 
situés dans le voisinage de ces singuliers meubles, siéges 
et lustres en cornes de cerf, qui font sourire les Parisiens, 
et que les gamins prétendent provenir du dernier désar- 
mement de la landwehr. 

En Italie, nous signalerons un remarquable procédé de 
conservation des parties molles des animaux inventé par 
le professeur L. Brunetti, et donnant aux pièces l’appa- 
rence et l’inaltérabilité de la pierre, tout en respectant la 
constitution des tissus. Nous pensons que ce procédé pourra 
utilement s'appliquer aux #Wollusques. 

En Espagne, nous avons à signaler une exposition hors 
ligne et des plus intéressantes, celle des Hollusques de 
Cuba de M. le docteur Gundlach. Elle se trouve au pre- 
mier étage du bâtiment-annexe de l'Espagne, situé à 
droite de l'École militaire et reconnaissable à ses deux 
tourelles carrées. Depuis plus de vingt ans, le docteur 
Gundlach explore en tous sens l’île de Cuba au point de 
vue zoologique, et il y a fait des découvertes scientifiques 
considérables dans les diverses classes d'animaux, et par- 
ticulièrement dans celle des Mollusques. Il a presque dé- 
cuplé le nombre des espèces terrestres connues de cette 
grande île, découvert l'habitat de l’Helix imperator, et 
révélé au monde savant, par ses heureuses et intelligentes 
recherches, des formes véritablement inattendues : par le 
nombre des espèces et des variétés, et par la beauté des 
échantillons, cette exposition donne une idée complète de 
la prodigieuse richesse malacologique de l’île de Cuba : de 
plus, comme elle s'étend aux diverses branches de la 
zoologie, elle constitue, pour tous les naturalistes sans 
exception, une des parties les plus attrayantes de l'Expo- 
sition universelle. Le même local renferme également une 
autre collection conchyliologique de Cuba exposée par 


— 328 — 
M. R. Arango. Dans l’exposition de la Turquie, nous trou- 


vons une petite collection de coquilles vivantes, exposée 
par le docteur Abdullah-Bey. H. CROSSE. 


BIBLIOGRAPHIE. 


Monographie paléontologique et géologique de 
l'Étage portlandien des environs de Bou- 
logne-sur-Mer , par P. de Loriol el E. Pel- 


lat (l). 


Ce travail, que M. de Loriol avait entrepris, dans l’ori- 
gine, avec la collaboration de M. Sæœmann, et qu’il a pour- 
suivi, après la mort de ce dernier, avec le concours de 
M. Pellat, pour la partie géologique, a été fait à l’aide de 
matériaux très-nombreux et très-intéressants, parmi les- 
quels nous signalerons les fossiles des sables portlandiens 
de la tranchée du fort de Therlincthun, admirables de 
conservation, et rappelant, sous ce rapport, les fossiles 
tertiaires. Les espèces nouvelles sont les Tornatina Oppe- 
liana; Tornatella Pellati, Orthostoma Buvignieri, O. gra- 
num, Odostomia jurassica, Cerithium Bouchardia- 


(1) Genève, imprimerie Ramboz et Schuchardt, décembre 1866. 
— Extrait de la première partie du tome XIX des Mémoires de 
la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève. — Un 
volume in-4° de 200 pages d'impression, accompagné de 
x1 planches lithographiées. 


— 329 — 


num, C. CarabœufR, C. Micheloti , C. Manselli, C. 
pseudoexcavatum , Turritella Sœmanni, Natica Ceres, 
N. musta, Nerita Micheloti, Pleurotomaria Rozeti, Cor- 
bula SϾmanni, C. Morini, C. Authissiodorensis (Cot- 
teau, ms.), Cyrena ferruginea, Cyprina Bolomensis, 
C. pulchella, Cardium Pellati, C. Morinicum, Corbi- 
cella Pellati, Cardita Boloniensis, Astarte Sœmanni, 
Trigonia Damoniana (pour le T. gibbosa, Damon, nec 
Sowerby}, T. Micheloh, T. Boloniensis, Arca Menan- 
dellensis, Mytilus Morinicus, M. Bolomensis, Avicula 
Credneriana, Lima Bolomensis, Pecten Morini, Phca- 
tula Borsdim, Placunopsis Lyceth. Les espèces citées et 
successivement décrites comme appartenant à l'étage port- 
landien de Boulogne sont au nombre de 95, en y compre- 
nant les Cirrhipèdes et les Echinides, et elles sont toutes 
figurées. 

La partie paléontologique de l’ouvrage a été faite par 
M. de Loriol seul. La synonymie est traitée avec beaucoup 
d'ordre et de soin, et chaque description d’espèce est 
accompagnée de sa diagnose latine, formalité nécessaire, 
que négligent trop souvent, dans leurs travaux, beaucoup 
de géologues, plus où moins brouillés avec les éléments de 
la syntaxe. Les rapports des espèces avec les formes voi- 
sines sont indiqués en détail, ainsi que les différences. 
Nous n’avons donc que des éloges à donner à l’auteur 
sous ces divers rapports. Il nous permettra cependant une 
légère critique. Pourquoi, lorsqu'il cite une espèce dont 
le premier nom générique a été changé postérieurement, 
substitue-t-il le nom de l’auteur qui a opéré cette modifi- 
cation au nom de celui qui a créé et décrit l'espèce ? Ce 
système nous semble défectueux, et nous avons déjà précé- 
demment développé les raisons pour lesquelles les natura- 


— 330 — 


listes doivent, selon nous, y renoncer complétement (4). 
Au résumé, le nouvel ouvrage de M. de Loriol nous pa- 
rait recommandable, et pour le fond, qui est intéressant, 
et pour la forme, qui est satisfaisante, car elle se rap- 
proche de celle qui a été adoptée par les maîtres de la 
paléontologie. H. CROSsE. 


Gasteropodes dos depositos terciarios, etc. (Gas- 
téropodes des dépôts tertiaires du Portugal), 
par Pereira Ma Costa, F. A., avec la version 
française, par M. Balhunty (2). 


Nous voyons avec plaisir le développement que tend à 
prendre, depuis quelques années, le mouvement scienti- 
fique chez les peuples de race latine, et dont l'ouvrageque 
nous allons analyser est une nouvelle preuve. Jusqu'ici, 
les notions que l’on possédait sur les Mollusques tertiaires 
du Portugal se réduisaient, à peu de chose près, à un cata- 
logue publié par M. Smith en 1847 dans le Quarterly 
Journal of the geological Society of London, et nécessai- 
rement fort incomplet, eu égard aux documents que lon 
possède actuellement. M. Pereira Da Costa rend donc à la 
science un véritable service en faisant paraître un travail 


(4) Journal de Conchyliologie, 1866, vol. XIV, p. 381. 

(2) Lisbonne, 1866, typographie de l'Académie royale des 
sciences ; in-4°. Premier fascicule comprenant 116 pages d’im- 
pression et accompagné de 45 planches lithographiées sur papier 
de Chine. 


— 331 — 


étendu sur les Gastéropodes tertiaires de son pays, et nous 
espérons que, dès qu'il l’aura terminé, il s’occupera égale- 
ment des autres Wollusques des mêmes couches. 

Par diverses communications avec MM. Deshayes et 
Hôrnes, l’auteur s'est assuré qu’il existait de grands rap- 
ports entre les dépôts tertiaires du Portugal et ceux du 
bassin de Vienne, et que, par suite, un grand nombre 
d’espèces de Hollusques gastéropodes sont communes aux 
couches des deux pays. Ce résultat est intéressant àsignaler. 
Nousretrouvons aussi, dans les espèces citées, d'assez nom- 
breux Mollusques de nos faluns de Touraine et du Borde- 
lais, ainsi qu'on doit natureilement sy attendre. Les 
espèces décrites comme nouvelles dans ce premier fasci- 
cule sont les suivantes : Conus Cacellensis, C. subrari- 
strialus, CU. Eschewegi, C. Broteri, Marginella Stepha- 
niæ, grande et belle espèce, qui rappelle les formes 
actuelles de l’Afrique occidentale, et dont l’auteur figure 
une remarquable variété sénestre; Terebra Cacellensis, 
T. Cuneana, T. Algarbiorum, Buccinum Cacellense, 
B. Algarbiorum. B. Cuneanum, B. conglobatissimum, 
B. dubium. Les descriptions spécifiques sont régulière- 
ment faites, la synonymie bien traitée, et l’auteur, sui- 
vant l’exemple donné par M. Deshayes dans son dernier 
grand ouvrage, donne une étude critique des familles et 
des genres au fur et à mesure qu’il les traite. Nous tien- 
drons nos lecteurs au courant dela suite de cet intéressant 
travail. H. CROSSE. 


Paleontologia malacologica dei terreni terziarii 
del distretto di Messina, — (Classe Brachio- 
podi. — Per (Paléontologie malacologique des 


— 9332 — 


terrains tertiaires du district de Messine. — 
Classe des Brachiopodes. — Par) Giuseppe 


Seguenza (1) 5 


Les Brachiopodes sont, en général, assez faiblement 
représentés dans les terrains tertiaires, mais les couches 
du district de Messine constituent une exception des plus 
remarquables sous ce rapport, car ces animaux y sont 
abondamment répandus. M. Seguenza a recueilli dans les 
couches tertiaires de cette partie de la Sicile le nombre 
considérable de 51 espèces. Pour permettre d'apprécier la 
valeur scientifique de ce résultat, nous rappellerons que 
7 espèces seulement étaient connues dans ces terrains, 
avant les recherches de l’auteur. Les formes décrites 
comme nouvelles sont les suivantes : Var. B rhomboi- 
dahs et Var. Coblonga du Terebratula vitrea ; T. Lyel- 
hana ; T. Benoitiana ; Var. Messanensis du T. Sphe- 
noidea ; T. elliptica : T, Michelottiana ; T. orbiculata ; 
T. Meneghiniana ; Var. D anflata du T. ampulla ; T. 
Guiscardiana ; Var. B fruncata et Var. C depressa du 
Waldheimia euthyra; W. peloritana, avec les var. B an- 
gustata , C gibba, D septatiformis , E rotundata, F 
elongata ; W. depressa (Terebratella pusilla, Seg. non 
d'Orb. olùim); W. Davidsoniana ; Var. B gibbosa, C 
angustata, D dilatala, E striata, F plicata, G deltoi- 
dea du Terebratella septata; Var. GC granulata du 
Megerlea truncata; Crania lamellosa. 


(4) Milan, 1865. Tirage à part du volume I des « Memorie della 
Società Ilaliana di scienze naturali.» — Brochure in-4° de 
88 pages d'impression, accompagnée de 8 planches lithogra- 
phiées. 


— 333 — 


Si l’on excepte la formation molassico-argileuse dans 
les roches de laquelle on ne trouve que de rares fragments 
de Brachiopodes, toutes les autres couches tertiaires du 
district de Messine possèdent des espèces qui leur sont 
spéciales. Le nombre des Brachiopodes actuellement vi- 
vants, que l’on rencontre dans ces couches, s’accroît régu- 
lièrement, en remontant du dépôtle plusancien au plus ré- 
cent. La proportion est de 25 pour 100 d'espèces vivantes” 
dansle groupe molassico-argileux, de 531 pour 100 dans les 
couches calcaréo-marneuses, de 45 pour 100 dans le plio- 
cène et de 89 pour 100 dans les sables pléistocènes. 

En somme, le nouveau travail de M. Seguenza est fort 
intéressant et nous le signalons à lattention des natura- 
listes qui s'occupent de l'étude des Brachiopodes. 


H. CROSSE. 


Bibliography Of North American Concho- 
logy previous to the year 1860. Part T. Ame- 
rican authors. — Part Il. Foreign authors. 
By (Bibliographie de la Conchyliologie Nord- 
Américaine antérieure à l’année 1860. — Par- 
le 1. Auteurs américains (1). — Partie II. Au- 
teurs étrangers (2). Par) W. @&. Binney. 


Les malacologistes doivent savoir gré à M. W. G. Bin- 


{t) Washington : Smithsonian Institution, mars 1863. Un vo- 
lume grand in-8° de 650 pages d'impression, 

(2) Washington : Smithsonian Institution, juin 1864. Un vo- 
lume grand in-8° de 298 pages d'impression. 


— 334 — 


ney d’avoir entrepris et mené à bonne fin cette laborieuse 
compilation, dont il avait été chargé par l’Institution 
Smithsonienne, car elle est de nature à leur éviter bien des 
recherches pénibles, et il serait vivement à désirer pour la 
science qu’un pareil travail fût effectué pour les autres 
parties du globe. 

Dans le premier volume, l’auteur donne le catalogue 
‘raisonné de tous les ouvrages publiés antérieurement à 
1860 par les auteurs américains sur la Conchyliologie, et 
cite toutes les espèces décrites, avec la pagination originale 
et l'indication des planches, ce qui estexcessivement com- 
mode pour les recherches de synonymie. Cette première 
partie se divise en 5 sections : À, Descriptions américaines 
de Mollusques nord-américains ; B, Descriptions améri- 
caines de Mollusques étrangers ; C, Description d'espèces 
étrangères publiées par les auteurs américains dans les 
ouvrages étrangers. 

Le deuxième volume est consacré aux espèces nord- 
américaines (depuis les régions arctiques jusqu’à l’isthme 
de Tehuantepec, sans les Antilles\, décrites ou mention- 
nées par les auteurs étrangers. [Il comprend de plus deux 
appendices aux sections À et C du premier volume et un 
index des auteurs cités. 

Cette publication, qui fait partie des « Smithsonian mis- 
« cellaneous Collections, » est un véritable service rendu à 
la science malacologique et fait honneur, à la fois, et à 
l’auteur qui s’est chargé du travail, et à la grande institu- 
tion scientifique qui en a supporté les frais. H. CROSsE. 


— 335 — 


Land and fresh water shells of North America. 
Part IL. Pulmonata limnophila and thalas- 
sophila. Part ITl. Ampullariidsæ, Valvatidæ, 
Viviparidæ, fresh-water Rissoidæ, Cyelo- 
phoridæ, Truneatellidæ, fresh-water Neri- 
tidæ, Helicinidæ. By (Coquilles terrestres et 
d'eau douce du Nord-Amérique. — Partie IE. 
Pulmonés limnophiles et thalassophiles (1). — 
Partie III. Ampullariidæ , Valvatidæ, etc. (2). 
Par) XV. G. Binney. 


Cet ouvrage, dont la partie [, qui doit rentermer les 
Géophiles de l'Amérique du Nord, n’est pas encore parue, 
est compris sous les numéros 145 et 444 dansles « Snnith- 
« sonian miscellaneous Collections. » 

La deuxième partie est consacrée aux Pulmonés limno- 
philes (Auriculidæ, Ounidæ, Limnæidæ) et aux Thalasso- 
plales (Siphonariidæ). La troisième comprend l'étude de 
tous les Mollusques operculés de terre et d'eau douce du 
Nord-Amérique, à l’exception des Mélaniens. Le meilleur 
éloge que nous puissions faire de ces deux ouvrages, c'est 
de dire que ce sont de véritables rapports sur l'état actuel 
de nos connaissances, en ce qui concerne les sujetstraités. 
En effet, l’auteur paraît connaître à fond tout ce qui a été 


(4) Washington, septembre 1865. Brochure grand in-8& de 
161 pages d'impression, avec de nombreuses gravures sur bois 
dans le texte. 

(2) Washington, septembre 1865. Brochure grand in-& de 
120 pages d'impression, avec de nombreuses gravures sur bois 
dans le texte. 


— 336 — 


écrit sur les Mollusques terrestres et fluviatiles de son 
pays, et son travail est une véritable encyclopédie dans 
laquelle on trouve, sous une forme concise, le résumé de 
toutes les publications antérieures, en même temps que 
les descriptions originales des espèces. Toutes ces der- 
nières sont figurées sur bois, ainsi que ia plupart des 
opercules, beaucoup d'animaux et de nombreuses arma- 
tures linguales. L'auteur, ayant obtenu la communication 
des types originaux de presque toutes les espèces dont il 
parle, a pu arriver à éliminer avec sécurité de ses listes spé- 
cifiques un grand nombre desynonymes, ce qui, à nos yeux, 
n’est pas un mince service rendu à la science. En effet, nous 
croyons qu'on lui est plus utile en supprimant, avec rai- 
son et en connaissance de cause, une mauvaise espèce, 
qu’en en créant une nouvelle, füt-elle bonne. Nous repro- 
cherons à l’auteur d’avoir adopté (part. x, p. 401)le nom 
de Neritella, Humphrey, au lieu de celui de Neritina. Les 
noms génériques de Humphreyne peuvent être adoptés, car 
ils sont purement nominaux, l’auteur n'ayant jamais donné 
un seul mot de description. (Voir le Journal de Conchy- 
hologie, 1862, vol. x, p. 276). Sous cette réserve, nous 
pouvons dire que les deux nouveaux volumes de M. Bin- 
ney sont un consciencieux et utile travail, qui a sa place 
marquée dans les bonnes bibliothèques. H. CRosse. 


Researches upon the Hydrobiinæ and allied 
forms; chiefly made upon materials in the 
Museum Of the Smithsonian Institution. 
By (Recherches sur les Hy&robiinæ et sur les 
formes voisines, faites principalement d’après 


MAC AN 


les matériaux qui se trouvent dans le musée de 
l'Institution Smithsonienne. Par) le docteur wwir- 
liam Stimpson (1). 


Le travail de M. Stimpson fait également partie, sous 
le numéro 201, des « Smithsonian maiscellaneous Collec- 
tions. » Il comprend de nombreux et intéressants docu- 
ments sur l’organisation et les affinités des petites espèces 
fluviatiles, munies d’opercules et distinguées généralement 
par les auteurs sous le nom de Bühinia, Amnicola, Hy- 
drobia, etc. La principale conclusion de M. Stimpson est 
que, le seul caractère qui permette de séparer nettement 
ces Mollusques des Rissoidæ consistant dans la disposition 
de leur pied, qui ne se prolonge pas en avant du rostre, 
ce caractère ne lui paraît pas suffisamment important pour 
entraîner la séparation des deux groupes comme familles 
distinctes, alors que les affinités sont aussi étroites sous 
tous les autres rapports. Il propose, en conséquence, de 
former avec ces Moflusques seulement des sous-familles 
qui rentreraient dans la grande famille des Rissoulæ. Ces 
sous-familles seraient les suivantes : 


. Brrmnuxæ (g. Bithinia). 


1 
2, RissoiniNæ (g. Rissoina). 


QI 


. Russoixæ (g. Rissoa, Cingula, Alvania, Onoba, 
Setia, Ceratia, Fenella). 


À. SKENEINE (g. Skenea). 


(4) Washington, août 1865. Brochure grand in-8 de 59 pages 
d'impression, avec des gravures sur bois dans le texte, 


— 338 — 
5. HyprognnÆ (g. Hydrobia, Liftorinella, Amnicola, 
Bythinella, Stenothyra, Trincula, 
Pyrqula, Paludestrina, Tryonia, Po- 
tamopyrgus, Liüthoglyphus, Flumini- 
cola, Gilhia, Somatogyrus, Cochliopa). 
G. PomaTiorsinÆ (g. Pomatopsis). 


Une bonne partie du mémoire est occupée par la des- 
cription des animaux de quelques-unes des espèces citées, 
et par des figures sur bois représentant les capsules ovi- 
fères, les organes génitaux, l’armature linguale et divers 
autres détails d'anatomie. C’est un ouvrage que liront avec 
plaisie les naturalistes qui s intéressent à l’étude des Hol- 
lusques fluviatiles. H. CRosse. 


Catalogue systématique et descriptif des fossiles 
des terrains tertiaires qui se trouvent au 
musée fédéral de Zurich. — Premier cahier. 
Mollusques. Familles des Chénopides, des 
Strombides et des Ficulides. — Par Charles 
Mayer (1). 


L'auteur se propose de publier, à des intervalles rap- 
prochés, des cahiers dont chacun contiendra un aperçu et 
un catalogue systématique de quelques-unes des familles 
qui se trouvent représentées dans les riches collections de 
Mollusques tertiaires du musée fédéral de Zurich. Il com- 


(4) Zurich, 1867, librairie Schabelitz. Brochure in-8° de 37 pages 
d'impression. 


— 339 — 


mence par trois d’entre elles, les Chénopides, les Strom- 
bides et les Ficulides. Son catalogue est dressé dans une 
forme assez neuve et qui nous paraît présenter quelques 
avantages scientifiques, car il indique, pour chaque espèce 
citée, son étage, sa localité, son plus ou moins de rareté, 
et même sa valeur vénale. Les espèces décrites comme 
nouvelles sont les suivantes : Rostellaria Glaronensis, 
R. obesula, R. terebellata, R. strombiformis ; Terebellum 
oliviforme, T. obesum'; Ficula arata, F. Agassizi, F. Es- 
cheri, F. Sallomacensis, F. Helvetica. Nous ne pouvons 
qu’encourager notre honorable confrère à poursuivre sa pu- 
blication, sur les matières de laquelle il est très-compétent, 
car il a beaucoup étudié les terrains tertiaires d'Europe sur 
place aussi bien que dans les livres, et il a su recueillir 
des documents considérables. Seulement, nous lenga- 
geons à se défier un peu des tendances au Darwinisme, 
qui semblent montrer le bout de l’oreille dans son travail, 
et avec lesquelles il nous est impossible de transiger, dans 
l’état actuel des connaissances. Ainsi, par exemple, lors- 
qu’il établit son Ficula Agassizi pour une coquille « par- 
faitement intermédiaire entre les F. condita el intermedia, 
elqui méme passe de l'une à l’autre,» commeles exemplaires 
qu’il s’est donné la peine de réunir le prouvent sans ré- 
plique, nous pensons qu’il eût mieux et plus scientifique- 
ment agi en conservant comme espèce la plus ancienne- 
ment décrite des 5 formes et en faisant des 2 autres 
de simples variétés. Sous le bénéfice de ces réserves, nous 
signalons avec plaisir le travail de M. Mayer à l'attention 
des naturalistes qui s'occupent d’études paléontologiques. 
H. CRossE. 


— 340 — 


Remarks on the distribution of the inopereulated 
land shells which inhabit the continent of 
America and (he West Indies. — Descrip- 
tion of new species of North Ameriean land 
shells. By (Remarques sur la distribution des 
Mollusques terrestres non operculés qui habitent 
le continent de l'Amérique et les Anülles. — 
Descriptions d'espèces nouvelles de coquilles 


terrestres de l'Amérique du Nord. Par) Thomas 
Bland (1). 


I. Dans ce mémoire, M. Bland publie de très-intéres- 
santes observations sur la distribution des Mollusques 
terrestres non operculés du continent américain et des 
Antilles. 

Le genre Helix prédomine dans l'Amérique du Nord, 
le g. Bulimus dans l'Amérique du Sud, et le g. Cylin- 
drella dans les Antilles. La distribution de cette dernière 
forme générique, ainsi que celle des Spiraxis et des 
Oleacina (sensu stricto), met en lumière ce fait curieux 
que Cuba, la Jamaïque et Haïti ont des affinités malacolo- 
giques plus étroites avec le Mexique et le Centre-Améri- 
que que les sous-provinces de Porto-Rico et de la Guade- 
loupe, dans lesquelles, comme dans le Sud-Amérique, 
les 5 genres en question sont faiblement représentés. 

Dans la sous-province malacologique formée par Cuba, 
l’île des Pins, les Bahamas et les Bermudes, on remarque 

(4) Philadelphie, 1866. Brochure in-8° de 26 pages d’impres- 
sion, accompagnée d’une planche noire lithographiée (tirage à 
part du volume Il de l'American Journal of Conchology). 


— 341 — 
quelques formes d’'Aelix très-particulières (Helix impe- 
rator, H. auricoma, H. Sagemon, H. picta), et, de plus, 
un grand développement de la section des Sfrophia du 
g. Pupa, du g. Macroceramus, et surtout du g. Cylin- 
drella. X est curieux d’avoir à signaler l'existence de plu- 
sieurs coquilles operculées ou inoperculées, remarquables 
par la présence de saillies épineuses très-particulières 


._(Choanopoma hystrix et C. echinus, Melaniella acuticos- 


tata, Cylindrella Ellion). Le g. Pineria, représenté par 
2 espèces à Cuba,en compte une troisième à la Guade- 
loupe (Helix Schrammi, Fischer) et une quatrième à 
Viéque et aux Barbades (Bulimus Viequensis, Pfeiffer). 
Les Oleacina (sensu stricto) prédominent à Cuba, tandis 
que les véritables Glandina l'emportent sur le continent 
américain. La section des Liguus du g. Achatina est 
aussi bien représentée dans la même île. 

La sous-province de la Jamaïque est caractérisée par le 
grand développement des Helix de la section des Pleu- 
rodonta et des Glandina de la section des Varicella, par 
l'absence des Liguus et des Strophia, et enfin par la pré- 
sence du g. Sagda et de 2 sections du g. Cyhindrella, les 
Leia et les Casta. 

La sous-province d'Haïti est remarquable par quelques 
formes d’'Helix particulières, telles que les /7. carocolla, 
H. cepa et H. loxodon : les Bahamas possèdent une forme 
voisine de cette dernière, l'A. Bahamensis. Les g. Vitrina, 
Simpulopsis et Liguus y existent, et le sous-genre Odon- 
tosagda y est spécial. Les Pupa de la section des Strophia 
et les Macroceramus s'y trouvent largement représentés. 
Haïti, par ses Mollusques terrestres inoperculés, aussi bien 
que par ses Mollusques operculés, se rapproche beaucoup 


plus de Cuba que de la Jamaïque : elle a également plus 
23 


— 9342 — 


d’affinité que la Jamaïque avec la faune de la partie orien- 
tale du Nord-Amérique. 

Dans la sous-province qui comprend Porto-Rico, Viéque 
et les îles Vierges avec Anguilla, Saint-Martin et Saint- 
Barthélemy, on peut signaler plusieurs formes d’AHelix 
remarquables ({. oblhterata, H. Rusei), quelques Sfro- 
phia, Stenogyra et Macroceramus, et le g. Ennea, qui a 
probablement été acclimaté accidentellement. Cette faune 
se rattache plus étroitement à celle d'Haïti qu'à celle de 
la Jamaïque ou de Cuba. 

La cinquième sous-province comprend la Guadeloupe, 
la Martinique, Barbuda et les autres îles jusqu’à la Trinité 
inclusivement. La plupart des Æehx de cette division ap- 
partiennent à la section des Dentellaria. Cette faune est 
caractérisée encore par la présence du g. Slenopus, de 
l'unique Streplaxis connu jusqu'ici des Antilles (S. defor- 
mis), et des remarquables Bulimus de la section des Pele- 
cychilus (B. auris-Sileni et B. auris-Sciuri). Elle se ratta- 
che plus que les précédentes aux formes de l’Amérique 
du Sud. 

IT. L'auteur décrit comme nouvelles et figure les es- 
pèces suivantes : {elix Jacksonu et H. significans, du 
fort Gibson (territoire indien); H. Febigeri, de la Nou- 
velle-Orléans, et Succinea Higginsi, du lac Erie. 

On voit, par le résumé que nous venons de donner de 
la première partie du Mémoire de M. Th. Bland, combien 
ce travail est utile pour l'étude de la distribution géogra- 
phique des Mollusques. Les naturalistes le liront avec in- 
térêt et y puiseront d'excellents renseignements. 

H. Crosse. 


— 343 — 


Mémoire sur les Pomatias , du midi de la 
France par A. de Saint-Simon (1). 


L'auteur, connu jusqu'ici dans la science par de très- 
bons travaux anatomiques sur un assez grand nombre 
d'espèces de Mollusques terrestres, vient de publier les di- 
verses observations qu'il a eu occasion de faire récemment 
sur les Pomatias du midi de la France. Il admet les huit 
espèces suivantes : Pomatias carthusianus ; P. obscurus ; 
P, Nouleti, P. Arriense, Saint-Simon (espèce nouvelle, que 
l’auteur sépare du P. Nouleti); P. Partioti, avec une va- 
riété nouvelle : var. Crosseana, Saint-Simon, qui se dis- 
tingue de la forme typique par sa coquille à rides moins 
fines, moins serrées et plus saillantes, son dernier tour 
plus large, et ses tours embryonnaires finement striés ; 
P. crassilabrum ; P. septemspiralis ; P. patulus. L'auteur 
termine son travail par quelques observations anatomiques 
pleines d'intérêt. Il donne la description de l’armature 
linguale et de la plaque maxillaire du P. crassilabrum, et 
constate que ses observations concordent avec celles qui 
ont été faites par M. le docteur Troschel sur une autre 
espèce du genre. Il constate également que le P. crassi- 
labrum ne possède, sur le ruban lingual, que quatre ran- 
gées de denticules, tandis que M. Môrch donne pour 
caractère principal aux Tænioglossata, dans lesquels il 
range les Pomatias, une langue munie de sept rangées de 
dents tranchantes et recourbées. 

Nous voyons avec plaisir notre honorable confrère re- 


(1) 1867, Toulouse, imprimerie Hardel et Blanc, rue des 
Gestes, 6. Brochure in-8 de 16 pages (tirée à 50 exemplaires). 


— 34h — 


prendre le cours de ses publications scientifiques, qu'il 
avait interrompues dépuis quelque temps, et nous espé- 
rons qu'il ne s'arrêtera pas en si bon chemin. H. CRosse. 


Descripçao de um « Kelix » novo de Portugal 
por (Description d'un Helix nouveau de Por- 
tugal par ) g. Da S. Mengo (1). 


Cette description a été publiée, après la mort de l'au- 
teur, M. Da Silva Mengo, par les soins de notre honorable 
confrère, M. le professeur Barboza du Bocage, de Lis- 
bonne. L'espèce nouvelle, désignée sous le nom de « He- 
lix brigantina » et provenant de Bragança, est étroite- 
ment ombiliquée, globoso-turbinée, mince et d’un jaune 
corné : elle compte 5 tours de spire légèrement convexes, 
finement striés en sens oblique, et dont le dernier est 
brièvement descendant : l'ouverture est semilunaire et le 
péristome simple. Elle se rapproche de l'A. inchoala, 
Morelet, à quelques égards, mais on l’en distingue faci- 
lement. H. CROSSE. 


(1) Lisbonne, 1867. Brochure in-8 extraite des pages 170 et 
171 du n°2 (Marco) du « Jornal de sciencias malhematicas, phy- 
sicas e naturaes. » 


— 3h5 — 


Remarks on the history of Breissenna polymor- 
pha. By pr @tto A. EL. Méôreh (1). 


Cette brochure contient quelques détails intéressants 
sur l’histoire du Dreissena polymorpha et les points con- 
troversés de ses migrations curieuses. M. Mürch persiste à 
soutenir, contrairement à l’opinion de M. de Martens, 
que le Pinna fluviatilis de Sander (1780) n'est autre 
chose que le Dreissena polymorpha. N pense, d’ailleurs, 
que le silence des auteurs n’est pas une preuve suffisante 
de la non-existence, avant 1824, du genre Dreissena dans 
l’ouest de l’Europe, attendu que les Mollusques d'eau 
douce étaient bien peu recherchés et bien mal connus à 
cette époque. Tout en reconnaissant que l’on peut attri- 
buer en partie la rapide distribution des Dreissena, dans 
le premier quart du x1x° siècle, aux relations commer- 
ciales par eau, et peut-être aux trains de pontons des 
armées de Napoléon [‘, l’auteur soutient qu'il n'existe 
aucune preuve certaine de l'introduction générale de ce 
Mollusque dans le cours de ce siècle et principalement 
de 1824 à 1828. H. CROSSE. 


Étude sur les coquilles de la famille des Nayades 
qui habitent le bassin du Léman, par A. Brot, 
D. M. (2). 


Le nouveau travail de M. Brot, publié par l’ Association 
zoologique du Léman, nous donne un aperçu des princi- 
(1) Brochure in-8& de 3 pages d'impression (tirage à part du 


numéro de février 1867 des Annals a. Mag. of nat. history). 
(2) Bâle et Genève, et, à Paris, chez F. Savy, 24, rue Haute- 


— 346 — 


paux ouvrages qui ont été faits jusqu'ici sur la malacolo- 
gie de ce bassin, avec d’intéressants détails sur les carac- 
tères qu'affecte sa faune fluviatile. L'auteur mentionne 
G espèces d’Anodonta : une d’entre elles est décrite 
comme nouvelle, l’A. Pictetiana, Mortillet, ms., qui est 
voisine de VA. anatina, mais qui en diffère par sa taille 
plus grande , ses fines stries concentriques , et son bord 
postérieur concave à l’état jeune, de façon que « le rostre 
« paraît dirigé en haut, tandis que, chose assez singulière, 
« dans les échantillons bien adultes, il se dirige en bas. » 
La seule espèce citée du g. Unio est l'U. batavus, La- 
marck, auquel l’auteur réunit les U. ovatus, dilatatus et 
sinuatus, de Studer. Les différentes variétés des formes 
spécifiques sont étudiées minutieusement, et les localités 
dans lesquelles elles ont été recueillies sont indiquées avec 
soin : l’exécution des planches est également très-satisfai- 
sante. C’est donc un ouvrage utile pour la connaissance des 
Mollusques d’eau douce de la Suisse et de la Savoie. 

H. CROSSE. 


Catalogues des Coquilles et des Crustacés de la 
Guadeloupe, envoyés à l'Exposition universelle 
de 1867, par l'administration de la colonie. — 
Collections Caillet et 3. Besbonme. — Déter- 
minations et classements de M. A. Sehramen (1). 


Ce catalogue, qui énumère 781 espèces de Mollusques, 


feuille. Brochure grand in-8° de 56 pages d'impression, accom- 
pagnée de 9 planches lithographiées. 

(1) Basse-Terre, imprimerie du Gouvernement, Brochure 
grand in-8 de 27 pages d'impression, 


— 347 — 


dont plusieurs sont fort rares et ont été décrites comme 
nouvelles dans les années précédentes du Journal de Con- 
chyhologie, comprend, à une seule exception près (le 
Pleurotomaria Quoyana), la totalité des Mollusques de 
notre colonie, dans Pétat actuel de nos connaissances. 
Il est intéressant à consulter, à un double titre, d’abord 
parce qu’il a été fait sur de riches matériaux, et ensuite 
parce que les déterminations sont généralement très-sûres, 
et méritent la confiance des naturalistes.  H. Crosse. 


Description de nouvelles espèces d'invertébrés 
fossiles dans le bassin du Rhône (formation 
tertiaire moyenne), par le B: Fischer (1). 


Dans cette brochure de notre collaborateur se trouvent 
figurés et décrits deux Mollusques nouveaux intéressants, 
le Pholas Dumorteri et le Paludina Falsani, forme re- 
marquable par le renflement du test au voisinage des su- 
tures, comme dans quelques Melanopsis, plus une espèce 
peu connue, le Nassa Michaudi, Thiollière. Ces fossiles 
appartiennent à la formation tertiaire moyenne du bassin 
du Rhône. H. CRossE. 


(1) Lyon,‘ 1867. Brochure in-8 de 8 pages d’impression, accom- 
pagnée d’une planche lithographiée. Tirage à part des 4nnales 
de la Société impériale d'agriculture de Lyon, 1. XI, année 1867. 


— 9348 — 


NOUVELLES. 


M. A. D. Brown, de Princeton, vient de partir pour le 
Brésil. Notre honorable correspondant se propose d'ex- 
plorer, au point de vue conchyiiologique, quelques parties 
de l’intérieur, et particulièrement les provinces de Goyaz 
et de Matto-Grosso, qui n’ont encore été visitées par au- 
cun malacologiste; puis, il passera de là en Bolivie. Nous 
avons tout lieu d’espérer que son voyage sera fructueux 
pour les sciences naturelles. 


L'Académie des sciences a, dans sa séance publique du 
41 mars dernier, décerné des récompenses à deux de nos 
honorables correspondants, à M. O. Debeaux pour son tra- 
vail sur la pharmacie et la matière médicale des Chinois, 
et à M. Léon Vaillant, pour ses recherches sur les Tri- 
dacnes (prix Savigny). Quatre autres ont été également 
récompensés, le 27 avril dernier, à la suite du concours 
de 1866 entre les membres des sociétés savantes 
des départements : M. G. Cotteau, pour ses travaux sur les 
Echinides (médaille d’or) ; M. Delbos, pour ses travaux 
de géologie et de paléontologie ; M. Cailliaud, pour ses 
études sur les animaux marins des côtes de l'Océan; et le 
R. P. Montrouzier, pour ses recherches scientifiques à la 
Nouvelle-Calédonie (médailles d'argent). Nous nous em- 
pressons d'enregistrer leurs succès et de les en féliciter. 

H. CROSSE. 


PARIS, — IMP, DE M®° V® BOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'ÉPERON, J. 


JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGIE. 


fer Octobre 1567. 


Sur l'anatomie des Eyria, 


PAR P. FISCHER. 


La découverte d'un opercule chez l'animal de quelques 
Volutes, appartenant au groupe des Lyria (1), nous faisait 
vivement désirer de pouvoir examiner anatomiquement 
ces Mollusques. Notre correspondant, à Port-de-France 
(Nouvelle-Calédonie), M. Marie, ayant recueilli plusieurs 
exemplaires vivants de Lyria deliciosa, nous les a géné- 
reusement communiqués; et c’est à l’aide de ces maté- 
riaux que nous avons pu nous former une opinion sur les 
affinités des Lyria. 

$1.L'animalrentre assez profondément dans sa coquille, 
il s'enfonce même jusqu’à la moitié du dernier tour de spire. 
La coloration du pied et de la tête est blanche avec des 
lignes interrompues et des ponctuations de teinte carminée 
régulièrement disposées. Il est probable qu’à l’état vivant 


(1) Voir Journal de Conchyliologie, t. XIV, pages 105, 151 et 
335 (1866). 


24 


— 350 — 


et dans l'extension le Mollusque doit être magnifiquement 
coloré, comme la plupart des Volutes de ce groupe. 

Le pied, assez large en avant, est profondément échan- 
cré au milieu de son bord antérieur ; en arrière, il est ob- 
tus et'arrondi. L’opercule, placé obliquement en travers 
du pied, est très-rapproché de sa pointe; il déborde légè- 
rement les côtés du pied. Mais, sur le vivant, le pied doit 
être beaucoup plus dilaté que sur mes exemplaires con- 
tractés dans l'alcool. 

En avant, le pied dépasse sensiblement la tête. 


Celle-ci est courte, large et aplatie; les tentacules trian- 
gulaires sont placés en avant des yeux, qui paraissent dans 
une échancrure profonde de leur base. En arrière des 
yeux on aperçoit de chaque côté un large lobe triangu- 
laire, qui existe chez la plupart des Volutes et leur donne 
une physionomie spéciale. Au-dessous de ces lobes, nou- 
velle échancrure correspondant à la partie antérieure du 
sac stomato-lingual ou sac céphalique. 

$ 2. Organes digeshfs. Une incision du sac céphalique 
met à découvert les premières portions du tube digestif : 
la trompe, l'œsophage, l'estomac, l'intestin et les glandes 
salivaires. 

La trompe est cylindrique, allongée, dirigée oblique- 
ment et mème transversalement sur quelques individus; 
mais cette direction anormale est peut-être l'effet de la 
contraction de l'animal. 

En procédant de dehors en dedans on trouve successi- 
vement : 

4° Une enveloppe extérieure mince pourvue, en avant et 
de chaque côté, de muscles protracteurs assez forts qui s’at- 
tachent à la paroi interne du sac céphalique. Ces muscles 
n’ont pas d’antagonistes directs, car l'extrémité posté- 


— 9301 — 


rieure de l’enveloppe de la trompe est dépourvue de 
muscles rétracteurs extrinsèques. 

2° Au-dessous de l'enveloppe extérieure apparaît le pre- 
mier cylindre musculaire de la trompe. Les parois sont 
épaisses et une foule de muscles s’en détachent pour s’in- 
sérer en dedans sur le deuxième cylindre musculaire. Ces 
muscles à direction très-variée ont pour objet de faire 
mouvoir la trompe dans tous les sens, Ils ont été décrits 
avec beaucoup de détails par Cuvier dans son anatomie du 
Buccinum undatum. 

9° Le deuxième cylindre musculaire fait suite au 
premier au niveau de l'ouverture buccale. En arrière, il 
n'arrive pas jusqu'à l'extrémité du premier cylindre et se 
replie sur lui-même comme un doigt de gant pour former 
le troisième cylindre. 

4° Ce dernier est étroit, il porte la plaque linguale; son 
extrémité antérieure est libre. 

En somme, la trompe est repliée trois fois sur elle-même 
et enveloppée dans un sac spécial. Dans son état d’exten- 
sion, elle doit dépasser la longueur de l'animal, et l’élon- 
gation que prennent, à ce moment, les muscles rétrac- 
teurs du deuxième cylindre est considérable. Il est vrai 
que la contraction des muscles protracteurs du sac de la 
trompe facilite cette manœuvre en rapprochant le fond du 
sac de l'orifice buccal, et en plaçant, par conséquent, les 
rétracteurs de la trompe dans le relâchement. 


Le ruban lingual se compose d’une série de plaques en 
croissant portant une denticulation centrale aiguë, simple, 
et deux denticulations marginales. Ces dents ont leurs 
bords simples. | 


D'après l’armature linguale, les Lyria appartiennent à 
la division des Gastéropodes rachiglosses, de M. Gray, ca- 


—— 302 — 


ractérisée par la présence d’une seule dent rachiale et par 
l'absence de dents pleurales. 

Je ne connais que très-peu de dessins de dents lin- 
guales de Volutes. M. Lovèn (1) a figuré la dent du Voluta 
olla dans son mémoire fondamental de 1847. Les denti- 
culations latérales sont beaucoup plus développées chez 
cette Volute que chez les Lyria. 

Un dessin de Volute indéterminée, donné par M. Wood- 
ward (2), se rapproche beaucoup plus de la disposition des 
Lyria. 

Enfin la figure de la dent du Voluta (Amoria) Turneri, 
gravée dans le Guide de M. Gray (5), diffère totalement 
des autres dessins et me semble douteuse au point de vue 
de l’exactitude. 

De son côté, M. Môrch (4) n’est pas plus convaincu que 
moi de l’authenticité de ce dessin ; il fait remarquer qu'il 
ressemble singulièrement à celui de la dent d’un Mollusque 
Nudibranche, le Favorinus albus, Alder et Hancock, et se 
demande si M. Gray n’a pas commis une erreur maté- 
rielle. 

Les glandes salivaires sont petites ; leurs canaux excré- 
teurs, très-tortueux, s’abouchent, de chaque côté, à la 
base du sac lingual, au-dessus du petit renflement qui le 
termine. 

L'œsophage est long et étroit; il part de l'extrémité 
. postérieure du sac lingual et se replie d’arrière en avant, 
accolé aux parois de celui-ci jusqu’à ce qu’il atteigne l’an- 


(1) Ofversigt af kongl. velenskaps-akademiens fürhandlingar, . 


1847, tab. v. 

(2) Man., p. 454. 

(3) Guide to the systematic distribution of mollusca in the 
British Museum, 1857, p. 35, fig. 19. 

(4) Journ. Conch., t. XV, p. 241 (1867). 


— 353 — 


neau ganglionnaire qui le bride et l’entoure. Chez la plu- 
part des Pectinibranches à trompe on trouve une dispo- 
sition analogue, et Cuvier l’a signalée depuis longtemps à 
propos du Buccin. 

Après son passage dans l’anneau ganglionnaire, l'œso- 
phage se porte d'avant en arrière et atteint l'estomac. 
Celui-ci est remarquable par la brièveté de sa petite cour- 
bure, ses bosselures, qui lui donnent l'aspect du gros in- 
testin des vertébrés, et par l'épaisseur et la structure 
musculaire des parties voisines du cardia et du pylore. 

L'intestin est court et s’abouche dans un rectum large 
dirigé transversalement et terminé par l'anus dans un 
point où il adhère au côté droit du manteau. Les parois 
du rectum sont minces et entourées d’une glande qui en 
rend la limitation très-obscure ; c’est la glande prérec- 
tale. Au-dessous d'elle existe une série de petits folli- 
cules, distincts des follicules utérins; mais la contraction 
des individus disséqués m'a empêché de déterminer leur 
nature. Je crois néanmoins que la glande purpurigène 
existe au milieu de la glande pré-rectale, sous la forme 
d’une bandelette de coloration foncée. Le mucus des Lyria 
est d’un violet très-intense. 

$ 3. Organes de la respiration. Le siphon des Lyria 
est court et ouvert dans tout son trajet ; il porte, à sa base 
et de chaque côté, un lobe irrégulier dirigé en avant. Ces 
appendices du siphon caractérisent les Volutes, ils ont été 
figurés par Quoy et Gaymard (Voy. de l Astrolabe), Gould 
(Eæped. Shells) et plusieurs autres naturalistes ; sur les 
animaux vivants, ils surmontent le dos du canal de la co- 
quille. 

Les branchies sont au nombre de deux : une petite, 
interne, et une grande, placée à la périphérie. La petite 
branchie est ovale-triangulaire, acuminée aux deux extré- 


— 35 — 


mités: les rayons branchiaux partent d’une ligne centrale 
arquée qui parcourt le grand axe de la branchie, 

La grande branchie suit le bord externe de la petite 
branchie: son extrémité antérieure correspond à la base 
du siphon; l'extrémité postérieure touche le péricarde et 
la glande précordiale. 

Le cœur ne m'a rien offert de particulier. 

En arrière de la grande branchie et sur la paroi interne 
du manteau sont appliqués des corps glandulaires formant 
des masses allongées, contournées, et laissant échapper 
une mucosité extrêmement abondante: Cuvier les a nom- 
més feuillets muqueux, en leur attribuant toutefois une 
fonction erronée , celle de sécréter les capsules ovigères 
des Pectinibranches à siphon. Je crois que le nom de fol- 
licules mucipares leur conviendrait beaucoup mieux. 

$ 4. Organes de la reproduction. Les sexes sont sépa- 
rés chez les Lyria, mais il est impossible de distinguer, 
d’après la coquille seule, les individus mâles des femelles, 
et cependant les animaux males sont toujours plus petits, 
ce qui a été vu également chez la plupart des Mollusques 
du mème ordre. 

La verge est très-grosse; elle fait saillie dans la cavité 
du manteau et se dirige à droite en décrivant une courbe 
à concavité postérieure; elle s'insère sur le côté droit du 
sac céphalique. Ses parois semblent aplaties. Le bord 
externe est simple et assez aigu ; le bord interne présente 
deux sinuosités vers la base, puis une rainure profonde. 
L'extrémité est dilatée et terminée par un petit crochet. 

Le canal déférent aboutit au testicule situé dans le tor- 
tillon. 

Les femelles portent un organe volumineux en rapport 
avec le rectum; on isole, par la dissection, une série de 
Jamelles longitudinales, blanchâtres, entre lesquelles se 


— 359 — 


trouvent des capsules ovigères en voie de formation. On 
peut donc appeler utérus cet organe, qui communique par 
l’oviducte avec l'ovaire caché dans les premiers tours de 
spire de la coquille. 

Conclusions. — L'animal du Lyria dehciosa ne diffère 
de celui des Volutes que par la présence de l’opercule; 
tous les organes importants, siphon, branchies, tube 
digestif, plaque linguale, etc., sont semblables à ceux qui 
on! été figurés par Quoy et Gaimard chez plusieurs Volutes. 
Néanmoins, les Lyria ont des affinités plus étroites avec 
le groupe des Volutes fusoides (genres Amoria, Gray; 
Scaphella, Swainson) ; les Yetus, les Volutella s'en éloi- 
gnent par l'amplitude du pied et du manteau. Le Mollus- 
que du Voluta undulata est celui qui rappelle le mieux, 
par sa forme et sa coloration, l'animal du Lyria deliciosa. 

Le grand genre Voluta, tel qu’il a été limité par La- 
marck, reste donc parfaitement naturel, et toutes les coupes 
génériques qui ont été proposées récemment sont artifi- 
cielles. 

On aurait pu croire que la présence d’un opercule chez 
les Lyria [ût accompagnée de modifications importantes 
dans l’organisation du Mollusque ; il n’en est rien, et nous 
avons une nouvelle preuve du peu d'importance de cette 
pièce dans certaines familles naturelles. Ainsi, quelques 
Conus en sont dépourvus {Conus geographicus), de même 
que certains petits Defrancia; la plupart des Oliva en 
sont privés, tandis que les espèces des groupes Olivella, 
Scaphula, Agaronia portent une petite pièce operculaire ; 
il en est de mème chez les Ancillaria. Ces exemples, que 
je pourrais multiplier, sont suffisants pour démontrer que 
la présence isolée de l'opercule dans un genre où la plu- 
part des espèces sont inoperculées n’a pas une valeur 
absolue comme caractère générique. 


— 556 — 

Mais chez les Lyria la coquille présente quelques mo- 
difications constantes, ce qui, joint à l’opercule, permet 
d'établir une coupe artificielle très-légitime et de mainte- 
nir le titre de Lyria. LE 


Explication de la planche XII. 


Fig. 4. Animal du Lyria deliciosa. Individu femelle, 
portion renfermée dans le dernier tour de spire. Les 
viscères sont vus par transparence à travers le manteau. 

a, pied ; b, siphon; c, manteau; d, petite branchie; e, 
grande branchie; f, follicules mucipares du manteau; g, 
rectum ; , matrice. 

Fig. 2. Pied vu en dessous : 4, pied ; ?, opercule. 
Fig. 5. Portion du pied vue en dessus : mêmes lettres. 

Fig. 4. Individu mâle : le manteau, fenda sur la ligne 
médiane, est rabattu de chaque côté. 

a, pied; b, siphon; c, manteau; d, petite branchie ; e, 
grande branchie; g, rectum; #, appendices du siphon ; 
l, glandes prérectales; », verge; n, tentacules; 0, appen- 
dices latéraux du cou; p, sac viscéral céphalique. 

Fig. 5. Tube digestif. 

q, sac lingual; r,un deses muscles protracteurs; s, glan- 
des salivaires; {, œsophage ; u, estomac; v, intestin. 

Fig. 6. Trompe. 

L'enveloppe extérieure (a) est rabattue de chaque côté; 
le premier cylindre musculaire (b) est ouvert dans toute 
sa longueur : ç, deuxième cylindre musculaire ; d, muscles 
rétracteurs de la trompe ; e, glandes salivaires. 

Fig. 7. Plaque linguale. 

Toutes ces figures sont grossies. 


Catalogue des Moilusques testacés marins des 
côtes de l'Espagne et des îles Baléares, — 
suite, 


par M. LE D' JoaquiN GonzaLEz HipaLGo (1). 


15. Purpura, Bruguière. 


** 4. Purpura Barcinonensis, Hidalgo. (PL. xn, 
fig. 1.) 


Testa ovato-conica, utrinque attenuata, nodulosa, trans- 
versim striata et lirata; anfr. 8, medio angulatis, longi- 
tudinaliter subplicatis, supra concavis, ad angulum no- 
dulosis, deinde planis, ultimo superne angulato, biseriatim 
noduloso, convexo; cinereo-albida, liris obsolete albo fus- 
coque articulatis; aperiura ovala, antice angustata, lu- 
tescente ; labro simplici, intus valde lirato. — Long. 74, 
lat. 50 mill. (Coll. Coronado, Hidalgo et Grosse.) 


Hab. Méd., Barcelona (Coronado! Cardona!). Espèce peu 
commune, et dont je ne connais en Espagne et particulière- 
ment dans les collections de Barcelona qu’une douzaine 
d'individus. Je n’ai pu rencontrer de forme intermédiaire 
entre cette espèce et le Purpura hæmastoma, et me crois 
fondé dès lors à la considérer et à la décrire comme nou- 
velle. Elle diffère du P. hœæœmastoma par sa forme générale 
acuminée aux deux extrémités et non pas simplement ovale; 
par sa coloration plus claire ; par ses raies bien marquées 


(1) Voir le Journal de Conchyliologie, 1867, p. 115 et 258. 


— 358 — 

avec des striesintercalées ; par ses tubercules auxquels donne 
naissance la saillie d’une ou de deux raies ; par ses tours de 
spire plus anguleux et dont les supérieurs sont fortement 
treillissés ; par sa columelle plus tordue et moins aplatie ; 
par les denticulations moins nombreuses et plus régulières 
de son bord droit; enfin par son ouverture canaliculée 
vers la base, au lieu d’être simplement échancrée. 


2. Purpura hæmastoma. Linné (Buccinum). 
Reeve, Conch. icon., pl. v, fig. 21. 


Hab. Océ., Guetaria!; Asturias (Mac-Andrew, Fischer) ; 
Coruña (Mac-Andrew). — Méd., Fornells à Menorca et 
Mahon ! (Cardona !) Barcelona ! (Inglada! Cordona ll) ; 
Alicante! ; Cartagena !. Commune. Vulg. Corn à Mahon. 
Vit à peu de profondeur, parmi les pierres, à basse mer. 


5. Purpura lapillus, Linné (Buccinum). 
Sowerby, nd. Brit. shells, pl. xvur, fig. 5. 


Hab. Océ., Santander (Mompô!); Asturias (Mac-An- 
drew); Gijon (Paz!)}; Ria de Betanzos (Perez Arcas!); 
Coruña (Mac-Andrew, Seoanel); Vigo (Mac-Andrew). — 
Méd., Menorca (Ramis)? — Commune sur les pierres à 
basse mer. Coquille très-variable de forme et de couleurs, 
avec l'ouverture dentée ou non dentée. 


14. OLrva, Bruguière. 


Nous trouvons citées, comme appartenant à la faune 
espagnole, trois espèces : 
4. Oliva hiatula, Gmelin (Voluta). Hab. Es- 
pagne (Gmelin). 
9, Oliva jaspidea, Gmelin (Voluta). Hab. 
Espagne (Gmelin). 


ER TT Des 


3. Oliva nivea, Gmelin (Voluta). Hab. Es- 
pagne (Gmelin, Lamarck, Jay, Ducros 
de Saint-Germain); mais l'habitat de ces 
espèces nous paraît très-douteux, atten- 
du qu’elles n'ont été nulle part retrou- 
vées authentiquement sur nos côtes, et 
qu'elles sont aujourd’hui connues pour 
vivre au Sénégal et aux Antilles. 


45. FascioLarrA, Lamarck. 


“* 4. Fasciolarialignaria, Linné (Murex). 
(Fasciolaria Tarentina, Lamarck.) 
Kiéner, Spec., pl. vu, fig. 2. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona! Perez Arcas!). Espèce 
commune: vit de 4/2 à 5 brasses de profondeur sur fond 
sablonneux et pierreux. C’est assurément le Murexlignarius 
de Linné, comme l’ont reconnu MM. Philippi et Petit qui 
ont rectifié opinion erronée de Lamarck, à l'égard de 
cette espèce. 

16. Vocura, Linné. 


4. Voluta olla, Linné. 
Kiéner, Spec., pl. xiv. 

Hab. Espagne (Bonanni, Klein, Gmelin, Martini, 
Dillwyn). — Océ., Cadiz (Paz!) — Méd., Malaga (Mac- 
Andrew, Cardona! Paz!) ; Gibraltar (Kiéner, Mac-Andrew) ; 
Algeciras (Paz!). Peu rare. Elle a été trouvée avec l'animal 
dans les filets des pêcheurs. 


N. B.— Nous doutons encore que les deux espèces de 
Volutes ci-après, citées comme appartenant à nos côtes, 
soient réellement d'Espagne. 

Voluta cymbium, Linné. Espagne (Bonanni, Linné, 
Martini, Gmelin, Born, Dillwyn). 


— 360 — 


Voluta porcina, Lamarck. Espagne (Bonanni, Dill- 
wyn). 


47. MirrA, Lamarck. 


4. Mitra ebenus, Lamarck. 
Kiéner, Spec., pl. x1x, fig. 55. 
Var. Mitra Defranci, Payraudeau. 
Payraud., Moll. Corse, pl. vx, fig. 22. 
Hab. Méd., Mahon! (Cardona!); Calafiguera à Mallorca 
(Perez Arcas !); Mataré (Courquin !); Malaga et Gibraltar 


(Mac-Andrew). Peu abondante. Vulg. Caragolét de la ma 
à Mahon. Vit à peu de profondeur sur les pierres. 


**9, Mitra lutescens, Lamarck. 
Kiéner, Spec., pl. x1, fig. 52. 


Hab. Méd., Matar (Courquin!). Très-rare: trouvée 
dans les filets des pêcheurs. 


5. Mitra columbellaria, Scacchi. 
Scacchi, Catal., fig. 12. 


Hab. Méd., Menorca (Cardona!); Conejera (Mac-An- 
drew); Mataro (Courquin!); Gibraltar (Mac-Andrew). 
Très-rare. Trouvée dans les mêmes conditions que l'espèce 
précédente. Les exemplaires que j'ai vus ont des sillons 
profonds comme dans la variété figurée par Scacchi. 


** 4. Mitratricolor, Gmelin (Voluta). 
(Mitra Savignyr, Payraudeau.) 
Kiéner, Spec., pl. xxvun, fig. 95. 


Hab. Méd., Rosas (Inglada!) ; Mataro (Courquin!). 
Très-rare, Trouvée comme le Hitra lutescens. Il n’y a pas 
à douter qne le Voluta tricolor, Gmelin, soit la même 
chose que le Hitra Savignyi, Payraudeau. La description 
de Gmelin et la figure de Bonanni qu'il cite, quoique très - 


— 361 — 


grossie, conviennent parfaitement à l’espèce de Payrau- 
deau, comme l’a bien reconnu M. Philippi. 


48. MARGINELLA, Lamarck. 


4. Marginella exilis, Gmelin (Voluta). 
(Volvaria triticea, Lamarck.) 
Kiéner, Spec., pl. vi, fig. 25. 
Juvenis. Marginella secalina, Philippi. 
Philippi, Moll. Sicil., pl. xxvu, fig. 43. 


Hab. Méd., Mallorca, Menorca et Formentera (Cardonal); 
Conejera (Mac-Andrew) ; Rosas (Inglada !). Très-commune. 
Vulg. Grà de blàt à Mahon. Sur les plages, mais en bon 
état de conservation. En comparant la description du 
M. secalina, Philippi, à celle que donne Lamarck de son 
Volvaria trilicea, je ne trouve que deux différences de 
peu d'importance. Ces différences sont: « coquille plus 
étroite et de spire plus saillante » (espèce de Philippi par 
rapport à celle de Lamarck). La coloration du M. secalina 
est déjà indiquée par Lamarck dans la var. b de son 
Volv. triticea. Je crois que ces deux différences dépendent 
exclusivement de l’âge, car je possède des individus très- 
adultes se rapportant à la figure de Kiéner, et d’autres 
individus (appartenant sûrement à la méme espèce) plus 
étroits, à spire plus saillante et à coloration uniforme, se 
rapprochant déjà beaucoup de la figure de Philippi. Ces 
individus sont aussi plus pelits, comme l'espèce de Phi- 
lippi relativement à la figure de Kiéner. 


2. Marginella miliaria, Linné (Voluta). 
(Volvaria miliacea, Lamarck.) 
Kiéner, Spec., pl. vi, fig. 26. 


Hab. Océ., Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., Menorca 


— 362 — 
(Ramis); Mahon (Mac-Andrew, Cardona!) ; Conejera (Mac- 
Andrew) ; Mataré (Courquin!); Cartagena et Gibraltar 
(Mac-Andrew). Commune. Vulg. Grà d'arros à Mahon. 
Parmi les plantes marines dans les eaux tranquilles. Les 
individus bien conservés et vivants sont de la coloration 
indiquée par M. Kiéner. 


5. Marginella clandestina, Brocchi (Voluta). 
Kiéner, Spec., pl. xIn, fig. 4. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !); Cartagena et Gibraltar 
(Mac-Andrew). Rare. Trouvée avec la précédente, dans les 
mêmes conditions d'habitat. 


19. EraTo, Risso. 


4. Eralo lævis, Donovan (Voluta). 
(Marginella Donovanr, Payraudeau.) 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. x1x, fig. 27. 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer); Asturias, Co- 
ruña et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., Matarô (Courquin!); 
Barcelona (Comendador !); Cartagena et Gibraltar (Mac- 
Andrew). Rare : à 8 brasses, ou trouvée dans les filets des 
pêcheurs. 


20. COoLUMBELLA, Lamarck. 


4. Columbella rustica, Linné (Voluta). 
Kiéner, Spec., pl. n, fig. À. 


Hab. Océ., Cadiz (Paz!). — Méd., Menorca (Ramis) ; 
Mahon! (Mac-Andrew, Cardona!); Alcudia de Mallorca !; 
Palma de Mallorca (Perez Arcas!}; Mataré (Courquin !) ; 
Barcelona! (Inglada?); Alicante !; Cartagenal!; Malaga et 
Gibraltar (Mac-Andrew). Commune. Vulg. Betlleruga à 
Mahon. À peu de profondeur, dans les eaux tranquilles, 
parmi les plantes marines. 


— 363 — 


2, Columbella scripta, Linné (Murex). 
(Buccinum corniculatum, Lamarck.) 
(Buccinum LinnϾr, Payraudeau.) 

Kiéner, Spec., pl. xvi, fig. 56 (Buccinum). 


Hab. Méd., Mahon (Mac-Andrew, Cardona!); Rosas 
(Inglada !); Matar6 (Courquin !); Gibraltar (Mac-Andrew). 
Peu abondante. Vulg. Padeta à Mahon. À peu de profon- 
deur parmi les plantes marines. Je crois très-exacte l'opi- 
nion de M. Deshayes, qui considère cette espèce comme 
un Columbella, et partage la manière de voir de M. Phi- 
lippi, qui pense que c’est le Murex scriplus de Linné. La 
description de cet auteur est parfaitement applicable. Par 
cette raison, le Columbella scripta, Lamarck, et non Linné, 
doit prendre le nom donné postérieurement par M. So- 
werby de Columbella versicolor. 


** 5. Columbella Gervilli, Payraudeau (Hitra). 
Kiéner, Spec., pl. xin, fig. 45, 44. 

Hab. Méd., Mataro (Courquin!). Trouvé un seul exem- 
plaire vivant, dans les filets des pêcheurs, et un autre 
exemplaire très-roulé a été recueilli à Mahon par mon ami 
M. Cardona. Quoique voisine de la précédente, cette 
espèce est bien distincte. 

N. B. M. Ramis cite de Menorca deux espèces de Co- 
lumbella, les Voluta tringa et mercatoria, Linné. Quant 
à la première, je crois qu’il a eu en vue une variété du 
C. rustica, ou le €. scripta. La seconde est des Antilles, et 
je ne crois pas qu’elle habite à Menorca. 


"4. Columbella lævigata, Linné (Buccinum), 
Kiéner, Spec., pl. vin, fig. 26 (Buccinum). 


Hab. Méd., Matarô et Caldetas {Courquin !). Rare. Es- 
pèce recueillie dans les filets des pêcheurs. 


— 364 — 
91. Cassis, Lamarck. 


1. Cassis undulata, Gmelin (Buccinum). 
(Cassis sulcosa, Lamarck.) 
Kiéner, Spec., pl. xn, fig. 22. 

Hab. Méd., Menorca (Cardona !); Conejera (Mac-An- 
drew) ; Rosas (Coronado !) ; San Pol (Martorell l) ; Matard 
(Courquin !); Barcelona (Cardona ! Coronado !) ; Valencia 
(Perez Arcas !); Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Vulg. 
Corn de viña à Mahon. Cette espèce, assez abondante, vit 
à de très-grandes profondeurs : elle est recueillie par les 
filets des pêcheurs. Les individus & sont plus petits et 
beaucoup plus épais que les individus $. Ce Cassis était 
déjà connu par Born antérieurement à Gmelin, mais il 
n’est pas possible de lui donner le rom de Born, parce 
que cet auteur a confondu le Cassis undulata et le Dolium 
fasciatum sous le nom de Buccinum sulcosum. M. Des- 
hayes dit, dans la deuxième édition de Lamarck, qu’il faut 
adopter le nom de Born de préférence à celui de Gmelin, 
parce que la description du premier convient entièrement 
au Cassis undulala. Je ne partage point cette opinion. 
Born confond complétement les deux espèces, comme sy- 
nonymue, comme description et comme localité. Je crois 
que M. Deshayes ne trouverait pas, dans le Cassis undu- 
lata, les caractères ci-après donnés par Born dans sa des- 
cription, et qui se trouvent, au contraire, bien marqués 
dans le Dohium fasciatum : « anfractus quinque, suturis 
canaliculatis ; labrum denticulatum, dentibus introrsum 
geminatis… Color albidus, fascris transversis luteis, apice 
nigro. » (Born, Mus., pag. 241.) 


2, Cassis saburon, Bruguière (Cassidea). 
Kiéner, Spec., pl. xi1v, fig. 27. 


Hab. Océ., Gijon (\ac-Andrew, d'après Fischer); Cadiz 


2 36 2 


(Paz! Perez Arcas !). — Méd., Grau à Menorca (Cardona !); 
Mataré (Courquin !). Rare. Vit à de très-grandes profon- 
deurs. 


29, CassrpariA, Lamarck. 


A. Cassidaria tyrrhena, Chemnitz (Buccinum). 
Reeve, Conch. icon., pl. 1, fig. 4. 


Hab. Océ., Guetaria ! ; Cadiz (Paz !). — Méd., Matar 
(Courquin !); Barcelona (Martorell ! Cardona !) ; Malaga 
(Fischer). Rare : vit à de très-grandes profondeurs. Les 
deux localités de Cadiz et de Guectaria sont intermédiaires 
entre Malaga et la Gironde (France), et démontrent que 
cette espèce sort de la Méditerranée et se propage, par la 
côte de l’océan Atlantique, dans la direction du Nord. 


** 2, Cassidaria echinophora, Linné (Buccinum)- 
Kiéner, Spec., pl. 1, fig. 2. 
Var. Buccinum rugosum, Linné. 
Reeve, Conch. icon., pl. x, fig. 5 a. 


Hab. Méd., Menorca (Ramis); Mahon (Cardona !); Ma- 
tarô (Courquin !); Barcelona (Cardona ! Martorell !). Es 
pèce commune : vit à de très-grandes profondeurs. On la 
trouve dans les filets des pècheurs. La variété sans tuber- 
cules (var. A. Tiberi in Journ. Conch., 1865, pag. 154) 
a èté également recueillie en Espagne. 


25. Dorivu, Lamarck. 


** 4. Dolium galea, Linné (Buccinum). 
Reeve, Conch. 1icon., pl r. 


Hab. Méd., Menorca (Ramis, Cardona !). Très-rare : 
trois exemplaires seulement ont élé recueillis; à une 


grande profondeur, aux environs de la petite île de Aire. 
25 


— 366 — 


24. VELUTINA, Blainville. 


* 4. Velutina lœvigata, Linné (Hehx). 
Sowerby, And. Brit. shells, pl. xvi, fig. 24. 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer); Asturias et Vigo 
(Mac-Andrew). Rare : à 8 brasses. 


25. LAMELLARIA, Montagu. 
* 4. Lamellaria perspicua, Linné (Helix). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xvi, fig. 23. 


Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., 
Conejera et Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. De 8 à 
12 brasses. 


*“* 2. Lamellaria tentaculata, Montagu. 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xvi, fig. 24. 


Hab. Océ., Guetaria | — Méd., Mataro (Courquin |). 
Très-rare. Sous les pierres, à basse mer. 


26. SIGARETUS, Lamarck. 


4. Sigaretus haliotideus, Linné (Helix). 
Martini, Conch., pl. xvi, fig. 151-154. 


Hab. Méd., Menorca (Ramis, Cardona !) ; Malaga (Mac- 
Andrew). Très-rare. Trouvé sur la plage sans l'animal, 
mais avec l’épiderme. 


27. NaTiCA, Adanson. 


* "A. Natica hebræa, Martyn (Nerita). 
(Natica maculata, Deshayes.) 
Reeve, Conch. icon., pl. v, fig. 18. 


Hab. Méd., Barcelona! (Cardona! Inglada !). Espèce 


TE ——————————————p—p@pZpZEZE 


— 367 — 


commune : rapportée par les pêcheurs avec l'animal. 
M. Weinkauff (Journ. Conch., 1864, pag. 14) confond 
cette espèce avec la suivante, mais elles sont bien distinctes, 
Le Nahca hebræa présente une variété de même colora- 
tion que le Natica punclata, mais cette variété se dis- 
tingue de cette dernière espèce par sa forme plus trans- 
verse, sa callosité ombilicale plus grosse, et les tours de 
sa spire plus aplatis vers la suture. Les deux figures de 
Reeve sont très-bonnes. Je possède aussi une variété du 
Natica hebrœa blanche avec de grandes flammes brunes 
irrégulières, sans aucun point. Opercule testacé. 


2. Natica punctata, Karsten. 
(Natica millepunctata, Lamarck.) 
Reeve, Conch. icon., pl. vir, fig. 26. 


Hab. Méd., Mahon et Conejera (Mac-Andrew): Barce- 
lona (Inglada !). Espèce rare, à opercule testacé : trouvée 
avec l’animal à Barcelona seulement. 


5. Natica fusca, Blainville. 
(Natica sordida, Philippi non Swains.) 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xvi, fig. 18. 


Hab. Océ., Guetaria !. — Méd., Alcanfar à Menorca 
(Cardona !); Barcelona (Coronado ! Inglada !); Malaga et 
Gibraltar (Mac-Andrew). Espèce peu abondante : draguée 
à 45 brasses, sur fond sablonneux. Opercule cartilagineux. 
Cette Natice fait défaut dans la monographie de M. Reeve. 


4. Natica monihfera, Lamarck. 
Sowerby, nd. Brut. shells, pl. xvr, fig. 17, 


Hab. Espagne (Favanne). — Océ., Asturias et Coruña 
‘ (Mac-Andrew); Ria de Betanzos (Perez Arcas !). Rare. 
Trouvée sur la plage. 


— 368 — 

* 5. Natca Josephinia, Risso. 

(Natica olla, Marcel de Serres.) 

Risso, Prod. Europ. mer., pl. 1v, fig. 45. 

Hab. Méd., Cabo de Creus (Recluz). Le nom de Risso 
est antérieur. 

** 6. Natica Dillwyni, Payraudeau. 

Payraudeau, Moll. Corse, pl. v, fig. 27, 28. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !). Trouvé un seul exem- 
plaire, mais vivant, Espèce très-semblable au Natica ma- 
rochiensis (Reeve, Conch. icon., pl. xur, fig. 52), mais 
s’en distinguant facilement par le sillon profond de son 
opercule testacé, les taches situées près de l’ombilie, etc. 
Le Natica marochiensis possède un opercule entièrement 
lisse à l'extérieur, et une coloration différente. 


* 7. Natica glaucina, Linné (Nerita). 
(Natica Alderi, Forbes.) 
(Natica nitida, Sowerby, Mac-Andrew, non 
Donovan.) 
Sowerby, And. Brit. shells, pl. xvi, fig. 16. 


Hab. Océ., Asturias, Coruña, Vigo et Trafalgar (Mac- 
Andrew). — Méd., Conejera, Cartagena et Gibraltar (Mac- 
Andrew). Espèce commune, de 6 à 20 brasses de profon- 
deur. Le Nerita glaucina, Linné, est une espèce très- 
douteuse dans le Systema naturæ (édit. 10 et 12) et dans 
le Mus. Ludov. Ulricæ. La description qu’en donne Linné 
est très-incomplète, et les figures qu’il cite conviennent à 
différentes espèces. Mais comme, dans la Fauna suecica, 
on trouve une bonne description de cette espèce, appli- 
cable parfaitement à une Nalce de nos mers, je crois que 
M. Recluz a très-bien fait d'admettre l'espèce de Linné, 
d’après sa Fauna suecica seulement. Linné dit : « Magni- 


— 369 — 


tudo nucis coryli. Testa subrotunda, obtusa, quatuor an- 
fractuum, albida, basi perforata seu umbihicala, anfrac- 
us (præsertim infimus) fasciis quinque pinguntur, quarum 
prima seu superior maculis ferrugineis sagiltatis constat, 
secunda maculis ferrugineis oblongis undulatis, tertia, 
quarta et quinta, maculis ut in prima. » (Faun. suec.) 
M. Deshayes, dans la 2° édit. de Lamarck, applique cette 
description au ÂWatica monilifera de Lamarck, mais la 
description de Linné ne convient pas au montlhfera, et 
je crois plus exacte l'opinion de Recluz. Le Nerita glau- 
cina, Linné, est exactement la même chose que le Natica 
nitida, Sowerby, non Donovan. Le Natica nitida de cet 
auteur paraît distinct de celui de Sowerby (nitida, alba, 
dit Donovan), mais, même en supposant qu’il a été éta- 
bli avec un individu décoloré, on doit néanmoins con- 
server le nom de Linné parce qu'il est antérieur. 


8. Natica Guillemini, Payraudeau. 
Payraudeau, #Holl. Corse, pl. v, fig. 25 et 26. 
Junior. Nalica niida, Reeve, non Donovan. 
Reeve, Conch. icon., pl. xx, fig. 106. 


Hab. Méd., Conejera (Mac-Andrew ); Barcelonal (In- 
glada! Cardona! Martorelll); Malaga et Gibraltar (Mac-An- 
drew). Espèce commune : à 12 brasses de profondeur : 
opercule cartilagineux. J'en possède un exemplaire exac- 
tement semblable à la figure de M. Reeve, et d’autres plus 
ventrus et de coloration violette à peu près uniforme, 
comme l'indique la description de M. Payraudeau. Cette 
espèce serait-elle effectivement une variété du Nalica ni- 
tida (glaucina, Lin.), comme le suppose M. Reeve? 

* * 9. Nauca Poliana, Delle Chiaje (Nerita). 
Delle Chiaje, dans Poli, Tes£. Sicil., pl. Lv, 
fig. 15. 


— 310 — 
(Natica inlermedia et marochiensis, Phi- 
lippi.) 
Philippi, Moll. Sicil., pl. 1x, fig. 11. 
(Natica macilenta, Reeve, non Philippi.) 
Reeve, Conch. icon., pl. xxvnE, fig. 155. 


Hab. Méd. Mahon (Cardona!); Mataro (Courquin!); Bar- 
celona (Coronado!). Peu abondante : dans l’intérieur des 
étoiles de mer ou du poisson nommé Peristedion cala- 
phractum. M. Recluz considère cette jolie coquille comme 
variété mediterranea du Nat. glaucina, Linné. Opercule 
cartilagineux. 


* 40. Natica macilenta, Philippi. 
Philippi, Moll. Srcil., pl. xx1v, fig. 14. 


Hab. Méd., Conejera et Cartagena (Mac-Andrew). Rare : 
Vit entre 50 et 40 brasses de profondeur. M. Reeve donne 
dans sa Monographie (pl. xxvinr, fig. 155), sous le nom 
de Nat. macilenta, Philippi, une coquille qui en est très- 
distincte, le Nat. Poliana, Delle Chiaje! (Voyez les figures 
et descriptions.) 


41. Natica Sagraiana, d'Orbigny. 
(Natica lineolata, Philippi.) 
D'Orbigny, Moll. Cuba, pl. xvir, fig. 20 à 
22. 


Hab. Océ., Cadiz (Petit).— Méd., Malaga (Mac-Andrew, 
Recluz, Reeve) ; Gibraltar (Mac-Andrew); Algeciras (Paz!). 
Assez abondante. De 4 à 8 brasses de profondeur. Oper- 
cule testacé. 


42. Natica intrincata, Donovan (Nerita). 
(Natica Valenciennesit, Payraudeau.) 
Reeve, Conch. icon., pl. xxn, fig. 97. 


— 311 — 


Hab. Méd., Mahon (Cardonal!); Palma de Mallorca (Pe- 
rez Arcasl). Cartagena, Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew); 
Algeciras(Paz!). Commune. Vulg. Buverel de lama àMahon. 
Vit à peu de profondeur, sur les fonds pierreux. Opercule 
cartilagineux. 


* 145. Natca Rizzæ, Philippi. 
Philippi, 4bb. conch., pl. xx, fig. 5. 

Hab. Sud de l'Espagne (Recluz). 

N. B. M. Mac-Andrew cite de Gibraltar un Natica bi 
callosa, sans plus d'indication, et, plus tard, il mentionne 
cette même espèce avec doute dans sa liste du sud de 
l'Espagne. Pour cette raison, je crois devoir ne pas citer 
cette espèce. 


28. ScALARIA, Lamarck. 


1. Scalaria crenata, Linné (Turbo). 
Kiéner, Spec., pl. vi, fig. 18. 


Hab. Océ., Gijon (Pazl); Coruña (Mac-Andrew); Cadiz 
(Fischer).—Méd., Cartagenal (Mac-Andrew). Rare. A fleur 
d’eau, sur les pierres. 


9. Scalaria communis, Lamarck. 
(Turbo clathrus, auct. an Linné ? 
Sowerby, {nd. Brit. shells, pl. xv, fig. (6. 


Hab. Espagne (Chemnitz, Dillwyn). — Océ., Castro- 
Urdiales (Ajerol); Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew); 
Cadiz (Mac-Andrew, Paz!). — Méd., Menorca (Ramis); 
Mahon (Mac-Andrew, Cardona!) Mataré (Courquin!) ; Bar- 
celonal; Alicante!; Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew); AI- 
geciras (Pazl). Espèce assez abondante : vit à peu de pro- 
fondeur, sur les pierres : recueillie aussi dans l'intérieur 
des éloiles de mer. D’après les description et synonymie 


— 312 — 
données par Linné de son Turbo elathrus (Syst. nat., édit. 
19, pag. 1257), il est douteux que ce soit le Scalaria 
communis de Lamarck. 


5. Scalaria Turtonia, Risso. 


(Scalaria tenuicostata, Michaud.) 
Kiéner, Spec., pl. 1v, fig. 10 b. 


Hab. Sud de l'Espagne (Mac-Andrew).—Océ., Asturias, 
Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., Santa Galdana à 
Menorca (Cardonal!). Rare. Sur la plage. 


&. Scalaria pseudoscalaris, Brocchi (Turbo). 
(Scalaria lamellosa, Lamarck.) 
Kiéner, Spec., pl. mi, fig. 7. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona!); Barcelona! (Ingladal); 
Alcalä de Chisvert (Vilanoval); Cartagena! (Mac-Andrew); 
Malaga (Mac-Andrew). Espèce assez abondante : vit à peu 
de profondeur, sur les pierres. 


#5. Scalaria clathratula, Montagu (Turbo). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xv, fig. 20. 


Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew). — Méd. 
Gibraltar (Mac-Andrew). Très-rare. Recueillie de 4 à 
40 brasses, non vivante. 


** 6. Scalaria uncinalicosta, Orbigny. 
(Scalaria algeriana, Weinkauff.) 
Orbigny, Moll. Cuba, pl. xt, fig. 25-27. 


Hab. Méd., Mataré (Courquin!). Trouvé un seul exem- 
plaire dans les filets des pêcheurs, mais vivant et très-joli. 
Je crois que les deux espèces de MM. d’Orbigny et Wein- 
kauff doivent être réunies. Les petites différences qui 
existent entre elles ne sont pas suffisantes pour permettre 


— 313 — 


de les séparer. D'Orbigny dit : « rosea, anfr. 9, costis 41 
crassis, inæquahbus, » et M. Weinkauff : « lactea, 
anfr. 10, costis 14 lamelliformibus. » La coloration peut 
dépendre de la conservation des exemplaires, les tours de 
spire sont à peu près égaux, et, si les côtes varient un 
peu en nombre, on sait que ce caractère n’a pas beaucoup 
de valeur dans les Scalaria. Quant aux différences plus 
importantes (costis crassis, dit d'Orbigny), je ferai observer 
qu’il applique ce mot aux côtes d’une coquille de 6 milli- 
mètres, qu’il dit ensuite dans sa description «anæqualiter 
crassis, » ce qui n’est déjà plus la même chose, et que sa 
figure représente ces côtes lamelleuses. La différence d’ha- 
bitat n’est pas non plus une raison suffisante pour séparer 
les deux espèces. M. d'Orbigny n’indique-t-il pas comme 
de Cuba le Scalaria pseudoscalaris ? Ne donne-t-il pas 
aussi, sous les noms de Scalaria Hotessieriana et Scalaria 
fohaceicosta, les Scalaria crenata, Linné, et muricata, 
Risso, qui sont des espèces de la Méditerranée? Ne trouve- 
t-on pas aussi dans nos mers les Natica Sagraiana, Litto- 
rina tigrina, etc., toutes espèces décrites dans l'ouvrage 
de Cuba? L’exemplaire recueilli à Matar6 a 8 millimètres 
de longueur, 45 côtes lamelleuses un peu réfléchies vers 
le bord libre, avec une petite pointe près de la suture qui 
est profonde, 410 tours de spire et les interstices striés 
transversalement. 


29. RinGicuLA, Deshayes. 
4. Ringicula auriculata, Ménard (Yarginella). 
Kiéner, Spec, pl. x, fig. 2 (HMarginella). 
Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer) ; Asturias, Co- 


ruña, Vigo, Cadiz et Trafalgar (Mac-Andrew). — Méa., 
Mahon, Conejera, Cartagena, Malaga et Gibraltar (Mac- 


— 3714 — 
Andrew). Assez abondante. Vit à une profondeur de 20 à 
40 brasses. 
50. CHEMNITZIA, d’Orbigny. 
"1. Chemnitzia elegantissima, Montagu (Turbo). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xv1, fig. 1. 

Hab. Océ., Asturias, Coruña, Vigo et Cadiz (Mac-An- 
drew). — Méd., Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. 
Vit à une profondeur de 10 à 55 brasses. 


* 2. Chemnilzia scalaris, Philippi (Melania). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xvx, fig. 9. 
Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew).—Méd., Gi- 
braltar (Mac-Andrew). Rare. Trouvée entre 8 et 55 brasses, 
non vivante. 


*5. Chemnitzia fenestrata, Forbes et Jeffreys (Odo 


slomia). 
(Turbonilla Weinkauff, Dunker.) 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xv1, fig. 7. 


Hab. Océ., Asturias (Mac-Andrew et Petit); Vigo (Mac- 
Andrew). Très-rare. À 4 brasses : non vivante. 


* 4, Chemnilzia indistincta, Montagu (Turbo). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xvi, fig. 41. 


Hab. Océ., Asturias et Galicia (Mac-Andrew). Très-rare. 
À 8 brasses : non vivante. 
* 5. Chemnitzia rufa, Philippi (Welania). 
Var. Chemnitzia fulvocincta. 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xvi, fig. 4, 5. 


Hab. Océ., Asturias, Vigo et Cadiz (Mac-Andrew). — 
Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). Trés-rare : recueillie vi- 
vante à une profondeur de 8 à 50 brassese 


— 315 — 


“6. Chemnitzia varicosa, Mac-Andrew? 
Mac-Andrew, On South Eur. mar. Invert., 
1850, p. 277 (absque descriptione). 


ab. Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. De 15 à 
50 brasses : non vivante. Un seul exemplaire a été re- 
cueilli par M. Mac-Andrew. 


N. B. M. Mac-Andrew a recueilli à Cadiz 5 exemplaires 
morts d'une autre Chemnitzie qu’il dit nouvelle (rosea). 
Je ne la connais pas. 


91. Onosromra, Fleming. 


* 4. Odostomia conoidea, Brock. 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xvr, fig. 8. 


Hab. Océ., Asturias, Galicia et Cadiz (Mac-Andrew). 
— Méd., Conejera, Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Vit 
eutre 8 et 55 brasses de profondeur. 

* 9, Odostomia acuta, Jeffreys. 


Sowerby, {nd., pl. xvii, fig. 5, 4. 


Hab. Océ., Cadiz (Mac-Andrew). Trouvé un seul exem- 
plaire mort. 


* 3. Odostomia spiralis, Montagu (Turbo). 


Hab. Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. Vit entre 8 
et 50 brasses de profondeur. 


952. EuLiMELLA, Forbes. 


“1. Eulimella acicula, Philippi (Helania). 
Philippi, Moll. Srcil., pl. 1x, fig. G. 


Hab. Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. Vit à 
45 brasses de profondeur. 


— 316 — 


“2. Eulimella Scillæ, Scacchi (Melania). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. x1v, fig. 26. 


Hab. Sud de l'Espagne (Mac-Andrew). Cette espèce a été 
probablement recueillie à Gibraltar, car nous trouvons 
dans la liste de cette localité : Eulimella Scillæ? re- 
cueilli à 15 brasses, à l’état vivant. 


55. Aczis, Lovèn. 
* 4. Aclis ascaris, Turton (Turbo). 
(Turritella umbilicata, Dunker.) 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xiv, fig. 25. 


Hab. Océ., Asturias et Galicia (Mac-Andrew). 


54. EuLiMaA, Risso. 
1. Eulima polita, Linné (Turbo). 
Sowerby, Thes. conch., cLxIx, fig. 1. 


Hab. Océ., Asturias, Coruña, Vigo et Cadiz (Mac-An- 
drew). — Méd., Mahon (Cardona!); Cartagena et Gibral- 
tar (Mac-Andrew). Rare. Espèce recueillie vivante, de 40 à 
45 brasses de profondeur, et trouvée aussi parmi les fila- 
ments des Modiola barbala. 


2. Eulima distorta, Deshayes (Melania). 
Philippi, Moll. Sicil., pl. 1x, fig. 10. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona!); Cartagena (Mac-An- 
drew). Très-rare. On a recueilli cette espèce vivante à 
50 brasses de profondeur, et morte sur le sable des 
plages. 


* 3. Eulima nitida, Lamarck (Melania). 
Sowerby, Thes. conch., pl. cLxix, fig. 17, 
20. 


— 3117 — 


Hab. Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). Espèce rare : re- 
cucillie à l’état vivant à 45 brasses. 


4. Eulima subulata, Donovan (Turbo). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xv, fig. 25. 
_— Thes. conch., pl. czxx, fig. 15 et 
16. 


Hab. Océ., Asturias, Vigo et Cadiz (Mac-Andrew). — 
Méd., Mahon (Cardonal); Cartagena (Mac-Andrew). Rare: 
se trouve entre 40 et 50 brasses de profondeur, à l’état vi- 
vant, ou, à l’état mort, sur la plage. 

N. B.M. Mac-Andrew a trouvé à Gibraltar À exem- 
plaire mort de l’Eulima unifasciata. Cette espèce est men- 
tionnée ensuite par lui avec doute dans la liste du sud de 
l'Espagne. Par ces considérations, nous ne l’inscrivons pas 
dans notre catalogue. 


55. SOLARIUM, Lamarck. 


* À. Solarium luteum, Lamarck. 
Kiéner, Spec., pl. 1v, fig. 9. 
Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). 
Rare : trouvé vivant à 20 brasses. 


* 2, Solarium stramineum, Gmelin (Trochus). 
Kiéner, Spec., pl. 1, fig. 4. 


Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — 
Méd., Malaga (Mac-Andrew}). Rare. Trouvé vivant à 
8 brasses. 

N. B. M. Mac-Andrew cite le Solarium pseudoscalare 
comme du sud de l'Espagne, sans plus d'indication. Je ne 
connais pas cette espèce. 


— 918 — 


56. Conus, Linné. 


4. Conus medrilerraneus, Bruguière. 
Sowerby, Thes. conch., pl. cv, fig. 437. 


Hab. Océ., Cadiz (Paz!) — Méd., Menorca (Ramis); 
Mahon! (Mac-Andrew, Cardona!); Palma de Mallorca (Pe-- 
rez Arcas!); Alicante!; Cartagena! ; Malaga et Gibraltar 
(Mac-Andrew); Algeciras (Paz!). Très-commun. Vulg. 
Betlleruga à Mahon. Vit à peu de profondeur parmi les 
plantes marines, et, en hiver, enfoncé et à l'abri des ro- 
chers. Je crois que M. Ramis donne cette espèce sous le 
nom de Conus ruslicus. 

N. B. Nous ne pensons pas que les Conus varius et 
striatus, Linné, cités comme de Menorca par Ramis, habi- 
tent la Méditerranée ou les côtes d’Espagne. Ces espèces 
sont exotiques. 


57. CHENOPUS, Philippi. 


1. Chenopus pes-pelecani, Linné (Strombus). 
Sowerby, {nd. Brit. shells, pl. xv, fig. 4. 


Hab. Océ., Castro-Urdiales (Ajero !) ; Asturias et Vigo 
(Mac-Andrew). ——- Méd., Mahon (Cardona l); San Pol 
(Martorell !) ; Mataro (Courquin !) ; Barcelona (Cardo- 
nal); Valencia! ; Gibraltar (Mac-Andrew). Assez abon- 
dant: vit à une profondeur assez considérable sur Îles 
fonds vaseux. 


** 2. Chenopus pes-carbonis, Brongniart. 
(Rostellaria Serresiana, Michaud.) 
Kiéner, Spec., pl. 1v, fig. 1, b. (Rostellaria). 


Hab. Méd., Mahon (Curdona!); San Pol (Martorell !); 


— 379 — 


Mataré (Cardona ! Courquin!); Barcelona (Cardona!). Peu 
abondant. Mème station que le précédent. 


38. HaLiA, Risso. 


4. Halia priamus, Meuschen (Helix). 
Reeve, Conch. icon., pl. 1. 


Hab. Espagne (Martyn, Beck, Deshayes, Jay, Fischer).— 
Océ., Vigo (Recve) ; Cadiz (Paz! Tornos !). Rare, surtout 
en bon état de conservation. Cette espèce vit à des profon- 
deurs considérables et à une assez grande distance de la 
côte, d'où elle est rapportée par les filets des pècheurs 
(pêche dite du bou). Nous connaissons à Madrid trois on 
quatre échantillons avec l'animal, qui ne possède pas 
d’opercule. Consulter, pour plus de détails sur cette espèce 
intéressante, le mémoire de M. Fischer sur le genre Halia 
(Journ. Conchyl., 1858, page 141). 


39. CyrRÆA, Linné. 


** 4. Cypræa lurida, Linné. 
Reeve, Conch. icon., pl. 1x, fig. 52. 


Hab. Méd., Menorca (Ramis); Mahon (Cardona!). Espèce 
peu abondante. Valg. Purcellana. Vit à une profondeur 
très considérable sur les fonds pierreux et sablonneux. 


2. Cyprœa pyrum, Gmelin. 


(Cypræa rufa, Lamarck.) 
Reeve, Conch. icon., pl. vu, fig. 26. 


Hab. Méd., Pen Colom à Menorca (Cardona!); Malaga 
(Martini, Born, Dillwyn, Mac-Andrew); Gibraltar (Mac- 
Andrew); Algeciras (Paz!). Rare. Vulg. Purcellana à 
Mabon. M, Paz l'a trouvé avec l’animal sur la plage, 


= 0 


5. Cyprœa spurca, Linné. 
(Cyprœæa flaveola, Lamarck non Linné.) 
Reeve, Conch. icon., pl. x1v, fig. 68. 


+ * 


Hab. Méd., Mahon (Cardona!). Même station et même 
nom vulgaire que le Cypræa lurida. 


** 4. Cypræa annulus, Linné. 
Reeve, Conch. icon., pl. xv, fig. 71. 


Hab. Méd., Son Bou à Menorca {Cardona !); Matarô 
(Courquin !). Très-rare. Cette espèce a été trouvée sans 
l'animal, mais je la considère comme appartenant à la 
faune espagnole, attendu que M. Weinkauff l’a trouvée 
avec l'animal à Aiger. 


5. Cypræa europæa, Montagu. 
Sowerby, {nd. Brit. shells, pl. x1x, fig. 28. 


Var. Cyprœa arctica, Montagu. 
Kiéner, Spec., pl. Lx, fig. 5. 


Hab. Océ., Guetaria !; Castro-Urdiales (Ajero!); Gijon 
(Paz!); Asturias (Mac-Andrew); Ria de Betanzos (Perez 
Arcas !); Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., Menorca, 
Alcudia de Mallorca et Cabrera (Cardona !) ; Conejera 
(Mac-Andrew); Matarô (Courquin !); Malaga et Gibraltar 
(Mac-Andrew). Espèce commune. Vulg. Purcellaneta à 
Mahon. On la trouve vivante à 12 brasses de profondeur, 
sur les fonds sablonneux, ou morte sur les plages. 


* 6. Cyprœa candidula, Gaskoin. 
Reeve, Conch. icon., pl. xxvi, fig. 151, 154. 


Hab. Océ., Coruña (Mac-Andrew). Commune sur la 
plage. 


— 381 — 
7. Cypræa pulex, Solander. 


Reeve, Conch. 1con., pl. xxv, fig. 144. 


Hab. Méd., Mahon (Mac-Andrew, Cardona |). Commune 
sur les plages. Vulg. Purcellaneta. 


** 8. Cypræa physis, Brocchi. 


(Cyprœa achatidea, Sowerby.) 
(Cyprœæa Grayi, Kiéner.) 
Reeve, Conch. 1con., pl. xu, fig. 47. 


Hab. Méd., Rosas (Coronado!). Très-rare. 


N.B.Les Cyprœa ci-après sont citées comme d’Espagne 
par les auteurs, mais je ne puis les admettre pour telles. 


Cyprœa argus, Linné, Menorca (Ramis). 
 Cyprœæa xebra, Linné, Menorca (Ramis). (C. exan- 
thema juvenis.) 
Cyprœa fragilis, Linné, Menorca (Ramis). (C. arabica 
Juvenis.) 
Cyprœæa mus, Linné, Cartagena (Linné, Gronovius, 
Born, Dillwyn). An Cartagena d’India ? 


Les Cyprœa moneta, Linné, et oryza, Lamk., ont été 
trouvées aussi en Espagne, mais non vivantes : la pre- 
mière à Menorca (Cardona !); la seconde à Castro-Urdiales 
(Ajer6l). Je ne les considère pas encore comme acquises à 
la faune espagnole, jusqu’à ce que plus de recherches me 
donnent de la sécurité sur ces faits. 


40. Ovuca, Bruguière. 


“* 4. Ovula carnea, Poiret (Bulla). 
Kiéner, Spec., pl. vi, fig. 2. 
26 


— 382 — 


Hab. Méd., Barcelona (Comendador!). Espèce rare : 
trouvée avec l'animal dans les filets des pêcheurs. 


** 9. Ovula adriahica, Sowerby. 
Kiéner, Spec., pl. n, fig. 4. 


Hab. Méd., Mataro (Courquin!); Barcelona (Inglada!). 
Rare. Trouvée dans les mêmes conditions que l’espèce pré- 
cédente. 


5. Ovula spelta, Linné (Bulla). 
Kiéner, Spec., pl. v, fig. 4. 


Hab. Méd., Es freus à Menorca (Cardona!); Matarô 
(Courquin !) ; Gibraltar (Mac-Andrew). Rare : de 8 à 
10 brasses de profondeur. 

* 4. Ovula acuminata, Bruguière (Bulla). 
Sowerby, 1nd. Brit. shells, pl. xx, fig. 3. 


Hab. Méd., Cartagena et Gibraltar (Mac-Andrew). Es- 
pèce très-rare, recueillie sans l'animal, à une profondeur 
de 20 à 50 brasses. 


41. CANCELLARIA, Lamarck. 


1. Cancellaria cancellata, Linné (Voluta). 
Kiéner, Spec., pl. n, fig. 2. 


Hab. Océ., Cadiz (Kiéner). — Méd., Mahon (Cardona !); 
Malaga (Mac-Andrew, Paz!) ; Gibraltar (Mac-Andrew) ; 
Algeciras (Paz !). Commune : de 4 à 8 brasses ou sur la 
plage. 


42. CERITHIUM, Adanson. 


4. Cerithium vulgatum, Bruguière. 
Kiéner, Spec., pl. 1x, fig. 2. 


— 383 — 
Var. Kiéner, Spec., pl. 1x, fig. 2 a. 


Hab. Océ., Castro Urdiales (Ajer6 !) ; Cadiz (Paz !). — 
Méd., Mahon (Cardona! Perez Arcas!); Conejera (Mac-An- 
drew) ; Mataro (Courquin!); Lloret (Martorell!) ; Barcelona 
{(Coronado! Cardonal); Alicante! ; Malaga et Gibraltar 
(Mac-Andrew). Très-commun. Vulg. Pada à Mahon. A 
différentes profondeurs, dans les eaux claires, dans la 
vase, etc., etc. Espèce très-variable. 


2, Cerithium mediterraneum, Deshayes. 


(Cerithium fuscatum, Costa, non Linné.) 
Sowerby, Thes. conch., pl. cLxxxt, fig. 151, 
152. 


Hab. Sud de l'Espagne (Mac-Andrew).— Méd., Mahon! 
(Cardona! Perez Arcas!); Palma de Mallorca (Perez Arcas!); 
Matar6 (Courquin!); Barcelona (Cardona!) ; Alicantel; 
Cartagena!. Très-commun. Vulg. Padeta à Mahon. A peu 
de profondeur, parmi les plantes marines, dans les eaux 
tranquilles. Pendant l'hiver, vit enfoncé dans le sable. 


3. Cerithium reticulatum, Dacosta (Strombiformis). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xv, fig. 8. 


Hab. Océ., Guetaria !; Asturias, Coruña et Vigo (Mac- 
Andrew) ; Cadiz (Mac-Andrew, Paz!). — Méd., Mahon! 
(Cardona !); Conejera (Mac-Andrew); Mataro (Courquin!); 
Barcelona (Inglada!) ; Cartagena, Malaga et Gibraltar 
(Mac-Andrew). Commun. Rare: vit sur les plantes marines, 
à peu de profondeur et dans les eaux tranquilles. 


4. Cerithium adversum, Montagu (Wurex). 
(Cerithium perversum, Lamarck.) 
+ Sowerby, And. Brut. shells, pl. xv, fig. 10. 


— 384 — 


Hab. Océ., golfe de Gascuña (Kiéner); Vigo et Cadiz 
(Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Mac-Andrew, Cardonal); 
Conejera (Mac-Andrew) ; Matar6 (Courquin!); ‘Cartagena, 
Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Rare: vit sur les plantes 
marines. Il est douteux que cette espèce soit le Trochus 
perversus, L. 


** 5. Cerithium lima, Bruguière. 
(Cerithium Latreilh, Payraudeau.) 
Sowerby, Thes. conch., pl. CLXXx1v, fig. 252. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !) ; Mataro (Courquin !) ; 
Barcelona (Cardonal). Commun. Sur les plantes marines, 
au fond de la mer. La description que donne Olivi de son 
Murex scaber est très-incomplète et elle peut s'appliquer 
aussi bien à cette espèce qu'aux Cerit. reticulatum, tuber- 
culare, elongatum, etc. Pour cette raison, je n’admets pas 
le nom d’Olivi, comme font quelques auteurs. 


45. LITTORINA, Férussac. 


4, Littorina liltorea, Linné (Turbo). 


Reeve, Conch. icon., pl. 1v, fig. 18 a. 
Sowerby, Ind. Brut. shells, pl. xx, fig. 14. 


Hab. Espagne (Favanne).— Océ., Fuenterrabia (Ajero!); 
Algorta!; Asturias (Mac-Andrew) ; Ria de Betanzos (Perez 
Arcas!); Coruña (Mac-Andrew, Fungairiño) ; Vigo (Mac- 
Andrew). Commune sur les pierres, à basse mer. 


2, Latiorina neritoides, Linné (Turbo). 
(Helix petræa, Montagu.) 
(Turbo cærulescens, Lamarck.) 
(Littorina Basteroti, Payraudeau.) 
Sowerby, {nd. Brut. shells, pl. xx, fig. 23, 


— 385 — 

Hab. Océ., Guetaria!; Motrico (Mieg!) ; Gijon (Paz!) ; 
Asturias et Galicia (Mac-Andrew). — Méd., Menorca (Ra- 
mis); Mahon! Mallorca et [Ibiza (Cardonal); Palma de 
Mallorca (Perez Arcas!); Barcelona! (Martorell! Comen- 
dador !); Cartagena! (Mac-Andrew); Malaga et Gibraltar 
(Mac-Andrew). Coquille très-commune sur les rochers à 
fleur d'eau ou même en dehors de l’eau, à 5 ou 4 mètres 
de hauteur, comme je l'ai observé moi-même à Guetaria. 

5. Littorina obtusata, Linné (Turbo). 
(Nerita littoralis, Linné, part.) 
(Turbo neritoides, Lamarck, non Linné.) 
(Lutorina liltoralis, Reeve, Sowerby, etc.) 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xux, fig. 20. 


Hab. Espagne (Favanne, Dillwyn). — Océ., Santander 
(Lowe, Jeffreys); Asturias (Mac-Andrew); Gijon (Paz!) ; 
Ria de Betanzos (Perez Arcas!); Coruña (Mac-Andrew) ; 
Vigo (Mac-Andrew, Jeffreys). Très-commune sur les ro- 
chers, à basse mer. M. Ramis cite cette espèce de Menorca, 
et de la même localité M. Cardona m'a envoyé un exem- 
plaire mort et non recueilli par lui-méme. L'espèce existe- 
t-elle réellement aux Baléares? Coquilie jolie et de colora- 
tion variable. Linné confond deux ou trois espèces dans 
son Nerita littorahs, et l'une d’elles est certainement la 
même chose que son Turbo obtusatus. 11 vaut mieux 
adopter ce dernier nom que celui de littoralis pour l’espèce, 
comme fait très-bien M. Jeffreys, parce qu’il est antérieur 
dans l'ouvrage de Linné et que la description ne donne 
lieu à aucun doute, ce qu'on ne peut pas dire du Merifa 
hitorals. 


4. Littorina rudis, Maton (Turbo). 


Sowerby, nd. Brit. shells, pl. x1x, fig. 49, 15. 
Reeve, Conch. 1con., pl. vix, fig. 55, a. 


— 386 — 

Hab. Océ., Santoña (Ajero!); Santander (Mompol!); 
Asturias (Mac-Andrew); Ria de Betanzos (Perez Arcas !) ; 
Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., îles Baléares et 
Mongofre à Menorca (Cardona!). Commune sur les rochers, 
à basse mer. Coquille lisse ou striée, et blanche, jaune ou 
rougeâtre. Elle se trouve non vivante sur les plages des 
Baléares, mais mon ami M. Cardona en a recueilli deux 
exemplaires avec l’animal vivant à Mongofre (Menorca). 


**5. Litorina patula, Thorpe. 
Sowerby, {nd. Brit. shells, pl. xu, fig. 18. 


Hab. Océ., Ria de Betanzos (Perez Arcas!) ; Cadiz (Paz !). 
Peu commune. M. Jeffreys dit que cette espèce lui est 
attribuée à tort. 


“ 6. Liltorina tenebrosa, Montagu (Turbo). 


Reeve, Conch. icon., pl. vir, fig. 50. 
Hab. Océ., Asturias et Galicia (Mac-Andrew). 


* 7. Laittorina saxatilis, Johnston. 


Reeve, Conch. icon., pl. xvr, fig. 94. 


Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). 
Commune. 


8. Littorina punctata, Gmelin (Turbo). 
Reeve, Conch. icon., pl. xux, fig. 66. 
Adultissima. Littorina africana, Philippi. 
Reeve, Conch. icon., pl. vin, fig. 57. 


Hab. Océ., Asturias et Galicia (Mac-Andrew). — Méd., 
Barcelona et Tarragona (Cardona!); Valencia!; Cartagena; 
Malaga (Mac-Andrew). Commune: vit dans les mêmes 


— 3817 — 


conditions que le Litt. neritoides. Je crois que le Latt. afri- 
cana estétabli sur des individus très-adultes de cette espèce. 
Je possède des exemplaires recueillis par moi-même à 
Cartagena et à Valencia, et je trouve parmi eux: 1° des 
individus à peu près lisses, avec la coloration indiquée 
par Reeve, fig. Lxvr; 2° des individus visiblement striés, 
à dernier tour un peu caréné à la base par une strie plus 
saillante, et à coloration semblable, mais très-claire ; et 
enfin à° des individus plus grands, exactement pareils, 
mais de coloration uniforme, un peu bleuâtre, et sans 
taches. Ces individus, sauf la grandeur, qui est moindre, 
se rapportent entièrement à la figure et à toute la descrip- 
tion donnée par Reeve du Litt. africana, et appartiennent, 
sans aucun doute, à la même espèce que le Lift. punctata, 
puisque je les ai recueillis sur les mêmes rochers, et que 
je possède une série d'individus formant le passage des 
uns aux autres. Je ferai observer aussi que les deux espèces 
sont citées comme d'Afrique, et qu'Adanson, dans la 
description de son Marnat (Lit. punctala), parle déjà 
d'individus de coloration bleuâtre uniforme. M. Mac-An- 
drew cite le Lite. tigrina, d'Orb., comme d’Espagne, mais 
je crois qu’il a eu en vue l’espèce présente, et non celle de 
d'Orbigny, qui, quoique très-semblable au Lit. punctata, 
et excusant par là jusqu’à un certain point l’erreur de 
M. Mac-Andrew, présente cependant quelques différences 


44. LaAcuNA, Turton. 


* 4. Lacuna puleolus, Turton (Turbo). 
Sowerby, And. Brit. shells, pl. xai, fig. 25, 26. 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer) ; Asturias (Mac- 
Andrew); Coruña et Vigo (Mac-Andrew, Jeffreys). Rare. 


— 388 — 
“ 2. Lacuna divaricata, Fabricius (Trochus). 


(Turbo vinclus, Montagu.) 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xn, fig. 27, 28. 


Hab. Océ., golfe de Vizcaya (Jeffreys). 
45. Fossarus, Philippi. 


* 4. Fossarus costatus, Brocchi (Nerita). 
Chenu, Man. conch., vol. I, fig. 2134. 


Hab, Espagne (Philbert, Recluz). 


* 2. Fossarus ambiquus, Linné (Helix). 
(Fossarus Adansoni, Philippi.) 
Philippi, Moll. Sial., pl. xxv, fig. 1. 


Hab. Méd., Menorca (Ramis). 
46. Rissoina, d'Orbigny. 


4. Rissoina Bruguierei, Payraudeau (Rissoa). 
Schwartz, Mon. Rissoina, pl. 1, fig. 4. 


Hab. Méd., Mataro (Courquin!) ; Cartagena (Mac-An- 
drew). Très-rare. Trouvée dans les paniers servant pour 
Ja pêche dite des nances. 


47. Rissoa, Fréminville. 


4. Rissoa auriscalpium, Linné (Turbo). 
(Rissoa acula, Desmarest.) 
Schwartz, Mon. Rissoa, pl. #, fig. 1. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona!) ; Matar6 (Courquin!); 
Barcelona (Cardona ! Coronado!) ; Cartagena (Mac-Andrew). 
Assez abondant sur les plantes marines, à peu de profon- 
deur. 


— 389 — 


2, Rissoa monodonta, Bivona (Loxostoma). 
Schwartz, Mon. Rissoa, pl. 1, fig. 6. 


Hab. Méd., Mataré (Courquin !) ; Malaga (Mac-Andrew). 
Peu abondant : trouvé dans les paniers des pêcheurs. 
* 5. Rissoa membranacea, Adams (Turbo). 
(Helix labiosa, Montagu.) 
Schwartz, Mon. Rissoa, pl. 1, fig. 7, a. 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Schwartz); Asturias, 
Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., Malaga (Mac-An- 
drew). Commun: vit à 4 brasses sur les Zoslera. 


4. Rissoa parva, Dacosta (Turbo). 
Schwartz, Mon. Rissoa, pl. n, fig. 12. 


Var. Rissoa obscura, Philippi. 
Schwartz, loc. cit., pl. u, fig. 12, b. 


Var. Rissoa interrupta, Adams (Turbo). 
Schwartz, loc. cit., pl.în, fig. 14. 


Hab. Océ., Guetaria !; Asturias (Mac-Andrew); Ferrol 
(Perez Arcas !); Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., 
Cartagena (Mac-Andrew). Assez abondant sur les plantes 
marines à basse mer. Malgré l'opinion de M. Schwartz, je 
ne considère pas comme distinct le ÆRissoa ainterrupta. 
La seule différence entre les deux espèces (voyezles fig. xn 
et x1v) consiste en la présence ou l'absence de côtes, 
et j'ai recueilli des individus intermédiaires et des indi- 
vidus appartenant aux Rissoa parva et interrupla, vivant 
ensemble dans les mêmes lieux. M. Sowerby est aussi de 
cette opinion. (Voyez Ind. Brit. shells.) 


** 5. Rissoa radiata, Philippi. 
Schwartz, Mon. Rissoa, pl. u, fig. 26. 


— 390 — 
Hab. Méd., Mahon (Cardonal) ; Mataré (Courquin |). 
Commun sur les pierres, ou trouvé dans les paniers des 
pècheurs. 


* 6. Rissoa subcostulata, Schwartz. 


(Rissoa costulata, Alder, non Risso.) 
Schwartz, Mon. Rissoa, pl. mn, fig. 52. 


Hab. Espagne (Schwartz, Crosse). — Océ., nord de 
l'Espagne (Fischer); Asturias et Vigo (Mac-Andrew). Très- 
rare. À 4 brasses, non vivant. 

7. Rissoa variabilis, Mühlfeldt. 


(Rissoa costata, Desmarest.) 
Schwartz, Mon. Rissoa, pl. m, fig. 55. 


Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., 
Mahon (Cardona!l) ; Mataro (Courquin!)\; Barcelona (Car- 
dona!) ; Algeciras (Paz!). Commun sur les plages : recueilli 
également dans les paniers des pêcheurs. 

**S. Rissoaventricosa, Desmarest. 
Schwartz, Mon. Rissoa, pl. ui, fig. 56. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona!); Mataro (Courquin :) ; 
Barcelona (Cardona!). Commun, à peu de profondeur, sur 
les plantes marines. 

9. Rissoa violacea, Desmarest. 
Schwartz, Mon. Rissoa, pl. ur, fig. 42. 


Hab. Océ., Coruña (Mac-Andrew). — Med., Mahon (Ca- 
rona!); Mataré (Courquin !). Peu abondant. A peu de pro- 
fondeur, sur les plantes marines. 

10. Rissoa cimex, Linné (Turbo). 


(Turbo calathiscus, Laskey.) 


— 391 — 
(Alvania europæa, et mamillata, Risso.) 
(Rissoa granulata, Philippi.) 
Risso, Prod. Europ. mer., pl. 1x, fig. 116 
et 128. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona!); Rosas (Inglada!) ; Ma- 
taro (Courquin!); Barcelona (Cardona !) ; Cartagena et Gi- 
braltar (Mac-Andrew). Commun. Sur les plages ou trouvé 
dans les paniers des pêcheurs. 


A1. Rissoa Montagu, Payraudeau. 
(Rissoa buccinoides, Deshayes.) 
Payraudeau, Moll. Corse, pl. v, fig. 17,18. 


Hab. Océ., Cadiz (Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Mac- 
Andrew, Cardona!); Mataro (Courquin 1): Cartagena et 
Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. Trouvé comme le précé- 
dent. 

* 42. Rissoa striatula, Linné (Turbo). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xu, fig. 5. 

Hab. Sud de l'Espagne (Mac-Andrew). 

* 43. Rissoa crenulata, Michaud. 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xux, fig. 8. 

Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer) ; Asturias et 
Coruña (Mac-Andrew). — Méd., sud de l'Espagne (Mac- 
Andrew). 

* 44. Rissoa calathus, Forbes et Hanley. 


Sowerby, {nd. Brit. shells, pl. xunx, fig. 9. 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer); Asturias et Vigo 
(Mac-Andrew). — Méd., Mahon, Cartagena et Gibraltar 
(Mac-Andrew). Commun. Recueilli à des profondeurs va- 
riables, mais non vivant. Je ferai observer que cette espèce 


— 9392 — 


est donnée d’abord par M. Mac-Andrew sous le nom de 
calathiscus ; plus tard, dans ses listes du nord et du sud 
de l'Espagne, par voie de rectification, sans doute, il la 
donne sous le nom de À. calathus. J'adopte ce dernier 
nom, parce que je ne trouve pas celui de calathiscus dans 
ces listes. 


* 45. Rissoa lactea, Michaud. 


Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xx, fig. 42. 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer) ; Asturias, Vigo 
et Coruña (Mac-Andrew). —Méd., sud de l'Espagne (Mac- 
Andrew). Rare. À 4 brasses. 


* 46. Rissoa striata, Adams (Turbo). 


Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xuix, fig. 15. 


Hab. Océ., nord del’Espagne (Fischer); Asturias, Coruña 
et Vigo (Mac-Andrew). Commun. 


* A7. Rissoa cingillus, Montagu (Turbo). 
Sowerby, /nd. Brit. shells, pl. xnx, fig. 26. 
Hab. Océ., Asturias et Coruña (Mac-Andrew). 
* 18. Rissoa vitrea, Montagu (Turbo). 
Sowerby, {nd. Brit. shells, pl. xinr, fig. 27. 
Hab. Océ., Asturias et Galicia (Mac-Andrew). 
* 49. Rissoa purpurea, Mac-Andrew. 


Mac-Andrew, 1850, Nofes on the distrib., 
p. 285 (absque descriptione). 


Hab, Océ., Asturias et Galicia (Mac-Andrew). — Méd., 
Cartagena (Mac-Andrew). Rare. 


— 393 — 


N. B. Dans les listes de M. Mac-Andrew, je trouve 
quatre autres espèces de Rissoa que je considère comme 
douteuses : 


Rissoa pellucida.—Vigo (non signalé plus tard dans 
la liste d’Asturias et Galicia). 

Rissoa vincta.—Vigo (même observation; de plus, je 
ne trouve pas cette espèce dans les ouvrages. Se- 
rait-ce le Lacuna vincta ?) 

Rissoa coronata(costala ?).—Mahon. (Commeon voit, 
M. Mac-Andrew lui-même donne cette espèce avec 
doute.) 

Alvania albella. — Nigo (un exemplaire mort et 
perdu, d’après Mac-Andrew). 


48. HyprogiA, Hartmann: 


* 4. Hydrobia ulvæ, Pennant (Turbo). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xux, fig. 5. 


Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew). Rare. A 
4 brasses, mais non vivante. 


49. TURRITELLA, Lamarck. 


À. Turritella ungulina, Linné (Turbo), 
(Turritella terebra, auct., non Linné.) 
(L'urritella cornea, Lamarck.) 
(Turritella communis, Risso.) 

Kiéner, Spec., pl. int, fig. 3. 


Hab. Océ., Castro-Urdiales (Ajero!); Asturias, Coruña, 
Vigo et Cadiz (Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Cardonal) ; 
Mataré (Courquin!); Barcelona (Cardonal, Coronadol, 
Martorelll); Cartagena, Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew); 
Algeciras (Paz!). Commune. Draguée à une profondeur 


— 9394 — 


considérable, ou recueillie dans l’intérieur des étoiles de 
mer. 
2. Turritella triplicata, Brocchi (Turbo). 

Kiéner, Spec., pl. vi, fig. 5. 


Hab. Océ., Asturias, Vigo, Cadiz et Trafalgar (Mac-An- 
drew). — Méd., Mahon (Cardona!); Conejera (Mac-An- 
drew); Matar6 (Courquin !) ; Cartagena, Malaga et Gibraltar 
(Mac-Andrew) ; Algeciras (Paz!). Rare. Trouvée dans les 
filets des pêcheurs. Je crois que cette espèce est celle que 
donne M. Mac-Andrew sous le nom de tricostalis, sans 
doute par erreur. 


* 


5. Turritella fragilis, Kiéner. 
Kiéner, Spec., pl. vu, fig. 5. 


Hab. Océ., golfe de Vizcaya (Kiéner, Jay). 
50. MESALIA, Gray. 


4. Mesalia brevialis, Lamarck (Turritella). 
(Mesalia sulcata, Gray.) 
Reeve, Conch. icon., pl. à, fig. 2, b. 
Kiéner, Spec., pl. x, fig. 1, a. (Turritella.) 
Var. Turritella varia, Kiéner. 
Kiéner, Spec., pl. 11, fig. 5. 
Reeve, Conch. icon., pl. 1, fig. 2, a. 


Hab. Océ.. Cadiz (Perez Arcas!). — Méd., Gibraltar 
(Mac-Andrew) ; Algeciras (Paz !). Assez abondante. Les 
exemplaires que je possède appartiennent à la variété. Se 
trouve sur la plage, ou à une profondeur de 8 à 15 brasses. 


* 9, Mesalia striata. À. Adams. 


Mac-Andrew, 1856. On Moll. of the North- 
East All. 


— 395 — 

Hab. Méd., Gibraltar (Mac-Andrew, A. Adams). Rare. 
Je ne connais pas cette espèce, mais je crois utile de 
donner ici la note suivante, que m'a communiquée 
M. Fischer : « J’ai retrouvé aussi sur les côtes de France 
« le Mesalia striata, À. Adams, de Gibraltar ; cette espèce 
« doit se nommer ZTurritella (Scalaria) subdecussata, 
« Cantraine. » 


51. EGLisra, Gray. 


4. Eglisia Macandreæ, H. Adams. 
H. Adams, in Proc. zool. Soc. London, 1865, 
p. 755. 


Hab. Méd., Gibraltar (H. Adams). Je ne connais pas 
cette espèce, établie sur un exemplaire unique, mais très- 
frais, dragué par M. Mac-Andrew au large deGibraltar, 
et faisant partie de sa collection. Les tours embryonnaires 
sont sénestres. 


52. Corcum, Fleming. 


* * 1, Cœcum glabrum, Montagu (Dentalium). 
Sowerby,/nd. Brit. shells, pl. xv, fig. 7. 


Hab. Méd., plage de la Mesquita à Menorca (Cardonal). 
Très-rare. 


* 2. Cœcum trachea, Montagu (Dentalium). 
Sowerby, Ind. Brut. shells, pl. xv, fig. 7. 
Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew). Rare : 
trouvé mort à 8 brasses de profondeur. 


95. VERMETUS, Adanson. 


* 4. Vermetus gigas, Bivona. 
Philippi, Woll. Sicil., pl. 1x, fig. 18, a, b. 


— 396 — 
Hab. Méd. Cartagena, Malaga et Gibraltar (Mac-An- 
drew). Rare : trouvé vivant de 8 à 50 brasses de profon- 
deur. 


* 2. Vermetus triqueler, Bivona. 
Philippi, Moll. Sicil., pl. 1x, fig. 21 et 22. 


Hab. Océ., Vigo et Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., 
Gibraltar (Mac-Andrew). Commun : vit à une profondeur 
de 5 à 12 brasses. 


* 5. Vermetus semisurrectus, Bivona. 
Philippi, Holl. Sial., pl. 1x, fig. 19. 


Hab. Océ., Vigo (iac-Andrew). — Méd., Cartagena et 
Gibraltar (Mac-Andrew). Commun : vit jusqu’à 50 brasses 
de profondeur. 


* 4. Vermelus glomeratus, Bivona. 
Philippi, Moll. Sicil., pl. 1x, fig. 25. 


Hab. Méd., Conejera et Gibraltar (Mac-Andrew). Rare : 
vit à 8 brasses. 


N. B. Ne possédant dans ma collection aucun Vermet 
d'Espagne, et n'ayant pas sous les yeux la Monographie de 
M. Môrch, je donne ici sans examen les espèces citées 
par M. Mac-Andrew. Je ferai observer qu'il cite aussi d’Es- 
pagne les Verm. Mulleri, à Vigo, corneus et cancellatus, 
dans le sud de l’Espagne, et tntortus à Trafalgar, mais je 
ne connais pas ces espèces. 


54. CALYPTRÆA, Lamarck. 


4. Calyptræa chinensis, Linné (Patella). 


(Patella sinensis, Gmel., part.) 
(Calyptrœa levigata, Lamarck; muricata, Bas- 


— 397 — 
terot; vulgaris, Philippi; squama, Des- 
hayes, elc.) 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. x, fig. 29. 
Deshayes, Trait. conch., pl. Lxui, fig. 8, 9, 
14 et 15. 


Hab. Espagne (Jeffreys). — Océ., Asturias (Mac-An- 
drew); Ferrol (Perez Arcas!l); Coruña, Vigo, Cadiz et Tra- 
falgar (Mac-Andrew). — Méd., Menorca (Ramis);, Mahon 
(Mac-Andrew, Cardona!) ; Conejera (Mac-Andrew); Mal- 
lorca et Ybiza (Cardona!); Mataro (Courquin!); Cartagena, 
Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew); Algeciras (Paz!). Com- 
mun : sur les pierres, les autres coquilles, etc. Coquille 
variable de couleur, tantôt lisse, tantôt squammeuse, très- 
aplatie ou assez élevée, etc. 


55. CREPIDULA, Lamarck. 


4. Crepidula unquiforms, Lamarck. 
(Patella crepidula, Linné.) 
Chenu, Man. conch., vol. E, fig. 2560. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona!); Mataro (Courquinl); Car- 
tagena (Mac-Andrew). Peu abondante. Vulg. Sebatela et 
Chuquinet à Mahon. Sur les pierres, les autres coquilles et 
dans l’intérieur des étoiles de mer et du poisson nommé 
Peristedion cataphractum. 


56. CapuLzus, Montfort. 


4. Capulus hungaricus, Linné (Patella). 
Sowerby, {nd. Brit. shells, pl. x, fig. 28. 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer); Asturias et Co- 
ruña (Mac-Andrew). — Méd., Matar6 (Courquin!l); Barce- 
lona (Cardona! Coronado! Ingladal); Gibraltar (Mac-An- 

27 


— 398 — 
drew, Jeffreys). Commun. Vulg. Berretels à Barcelona. 
Sur les Osfrea, Pinna, etc. Coquille un peu variable de 
forme et rose, fauve ou blanche à l’intérieur. 

N. B. M. Cardona a trouvé à Menorca un seul exem- 
plaire du Capulus militaris, Linné (Patella). Comme il 
est mort et très-roulé, je ne le considère pas encore 
comme habitant l'Espagne authentiquement. 


57. NERITINA, Lamarck. 


4. Neritina viridis, Linné (Nerita). 
Sowerby, Thes. conch., pl. cxvi, fig. 229 et 
230. 


Hab. Méd., îles Baléares (Recluz); Menorca (Linné, 
Gmelin, Dillwyn, Ramis);, Mahon (Mac-Andrew, Cardo- 
nal); Mataré (Courquin!): Cartagena et Malaga (Mac-An- 
drew). Espèce commune sur la plage, ou rapportée par les 
filets des pêcheurs. 


58. PHASIANELLA, Lamarck. 


4. Phasianella pulla, Linné (Turbo). 
Kiéner, Spec., pl. v, fig. 1. 


Hab. Océ., Guetarial ; Asturias, Coruña et Vigo (Mac- 
Andrew). — Méd., Mahon (Mac-Andrew); Matarô (Cour- 
quin!); Cartagena, Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). 
Espèce commune dans les eaux tranquilles, sur les plantes 
marines, à peu de profondeur. 


2, Phasianella Vieuxi, Payraudeau. 
(Tricoha nicæensis, Risso.) 
Kiéner, Spec., pl. v, fig. 2. 


Hab. Méd., Mahon (Mac-Andrew); Mataré (Courquin!). 


— 399 — 


Assez abondante : trouvée dans les paniers des pêcheurs 
qui servent pour la pêche dite des nances. Cette espèce et 
la précédente sont très-variables de coloration. 


À * 


3. Phasianella intermedia, Scacchi. 
Kiéner, Spec., pl. 1v, fig. 5. 
Hab. Méd., Matar6 (Courquin!) Peu abondante: trouvée 
comme la précédente. 


59. ‘Turgo, Linné. 


4. Turbo rugosus, Linné. 


Kiéner, Spec., pl. xv, fig. 1. 


Hab. Espagne (Favanne, Dillwyn). — Océ., Santander 
(Fischer); Asturias (Mac-Andrew, Fischer); Galicia et Gadiz 
(Mac-Andrew).—Méd., Mahon et Fornells à Menorca (Car- 
donal); Mataré (Courquin!); Barcelona (Inglada! Cardona!); 
Gibraltar (Mac-Andrew). Commun. Vulg. Corn de nineta à 
Mahon. À peu de profondeur, sur les rochers calcaires. 


* * 9. Turbo sanguineus, Linné. 
(Turbo coccineus, Deshayes.) 
(Turbo purpureus, Risso.) 
Risso, Prod. Eur. mér., pl. 1v, fig. 48. 


Hab. Méd., Cartagena!. Très-rare. À peu de profondeur, 
sur les pierres. 


N. B. Nous trouvons cité comme d’Espagne par Bru- 
guière et Dillwyn le Turbo corrugatus, Chemnitz, mais 
c’est une coquille terrestre du genre Clausilia. 

Favanne et Dillwyn citent également d'Espagne le Turbo 
muricatus, Linné (Littorina muricala), et Ramis cite de 
Menorca le Turbo pica, Linné. Nous ne les inscrivons pas 
comme faisant partie de la faune espagnole, attendu que 


— 400 — 
ce sont des espèces abondamment répandues aux Antilles, 
et qui n’ont pas été recueillies authentiquement jusqu'ici 
sur les côtes d'Espagne. 


60. Aneorgis, Wood. 


* 1. Adeorbis subcarinatus, Montagu (Helix). 
Sowerby, {nd. Brit. shells, pl. xt, fig. 25. 


Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew). Rare. Trouvé 
mort, à 4 brasses de profondeur. 


61. Trocuaus, Linné. 


A, Zizyphinus, Leach. 
4. Trochus zizyphinus, Linné. 


Kiéner, Spec., pl. xLu, fig. 2. 
Var. Trochus conuloides, Lamarck. 
Kiéner, Spec., pl. XVIN, fig. 5. 


Hab. Océ., Castro-Urdiales {Ajero!); Santander (Miegl); 
Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew); Cadiz (Mac-An- 
drew, Paz!l); Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., Mahon 
(Cardona!); Mataro (Courquin!); Malaga et Gibraltar (Mac- 
Andrew). Assez abondant. Rapporté par les filets des pè- 
cheurs d’une profondeur assez considérable, ou trouvé sur 
les pierres à peu de profondeur. 


9. Trochus conulus, Linné. 


Reeve, Conch. icon., pl. 1v, fig. 22 0. (Zizy- 
phinus.) 


Heb. Méd., Mahou (Cardonal); Conejera (Mac-Andrew); 
Matarô (Courquin!); Barcelona (Cardona! Coronado! In- 
glada); Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Peu abondant. 
À peu de profondeur sur les pierres. 


EE 


— 401 — 
3. Trochus Laugieri, Payraudeau. 


Payraudeau, Moll. Corse, pl. vr, fig. 5 et 4. 


Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., 
Matarô (Courquin!) ; Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). 
Peu abondant : trouvé à l’intérieur des étoiles de mer. 
Très-semblable au précédent, mais distinct par sa colora- 
tion et sa taille plus petite. 


4. Trochus granulatus, Born. 


(Trochus papillosus, Dacosta.) 
Kiéner, Spec., pl. xvui, fig. 1. 


Hab. Espagne (Jeffreys). — Méd., Rosas (Coronado |; 
Mataré (Courquin !, Coronado !) ; Barcelona ! (Cardona |! 
Inglada !, Coronado !); Valencia (Perez Arcas!); Malaga 
et Gibraltar (Mac-Andrew). Commun. Dragué par les pê- 
cheurs à une profondeur régulière. 


5. Trochus millegranus, Philippi. 
Sowerby, And. Brit. shells, pl. xx, fig. 11. 


Hab. Océ., Cadiz (Mac-Andrew, Jeffreys).— Méd., Ma- 
hon (Cardona!); Mataro (Courquin !). Rare : trouvé à 
l’intérieur des étoiles de mer ou du poisson nommé Peri- 
stedion cataphractum. 


6. Trochus exasperatus, Pennant. 


(Trochus exiguus, Montagu.) 

(Trochus crenulatus, Brocchi.) 

(Trochus pyramidatus, Lamarck.) 

(Trochus Matoni, Payraudeau.) 

Reeve, Conch. icon., pl. vnr, fig. 54 (Zizy- 
phainus). | 


Hab. Espagne (Jeffreys). — Océ., Guetaria ! ; Asturias 


— 1h02 — 
Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Mac-An- 
drew, Cardona !); Conejera (Mac-Andrew) ; Caldetas (In- 
glada !); Mataro (Courquin !); Barcelona ! (Cardona |). 
Commun : à peu de profondeur, sur les plantes marines. 
7. Trochus Montagui, Gray. 


Sowerby, nd. Brut. shells, pl. xx, fig. 15. 


Hab. Espagne (Jeffreys). — Océ., Asturias (Mac-An- 
drew); Vigo (Mac-Andrew, Reeve); Cadiz (Paz !); Trafal- 
gar (Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Cardona !); Mataro 
(Courquin !); Gibraltar (Mac-Andrew). Commun, à peu de 
profondeur, dans les eaux tranquilles, sur les plantes ma- 
rines. 

8. Trochus striatus, Linné. 
Sowerby, nd. Brit. shells, pl. xx, fig. 15. 


Hab. Espagne (Jeffreys). — Océ., Asturias (Mac-An- 
drew); Ria de Betanzos (Perez Arcas !); Vigo (Mac-An- 
drew) ; Cadiz (Paz !). — Méd., Cartagena, Malaga et 
Gibraltar (Mac-Andrew). Commun, à peu de profondeur, 
sur les plantes marines. | 


* 9. Trochus dubius, Philippi. 
Philippi, Moll. Sicil., pl. xxv, fig. 7. 


Hab. Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). Rare. Trouvé à 
12 brasses, mais non vivant. 


B. Gibbula, Leach. 
10. Trochus mayus, Linné. 
Kiéner, Spec., pl. xxxv, fig. 4. 


Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. x, fig. 19. 


Hab. Espagne (Jeffreys). — Océ., Asturias (Mac-An- 


— h03 — 


drew): Ria de Betanzos (Perez Arcas |); Coruña, Vigo et 
Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., Menorca (Ramis, Car- 
dona!); Conejera (Mac-Andrew); Mataré (Courquin 1); 
Barcelona (Coronado ! Cardona !); San Pol (Martorell |); 
Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Commun. De 4 à 
5 brasses. 


44. Trochus Richardi, Payraudeau (Monodonta). 


Payraudeau, Moll. Corse, pl. vu, fig. 1, 2. 


Hab. Méd., Mahon ({Mac-Andrew, Cardona |); Fornells 
à Menorca (Cardona !); Palma de Mallorca (Perez Arcas !); 
Mataré (Courquin !) ; Barcelona ! (Cardona ! Martorell 1); 
Cartagena ! ; Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew); Algeciras 
(Tarnier !). Très-commun. Vulg. Caragol de plata à 
Mahon. Vit à fleur d’eau sur les rochers. Espèce à nacre 
très-brillante. 


12. Trochus fanulum, Gmelin. 
(Monodonta ægyptiaca, Payraudeau, non La- 
marck.) 
Kiéner, Spec., pl. xLuH, fig. 4. 


Hab. Méd., Mahon (Mac-Andrew, Cardona !); Matarô 
(Courquin !); Gibraltar (Mac-Andrew). Commun. A 8 bras- 
ses, ou dans l’intérieur des étoiles de mer. M. Jeffreys 
(Br. conch., pag. 512) considère celte espèce comme une 
simple variété du Trochus cinerarius, Linné !| 


45. Trochus divaricatus, Linné. 


(Monodonta Lesson, Payraudeau.) 
Payraudeau, Holl. Corse, pl. vit, fig. 5, 4. 


Hab. Méd., Mahon ! (Cardona ); Calafiguera à Mallorca 
(Perez Arcas !); Mataré (Courquin !); Barcelona ! (Mar- 


— h04 — 


torell 1); Valencia (Perez Arcas !) ; Alicante 1, Cartagena, 
Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Très-commun. Vit 
dans les mêmes conditions que le T. Richard. 


** 44. Trochus varius, Linné. 
Philippi, HMoll. Sial., pl. x, fig. 19. 


Hab. Méd., Mahon! (Cardona !) ; Palma de Mallorca (Perez 
Arcas !) : Barcelona (Cardona! Martorell!). Commun, à très- 
peu de profondeur, sur les plantes marines adhérentes 
aux rochers. 

** 45. Trochus Fermoni, Payraudeau. 
Payraudeau, Holl. Corse, pl. vi, fig. 114, 12. 


Hab. Méd., Mahon! (Cardona!); Calafiguera à Mal- 
lorca (Perez Arcas !}; Mataré (Courquin !). Commun à peu 
de profondeur, sur les pierres ou les rochers. On trouve 
des exemplaires assez élancés et avec lombilic plus étroit, 
et d’autres plus déprimés et avec lPombilic plus large. 
MM. Philippi, Petit et Weinkauff donnent comme syno- 
nymie de l’espèce le Trochus tessellatus, Chemnitz (Gme- 
lin, pag. 5574), le Honodonta canaliculata, Lamarck, et 
le Trochus fascialus, Born. Je crois qu'aucune de ces es- 
pèces n’est synonyme du Trochus Fermoni. La figure de 
Chemnitz représente une coquille avec les tours anguleux 
à la partie supérieure, et anguleuse aussi à la base du der- 
nier, Caractères qui ne se retrouvent pas dans le 7’. Fer- 
mont. Lamarck dit de son Monodonta : « luteo-rufescente 
(sans parler d'aucune tache) sulcis prominulis, » et ces 
caractères sont bien marqués dans la figure donnée par 
Delessert d’après la collection de Lamarck, figure qui re- 
présente une coquille bien distincte du T. Fermoni. En- 
fin Born dit de son Troch. fascialus : « lœvi, labro crenu- 
lalo, » et ces caractères, appuyés d’unefigure très-médiocre, 
ne sauraient convenir à l'espèce de Payraudeau. 


— 405 — 


** 16. Trochus umbilicaris, Linné. 
(Trochus fuscatus, Gmelin.) 
Born, Mus., pl. xu, fig. 1, 2. 


Hab. Océ., Cadiz (Paz !), — Méd., Menorca (Cardona !); 
Mataro (Courquin !); Alicante !. Rare : à peu de profon- 
deur, sur les pierres. La figure de Chemnitz, introduite à 
tort, selon moi, par Gmelin dans la synonymie du Trochus 
umbilicaris, Linné, a été cause de ce que M. Deshayes a 
donné comme umbilicaris une autre espèce. Le Trochus 
umbilicaris, Linné, est bien l'espèce de la Méditerranée, 
et il est exactement décrit dans le Sys{ema naturæ. 


47. Trochus cinerarius, Linné. 


(Trochus lineatus, Dacosta.) 
Sowerby, Ind. Brut. shells, pl. x1, fig. 17. 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Jeffreys); Guetaria |; 
Asturias (Mac-Andrew); Ria de Betanzos (Perez Arcasl) ; 
 Coruña (Mac-Andrew); Vigo (Mac-Andrew, Jeffreys). Assez 
abondant, à fleur d’eau, sur les rochers. 


48. Trochus umbilicatus, Montagu. 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. x1, fig. 18. 
Hab. Océ., Pasages (Paz !): Guetaria !; Algorta !; San- 

toña (Ajero |); Santander (Momp6 !); Asturias (Mac-An- 
drew); Ria de Betanzos (Perez Arcas !); Coruña et Vigo 
(Mac-Andrew, Jeffreys); Cadiz (Paz !). Commun, à fleur 
d’eau, sur les rochers. Je possède des individus à ombilic 
à peu près fermé. 

* 49: Trochus tumidus, Montagu. 


Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. x1, fig. 16. 
Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). 
Commun, de 8 à 12 brasses. 


— k06 — 
“* 20. Trochus Adansoni, Payraudeau. 
(Trochus adriaticus, Philippi.) 
Payraudeau, Moll. Corse, pl. vi, fig. 7, 8. 
Philippi, Moll. Sicil., pl. xxv, fig. 10. 
Hab. Méd., Mahon (Cardona !); Alcudia de Mallorca !. 
Commun, à peu de profondeur, sur les plantes marines, 
dans les eaux tranquilles et les fonds vaseux. 


** 91. Trochus Guttadauri, Philippi. 
Philippi, Moll. Siail., pl. xx, fig. 1. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !); Mataro (Courquin 1). 
Rare. À peu de profondeur, ou dans l'intérieur des étoiles 
de mer. 

** 22. Trochus villicus, Philippi. 
Philippi, Moll. Sicil., pl. xxv, fig. 14. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !). Commun. A peu de pro- 
fondeur, sur les pierres. 


+ 


* 25. Trochus leucophœus, Philippi. 
Philippi, Moll. Sicil., pl. x, fig. 17. 
Hab. Méd., Mahon (Cardona !); Matarô (Courquin !). 
Rare. Dans les étoiles de mer, ou à peu de profondeur, 
sous les pierres. | 


C. Monodonta, Lamarck. 


24. Trochus articulatus, Lamarck (Monodonta). 
(Trochus turbinatus, Born., partim.) 
(Monodonta tessellata, Deshayes.) 
(HMonodonta Draparnaudi, Payraudeau.) 
Delessert, Recueil, pl. Xxxv1, fig. 9. 


Hab. Méd., Mahon ! (Cardona |); Calafiguera et Palma 
à Mallorca (Perez Arcas !) ; Cartagena !; Malaga et Gibral- 


= WT = 


tar (Mac-Andrew) ; Algeciras (Paz !). Commun. Vulg. Ca- 
ragol de la m& à Mahon. A fleur d’eau, sur les rochers. 


25. Trochus fragaroides, Lamarck (Monodonta). 
(Juvenis. Trochus tessulatus, Born.) 
(Adultus. Trochus turbinatus, Born. ,partim.) 
(Honodonta Olivieri, Payraudeau.) 
Payraudeau, Moll. Corse, pl. vi, fig. 15, 16. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !); Alcudia ! et Calafiguera 
et Palma à Mallorca (Perez Arcas!)}; Barcelona !; Carta- 
gena !; Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Commun, à 
fleur d’eau, sur les rochers. Les individus jeunes sont striés 
et déprimés comme sur la figure de Payraudeau, et les 
adultes sont lisses et de forme plus élancée, rappelant celle 
de l’espèce précédente. Comme Born confond, sans aucun 
doute, sous le nom de Trochus turbinatus Y'espèce pré- 
cédente et les individus adultes de celle-ci (V. Born, 
pag. 555), et donne, de plus, des individus jeunes comme 
une autre espèce, le T'rochus tessulatus, je crois préférable 
de conserver les noms donnés par Lamarck. 


26. Trochus lineatus, Dacosta (Turbo). 
(Trochus crassus, Pulteney.) 
Sowerby, /nd. Brit. shells, pl. xx, fig. 20. 
Hab. Océ., Guetaria !; Algorta!, Santander (Lowe, Jef- 
freys, Mompo !) ; Asturias (Mac-Andrew) ; Ria de Betanzos 
(Perez Arcas |); Coruña (Mac-Andrew); Vigo (Mac-Andrew, 
Jeffreys). Commun, à fleur d’eau, sur les rochers. 


D. Clanculus, Montfort. 


27. Trochus Jussieui, Payraudeau (Monodonta). 
Payraudeau, Moll. Corse, pl. vi, fig. 24,98. 


Hab. Méd., Mahon! (Mac-Andrew, Cardona!) ; Calaf- 


— k08 — 


guera à Mallorca (Perez Arcas!) ; Matar6 (Courquin |). 
Très-commun, à fleur d’eau sur les pierres en été, et des- 
sous en hiver. Cette espèce est le plus communément lisse 
et noirâtre. 


98. Trochus cruciatus, Linné. 


Var. Monodonta Vieailloti, Payraudeau. 
Payraudeau, Moll. Corse, pl. vi, fig. 21,25. 
Hab. Méd., Mahon (Cardona!); Mataré (Courquin !); 
Cartagena ; Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Rare: à 
peu de profondeur, sur les pierres. M. Weinkauff donne 
celte espèce comme le Trochus cruciatus de Linné, et elle 
l'est en effet. Je possède la variété de coloration vue par 
Linné, puisqu'elle s'accorde avec les paroles suivantes de 
sa description : « ferruginea, fasciis longitudinalibus qua- 
« tuor albidis. » La coquille vue par-dessus présente 
comme une croix blanche formée par les quatre fascies 
longitudinales. 


N. B. M. Ramis cite de Menorca le Trochus Pharao- 
mius, Linné, mais ce fait a besoin de confirmation. 
62. CRASPEDOTUS, Philippi. 
** 4. Craspedotus limbatus, Philippi (Honodonta). 
Philippi, Moll. Sicil., pl. xxv, fig. 19. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona!). Très-rare. Recueilli 
dans l’intérieur du Peristedion cataphractum. Dans l’esto- 
mac de ce poisson, commun à Mahon et nommé vulgai- 
rement Azé, on trouve plusieurs espèces de coquilles, 
comme on l’a déjà vu dans le cours de ce catalogue. 


65. SCISSURELLA, d’Orbigny. 


** 4. Scissurella aspera, Philippi. 


— 409 — 
Philippi, Holl. Sicil., pl. xxv, fig. 17. 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !). Trouvé un seul exem- 
plaire dans le Peristedion, mais bien conservé. M. Wein- 
kauf a recueilli aussi cette espèce vivante à Alger. 


64. HaziorTis, Linné. 


4. Haliotis tuberculata, Linné. 


Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. x1, fig. 7. 


Hab. Espagne (Favanne). — Océ., Guetaria!; Asturias, 
Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., Gibraltar (Mac- 
Andrew); Algeciras (Paz !). Peu abondante : à peu de pro- 
fondeur sur les pierres. Les individus très-adultes seuls 
présentent les tubercules résultant de l’entre-croisement 
des stries longitudinales et des plis transverses, caractère 
indiqué par Linné et par Lamarck. 


9, Haliotis lamellosa, Lamarck. 


Delessert, Recueil, pl. XxxI1E, fig. 7. 


Hab. Méd., Menorca (Ramis); Mahon! (Cardona!); 
Palma de Mallorca (Perez Arcas!) ; Cartagena !; Gibraltar 
(Jay). Commune. Vulg. Grexera et Oréa à Mahon. À peu 
de profondeur sur les pierres dans les eaux tranquilles. 
M. Ramis donne cette espèce sous le nom de la précédente. 
J'en possède des individus avec les côtes lamelleuses, 
comme dans la figure de Delessert, et d’autres seulement 
striés comme les jeunes individus de F //aliotis lubercu- 
lata. Cependant, l’{al. lamellosa est plus convexe, à la 
spire plus saillante, et est, comme forme générale, bien 
distinct de l’Hal. tuberculala, car son bord est plus 
droit et l'extrémité antérieure de sa coquille plus étroite. 


— 10 — 


65. FissurELLA, Bruguière. 


4. Fissurella grœca, Linné (Patella). 


(Fissurella reticulata, Sowerby.) 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. x1, fig. 5. 


Hab. Océ., Guetaria!; Asturias (Mac-Andrew); Ferrol 
(Perez Arcas!) ; Vigo et Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., 
Mahon (Mac-Andrew, Cardona!) ; Palma de Mallorca (Perez 
Arcas!); Mataro (Courquin!); Barcelona (Comendadorl). 
Peu commune : à peu de profondeur, sur les rochers. 
L'espèce des mers d’Espagne doit porter le nom de Linné, 
puisque cet auteur cite son Patella græca comme de la 
Méditerranée. 


2. Fissurella gibberula, Lamarck. 
(Fissurella gibba, Philippi.) 
Reeve, Conch. icon., pl. xvu, fig. 419, a, b. 


Hab. Océ., Guetaria !; Asturias (Mac-Andrew, Fischer); 
Vigo (Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Cardona!) ; Matar 
(Courquin !) ; Cartagena! (Mac-Andrew) ; Gibraltar (Mac- 
Andrew). Peu abondante. A peu de profondeur, sur les 
pierres. D’après M. Recluz, qui a vu la collection de 
Lamarck, les exemplaires de cet auteur étaient roulés. 
Par suite de cette circonstance, il y a quelque différence 
sous le rapport de la sculpture, entre la description de 
Lamarck et celle de Philippi. 


5. Fissurella nubecula, Linné (Patella). 
(Fissurella rosea, Philippi.) 
Chemnitz, Conch. Kab., pl. xx, fig. 105. 


Hab. Océ., Cadiz (Paz !). — Méd., Mahon (Mac-Andrew, 
Cardona !) ; Palma de Mallorca (Perez Arcas l); Barcelona 


— A1 — 


(Martorell! Cardona !); Cartagena, Malaga et Gibraltar 
(Mac-Andrew). Très-commune à fleur d'eau, sur les ro- 
chers. C’est bien le Patellu nubecula, de Linné. 


N. B. M. Mac-Andrew cite de la Coruña le Fissurella 
tuberculata, Linné. C’est sans doute par erreur, car le 
Patella tuberculata, Linné, n’est pas ane Fissurelle. 


66. EMARGINULA, Lamarck. 


** 4. Emarginula cancellata, Philippi. 
Philippi, #oll. Srcil., pl. var, fig. 15. 
Hab. Méd., Mahon! (Cardona!). Assez abondante : 
trouvée sur les plages. 


Li 


* 2. Emarginula Huzardi, Payraudeau. 
Payraudeou, H/oll. Corse, pl. v, fig. 4, 2. 

Hab. Méd., Mahon (Cardona !). Rare : avec l'espèce pré- 

cédente. 
3. Emarginula elongata, Costa. 
Philippi, Moll. Sicil., pl. vis, fig. 15. 

Hab. Méd., Mahon ! (Cardona!); Conejera (Mac-Andrew); 
Palma de Mallorca (Perez Arcas!); Malaga et Gibraltar 
(Mac-Andrew). Rare: à fleur d’eau, sur les pierres. Plus 
commune sur les plages. 

* 4, Emarginula fissura, Linné (Patella). 
(Emarginula reticulata, Sowerby.) 


Sowerby, {nd. Brit. shells, pl. xt, fig. 4. 


Hab. Nord de l'Espagne (Fischer); sud de l'Espagne 
(Mac-Andrew). 


— 112 — 
5. Emarginula rosea, Bell. 
(Emarginula capuliformis, Philippi.) 
Sowerby, Ind. Brut. shells, pl. x, fig. 5. 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer); Asturias et 
Vigo (Mac-Andrew). Commune : de 8 à 12 brasses. 


67. DENTALIUM, Linné. 


** 4. Dentalium novemcostatum, Deshayes. 


Sowerby, Thes. conch., pl. ccxxiv, fig. 24, 27. 


Hab. Océ., Guetaria ! — Méd., Mahon (Cardona!). Rare: 
à 42 brasses de profondeur, sur fond de sable. Espèce un 
peu variable pour la coloration et les stries. Il existe des 
individus blancs ou rosés, et avec les stries disparaissant 
vers la moitié de la coquille ou atteignant le bord de l’ou- 
verture. 
* 2, Dentalium entale, Linné. 


Sowerby, Z'hes.conch., pl.ccxxv, fig. 50-52. 
Hab. Espagne (Favanne, Dillwyn). — Océ., Coruña 
(Mac-Andrew). 


* 5. Dentalium rubescens, Deshayes. 


Sowerby, Thes. conch., pl. cexxiv, fig. 39. 
Hab. Sud de l'Espagne (Mac-Andrew). Serait-ce l'espèce 


donnée dans la liste de Cartagena sous le nom de « fissura 
or rubescens (fissured)? » 


* 4. Dentalium filum, Sowerby. 


Sowerby, Thes. conch., pl. ccxxv, fig. 45. 


Hab. Méd., Gibraltar (\ac-Andrew, Sowerby). 


PS 


— 413 — 


5. Dentalium tarentinum, Lamarck. 
Sowerby, Thes, conch., pl. cexxiv, fig. 49, 


Hab. Océ., Asturias et Vigo (Mac-Andrew). — Méd., 
Mahon (Cardona!); Caldetas (Inglada!); Cartagena (Mac- 
Andrew); Gibraltar (Mac-Andrew, Jeffreys). Peu abondant : 
de 8 à 40 brasses, ou dans l’intérieur du poisson nommé 
Peristedion cataphractum. 


6. Dentalium dentale, Linné. 


Sowerby, Thes., pl. cexxix, fig. 14. 


Hab. Espagne (Jeffreys); sud de l'Espagne (Mac-Andrew). 
— Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). —Méd., 
Mahon (Cardona if); Mataro (Courquin!). Peu abondant. 
Trouvé dans les mêmes conditions que l'espèce précé- 
dente. 


N. B. M. Mac-Andrew cite comme trouvé par lui à Ca- 
diz et à Gibraltar le Dentalium quadrangulare. Je n'inscris 
pas cette espèce, par trop douteuse , en raison de ce que 
M. Sowerby la donne comme de Colombie, et le même 
M. Mac-Andrew ne la mentionne pas postérieurement dans 
sa liste du sud de l'Espagne. 

Les Dentalium strangulatum, subulatum, etc., recueil- 
lis en Espagne ou cités comme en provenant, sont des 
Annélides testacés et non des Mollusques. 


GS. TEcTurA, Cuvier. 


4. Tectura virginea, Müller (Patella). 
Sowerby, /nd. Brit. shells, pl. x, fig. 25. 


Hab. Océ., Asturias (Mac-Andrew); Ferrol (Perez Ar- 
cas!); Coruña, Vigo et Trafalgar (Mac-Andrew). — Méd., 
Gibraltar (Mac-Andrew). Commun sur les pierres, ou à 
8 brasses de profondeur. 

28 


— YA 


69. HELcIoN, Montfort. 


1. Helcion pellucidum, Linné (Patella). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. x, fig. 20. 


Hab. Océ., Asturias et Coruña (Mac-Andrew); Ferroi 
(Seoanel); Vigo (Mac-Andrew, Jeffreys). Commun : à 
8 brasses. 


70. ParTeLLa, Linné. 
4. Patella vulgata, Linné. 


Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. x, fig. 18. 
Reeve, Conch. icon., pl. xvnx, fig. 42. 


Hab. Espagne (Jeffreys). Océ., San Sebastian!; Gueta- 
ria!; Algortal; Santander (Mompol!); Asturias (Mac-An- 
drew); Ria de Betanzos (Perez Arcas!); Coruña et Vigo 
{Mac-Andrew); Cadiz (Paz!). Très-commune sur les rochers 
à fleur d’eau. Vulg. Lapa. Espèce très-variable. 

2. Patella aspera, Lamarck. 


Reeve, Conch. icon., pl. xx, fig. 25. 
Var. Patella athletica, Bean. 

Sowerby, Znd. Brit. shells, pl. x, 19. 
Var. Patella Bonnardi, Reeve, non Payraudeau. 

Reeve, Conch. icon., pl. xxi, fig. 51. 
Var. Patella tarentina, Lamarck. 

Delessert, Recueil, pl. xx, fig. "7. 
Juvenis. Patella Bonnardi, Payraudeau. 

Payraudeau, Holl. Corse, pl. ui,fig. 9-14. 


Hab. Océ., San-Sebastian!; Guetaria!; Algorta!; Coruña 
(Mac-Andrew). — Méd., Barcelona! (Cardona! Inglada!). 
Commune à fleur d'eau, sur les rochers. Je possède des 
exemplaires recueillis par moi-mème tout à fait semblables 


— 15 — 
aux figures que je cite, et d'autres formant le passage 
entre les variétés signalées. Les jeunes individus seulement 
sont striés. Cette coquille offre un reflet un peu nacré à 
l'intérieur, et ses caractères la font distinguer facilement 
des nombreuses variétés du Patella vulgata. 


5. Patella cœrulea, Linné. 


(Patella crenata, Gmelin.) 
Philippi, Moll. Sial., pl. vu, Gg. 5. 
Var. Patella scutellaris, Reeve, non Lamarck. 


Reeve, Conch. icon., pl. xx, fig. 49. 


Hab. Méd., Menorca (Ramis); Mahon, Mallorca et 
Ibiza (Cardona !) ; Barcelona! (Inglada! Cardona! Comen- 
dador!}; Valencia! ; Cartagena, Malaga (Martini, Gmelin, 
Dillwyn). Très-commune à fleur d’eau sur les rochers. 
Cette coquille varie du blanc au bleuâtre, mais elle est gé- 
néralement assez aplatie et finement striée. Les stries 
forment parfois des côtes obtuses qui rendent anguleux le 
pourtour comme dans la figure de Reeve, qui ne me pa- 
raît pas le Pat. scutellaris, Lamk. (Voyez Delessert, Re- 
cueil, pl. xxx, fig. 1). Je possède deux individus encore 
plus anguleux que ceux de la figure de Reeve. 


** 4, Putella lusitanica, Gmelin. 
(Patella punctata, Lamarck.) 
(Patella nigro-punctata, Reeve.) 
Payraudeau, Moll. Corse, pl. ur, fig. 6 à $. 
Reeve, Conch. icon., pl. xxu, fig. 57. 
Delessert, Recueil, pl. xxux, fig. 4. 


Hab. Océ., Guetaria! — Méd., Mahon (Perez Arcas! 
Cardona!); Fornells à Menorca (Cardona!); Barcelona! (Co- 
mendador! Cardona!). Commune à fleur &’eau sur les ro- 


6e 

chers. Coquille assez constante dans ses caractères, mais 
variable sous le rapport de l'épaisseur du test. Il existe des 
individus qui, comme l'indique la figure de Delessert, sont 
plus épais relativement que le Fissurella crassa du Chili. 
Je possède un seul exemplaire, bien caractérisé, qui se 
rapporte aux indications suivantes de la description de 
Gmelin « .… prœler verticem acutum, annulo spadiceo 
cinctum radiata ... » M. Reeve donne l'espèce comme 
nouvelle en la citant du mème endroit que Gmelin, du 
Portugal! 

* * 5. Patella costoso-pheata, Martini. 


(Patella ferruginea, Gmelin.) 
Reeve, Conch. icon., pl. vas, fig. 44. 
Hab. Méd., Mahon (Cardonal). Assez rare. Vit avec les 
espèces précédentes. 
71. Cnirow, Linné. 
1. Chaton siculus, Gray. 
(Chaton Pol, Deshayes, non Philippi.) 
Poli, Test. Sicil., pl. mx, fig. 19 à 292. 


Hab. Méd., Mahon! (Mac-Andrew, Cardonal); Palma de 
Mallorca (Perez Arcas!); Matar6 (Courquin!); Cartagenat et 
Gibraltar (Mac-Andrew). Commun sous les pierres, à peu 
de profondeur. 

* 2, Chiton fascicularis, Linné. 
Sowerby, nd. Brit. shells, pl. x, fig. 5. 

Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — 
Méd., Malaga et Gibraltar (Mac-Andrew). Commun, à 
8 brasses de profondeur. 

5. Chaton discrepans, Brown. 
Sowerby, nd. Brit. shells, pl. x, fig. 7. 


— 417 — 

Hab. Océ., Guetaria! — Méd., Baléares (Mac-Andrew, 
Jeffreys); Mahon! (Cardonal!); Palma de Mallorca (Perez 
Arcas!); Mataro (Courquin!); Cartagena!; Algeciras (Tar- 
nier!). Commun : trouvé avec le Chiton siculus. 

* 4. Chiton marmoreus, Fabricius. 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. x, fig. 9 et 10. 

Hab. Méd., Cartagena (Mac-Andrew, Jeffreys). Rare : 
de 5 à 10 brasses. 

5. Chilon Cajetanus, Poli. 
Poli, Test. Sicil., pl. 1v, fig. 1. 

Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer); Guetarial; As- 
turias et Galicia (Mac-Andrew). — Méd., Palma de Mal- 


lorca (Perez Arcas!). Très-rare. Sur les rochers, à peu de 
profondeur. 


* 6. Chiton ruber, Linné. 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. x, fig. 12. 
Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer). Serait-ce le 
Chiton donné par M. Mac-Andrew comme de Vigo, sous 
le nom de rufus ? 
* 7. Chiton lœvis, Pennant. 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. x, fig. 11. 
Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer); Asturias, Vigo 
et Trafalgar (Mac-Andrew). Rare. De 8 à 12 brasses. 
* 8. Chiton cancellatus, Sowerby. 
Sowerby, Ind. Brot. shells, pl. x, fig. 17. 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer); Asturias et Vigo 
(Mac-Andrew). Rare. De 8 à 12 brasses. 


— 418 — 


* 9. Chiton asellus, Chemnitz. 


Sowerby, {nd. Brit. shells, pl. x, fig. 15 et 
16. 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer); Asturias et Vigo 
(Mac-Andrew). Commun. De 8 à 12 brasses. 
* A0. Chaton Rissoi, Payraudeau. 
Payraudeau, Moll. Corse, pl. ux, fig. # et 5. 


Hab. Méd., Gibraltar (Mac-Andrew). Jusqu'à 8 brasses 
de profondeur. 


41. Chiton cinereus, Linné. 
Sowerby, I1rd. Brit. shells, pl. x, fig. 15. 
Hab. Océ., Asturias et Coruña (Mac-Andrew); Vigo (Mac- 
Andrew, Jeffreys). — Méd., Palma de Mallorca (Perez 
Arcas!); Barcelona (Martorell!); Cartagena!. Peu abondant. 
A fleur d’eau, sur fes pierres. M. Mac-Andrew le donne 
sous le nom de marginatus dans sa liste de Vigo. 
* 42. Chaton algesirensis, Capellini. 
Journ. Conch., vol. VIT, pl. xux, fig. 5. 
Hab. Méd., Algeciras (Tarnier, Capellini). 
* * 45. Chaton pulchellus, Philippi. 
Philippi, Moll. Sicil., pl. xix, fig. 14. 


Hab. Méd., Mahon (Cardonal). Trouvé 2 exemplaires 
sur les pierres. 


* 44. Chiton fulvus, Wood. | 
Ind. testac., 1825, p. 4, pl. 1, fig. 5. | 


Hab. Océ., nord de l'Espagne (Fischer); Coruña (Mac- | 
Andrew). | 


— 1h19 — 


79. TorNaTELLA, Lamarck. 
4. Tornatella fasciata, Lamarck. 


(Voluta tornatilis, Linné.) 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xx, fig. L. 


Hab. Océ., Portugalete!; Asturias, Coruña et Vigo 
(Mac-Andrew). — Méd., Alcanfar à Menorca (Cardona !); 
Conejera et Malaga (Mac-Andrew). Très-rare : trouvée 
vivante, à $ brasses, ou morte sur la plage. 


75. CyYLicanA, Lovén. 


* 4. Cylichna cylindracea, Pennant (Bulla). 
Sowerby, Thes. conch., pl. exxv, fig. 152. 


Hab. Nord de l'Espagne (Fischer). — Océ., Asturias, 
Coruña, Vigo et Cadiz (Mac-Andrew). — Méd., Gibraltar 
(Mac-Andrew). Commune : vit de 8 à 12 brasses de pro- 
fondeur. M. Mac-Andrew donne d’abord cette espèce dans 
ses listes sous le nom de cylindrica, mais il rectifie plus 
tard ce nom dans ses listes du nord et du sud de l'Es- 
pagne. 

* 2. Cylichna umbilicala, Montagu (Bulla). 
Sowerby, Thes. conch., pl. cxxv, fig. 140. 


Hab. Nord de l'Espagne (Fischer). — Océ., Vigo (Mac- 
Andrew). — Méd., Cartagena et Gibraltar (Mac-Andrew). 
Rare : trouvée de 50 à 40 brasses, non vivante. 

* 5. Cylichna strigella, Lovén (Bull). 
Sowerby, Thes. conch., pl. exxv, fig. 141. 


Hab. Sud de l'Espagne (Mac-Andrew). 


74. TORNATINA, Adams. 


* A. Tornatina truncala, Adams (Bulla). 


L2 


— 14920 — 
Sowerby, Thes. conch., pl. cxxi, fig. 27. 


Hab. Océ., Asturias, Vigo, Cadiz et Trafalgar (Mac- 
Andrew). — Méd., Cartagena et Gibraltar (Mac-Andrew). 
Rare. Vivant de 50 à 40 brasses. 


* 2. Tornatina mamillata, Philippi (Bulla). 
Sowerby, Thes. conch., pl. cxx1, fig. 26. 


Hab. Océ., Asturias et Galicia (Mac-Andrew). — Méd., 
sud de l'Espagne (Mac-Andrew). 
75. BucLa, Klein. 
4. Bulla striata, Bruguière. 
Sowerby, Thes. conch., pl. cxxI1, fig. 65. 


Hab. Océ., Cadiz (Paz |). — Méd., Mahon (Cardona |); 
Mataré (Courquin !;; Cartagena (Mac-Andrew). Commune, 
de 1/2 à 2 brasses de profondeur, enfoncée dans la vase 
et les plantes marines pendant l'hiver, et à découvert en 
été. 

76. HaMiINEA, Leach. 
4. Haminea hydatis, Linné (Bulla). 


Sow., Thes. conch., pl. CxxIv, fig. 81, 82. 

Sow., And. Brit. shells, pl. xx, fig. 48. 

Juvenis. Sow., Ind. Brut. shells, pl. xx, 
fig. 19. 


Hab. Océ., Santander (Madrazo !); Asturias et Vigo 
(Mac-Andrew). — Méd., Mahon (Cardona !); Conejera 
(Mac-Andrew) ; Matar6 (Courquin !); Barcelona (Inglada ! 
Martorell !). Espèce commune : vit dans les eaux tran- 
quilles, à peu de profondeur, enfoncée dans la vase, ou 
se trouve rejetée sur les plages. Le Buila cornea, Lamarck, 
est la même chose que le B. hydatis, Linné, et le Bulla 
hydatis, Sowerby, est établi sur de individus jeunes de 


— 14921 — 
l'espèce de Linné. La figure de Gualtieri citée par Linné 
et les paroles « Magnitudo sæpius pisi minoris, » de sa 
description, conviennent aux deux coquilles données par 
M. Sowerby comme deux espèces distinctes, et qui ne 
sont, en réalité, que les différences d'âge d'une même 
coquille. 
77. AKERA, Müller. 
4. Akera bullata, Müller. 
(Bulla akera, Gmelin.) 
Sowerby, nd. Brot. shells, pl. xx, Gg. 16. 


Hab. Océ., Asturias (Mac-Andrew) : Ferrol (Perez Ar- 
cas !); Vigo (Mac-Andrew). Rare : sur les plantes marines 
et dans la vase. 

78. SCAPHANDER, Montfort. 
1. Scaphander lignarius, Linné (Bulla). 
Sowerby, Thes. conch.. pl. cxx1, fig. 47. 

Hab. Océ., Asturias, Vigo et Coruña (Mac-Andrew). — 
Méd., Mahon (Cardona !); Mataro (Courquin !); Barce- 
lona (Cardona ! Inglada 1). Commun. Rapporté par les 
filets des pêcheurs, d’une profondeur considérable. 


79. Arys, Montfort. 


1. Atys Cranclui, Leach (Bulla). 
Sowerby, Ind. Brit. shells, pl. xx, fig. 17. 
Hab. Méd., Mahon (Cardona!); Cartagena (Mac-An- 
drew). Rare. Dragué vivant à une profondeur de 50 à 
40 brasses, ou recueilli dans l’intérieur du Peristedion 
calaphractum . 
80. PHicinA, Ascanias. 
1. Philina quadripartita, Ascanias. 
(Bullæa aperta, Lamarck, non Linné.) 


50e. 


(Bullæa Planciana, Philippi.) 
(Phailine aperta, Sowerby, non Linné.) 
Sowerby, Thes. conch., pl. cxxv, fig. 159: 


Hab. Océ., Asturias, Coruña et Vigo (Mac-Andrew). — 
Méd., Mahon (Mac-Andrew, Cardona!l); Mataro (Cour- 
quin !); Barcelona (Coronado ! Inglada !); Malaga (Mac- 
Andrew). Espèce très-commune. A peu de profondeur, ou 
sur le sable des plages pendant l'été. M. Adams donne à 
tort, selon moi, le Bulla aperta, Montagu, et le Zullæa 
aperta, Lamarck, dans la synonymie de l'espèce de l’océan 
Indien, car la figure de Montagu est exactement semblable 
à celle du Philina quadriparhta, et Lamarck dit : « Hab. 
Les mers d'Europe. » Ces auteurs n’ont donc pas eu en 
vue le Philina Schræterti, Philippi. 

N. B. M. Mac-Andrew cite des Asturies et de Vigo un 
autre Philina, le Bullæa scabra, trouvé, non vivant, à 
4 brasses, et M. Fischer, après lui, l'indique du nord de 
l'Espagne, en ajoutant le nom de Muller. 

M. Arthur Adams, dans le Thesaurus de Sowerbyÿ, con- 
sidère le Bullæa scabra, Müller, comme étant le Bulla 
catena, Montagu. M. Sowerby, dans son Index, regarde le 
Bulla catena comme une espèce distincte, et considère le 
Bulla scabra, Müller, comme synonyme du Bulla pecti- 
nata, Müller, donné dans le genre Scaphander comme 
différent du B. catena par M. Adams. En présence de 
cette diversité d'opinions, et comme M. Mac-Andrew ne 
donne aucun renseignement susceptible de jeter un peu 
de lumière sur son espèce, nous croyons ne pas devoir 
l'inscrire dans notre Catalogue, vu sa situation douteuse. 


81. LogiGer, Krohn. 
4. Lobiger Philippu, Krohn. 


Sowerby, Thes. conch., pl. Cxx1, fig. 57. 


© A —————— ———— 


— 193 — 


Hab. Méd., Mahon (Cardona !). Trouvé un seul exem- 
plaire sur la plage de Sa Punta, mais avec l'animal. 


N. B. Mon ami, M. Cardona, a trouvé à Mahon un 
exemplaire du Bulla solida, Bruguière, dans l'intérieur 
du Peristedion cataphractum, et un autre du Bulla cylin- 
drica, Chemnitz, sur la plage. Comme les deux coquilles 
sont mortes et en mauvais état de conservation, et que ces 
espèces sont données jusqu'à présent comme des Philip- 
pines, je ne les considère pas encore comme appartenant 
à la faune d’Espagne, et j'attendrai qu’elles aient été re- 
cueillies dans des conditions qui ne donnent lieu à aucun 
doute. 


82. APcysiA, Linné. 
* 1. Aplysia depilans, Linné. 
Chenu, Man. conch., vol. I, fig. 5,005. 


Hab. Océ., Vigo (Mac-Andrew). 

N. B. M. Mac-Andrew cite d'Asturias et Galicia lAply- 
sia Palersont, mais je ne connais pas cette espèce, et je 
crois qu’elle est la même que la précédente, d’après les 
listes de M. Mac-Andrew. 

Je possède d'Espagne les coquilles de deux ou trois 
Aplysies, mais je n’ai pas vu l'animal, et ne puis les donner 
avec sécurité. 

85. UmpreLLaA, Lamarck. 


1. Umbrella mediterranea, Lamarck. 


Reeve, Conch. icon., pl. 1, fig. 2. 


Hab. Méd., Conejera (Mac-Andrew); Palma de Mallorca 
(Aucapitaine); Mataré (Courquin !) ; Barcelona (Cardona ! 
Inglada !). Peu rare. Rapportée par les filets des pècheurs 
d’une profondeur considérable. Jaunâtre ou blanchâtre en 
dedans. 


2 OR es 
34. SIPHONARIA, Sowerby. 


1. Siphonaria Algesiræ, Quoy et Gaimard. 
Quoy, voy. Astrol., pl. xxv, fig. 23-95. 
Var. Siphonaria palpebrum, Reeve. 
Reeve, Conch. icon., pl. 1v, fig. 18. 


Hab. Océ., Cadiz (Paz !).—Méd., Malaga (Mac-Andrew, 
Cardona !) ; Gibraltar (Deshayes, Jay, Mac-Andrew, Tar- 
nier !); Algeciras (Quoy, Tarnier ! Paz !). Très-commun. 
Sur les pierres, rochers, etc. M. Mac-Andrew donne cette 
espèce sous le nom de Siphonaria concinna, Sowerby, 
mais sûrement à tort. Cette coquille est très-variable dans 
la forme et les couleurs. M. Paz en a recueilli plusieurs 
individus à Cadiz et Algeciras. Les uns sont très-aplatis 
et les autres très-élevés. En dedans le fond est bleuâtre, 
blanc, orangé, ou taché de noir. Des individus sont très- 
foncés en dedans comme la figure donnée par M. Quoy, et 
d'autres assez clairs, présentant bien distinctes les lignes 
noires et blanches comme dans le Siphonaria paipebrum, 
Reeve, qui pour moi n’est qu'une variéte du Siph. Alge- 
siræ, d'après sa figure et la localité citée, Lisboa. Je 
ferai observer aussi que l'individu figuré par M. Quoy est 
très-grand et adulte, exceptionnel pour ainsi dire, et que 
les individus qui se trouvent généralement sont de même 
coloration, mais plus déprimés, ou plus ou moins dépri- 
més, mais de couleur plus claire que la figure de l’auteur. 


APPENDICE. 


1° Espèces indiquées au catalogue comme d'Espagne 
seulement par les naturalistes étrangers, et qui ont été 
trouvées depuis authentiquement par les collecteurs espa- 
gnols. 


| 
| 


Solecurtus coarctatus, Gmelin. — Mataré (Cour- 
quin |). 
Psammobia Ferro ensis, Chemnitz.—Mataro (Cour- 
quin |). 
Lucina divaricata, Linné.— Mataro (Courquin !). 
Arca antiquatæ, Linné.— Mataré (Courquin !). 
Arca tetragona, Poli. — Badalona (Inglada!). 
Argonauta argo, Linné. — Mahon (Cardona !). 
Spirula Peroni, Lamarck.—Menorca (Cardonat). 
2% Espèces à ajouter au catalogue : 
** Arca diluvii, Lamarck. 
Lamarck, An. sans vert., vol. VI, page 470. 


Hab. Méd., Sitjes (Coronado!). Très-rare: vit à une 
profondeur considérable. Cette coquille, de laquelle j'ai 
parlé plus haut au sujet de l'Arca antiquata, a été exa- 
minée depuis par MM. Deshayes et Crosse, qui m'ont 
assuré qu'elle n’était autre chose que l’Arca diluvii, La- 
marck, à l'état vivant. 


** 920. Pecten Bruce, Payraudeau. 
Payraudeau, Holl. Corse, pl. x, fig. 10-14. 


Hab. Méd., Barcelona (Courquin !). Très-rare. Recueilli 
par les pêcheurs avec d’autres coquilles. 

Dans ce catalogue, le premier publié sur les coquilles ma- 
rinesde l'Espagne, et nécessairement très-incompletencore, 
se trouvent cependant énumérées déjà 510 espèces, ce qui 
fait présumer que la faune malacologique de ce pays sera 
très-importante, quand on la connaïtra bien. 

Si nous retranchons de ces 510 espèces 45 d’entre 
elles, savoir : 29, parce qu’elles n'ont été trouvées que 
mortes (Pholas candida, parva ; Panopæa glycimeris ; 
Lyonsia striala ;  Ervilia castanea ; Kellia complanata ; 


A6 


Lepton squamosum ; Crenella rhombea ; Pecten tigrinus, 
similis ; Lima scabrella ; Murex multilamellosus ; Man- 
gelia Phailberti, nana, crispata ; Triton reticulatum ; 
Ovula acuminata; Odostomia acuta ; Scalaria clathratula ; 
Chemnilzia scalaris, fenestrata, indistincla, varicosa ; 
Adeorbis subcarinatus ; CϾcum trachea ; Cylichna umbilr- 
cata; Hydrobia ulvæ ; Rissoa calathus ; Trochus dubius), 
et 44 parce qu’elles sont très-probablement des variétés 
d’autres espèces (Corbula rosea; Thracia villosiuscula ; 
Pandora obtusa ; Mactra elliphca ; Tapes petalina ; 
Kellia lactea : Arca cardissa ; Nucula radiata ; Pecten 
sulcatus, sentis, daucus; Lamellaria tentaculata ; Litto- 
rina patula; Trochus Laugieri), il nous reste 467 espèces 
qui ont été trouvées vivantes, au moins dans une 
localité, par les naturalistes étrangers ou par les collec- 
teurs espagnols, et qui, par conséquent, habitent authen- 
tiquement sur les côtes de l'Espagne et des Baléares. 

En ajoutant à ce nombre plus de 200 espèces déjà 
connues de Mollusques terrestres et fluviatiles, la faune 
malacologique de l'Espagne et des Baléares atteint à peu 
près aujourd'hui le chiffre de 700 espèces, et je crois que 
ce nombre s’élèvera avec le temps à 900 ou 1000 espèces, 
estimation très-modérée si l’on considère la situation 
géographique du pays et le grand nombre de ses parties 
qui n’ont encore été que peu ou point explorées. 

Je termine en adressant mes remerciments à MM. Cour- 
quin et Thorrent, H. Pascual Ingladä, et F. Martorell 
Peña, de Barcelone, qui, depuis la publication de mon in- 
troduction, m'ont communiqué généreusement (ouf ce 
qu'ils ont recueilli eux-mêmes sur les côtes d’Espagne. 

J'ai également à remercier MM. Deshayes, Crosse et 
Fischer, pour l’obligeance qu'ils ont mise à m'éclairer sur 
quelques points douteux. J. G. Hin4LGo. 


— RIT — 


Notes sur quelques espèces de mollusques 


fluviatiles de l'Amérique du Nord, 


Par W. G. BINNEY (1). 


Je me propose de donner ici, en forme d'additions et 
de corrections à mes travaux sur les Hollusques terrestres 
et fluviatiles de l'Amérique du Nord, récemment publiés 
par l'Institution Smithsonienne (2), des renseignements 
sur quelques espèces douteuses, et des notes sur la nomen- 
clature de quelques autres. S'il m'a été possible de publier 
ces notes, je le dois principalement à M. le professeur 
Lacaze-Duthiers, du Muséum, qui a obligeamment mis à 
ma disposition les collections de cet établissement scienti- 
fique, et à M. Deshayes, qui, avec une égale obligeance, 
m'a communiqué ses précieuses listes manuscrites de 
toutes les espèces décrites de Mollusques. C’est par ce der- 
nier savant que j'ai appris, pour la première fois, qu'un 
certain nombre de noms de nos espèces américaines avaient 
été précédemment employés. 


Land and fresh water shells of North America. Part I. 
(Coquilles terrestres et d’eau douce de l'Amérique du 
Nord. Partie IL.) 


P. 55. Limnæa strigosa, Lea. Ce nom a été employé 


(1) Traduit de l'anglais, sur le manuscrit original, par 
H. Crosse. 

(2) Land and fresh water shells of North America. Part. II 
and I. Washington, 1865. Smithsonian Miscellaneous, collec 
tions, 143, 144. 


ge 


antérieurement par Brongniart (1810, Ann. du Mus., xv, 
p. 575). 

P.55. Limnæa columellaris, Adams. Nom également 
employé précédemment par Sowerby (in. conch., 
pl. cxxvint, fig. 2). 

P. 55. Lunnœæa navicula, Val. L’exemplaire original, 
qui se trouve au Muséum, est un L. columella. 

P.42. Limnæa attenuata, Say. Ce nom a été également 
employé, mais postérieurement, par Hislop (Quart. Journ. 
geol. Soc., 1860, p. 172). 

P. 42. Limnæa subulata, Dunker. Nom employé précé- 
demment par Sowerby (1857, Trans. geol. Soc. London, 
2e série, V, pl. xLvu, fig. 15). — Employé également, 
par Kickx (1850), Moll. Brabant, p. 60, n° 74, fig. 15, 
44 ( = glabra, Müller ?). 

P. 54. Limnæa cornea, Valenciennes. Nom déjà em- 
ployé par Brongniart. Ann. du Mus., t. XV, pl. xxn, 
fig. 42 (1810). 

P. 54. Le Limnæa labrosa de la collection du jardin 
des Plantes est une variété blanche, à coquille très-épaisse, 
du L. calascopium. 

P. 69. Limnæa gracilis, Jay. Nom employé précédem- 
ment par Zieten (1850-1854. Per. Würtemberg, p. 59, 
pl. xxx, fig. 5). M. Deshayes propose, pour l’espèce amé- 
ricaine, le nom de L. Haldemanr. 

P. 70. Le Limnæa Terræ-novæ, Lesson, in Rev. 
zool., 1840, p. 356, doit être ajouté comme espèce dou- 
teuse. 

P. 72. Limnæa nitidula, Meek. Ce nom doit être ajouté 
à la liste des espèces fossiles. 

P. 72. Le Limnæa tenuicostata, Meek, est le type du 
sous genre Pleurolimnæa de Meek. 

P. 94. Physa globosa, Maldeman. Nom également 


— og 
employé par Morelet (1866, Journal de Conchyl., 
p. 162). 

P. 96. Physa scalaris, Jay. Ce nom a également été 
employé par Dunker, in Zeitsch. f. Malak., 1845,p.184. 
L'espèce de Jay doit, sans aucun doute, constituer un 
genre nouveau. 

P. 96. Physa margarita, Lesson, Rev. z00l., 1840, 
p. 556. Newfoundland. Cette Physe doit être ajoutée 
comme espèce douteuse. 

P. 105. La description de la sous-famille des Planor- 
binϾ, qui devrait commencer cette page, se trouve p. 156. 

P. 108. Planorbis Lieomanni, Dunker. C'est à cette 
espèce, ou à une forme voisine, que l’on doit rapporter le 
spécimen du jardin des Plantes étiqueté comme il suit: 
« Planorbis rotundatus, Jan. Texas. Coll. Férussac. » 

P. 117. Planorbis reqularis, Lea. Nom employé anté- 
rieurement par Marcel de Serres (1818, Journ. de Phys., 
LXXXVII, p. 129). 

P. 156. Le Planorbis veternus, Meek et Hayden, doit 
être ajouté à la liste des espèces fossiles (Proc. Pluladel- 
phua Acad., 1860, p. 418). 

P. 146. L’Ancylus Drouetianus, Bourguignat, est une 
espèce algérienne. 

P. 146. L'Ancylus minutulus, Meek et Hayden, doit 
être ajouté comme espèce fossile. 


Land and fresh water shells of North America. Part IT. 
(Coquilles terrestres et d’eau douce de l'Amérique du 
Nord. Partie III.) 


P.5. Le genre Pomus est attribué à Humphrey, mais 
29 


— 430 — 


par-simple tolérance seulement, cet auteur n'ayant pas 
donné de diagnoses génériques. 

P. 6. L'Ampullaria borealis, Valenciennes, est rapporté 
au Natica heros, par Valenciennes lui-même, ainsi qu'il 
résulte d'une note marginale ajoutée de sa main sur son 
exemplaire de « Humboldt et Bonpland, » qui fait actuel- 
lement partie de la bibliothèque de M. Crosse. 

P. 45. « Valvata Terræ-novæ, Férussac. Lapilaie. » 
Tel est le nom donné à deux individus d’une petite espèce 
du Muséum de Paris. 

P. 22. Vivipara mullicarinala, Haldeman. L’habitat 
donné par Valenciennes, pour cette espèce (Paludina ca- 
rinala), est le Mexique. Pourtant, je me trouve en état de 
donner les preuves les plus concluantes de sa non-existence 
dans ce pays. Les exemplaires typiques sont conservés au 
jardin des Plantes, et portent l'étiquette suivante, de la 
main de Valenciennes : «à Pal. carinata, Valenciennes. 
« Philippines. » Ils sont parfaitement conformes à la figure 
de l'ouvrage de Humboldt et Bonpland. D’autres spécimens 
sont également éliquetés, de la main de Valenciennes, 
Pal. carinata, avec les noms de Pal. obtusa, Van Haz., 
tricostata et costata, donnés comme synonymes. Cette 
Paludine doit donc être rayée du catalogue des espèces 
américaines. Du reste, le nom de multicarinata, proposé 
par Haldeman, a déjà été employé précédemment par 
Cailliaud (1826, voy. Meroe, pl. 1x, fig. 6). , 

P. 24. Paludina linearis, Küster. Je regrette d’avoir eu 
le tort de citer cet auteur, à la première ligne de cette 
page et à la septième de la page 26 (en commençant par le 
bas). Küster adopte le nom de lineata pour cette espèce, 
dans le texte, p. 10, et dans la référence aux planches. 
A la page 19, il indique, sans descriplion, une autre figure 
de l'espèce, en se servant du mot linearts, au lieu de 


— 431 — 


lhineala, par suite d’une erreur typographique. D'ailleurs, 
le nom spécifique linearis ne se trouve mentionné, ni 
dans l'index, ni dans l'explication des planches, ni même 
cité à propos de la figure additionnelle dont il est question 
à la page 49. Ce nom ne reposant que sur une simple 
erreur typographique, on ne peut pas dire qu’il ait été 
proposé scientifiquement pour l'espèce, ni qu'il puisse 
entrer en concurrence avec le nom de contectoides que 
j'ai donné. 

Les nombreux exemplaires européens de Vivipara con- 
lecla, qui se trouvent au jardin des Plantes, possèdent 
trois bandes. Un petit nombre d'individus sont albinos. 

P. 50. Paludina lineata, Valenciennes. Les exemplaires 
originaux de cette espèce sont également compris dans les 
collections du jardin des Plantes. [ls sont étiquetés, de la 
main de Valenciennes, « Paludina lineata, Val., dans 
« Humboldt et Bonpland, tome IL. Du lac Erie, l'Amé- 
« rique du Nord, par M. Michaud, » mais, plus bas, on 
trouve écrit de la même main : « C’est faux, elle vient de 
« l’Inde. » La même remarque se trouve faite, également 
de la main de Valenciennes, sur une note marginale de 
son exemplaire de Humboldt et Bonpland, qui fait actuel- 
lement partie de la bibliothèque de M. Crosse. De ces faits 
résulte la preuve évidente que l'espèce n’est pas améri- 
caine. 

Quant à la valeur de l'espèce elle-même, je puis affir- 
mer très-positivement que les exemplaires originaux de 
Paludina lineata du Muséum ressemblent aux figures 45 
et 16 de la planche im de Küster, qui représentent le Vror- 
para bengalensis de Lamarck. 

P. 46. Paludina cornea, Valenciennes. Les exemplaires 
originaux du jardin des Plantes sont rapportés au Palu- 
dina decisa, Say, de la main de Valenciennes lui-même. 


— 122 — 

P. 62. Paludina castanea, Valenciennes. Bien que cette 
coquille ne soit point une espèce américaine, je crois 
devoir faire observer que l'étiquette inscrite par Valen- 
ciennes au-dessous des exemplaires originaux mentionne 
l'opinion de Férussac que cette forme n’est autre chose 
qu'un très-grand individu de Paludina achatina. 

P. 65. Le Paludina alhlis, Ravenel, devrait être rap- 
porté au genre Gillia. 

P. 65. Le Paludina lustrica, Küster, devrait être rap- 
porté au genre Pomathopsis. 

P. 65. Les Vivipara Lyehi, Conrad; V. trochiformis, 
Meek et Hayden ; V. Gilli, Meek et Hayden ; Campeloma 
velulum, Neek et Hayden (Pal. vetula, olim) ; et Liopla- 
codes veternus, Meek, doivent être ajoutés à la liste des 
espèces fossiles. 

P. 401. Nerutella (1). Je regrette d’avoir employé ce 
nom générique, au lieu de celui de Neritina, attenda que 
Humpbhrey ne donne aucune espèce de description de son 
genre Neritella. Ayant eu récemment occasion de consul- 
ter le Museum Calonnianum, dans la bibliothèque de 
M. Crosse, j'y ai trouvé, pour toute diagnose générique, 
les mots suivants: « Nerifella, Neritelles, Nerutel (p.57).» 
Conformément aux règles de la nomenclature, que je 
m'efforce de suivre, aucun nom générique ni spécifique 
ne mérite d'être adopté, s'il n’est accompagné d’une 
description (2). | 

P. 107. Le Neritella nebrascensis, Meck et Hayden, 
doit être ajouté, comme espèce fossile, aux Nerilella, ou, 
pour mieux dire, aux Veritina. W. G. B. 

(1) Voir le Journal de Conchyliologie, 1867, p. 336.  W. G. B. 

(2) Nous voyons avec plaisir notre savant confrère d’Amé- 
rique affirmer la vérité de ce principe, qui est la base de la no- 


menclature, et qui devrait être un article de foi pour tous les na- 
uralistes sérieux. H. Crosse. 


— 433 — 


Description d'espèces inédites provenant de la 


Nouvelle-Calédonie, 


pAR H. CROSSE. 


4. SucainEaA Monrrouziert (pl. XII, fig. 5). 


Succinea Montrouzieri, Crosse, ms. 

—  australis, Fischer, Journ. Conch., tome VIT, 
1860, p. 199 (nec Férussac). 

—  australis, Gassies, Faune Nouvelle-Calédonie, 
1865, p. 19 (exclus4 descr. latind), pl. x, 
fig. À (nec Férussac). 

T. ovata, tenuissima, obsolete ruguloso-striata, pellu- 
cida, nitidula, fulvido-cornea ; apice roseo obtuso, mamil- 
lato; spira viæ conica, sutura impressa; anfr.3 convexi, 
ulltimus descendens 5/6 longitudinis formans; columella 
subcallosa, substricte recedens; apertura acuminato-ova- 
lis; peristoma simplex, rectum.— Long. 9, diam. 6 maull. 
Apert. 7 longa, k 1/2 lata (coll. Grosse, Gassies et du musée 
de Bordeaux). 

Habitat in insulu Art et in loco Balade dicto, Novæ- 
Caledoniæ (R. P. Montrouzier). 


Coquille de forme ovale, un peu ramassée, très-mince, 
marquée de stries longitudinales rugueuses très-obsolètes, 
pellucide, assez brillante et d’une coloration cornée tour- 
nant au fauve. Spire faiblement conique se terminant par 
un sommet rosâtre, obtus et mamelonné. Suture fortement 
marquée. Les tours, au nombre de 5, sont convexes; le der- 
nier est descendant et forme à lui seul les 5/6, c'est-à-dire 
la presque totalité de la coquille. La columelle est sub- 


— 4934 — 


calleuse, arquée et portée en arrière. L'ouverture est de 
forme ovale, légèrement acuminée près de la suture; le 
péristome simple et droit. — La longueur totale de Ja 
coquille est de 9 millimètres, son plus grand diamètre 
de 6. La longueur de l'ouverture est de 7 millimètres, sa 
plus grande largeur de 4 1/2. 

Hab. Balade et l’île Art (Archipel calédonien). 

Cette espèce, la seule du genre qui ait été recueillie jus- 
qu'ici dans l'Archipel calédonien, a été confondue, par les 
naturalistes qui nous ont précédé, avec le S. australis de 
Férussac, et nous ne nous expliquons cette confusion que 
parce que, selon toute apparence, ils n’ont pas eu, comme 
termes de comparaison, des individus authentiques de cette 
dernière espèce. Personnellement, nous étions assez étonné 
de voir que l’on retrouvàt, en Nouvelle-Calédonie, un 
Mollusque terrestre de l'Australie méridionale et de la 
terre de Van-Diémen, appartenant à un genre aussi diffi- 
cilément transportable à l'état vivant que le g. Succinea, 
mais les preuves nous manquaient pour soutenir une opi- 
nion contraire. Plus tard, lorsque, devenu possesseur d’é- 
chantillons authentiques dus à la bienveillance du R. P. 
Montrouzier et de M. G. French Angas, nous avons pu 
comparer la forme calédonienne avec celle d'Australie, il 
nous a été facile de nous convaincre que nous avions affaire 
à deux espèces différentes, et qu'il y avait lieu, dès lors, de 
désigner sous une nouvelle dénomination le Succinea néo- 
valédonien. 

Le S. Montrouzieri diffère du S. australis par sa taille 
plus petite, par sa forme moins allongée, plus ovale et 
presque globuleuse, par son test plus mince, et par les pro- 
portions de son dernier tour qui constitue la presque tota- 
lité de la longueur (5/6), au lieu d'en former les 2/3 seu- 
lement. De plus, ses stries longitudinales rugueuses sont 


— h35 — 

moins apparentes et plus obsolètes; le nombre de ses tours 
est de 5 et non de 5 1/2; son onverture est plus grande, 
proportionnellement à la iongneur totale. Enfin la colora- 
lion est différente dans les deux espèces : d’un ton corné 
fauve et uniforme dans le $. Montrouzieri, elle est d’un 
jaune clair avec des raies longitudinales plus foncées, de 
distance en distance, dans le S. australis. Chez tous les 
individus des deux espèces que nous possédons, le sommet 
est rosé. 

Du reste, en examinant de près les figures du S. austra- 
lis de ouvrage de Férussac et du voyage de l’Astrolabe (1), 
comparativement avec celle du mémoire de M. Gassies, on 
peut se convaincre de la différence qui existe dans la 
forme générale des deux espèces. Pour rendre cette compa- 
raison plus facile, nous donnons, sur notre planche XI, la 
figure du Suceinea Montrouzieri, Crosse (fig. 5), et celle 
du S. australis, Férussac (fig. 6), dessinés d’après les indi- 
vidus de notre collection. 

Nous devons faire observer aussi que la diagnose latine, 
qui se trouve dans l’ouvrage précité de M. Gassies, 
n'étant autre chose que la reproduction littérale de celle 
du S. australis, ne s'applique que très-imparfaitement à 
l'espèce calédonienne, 


2. MeLanoPpsis GASSIESrANA (pl. XIL, fig. 7). 


T. subovata, abbreviatu, longitudinaliter vix striatula, 
nitida, pallide olivacea, maculis brunneo-rufis, lineas 
longitudinales formantibus variegata ; apice truncatulo ; 
anfr. supersiites 2 1/2 subconvexi, sutura compressa, sub- 
irrequlari, parum conspicua discreti, ultimus descendens, 
ovatlus, 5/6 longitudinis Ͼquans ; apertura late subovata, 
ampla, ad insertionem angulata, versus basin dilatata, 
hvide albida; perist. album, marginibus callo valido, tu- 


(14) Quoy et G., Zool., pl. x, fie. 19-93. 


— k36 — 
berculum crassiusculum emittente junctis, columellari 
arcuato, suboblique truncato, interdum rufo unimaculato, 
exlerno simplice, aculo. Operculum normale, brunneo- 


nigrum.— Long. 12, diam. maj. 71/2 mill. Apert. 8 mull. 
longa, k 1/2 lata. 


Hab. Wagap, Novæ-Caledoniæ (E. Marie). 


Coquille de forme ovale, courte, ramassée, munie de 
petites stries d’accroissement à peine sensibles, luisante, ‘ 
et d'un vert olive clair, avec des taches d’un brun rou- 
getre , nombreuses et distribuées de façon à former des 
lignes longitudinales. Le sommet est tronqué, mais presque 
jamais brusquemeni : la troncature forme une sorte de 
pointe obtuse. Les tours subsistants, au nombre de 2 17/2, 
sont légèrement convexes, et séparés par une suture peu 
apparente , comprimée et assez irrégulière ; le dernier est 
descendant, de forme ovale, et constitue au moins les 5/6 
de la longueur totale. L'ouverture ovale, largement ou- 
verte, anguleuse près du point d'insertion et dilatée vers 
la base, est, à l’intérieur, d’un blanc livide et légèrement 
bleuâtre. Le péristome est blanc, et ses bords sont réunis 
par un fort dépôt calleux, qui, dans le voisinage du bord 
externe, donne naissance à un tubercule assez prononcé. 
Le bord columellaire est arqué, obliquement tronqué, 
blane, et possède quelquefois une tache rougeûtre vers sa 
partie médiane : le bord externe est simple et tranchant. 
L’opercule est normal, de contexture cornée et d’un brun 
noirâtre. — La longueur totale de la coquille est de 
42 millimètres, son plus grand diamètre de 7 4/2. L'ouver- 
ture a 8 millimètres de long sur 4 1/2 de large. 

Cette espèce a été recueillie à Wagap (Uagap, d'après 
l'orthographe du KR. P. Montrouzier), point situé sur la côte 
E. de la Nouvelle-Calédonie, à 60 milles de Balade. Elle 


— LIST — 


nous à été communiquée par notre zélé correspondant, 
M.E. Marie. 

Nous l’avions d’abord rapportée, avec quelque doute, 
il est vrai, au Melanopsis aperta, Gassies, mais ayant cu 
occasion de comparer nos individus avec le type de l’au- 
teur, que ce dernier a bien voulu nous confier, nous 
avons pu nous convaincre qu'ils appartenaient à une es- 
pèce différente. Notre espèce se distingue du Welanopsis 

-aperla par sa forme courte, trapue et ramassée, par l'or- 
donnance de ses taches, toujours disposées de façon à for- 
mer, par la réunion ou la juxtaposition d’un certain 
nombre d’entre elles, des lignes longitudinales, et non 
pas des lignes horizontales, et enfin par la coloration de 
son ouverture , qui est toujours d’un blanc uniforme et lé- 
gèrement bleuâtre, au lieu d’être violette et tachée de blanc 
et de brun. 

Nous donnons à cette espèce le nom de notre honorable 
confrère, M. Gassies, auteur de la Faune conchylholo- 
gique terrestre el fluvio-lacustre de la Nouvelle-Calédonie. 

EH GC: 


Descriplion de trois nouvelles espèces de 
Cylinérella, 


Par LE D'L. PFEIFFER. 


1. C. CRossEANA, Pfr. 


T.arcuato-rimata, cylindraceo-turrita, soda, truncata, 
conferte arcuato-costulata, interstiliis transverse striatu- 
lis, saturate castanea, vernicoso-nitens ; spira medio sub- 
tumida, apice latiuscule truncata; sutura simplexæ, anguste 
pallida; anfr. superst. 10 parum conveæriusculi, uliimus 


LRU 


subtilius striatus,antice breviter solutus, infra medium ob- 
solete filocarinatus; apertura obliqua, subangulato-ovalis, 
intus violaceo-livida; peristomu continuum, undique bre- 
viler eæpansum.— Long. (trunc.)29, diam. maæ.9 1/2 mall. 
Apert.7 mill. longa, 6 lata (coll. Grosse). 

Habitat Orizaba reipublicæ mexicane. 


9, C. GASssrEsr, Pfr. 


T. profunde et breviter rimata, fusiformi-subulata, te- 
nuiuscula, subtilissime et confertissime filostriata, albido- 
cornea; spira subulata, apice integro, acutiusculo; sutura 
simplez ; anfractus NT conveæiusculi, subæquales, ullimus 
antice solutus, dorso carinatus, deorsum vix attenuatus, 
basi rotundatus; apertura parum obliqua , oblique angu- 
lalo-ovalis ; peristoma continuum, undique brevissime 
eæpansum. — Long. 1%, diam. 3 mil, Apert. oblique 
2 1/2 mill. longa (coll. Crosse). 

Habitat Chiapas reipublicæ mexicane. 


5. C. Tryoni, Pfr. 


T. perforato-rimata, subcylindrica, solida, viæ nitidulu, 
subltiliter et conferte striatula, alba ; spira supra medium 
subincrassata, cono obtusulo brevi, pallide lutescente ter- 
minata; anfractus 15 angusti, viæ conveæiusculi, ultimus 
distinctius striatus, antice paululum ascendens, breviter 
solutus, antrorsum protractus, rotundatus, basi obsolete 
angulatus; apertura verticalis, parvula, subcircularis ; 
perisioma continuum , undique brevissime expansum. — 
Long. 13 1/2, diam. max. k 1/2 mill. Apert. 2 1/2 mall. 
longa, vix minus lata (coll. Crosse). 

Habilat prope Puebla reipublicæ mexicane. 

Obs. Differt ab affini Cyl. Pilocerei, Pfr., tesla lœviore, 


anfraclibus angustioribus ; apertura parvula, fere cireu-. 


lari, superne non angulala. FALSE 


— 439 — 


Diagnoses de coquilles nouvelles de l’îite 
Maurice. 


Par A. MORELET. 


À. PUPA BREVIS. 


T. rimala, conico-ovata, solidulu, costis confertis, fleæuo- 
sis, undulata, albido-grisea, non nitens ; spira sursum ob- 
luse conica, tum cylindracea, basi attenuatla ; anfr. 6 A/2- 
7 parum convext, sutura impressa juncli, ultimus leviter 
ascendens, longitudinis dimidium paulo superans ; aper- 
tura subverticalis, ovalis, plica parietali parvula munita ; 
perist. leviter callosum, undique breviter expansum. — 
Long. 11, diam. 6 mill. 


2. Pupa CALDWELLI. 


T.subtiliter perforata, cylindracea, utrinque attenuata, 
lenuis, confertim costata, pallide cornea, nitidiuscula ; 
spira sursum ventrosior, deinde regulariter conica; anfr. 
12 planiusculi, angusti, sutura profunda juncti, ultimus 
basi compressus, horizontaliter protractus ; apertura par- 
vula, ovalis, plica acuta, triangulari, coarctata ; perist. 
subcontinuum, margine columellari breviter expanso, dex- 
tro superne calloso, introrsum prominente. — Long. 5 1/2, 
diam. 3 mil. 


9. PUPA MODIOLINUS. 
T.rimata, cylindraceo-saccata, solidula, costis fleæuosis, 


confertis, ornata, epidermide tenuri, pullide straminea, 
vestita; spira conum brevem et obtusum formans, tum 


— kh0O — 


usque ad basim sensim atlenuata; anfr. 8 parum con- 
vext, ullimus dimidiatus, leviter ascendens, longitudinis 
173 œquans ; apertura parva, oblonge ovalis, plica par- 
vula munila; perist. tenue, marginibus subexæpansis, callo 
mediocri junctis, dextro subsinuoso, columellari leviter 
patente. — Long. 9, diam. maj. k mill. 


4. PHYSA CERNICA. 


T. imperforata, oblonga, tenuis, glabra, parum nitens, 
corneo-fuscula; spira elongata, apice acuta, sæpius erosa; 
anfr. 5 parum convexi, ultimus oblongus, basi attenuatus ; 
apertura oblongu, margine columellari viæ reflexiusculo, 
appresso. — Long. 8, diam. k mill. 


5. NERITINA MAURITIANA. 


T. oblonge globosu, nigra, parum nitens, obsolete costu- 
lato-striatu; spira obtusa, brevis, late et profunde erosa; 
anfr. 3-3 1[2 ad suturas laceras coarctati, ultimus dila- 
tatus, inflatus ; apertura ovalis, basi rotundata, intus ci- 
nerea, murgine dextro ad insertionem in angulum brevem 
producto; area columellaris concaviuscula, aurantio-rufa, 
margine sinuoso, edentulo. — Long. 30, diam. 21 mul. 

A. M. 


Description de deux #téliees nouvelles d'Espagne 
et des îles Baléares,  : 


Par J. GONZALEZ HipALGo. 


À. Herix VeLascor, Hidalgo (pl. XIE, fig. 5). 


Tesia wmbilicata, orbiculato-depressa, solidula, anæ- 
qualiter strialu, opaco-albida, fulvo-corneo irregulariter 


— khi — 

radiata; spira parum elevata, conveæiuscula ; anfr. 51/2, 
convexi, ultimus antice descendens, subdilatatus; aper- 
tura rotundato-lunaris ; peristoma simpleæ, album, vix 
labiatum, margine supero recto, basali breviter, columel- 
lari latius reflexo. — Diam. maj. 15 1/2, min. 13 1/2, 
alt. 8 mill. (coll. Hidalgo et Grosse). 

Hab. Pico de Altamira, dans la Peña de Gorbea (Viz- 
caya). Vit dans les fentes des rochers calcaires, à plus de 
1,500 mètres au-dessus du niveau de la mer. 


Var. fulvo-corneu, albido strigata et ad periphæriam 
unifasciata. 

Hab. Mont Aloñah, près d’Oñate (Mieg!) (coll. Hidalgo 
et Crosse). 

Espèce très-voisine des Âelix carascalensis et alpina, 
et, pour ainsi dire, intermédiaire entre ces deux formes 
par ses caractères. 

Elle se distingue de l'IJ. carascalensis par sa taille plus 
considérable, par son ombilic plus ouvert, par sa columelle 
plus verticale, par ses bords plus rapprochés, et enfin par 
sa coloration. 

Elle diffère de l’ZT. alpina par son ombilic plus petit, 
par le manque de stries spirales, par sa columelle plus ré- 
fléchie, par son ouverture plus grande relativement, et 
aussi par sa coloration. 

Je la dédie à mon ami M. le docteur P. Gonzalez Velasco, 
comme témoignage de ma reconnaissance pour l’appui 
qu’il n'a prêté dans mes recherches sur les Mollusques 
de l'Espagne. 

2. Herrx Carponz (pl. XII, fig. 2). 


Helix Cardonæ, Hidalgo, in Journ. Conchyl., 
1867, p. 209. 


Coquille médiocrement ombiliquée, lenticulaire, dé- 


— 442 — 


primée, mince, carénée, ornée de stries longitudinales 
accompagnées de poils très-courts: coloration générale 
d’un brun corné, avec de petites taches fauves , éparses 
ou disposées par alternance près de la suture. Spire légè- 
rement convexe, obtuse. Tours de spire au nombre de 
5 1/2 assez plans, le dernier descendant en avant, orné, à 
la périphérie, d’une carène aiguë et crénelée, et convexe en 
dessous. Ombilic laissant voir les tours, blanchâtre, égal à 
environ moitié du diamètre total. Ouverture lunaire, 
anguleuse près de la carène. Péristome droit, blanc, à 
bords convergents et rapprochés l’un de l’autre : bord 
basal sublabié à l’intérieur. Plus grand diamètre, 10 mil- 
limètres; plus petit, 9 ; hauteur totale, & (coll. Cardona, 
Hidalgo et Crosse). 

Hab. Mahon, dans l'ile de Minorque {Cardona). G. H. 


Descripüion d’une Héliee nouvelle de Mayotte, 


PAR H. CROSSE. 


Hezix Bicori (pl. XIE, fig. 4). 


Hehx Bigoti, Crosse, Journ. Conch., 1867, p. 210. 


Coquille munie d’une faible perforation ombilicale, dé- 
primée, mince, luisante, marquée de stries longitudinales 
très-obsolètes et légèrement distantes les unes des autres, 
et à coloration d’un fauve olivätre uniforme. Spire for- 
mant un cône très-surbaissé; suture submarginée. Tours 
de spire au nombre de 5, à peine convexes et s’accroissant 
peu à peu ; dernier tour non descendant, présentant, à la 


— h43 — 

périphérie, comme une sorte de carène très-obsolète et à 
peine sensible, résultat de sa forme un peu déprimée du 
côté de la spire, et légèrement convexe du côté de la base. 
Ouverture déprimée, large, formant un demi-cercle un 
peu allongé. Péristome simple, tranchant, à bords éloi- 
gnés l’un de l’autre, mais légèrement convergents, sous 
le rapport de la direction : bord columellaire brièvement 
réfléchi au-dessus de la perforation ombilicale qu’il cache 
presque entièrement. — Plus grand diamètre de la co- 
quille 25 millimètres, plus petit 19, hauteur totale 14. 

Hab. Mayotte, sur les hauteurs, à 4 ou 5 lieues dans 
l'intérieur de l'ile (coll. Crosse et Daniel). 

Cette espèce se rapproche beaucoup d’une autre forme 
africaine, l'Helix troglodytes, Morelet, et il est utile d’a- 
voir les deux espèces sous les yeux pour en apprécier con- 
venablement les différences. Notre espèce diffère de l’autre 
par sa coloration, par le nombre de ses tours de spire, par 
ses stries longitudinales et légèrement distantes, au lieu 
d'être décussées concentriquement, par son sommet moins 
élevé, par sa perforation ombilicale plus petite, par son 
ouverture plus oblongue, par son péristome moins droit, 
par ses bords un peu plus convergents, et par la carène 
médiane très-obsolète et à peine sensible de son dernier 
tour. 

Conformément au désir de notre ami, le docteur Da- 
niel, de Brest, qui nous a communiqué cette espèce, nous 
la dédions à M. Bigot, chirurgien-major de l’Hermione, 
et collecteur zélé, qui en a rapporté en France une tren- 
taine d'individus. H: C. 


— 44h — 


Biasgnoses Molluscorum novorums. 


AUCTORE H. CROSSE. 


4. VoLuTA RuUCKERI. 


T. oblongo-ovata, subinflata, crassiuscula, nitida, pal- 
lide carneo-albida, punctulis aurantio-fuscis, et maculis 
albidis, minulis, inæqualibus, semper trigonis, undique 
creberrime notata, zonis 3 paulo obscurioribus, late et àr- 
regulariter rubro maculatis cincia, prima è sutura trans 
angulum tuberculorum eunte, secunda mediana, tertia 
fere basali; spira mediocriter elongata, apice obtuso, ma- 
millato; anfr.7 sutura subirregulari discreti, planiusculi, 
primi k apicales, livide carneo-albidi, papillam amplam, 
obsolete nodulosam formantes, sequentes subplani, medio 
concaviusculi, ultimus leviter ascendens, spira multo ma- 
jor, serie tuberculorum unica, transversu, obsoleta angu- 
latim cincius, tenuissime striatus ; apertura elongato- 
ovata, ad insertionem acute angulata; peristoma vivide 
rubro-carneum, margine columellari valide quadripli- 
cato, eætus (e prima plica) lineam prominulam, concolo- 
rem, Subangulatam usque ad emarginationem basalem 
emiliente (spatio inter lineam et marginem columellarem 
internum albido, vix punctulis aurantio-fuscis obsolete 
piperato), margine externo parum incrassato, basi intus 
et aperturæ fauce vivide rubro-carneis.—Long. 75, diam. 
maj. k0 maull. Apert. 63 mull. longa, 21 lata (coll. Grosse). 

Var. B elongatula, paulo minor, minus inflaia, magis 
subulata, maculis rubris zonarum latioribus distincta. — 


| 
| 
| 


— kk5 — 
Long. 70, diam. maj. 3k müll. Apert. 54 mill., longa 
17 lata. 

Hab. « Nichol Bay, Swan River, » Australic. 

Species pulchra, V. piperatæ Sowerbyt forma, plicis, 
apertura, punctis minulis et zonis 3 valde affinis, sed 
strigis longitudinalibus undulatis, olivaceo-nigricantibus, 
subdistantibus omnino carens, colore externo V. rutilcæ 
et V. aulicæ magis vicina, et maculis albidis, creberrimis, 
semper trigonis distincta. 


2, Nassa MoRrLET1. 


T. imperforata, elongato-turbinata, crassiuscula, cin- 
qulis granoso-nodosis et inter cingula iris subobsoletis 
transversim ornata, pallide albido-cinnamomea; spira 
subelongata; sutura sat profunde impressa ; anfr. 8 con- 
vexiusculi, primi 2 embryonales læves, fulvido-luter, se- 
quentes cingulis 5, penultimus cingulis 6 (tertio el impri- 
mis quarto majoribus), ornati, ultimus spiram subæquans, 
ad insertionem leviter compressus, nodoso-cingulatus (cin- 
qui quarti nodis validioribus et carinam obsoletam men- 
tientibus), mox cinqulis muticis impressus, versus basin 
canali latiusculo, sublævi profunde sulcatus; apertura 
irregulariter ovata, ad insertionem subconsiricla, fauce 
lirato-denticulata, squalide albida; perist. aurantio-ful- 
vum, murginibus callo lato, insertionem superunte, junc- 
tis, columellari eæpanso, late calloso, plicato-granuloso, 
externo ad limbum subdenticulato. — Long. 38, diam. 
maj. A9 mill. Apert. 15 müll. longa, 9 lata (coll. Grosse). 

Hab. ? 


5. Buzimus MEMBIELINUS. 


T. anguste perforata, ovato-elongata, tenuiuscula, striis 
subrugosis, obsoletis, parum conspicuis longitudinaliter 
30 


— h46 — 

impressa, nilidula, albida, fascia nigricanti-castanea sub- 
inierrupta albopunctulata transversim, et strigis fulvo- 
castaneis similiter albopunctulatis, latiusculis, fulgura- 
his, interdum confluentibus longitudinaliter ornata ; spira 
elongato-conica, apice parum acutlo; sutura simplice ; 
anfr. 6 1/2 conveæi, primi 2 embryonales albidi, penulti- 
mus convexo-inflatus, uliimus vix ascendens, spiram 
paulo superans, leviter elongatus, basi subattenuatus ; 
apertura verticalis, parum lata, subovata, intus livide 
albida, strigis pellucentibus; perist. simplex, aurantio- 
fulvum, undique eæpansum et reflexiusculum, margine 
columellari leviter plicato-contorto, dextro extus in vici- 
nio limbi unicolore, luteo-albido. — Long. 36, diam. maj. 
45 mill. Apert. cum perist. 18 mul. longa, 12 1/2 lata 
(coll. Paz et Hidalso). 

Hab. in Republica Æquatoris. 

Species eæimia, B. glaucostomo Albersi fascia et strigis 
albo-punctulatis vicina, sed transversim unifasciata, nec 
trifasciata, longitudinaliter tantum striata, nec minutis- 
sime decussata, cœterum forma magis elongata, umbilico 
minore, numero anfracluum, apertura subovata, peristo- 
mate aurantio-fulvo nec violaceo, facile distinquenda. 


4. LIMICOLARIA HiIDALGOï. 


T. subobtlecte umbilicata, globoso-turrita, ventricosa, 
tenuis, striatula, obsoletissime decussata, nitidula, dia- 
phana, pallide olivaceo-lutea, unicolor ; spira mediocriter 
elongata, apice obtusa; sutura simplice, irregulari, vix 
subcrenulata ; anfr. 8 1/2 conveæi, primti 2 embryonales 
lœves, albidi, ultimus spiram superans ; columella stricta, 
verticalis, basin attingens ; apertura oblongo-semiovalis, 
intus albida; perist. simpleæ, album, margine columellari 
subangusie expanso, fornicaiim reflexo, umbilici partem 


— HET — 


oblegente, basali et externo acutis. — Long. 46, diam. 
maj. 28 mill. Apert. 98 mill. longa, 13 lata (coll. Crosse). 
Hab. in Africa? 


5. HELIX LEUCOLENA. 


T. pervie umbilicata, depressa, parum crassa, diaphana, 
nilida, striis validis, numerosis, subobliquis longitudina- 
liter impressa, pallide luteo-flava; spira brevissime co- 
noidea; sutura sat profunde impressa, subirregulari ; 
anfr. 51/3 conveæiusculi, sensim accrescentes, embryonales 
4 1/2 lœves, luteo-albidi, ultimus vix descendens, depres- 
so-rotuncatus , basi conveæiusculus; apertura subobliqua;, 
depressa, lata, oblongo-lunaris,intus livide albida, nitida; 
perist. simpleæ, album, marginibus convergentibus, sub- 
distantibus, callo tenui junctis, columellari brevissimo, 
lato, fornicatim reflexo, umbilici partem exiquam celante, 
basali et externo late reflexis, crassiusculis. — Diam. 
maj. 23, min. 19 null. Apert. intus 9 mill. longa, A0 1/2 
lala (coll. Crosse). 

Var. B minor, olivaceo-flava; anfr. 5; umbilici vix 
parte minima oblecta. — Diam. maj. 16 4/2, min, 
43 4/2 mill. Apert. intus 6 mill. longa, T lata (coll. Crosse). 

Hab. in insula Vaneea Levu, archipel. Viti (teste 
B. Wright). 


G. SuCCINEA WRIGHTI, 


T. subovata, ventricosa, tenuis, pellucida, nitidula, 
longitudinaliter arcuato-striatula, pallide luteo-flava ; 
spirabrevis, apice obtuso, roseo; sutura simplezæ; anfr.3, 
embryonalis À lœvis, nilidus, ullimus descendens, testæ 
fere totam longitudinem formans; apertura oblongo-ovata, 
intus concolor ; perist. simpleæ, aculum, margine columel- 
lari arcuuio, filiformi, basali ct exicrno rolundatis. — 


— LkhkS — 


Long. 19 4/2, diam. may. 13 maill. Apert. 45 1/2 mill. 
longa, 9 lata (coll. Crosse). 


Hab. China (teste B. Wright). 


7: PLECOTREMA BINNEYI. 


T. subrimata, ovato-conica, parum crassa, nitidula, 
striis obsoletis, sub oculo armatonterdum pertusis, trans- 
versim tmpressa, pallide fusca, in vicinio suluræ valide 
marginatæ albido-cinerea; spira mediocriter elevata, mu- 
cronata ; anfr. 8 planiusculi, embryonales 2 lœves, corner, 
ultimus non descendens, spiram paulo superans, basi atte- 
nuatus, albidus; apertura vix obliqua, oblonga, angusta, 
intus fusca, plicis 2 parietalibus, altera parviuscula, no- 
diformi, altera valida, lamelliformi, profunde intrante, 
et tertia columellari coarctata; perist. subduplicatum, in- 
crassatum, livide albidum, marginibus callo junclis, ex- 
lerno intus incrassato, unidentato, columellari expan- 
siusculo. — Long. 5 1/4, diam. maj. 3 mill. Apert. cum 
perist. 3 1]2 mill. longa, 2 lata (coll. Crosse). 


Hab. « Peron’s Peninsula, Shark Bay, » Australiæ (teste 
B. Wright). 


8. MELAMPUS FLEXUOSUS. 


T. imperforata, ovato-conica, tenuiuscula, sublævigata, 
albida, strigis fleæuosis, pallide castaneis, parum conspi- 
cuis longitudinaliter ornata; spira conica, subacuta ; su- 
tura irregulariter impressa; anfr. 8 plani, ullimus 5/7 
longitudinis superans, conveæiusculus, basi attenuatus ; 
apertura subobliqua, irregulariter semiovalis, albida ; 
plica parietalis À, horizontalis, profunde intrans; plica 
columelluris obliqua, marginem aperturæ attingens; 
perist. acutum, margine dextro inermi, basali subeæ- 


hs 


on 


— k49 —  , 
panso. — Long. 7 1/2, diam. maj. k mill. Apert. 5 mull. 
longa, 1/2 lata (coll. Grosse). 


Hab. « Peron's Peninsula, Shark Bay, » Australiæ (teste 
B. Wright). 


9. DIFLOMMATINA PARADOXA. 


T. sinistrorsa, subrimata, irrequlariter ovato-conica, 
pellucida, tenuissime et oblique striatula, pallide luteo- 
cornea; spira oblongo-conica, apice obtusulo ; sutura 1m- 
pressa ; anfr. 5 1/2 convexti, subglobosi, embryonales 1 1/2 
lœves, antepenultimus et penullimus inflati, ullimus an- 
gustior, devius, usque ad antepenultimum ascendens, et 
penultimi partem obtegens, valide  costulato-striatus ; 
apertura fere verticalis, rotundata, intus nitidula; pe- 
rist. continuum, plica parietali (in adultis speciminibus) 
munitum, subduplicalo-expansum, refleæum, citrino-lu- 
Leum.—Long. 3, dium. maj. 11/2 mill. Apert. diam. A müll. 
(coll. Grosse). 

Hab. in Oceania ? 

Species forma inusitata insignis, secliont Dianctæ Al- 
bersi vicina, sed non omnino congrua. 

H. C. 


Note sur trois espèces fossiles de Toscane, 


PAR O. SEMPER. 


4. FAsCIoLARIA PECCHIOLII, O. Semper. 
Fasciolaria Pecchiohi, O. Semper, Paleontolog. Un- 
tersuch., p. 227, 1861. 


— 50 — 


Fasciolaria Raynevali, Mayer, Journ. Conch., 1864, 
p. 164, pl. vrrr, fig. 4. 


En comparant la description et la figure données par 
M. le professeur Mayer, nous avons reconnu aussitôt que 
son espèce était bien décidément la mème que la nôtre. Le 
nom donné par nous à cette espèce ayant trois ans de 
priorité, celui de M. Mayer devra passer en synonymie. 
Nous établissons ici cette légère rectification, afin de la 
faire entrer dans le recueil qui contient la description du 
F. Raynevali. Elle sera, du reste, adoptée par MM. d’An- 
cona et Pecchioli dans le catalogue des fossiles tertiaires 
de Toscane, qu'ils se proposent de publier. 


9. NERITINA SENA, Cantraine. 


Nerita zebra (nec Brug.), Bronn, Ltalien’'s Tertiargeb. 
p. 74, 1851. 

Nerilina sena, Cantraine, Diagnoses, etc., p. 15, dé- 
cembre 1855. 

Neritina zebrina (nec Recluz), Bronn, Index paleontol., 
p- 808, 1848. 

Nerilina callosa (an Deshayes?). Plusieurs collections en 
Italie et en Allemagne. 

Neritina zebrina, Mayer, Journ. Conchyhol., 1864, 
p. 161, pl. vie, fig. 2. 

An eadem Neritina callosa, Deshayes? Mollusques de 
Morée, p. 156, pl. xx, fig. 16, 17, 48, 1835. 

À l'égard de cette espèce, M. Cantraine, à l'endroit cité, 
s'exprime comme il suit: 


Nerilina sena. 


« Cette espèce repose sur des individus fossiles que je 
« trouvai à Sienne, hors la Porta Ovile, où ils sont très- 


— h51 — 


« communs. Elle a sa spire très-courte, presque entière- 
« ment enveloppée par le dernier tour. Sa surface est très- 
« lisse, vermiculée de brun et marquée ordinairement de 
« trois zones transverses plas claires, La callosité colu- 
« mellaire, au lieu d'être excavée ou plane, comme dans 
& la Nerit. fluviatilis, est un peu convexe. Elle ressemble 
« beaucoup à la Neritina Duchastelii, Deshayes. » 

En comparant cette description à celle donnée par 
M. Mayer, on voit de suite qu’il s’agit d’une seule et même 
espèce. M. Cantraine fait justement ressortir les caractères 
omis par M. Bronn et signalés par M. Mayer. D'ailleurs, 
comme nous avons tenu en main des milliers d’exem- 
plaires de cette espèce, nous pouvons affirmer que la des- 
cription et la figure de M. Mayer se rapportent exactement 
à l'espèce de M. Cantraine. 

Relativement à la nomenclature, nous devrons observer 
que le nom le plus ancien, celui de N. zebra, Bronn, est 
inadmissible à cause du Nerit. zebra, Brug. La rectifi- 
cation opérée ensuite par M. Bronn lui-même est venue 
trop tard. M. Cantraine, à cette époque, avait déjà publié 
sa description. Puis le nom de N. zebrina a été appliqué 
par M. Recluz à une espèce différente. 

Le N. sena se trouve répandu dans son nombre de 
collections, en Allemagne et en Italie, sous le nom de 
N. callosa. Nous croyons que ce nom doit se rapporter 
au N. callosa, Deshayes, cité plus haut dubitative- 
ment. Dans les Mollusques de Moree, cette espèce est 
figurée parmi les formes récentes et nullement parmi les 
fossiles. Elle paraît donc avoir été regardée comme ré- 
cente, et figure comme telle dans le hvre de MM. H. et A. 
Adams. La figure citée se rapproche, en effet, extrême- 
ment du NW. sena, et nous croyons volontiers que ces es- 
pèces sont identiques, mais c’est alors que la question de 


— 152 — 


priorité commence à surgir. Nous ignorons la date exacte 
à laquelle les Mollusques de Morée ont paru, notre exem- 
plaire de ce livre ne portant aucun millésime à l’intérieur, 
mais 1855 au dos de la reliure seulement. 

En restituant donc à l'espèce fossile italienne le seul 
nom qui lui convienne de droit, nous parvenons en même 
temps à pouvoir laisser subsister les noms de trois espèces 
récentes, qu'on a voulu appliquer tour à tour à l'espèce 
fossile. 


5. MANGELIA HARPULA, Brocchi, sp. 


Murex harpula, Brocchi, Conchiol. subap., 1814, 
t. VIII, fig. 12. 

Fusus adolescens, Mayer, Journ. Conchyhol., 1864, 
p- 165, pl. vus, fig. 9. 


Bien que l'opinion d’un savant des plus versés en pa- 
léontologie doive nous inspirer une grande réserve, nous 
croyons pourtant avoir acquis la certitude morale que 
espèce de M. Mayer se rapporte bien réellement à l'an- 
cienne espèce publiée par Brocchi. Nous tenons sous nos 
yeux toute une série d'exemplaires de Siena, Bologna et 
Castell Arquato, qui, sous le rapport de la longueur de la 
coquille et du développement des stries transverses, pré- 
sentent toutes les variétés possibles. Les plus grands indi- 
vidus de Bologna atteignent même plus de 24 millim. de 
Jongueur. Le nombre des côtes est d'environ cinquante, 
mais il n’est pas constant, les côtes se trouvant tantôt ser- 
rées, tantôt espacées. La coquille présente neuf à onze tours 
de spire convexes et subanguleux, les interstices des côtes 
sont lisses. Les côtes sont tantôt minces et tranchantes, 
tantôt plus larges et aplaties, et toujours elles sont striées 
transversalement. Le nombre des stries varie, et tantôt 


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— 153 — 


elles sont très-développées, tantôt elles le sont moins. En 
somme, nous n'avons pas, jusqu'ici, trouvé de caractères 
à l’aide desquels nous puissions sûrement distinguer le 
Fusus adolescens des exemplaires bien développés de 
l'ancienne espèce publiée en premier lieu par Brocchi. 
N'ayant, d’ailleurs, en notre possession aucun exemplaire 
authentique du ÆFusus adolescens, nous donnons ces 
courtes observations seulement pour ce qu’elles valent. En 
ce qui concerne la place générique que devra occuper cetie 
espèce, nous croyons que M. Hôrnes a eu parfaitement 
raison de la faire passer dans les Pleurotomes. Elle y pren 

dra sa place dans le genre Hangelia de Risso, dont elle 
accuse les caractères très-nettement. 0,"s. 


VARELRES. 


Promenade malacologique à l'Exposition uni 
verselle de 1867. — 2° article (1). 


Nous avons peu de chose à ajouter à notre premier ar- 
ticle. Néanmoins, il nous semble utile de signaler à nos 
lecteurs quelques exhibitions conchyliologiques que nous 
n'avions pu indiquer dans notre numéro précédent, at- 
tendu qu’elles n'étaient pas ouvertes au public au moment 
où notre journal a paru. 

Dans la section italienne, M. le professeur Seguenza, de 
Messine, notre honorable collaborateur, expose une belle 


(4) Voir Journal de Conchyliologie, 1867, p. 324. 


— 454 — 
série de fossiles tertiaires de Sicile, intéressante à un 
double titre, d'abord à cause de la beauté des échantillons, 
et ensuite parce qu’ils proviennent d’un étage particulier, 
intermédiaire entre l Asfen et le Tortonien, qu'il pro- 
pose de désigner sous le nom de Zancléen (Zancleano). 

Dans la partie des matières premières de l’exposition 
japonaise du Taïcoun, on peut voir rangées, dans des 
cadres ou sous des vitrines, un assez grand nombre de co- 
quilles provenant authentiquement du Japon, et dont 
quelques-unes sont intéressantes. 

On remarque encore, dans la section des États-Unis, un 
petit nombre de fossiles des terrains anciens, et, dans la 
section autrichienne, quelques Hollusques conservés dans 
l'alcool, et exposés par M. Fric. 

EE nous reste à dire quelques mots de l'aquarium ma- 
rin, dont l'ouverture n’a eu lieu que tardivement. Autant 
l'aquarium d’eau douce est réussi, à tous les points de vue, 
autant l’autre laisse à désirer, notamment sous le rapport 
de la lumièreet de la ventilation. On ne voit que très-im- 
parfaitement les animaux, et, si les Mollusques etles Pois- 
sons sont exposés, tant bien que mal, aux visiteurs, ces 
derniers sont exposés eux-mêmes. à l’asphyxie, ou tout au 
moins à la migraine. Nous signalerons pourtant une idée 
originale, celle des poissons nageant au-dessus de la tête 
du public, qui !es aperçoit par l'effet de la transparence 
d’un plafond de cristai. : 

Parmi les récompenses obtenues, nous signalerons les 
suivantes : 

4° Un grand prix à M. le professeur Brunetti, pour sa 
méthode de conservation des parties moiles des animaux; 

2° Une médaille d'argent décernée à M. le docteur 
J. Gundlach, pour sa remarquable exposition de Hot- 
lusques et autres animaux de Pile de Cuba ; 


— 455 — 


3° Une médaille d’argent décernée à M. Cailliaud, de 
Nantes, pour son intéressante exposition de coquilles cou- 
pées, en vue de l'étude, et de Mollusques perforants. 

Tels sont les renseignements complémentaires qu’il nous 
est possible de donner, au point de vue malacologique, 
sur notre grande exposition. H. CRrosse. 


BIBLIOGRAPHEE. 


Palæontoïiogy of the Upper Missouri. Inver= 
tebrates, by [Paléontologie du Missouri supé- 
rieur. Invertébrés, par) F.18. Meek CF. V. Hay- 
dem, M. 5. — Première parte [1). 


Ce mémoire est la première partie d’un ouvrage destiné 
à faire connaître les fossiles recueillis, en 4855 et 1856, 
dans la région supérieure du Missouri, vaste pays qui 
forme actuellement les territoires de Dakota, Nebraska et 
Montana, par les expéditions d'exploration du lieutenant 
G. K. Warren, du docteur Hayden et de quelques autres 
savants. Il comprend les espèces des terrains siluriens, 
carbonifères, permiens et jurassiques, qui ne sent repré- 
sentés que dans une faible partie de la région dont il 
s’agit : les terrains crétacés et tertiaires en occupent fa 


(4) Washington, 1865. Publié par le Smithsonian Institution. 
Un volume ïn-4° de 135 pages d'impression, accompagné de 
5 planches lithographiées. 


— 456 — 


presque totalité. Les seules espèces décrites comme nou- 
velles sont l’Æviculopecten Mac-Coyi, du terrain permien, 
et le Viviparus Gilli, du terrain jurassique, mais un 
grand nombre d’autres espèces, dont il n’avait été publié 
précédemment que des diagnoses succinctes, en vue de 
prendre date, se trouvent plus amplement décrites et figu- 
rées dans l'ouvrage de MM. Meek et Hayden. Les auteurs, 
se basant sur la découverte faite par eux dans la chambre 
extérieure d’un Scaphites cheyennensis, concurremment 
avec deux valves d’Aptichus normales, d’un troisième ap- 
pendice de mème nature et en forme de mâchoire, sou- 
tiennent que ces corps singuliers, qui ont tant embarrassé 
les naturalistes, doivent être considérés, non comme des 
Cirrhipèdes, des Acéphalés où des opercules de Céphalo- 
podes, opinions erronées qui ont été soutenues tour à tour 
avec peu de vraisemblance, mais comme des becs, ou, 
pour parler plus exactement, comme des portions de becs 
d'Ammonihidæ. Cette opinion pourrait bien être la véri 
table, et nous signalons la discussion intéressante des au- 
teurs, sur ce point, à l'attention des naturalistes. Nous 
reprocherons aux auteurs de ne pas donner, dans leurs 
descriptions spécifiques, de diagnoses latines : ils ont égale- 
ment iort, selon nous, d'adopter certains noms généri- 
ques de Humpbrey, Neritella pour Neritina, par exemple. 
Nous ne cesserons de répéter que les noms de Hum- 
phrey, n’élant accompagnés d'aucune caractéristique, 
sont sans valeur et inadmissibles en matière de nomen- 
clature, et qu’il en est de même de ceux de Bolten. Le 
seul mérite des ouvrages de ces deux auteurs consiste 
dans leur extrème rareté dans les bibliothèques, et ce mé- 
rite unique disparaîtra dès qu'il sera venu à l’idée de 
quelqu'un d’en publier une nouvelle édition. 
Nous verrons avec plaisir la continuation et lachève- 


— 57 — 


ment de l’ouvrage de MM. Meek et Hayden : il contri- 
buera à diminuer le domaine de l'inconnu scientifique 
dans les vastes régions du Nord-Amérique, et nous devons 
les féliciter de ce service rendu à la malacologie et à la 
paléontologie. H. CROSSE. 


Conspectus Familiarum et Index Molluseorum 
terrestrium Cl aquarum duleïm insulæ 


Cubæ. Auciore Raph. Aranso (1). 


Ce catalogue est le plus complet qui ait été publié jus- 
qu'ici sur l’ensemble des Mollusques terrestres et fluvia- 
tiles de Cuba : il y manque néanmoins douze ou quatorze 
espèces nouvelles, que M. Pfeiffer vient de décrire récem- 
ment dans les Malak. Blätter. L'auteur donne, à la suite 
de sa liste d’espèces, quelques observations critiques. Il 
pense que les Gundlachia adelosia et G. Poeyr, Bourgui- 
gnat, doivent avoir été établis seulement sur différents 
âges du @&. ancylhformis, et que le Melama attenuata, 
Anthony, n’est probablement autre chose qu’une variété 
non ponctuée du {. ornata, Poey. H. CROSSE. 


(4) La Havane, 1867, et à Paris, chez M. Denné Schmitz, rue 
Favart, 2. Brochure in-8° de 18 pages d'impression. Tirage à part 
du Repertorio fisico-natural de la isla de Cuba, tome IT, numéro 4. 


— 458 — 


Observations anatomiques sur quelques Pomatias 
du midi de la France, par A. de Saint-Si- 


mon (1). 


Dans ce mémoire, l’auteur donne l’anatomie des Poma- 
tas Nouleti, P. crassulabris et P. Arriensis : il y ajoute 
quelques renseignements sur la mâchoire et le ruban lin- 
gual du P. patulus. Il confirme l'existence, chez les Po- 
malias, d'une langue à sept rangées de dents; seulement, 
deux de ces rangées sont très-courtes et n’existent qu’à la 
partie antérieure de l'organe. Le P. Arriensis diffère ana- 
tomiquement des P. Nouleli et crassilabris, par sa mâ- 
choire plus allongée, plus échancrée, plus foncée, à extré- 
mités plus pointues que dans ces deux espèces, par ses 
plaques buccales à écailles plus irrégulières, et par ses 
spinules linguales plus fortes que celles du P. crassilabris 
et moins prononcées que celles du P. Nouleti. Les natu- 
ralistes qui s'intéressent aux recherches anatomiques 
liront avec plaisir cette nouvelle publication de M. de 
Saint-Simon, car elle renferme de nombreux détails sur un 
genre dont l’organisation interne a été peu travaillée jus- 
qu'ici, et dont l'étude est difficile. Ils regretteront seule- 
ment l'absence d’une planche, qui permettrait de saisir 
d’un coup d'œil l’organisation de ces Mollusques et les 
résultats scientifiques obtenus par M. de Saint-Simon dans 
son travail. H. CROSsE. 


(1) Toulouse, 1867, chez Pradel et Blanc, rue des Gestes, 6. 
Brochure in-8 de 16 pages (imprimée à 50 exemplaires). 


a 


— 


LR Sn * AT —- 


— 459 — 


Étude anatomique des VWulselles, par M. ïéon 
Vaillant (1). 


L'auteur, lors de son dernier voyage sur le littoral de 
la mer Rouge, a été à même d'observer à Suez un grand 
nombre d'individus du Vulsella lingulala, Lamarck, et 
d’en étudier la structure anatomique. Les faits qu'il pu- 
blie présentent de l'intérêt. 

Le bâillement postérieur des valves est tel, que l’ani- 
mal, à l’état vivant, se trouve toujours dans l’impossibi- 
lité de clore ses valves exactement. Le muscle adüucteur 
est placé vers le centre de la coquille et paraît double, 
comme chez l'Huitre, mais la portion supérieure n'est 
autre chose que le muscle rétracteur du pied, et ne lui 
appartient pas, par conséquent, en propre. Le pied est 
coudé : à l’état de mouvement, il prend les formes les plus 
variées, et peut acquérir une longueur égale, au moins, 
à celle de la coquille: la partie adhérente à la masse vis- 
cérale est cylindrique ; l’autre, placée à angle droit sur la 
première, est conique et présente une fente profonde, 
comme chez les Acéphalés à byssus, bien qu’il n'existe 
pas trace de ce dernier, au moins à l’état adulte. Le bord 
du manteau offre deux replis, entre lesquels se trouvent 
des tentacules courts, disposés sur un seul rang, et noi- 
râtres en bas. Dans le système digestif, l’auteur signale 
un rectum très-long, comme chez les Perna, et terminé 
par un anus en forme de pavillon chargé de cils vibratiles. 
Le cœur, composé de deux oreillettes et d’un ventricule 


(1) Paris, 1865. Brochure in-8° de 4 pages d'impression. Tirage 
à part du journal l’Institut, {re section, n° 1645, 12 juillet 1865. 


— k60 — 


central, est placé de manière à correspondre exactement 
à l'ouverture postérieure des valves. Les branchies affectent 
Ja forme pectinée de celles des Perna. 

Au résumé, il n’y à pas de raisons suffisantes pour 
adopter la famille des Vulsellidæ de MM. Adams. Les Vul- 
sella, par leur pied sans byssus ,mais présentant une fente, 
forment le passage entre les deux groupes secondaires des 
Malléacés, Y'un byssifère (Avicula, Perna, Malleus), autre 
dépourvu de ce caractère (Vulsella, Crenatula). La con- 
naissance anatomique de l’organisation des Vulsella sera 
l'un des résultats scientifiques les plus intéressants du 
voyage de M. Vaillant. H. Cross. 


Malacologie terrestre Ci l'eau douce de la ré- 
gion intra-littorale de l’Aquitaine, par 3. B. 


Gassies HU 


Ce travail est consacré à l'étude de la faune malacolo- 
gique de la région des dunes, qui impriment un caractère 
si particulier au littoral du département de la Gironde. 
Cette région avait été peu explorée jusqu'ici. L'auteur 
énumère 70 espèces, parmi lesquelles 4 sont décrites 
comme nouvelles et figurées (Limax arenarius, Succinea 
stagnalis, Bythinia Baudoniana, Unio Danielis). Dans les 
autres, les plus intéressantes sont les Testacella hahot- 


(4) Paris, 1867, chez Baillière, rue Hautefeuille, 19, et chez 
Savy, rue Hautefeuille, 24. Brochure grand in-8° de 30 pages 
d'impression, accompagnée d’une planche lithographiée. Tirage 
à part du tome XXVI des Actes de la Société Linnéenne de Por- 
deaux. 


— 461 — 


dea et Maugei, le Succinea longiscata, V Helix revelala, 
les Alexia myosotis et bidentala. Les localités dans les- 
quelles les espèces ont été recueillies sont indiquées avec 
soin. Le mémoire de M. Gassies est à la fois un guide 
excellent pour les courses malacologiques dans la région 
des dunes de la Gironde, et un complément utile des 
faunes du département précédemment publiées. 


H. CRosse. 


Sur les terrains tertiaires de la vallée supérieure 
de la Saône, par M. R. Tournouer (1). 


Bien que la majeure partie de l’intéressant travail de 
M. Tournouer soit purement géologique et, par consé- 
quent, un peu en dehors de notre cadre, nous y trouvons 
mentionnés et figurés quelques Mollusques terrestres et 
fluviatiles, qui nous paraissent mériter l'attention des na- 
turalistes, et parmi lesquels nous citerons les suivants : 
Cyclas Thirriai, Helix Lucani, Planorbis belnensis, Pa- 
ludina burgundina, Pyrqula Nodotiana, Tournouer ; Cy- 
closioma divionense, 3. Martin, ms. Il est regrettable que 
ces espèces, qui ne sont pas décrites, soient seulement 
figurées au trait, car elles sont véritablement curieuses à 
cause du caractère exotique de quelques-unes d’entre elles, 
et les figures, assez imparfaites, sont à peine suffisantes 


(4) Paris, 1866. Brochure in-8° de 36 pages d'impression, avec 
gravures sur bois dans le texte. Tirage à part du Bulletin de la 
Société géologique de France, 2° série, tome XXII. 


31 


— 62 — 


pour donner à l’auteur le droit de prendre date régulière- 
ment. Nous engageons donc vivement M. Tournoue: à 
poursuivre plus spécialement au point de vue paléontolo- 
gique l’étude de cette faune, et à publier ses nouveautés 
avec des descriptions et de bonnes figures, lorsqu'il aura 
réuni une quantité suffisante de matériaux : elles nous 
paraissent en valoir la peine. H. CRosse. 


Études paléontologiques sur les dépôts juras- 
siques du bassin du Rhône. — Deuxième 
partie : Lias inférieur, par Eug. Dumor- 
tier (1). 


Le nouveau volume de M. Dumortier fait partie d’un 
grand ouvrage commencé en 1864. À cette époque, l’au- 
teur décrivit les fossiles de l’infra-lias ; il aborde aujour- 
jourd’hui l’étude du lias inférieur divisé en deux zones : 
l'inférieure ou zone à Ammoniles Bucklandi; la supérieure 
ou zone à Ammoniles oxynolus. 

Dans la zone inférieure, l’auteur décrit un certain 
nombre d'espèces nouvelles : Ammonites aureus, Falsani 
Arnouldi ; Turritella Meryannensis, geometrica; Ortho- 
stoma terebrans, Drevaini ; Trochus geometricus; Turbo 
diudematus; Phasianella œduensis ; Pleurotomaria lapi- 


. (4) Paris, 1867. 1 volume grand in-& avec 50 planches. — 
Edité par Savy, 24, rue Hautefeuille. 


a —— — —— 


= — 


— 63 — 


cida; Pholadomya fortunata; Pleuromya Charmassei, 
Berthaudi ; Lima stigma, charta; Perna Pellati. En 
outre, plusieurs espèces, trop brièvement indiquées dans 
le Prodrome de d'Orbigny, sont décrites et figurées pour 
la première fois. 

La zone supérieure, plus riche en fossiles, renferme les 
espèces nouvelles suivantes : Nautilus pertextus ; Ammo- 
nites resurgens, Berardi, Patti, Locardi, Victoris, Clu- 
niacensis, Driani, Sæmanni, jejunus, Pellati, Paul, ar- 
mentalis, Edmundi, Oosteri, viticola, vellicatus; Turri- 
tella branoviensis ; Chemnuzia Noguesi, Berthaudi ; 
Trochus optio, calcarius; Turbo Chantrei, Platoni, stro- 
phium, tiro; Pleurotomaria Charmasser, Humbert; Ceri- 
thium Ogerieni; Pleuromya Toucasi, cylindrata; Harpax 
nitidus. 

Toutes les espèces trouvées dans le lias inférieur du bas- 
sin du Rhône sont décrites et figurées, nous ne saurions 
trop recommander le procédé qui permet au lecteur de 
voir en quelque sorte la faune de ces dépôts, et qui pré- 
viendra à l’avenir des confusions fâcheuses. En effet, lors 
même que certains noms auraient été mal appliqués, la 
description et le dessin restent et permettent une rectifi- 
cation exacte. 

Ce volume est fait avec beaucoup de soin et de con- 
science; il est destiné à prendre rang parmi nos meilleures 
publications paléontologiques. Nous espérons que M. Du- 
mortier continuera ses travaux, et qu’il nous donnera 
bientôt la faune du lias moyen. P. FiscHER. 


» 


— 6% — 


Gasteropodes dos depositos terciarios, etc. (Gas- 
téropodes des dépôts tertiaires du Portugal), 
pat Pereira Da Costa, F. A. 2° fasci- 
cule (1). 


Le deuxième fascicule du bel ouvrage de M. Pereira da 
Costa comprend les descriptions d'espèces nouvelles qui 
suivent : Halia Deshayesiana; Fusus Adiçanus, F. Cova- 
linensis, F. dubius; Cancellaria Barjonæ, C. Cacellensis, 
C. Adiçana; Pleurotoma subanceps, P. Adiçana, P. Ca- 
cellensis. Parmi les autres espèces, nous signalerons une 
coquille des plus remarquables, que l’auteur rapporte, 
probablement avec raison, au Pleurotoma Gervaisi, Vé- 
zian, créé originairement sur un individu en mauvais 
état (2). L’exemplaire figuré est en très-bon état de con- 
servation, et nous permet de pouvoir affirmer que cette 
forme doit constituer un genre nouveau, opinion que 
l’auteur émet avec doute. 


Cette coupe générique est caractérisée principalement 


1° Par la présence, sur les premiers tours, d’une cou- 
ronne de tubercules , qui deviennent de plus en plus gros, 
et qui finissent par prendre, du sixième au neuvième tour, 
la forme d’épines ou de digitations fendues et creuses du 
côté de la spire, pour disparaître complétement, sur le 


(1) Lishonne, 1867. In-4°, comprenant 136 pages d'impression 
et 43 planches lithographiées sur papier de Chine. 

(2) 1856. Du terrain post-pyrénéen des environs de Barcelone, et 
de ses rapports avec les formations correspondantes du bassin de la 
Méditerranée [thèse de géologie de M. Vézian). 


MT 


dernier tour, en ne laissant qu’un gros cordon arrondi, à 
la place de l’arète anguleuse d’où partaient les épines des 
tours précédents ; 


99 Par un bord externe courbe et prolongé en avant, 
mais ne présentant nullement la fente caractéristique des 
Pleurotoma, épais et terminé par des digitations saillantes 
(deux surtout), qui sont le prolongement des cordons de 
la partie dorsale du dernier tour, et dont la plus forte 
semble correspondre exactement à la dernière épine du 
tour précédent ; 


5° Par un abondant dépôt d’émail sur le bord columel- 
laire et toute la partie ventrale du test, jusqu’à la suture 
du tour précédent, qui devient d'autant plus profonde. 


Nous proposons, pour celte coupe générique, le nom de 
Pereiræa, car il nous semble juste de la dédier à l’auteur 
qui le premier en a fait connaître un individu complet par 
une description détaillée et une excellente figure. L'espèce 
doit donc être désignée sous le nom de Pereiræa Gervaisu, 
Vézian. De plus, il nous semble résulter de l’ensemble des 
caractères exposés ci-dessus que cette forme n'appartient 
nullement à la famille des Pleurotomidæ où Toxoglossata, 
et qu’elle serait beaucoup mieux placée dans le voisinage 
des genres Strombus, Pterocera el Struthiolaria, avec les- 
quels elle présente de nombreuses analogies. H. GROSSE. 


Note sur des couches à coquilles marines, 
situées entre la troisième et la quatrième 
masse du gypse à Argenteuil (Seine-ct-Oise), 
par MM. A. Bioche Cl @. Fabre, suivie de 


— kG66 — 


la description des espèces nouvelles, par 
M. Deshayes (1). 


Le fait géologique le plus important qui ressorte de cette 
noleestla confirmation del’origine marine et non lacustre de 
la série entière des gypses des environs de Paris, et, sur ce 
point, les observations des auteurs concordent avec celles 
que MM. Coupé, Desmarest, Prévost et Goubert ont faites 
à diverses époques, depuis le commencement du siècle. Au 
point de vue paléontologique, M. Deshayes relève un autre 
fait curieux, c’est que, sur 12 espèces faisant partie de la 
liste des 45 recueillies à la Hutte-aux-Gardes de Montmartre 
(liste publiée par Prévost, et reproduite par Brongniart, 
dans sa Description géologique des environs de Paris), et 
dont les échantillons typiques ont été soumis à son exa- 
men, pas une n’est bien déterminée et ne doit conserver 
son nom, ce qui prouve avec quelle réserve il convient 
d'accepter les déterminations paléontologiques des anciens 
auteurs. Les espèces décrites comme nouvelles sont les 
suivantes : Cultellus Brongniarti ; Diplodonta Guyerdeh; 
Crassatella Desmaresti; Mytilus Biochi (Nonne melius 
Biochei ?); Voluta Fabri (Nonne melius Fabra?). L’en- 
semble de cette note est fait pour intéresser les natura- 
listes qui s'occupent de l’étude géologique et paléontolo- 
gique du bassin de Paris. H. CROSSE. 


{1} 1866. Brochure in-8° de 19 pages d'impression, accompa- 
gnée d’une planche lithographiée (tirage à part du tome XXII 
de la 2° série du Bulletin de la Sociélé géologique de France). 


— 467 — 


Rapport sur les progrès de la géologie et de 
la paléontologie en France, pendant l’an- 


née 1865, par M. &. Cotteau (!). 


Notre honorableconfrèrecontinue à faire paraître, comme 
par le passé, son rapport annuel sur les mémoires géolo- 
giques et paléontologiques publiés en France. Nous le si- 
gnalons à l'attention des naturalistes. 

H. CRosse. 


NOUVELLES. 


L'une des plus belles collections connues, et la plus 
riche de France, à coup sür, en Acéphalés vivants et en 
Mollusques fossiles de tout genre, celle de M. le profes- 
seur Deshayes, vient d’être acquise par l'École des mines 
moyennant la somme de 100,000 francs, qui est loin 
d'être supérieure à sa valeur réelle, si l’on considère le 
grand nombre de types et d’espèces précieuses pour la 
science qu’elle renferme. Tous les naturalistes, qui étaient 
habitués à consulter les immenses matériaux que M. Des- 
hayes mettait à leur disposition avec tant de bienveillance 
et de libéralité, regretteront moins la détermination prise 
par le savant malacologiste en pensant que ses magni- 
fiques collections passent en des mains dignes de les ap- 
précier, et qu'elles ne seront point perdues pour la 
science. H. CROSSE. 


(1) Caen, 1866. Brochure in-8° de 46 pages d'impression. 


Pages. Lignes. 

16, 22, au lieu de 
GE Ne 
72, 15, ka 
TE MAUDY FENTE 
210, 2, e. 
242, 31, te 


DENAO TE Lee 


— hG68 — 


ERRATA. 


nerfs rétractiles, 
(PI. Vet VE, fig. 1), 
Jungairinoi, 
Jur-, 

1/2, 
Doctoglossa, 
Arthioglossata, 
pseudophellia, 
Doctoglossa, 
multistria , 

Nar. 

Cordona, 

blan, 

Edwarsi, 
Dilwyn, 
sabonneux, 
Hnb. 


282, 19, effacez le signe *. 


283, 5, 2 


286, 16, au lieu de Payrandeau, 


PLAT 1E SE 

HT, Dre 
207 AND 
14 NS, AE 
SN PAR 
PI. I, Le 


Pl lle f8.6, 


MA ME que 
D QUE T RE 
PI. X, ie 


Buccinum, 

* Buccinum, 
Græffi, 

peut, 

du, 

fig. 5, 

fig. 3, 

C. rissotitum , 
Bulimus Jungairinoi, 
Munieriana , 
Leptonyx, 


lisez muscles rétracteurs. 


— 


(PL. IV et V, fig. 1). 
Fungairinoi. 
Fun-, 

1/5. 
Dochoglossa. 
Arthroglossata. 
Pseudophallia. 
Dochoglossa. 
multistriata. 
Var. 

Cardona. 

blau. 
Edwardsi. 
Dillwyn, 
sablonneux. 
Hab. 


Payraudeau. 
3. Buccinum. 
“4. Buccinum. 
Græffei. 

peu. 

de. 

fig. 3. 

fig. 5. 

C. ryssotitum. 


Bulimus Fungairinoi. 


Munieri. 
Xanthonyx. 


— k69 — 


LISTE 


des personnes qui ont concouru à la rédaction du volume XV 
du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. 


Binney (W. G.). Marie (E.). 
Brot (A.). Môrch (0.). 
Debeaux (0.). Morelet (A.). 
Folin (L. de). Paiva (C. de). 
Gassies (B.). Pfeiffer (L.). 
Hidalgo (J. G.). Semper (0.). 
Jeffreys (J. G.). Souverbie. 
Mabille (J.). Tiberi (N.). 


LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS. 


Aero {achete Cantal 14e Madrid: 
Bianey:(WeG:). #1 - 120 0 Buxlingtons Na 
Browne(A:#D:}7 #4 02 2 +} "#4Princetons N°1 
Carpenter (Ph. P.)..  .. . . . Montreal: 


Ca yes. (Eat ss ou 2 mmmenuMadride 
Cornalia (Prof. E.). . . . . Milan. 
Doria, (ae tr Le. Gênes: 
De Burgh (Mistress). . . . Londres. 
Geologische Reichsanstalt (K. K. . Vienne. 
Geological Society (Library of the). Londres. 


— 470 — 
Geological Survey of India (Li- 
brary :0f: the)... COYMILE © Calentta: 
Lacaze-Duthiers (Prof.). . . . Paris. 
Landauer (E.). . . . . . . Francfort-sur-le-Mein. 
Luders (BJ tulle TU it, di Panterbere-A-Harz: 


Manon Re sn Ne L'Parts: 
Museordi Fisita- 27,0). "Florence. 
Schmeltz (DFE). 254 0 000. Hamboure- 
Smithsonian Institution (Library 

otthe) 2, md) eyes Washinston: 


TABLE DES MATIÈRES. 


TOME XV. 
Pages 
Catalogue des Nudibranches et Céphalopodes des 
côtes océaniques de la France, par P. FIscHER. 5 
Note sur l’animal de l’Helix constricta, Boubée, 
par J. B. GASSIES. . . . ver MERE Rs 


Observations sur la ttes de quelques es- 
pèces de la Nouvelle-Calédonie, par E. MARIE. 17 
Faunule malacologique de la vallée de Baréges 


(Hautes-Pyrénées), par O. DEBEAUX. . . . 19 
Descriptions de deux nouvelles espèces de Strep- 

taxis, par L. PFEIFFER. . . - PATES TETE 
Descriptions d'espèces nouvelles de CS par 

Létoe Forest € : . À4 


Description d’un Helix de la Nouvelle-Calédonie, 
par H. Crosse et E. MARIE. . . . . . . 58 


— T1 — 


Diagnoses d’espèces inédites de la Nouvelle-Calé- 
donie, par J. B. GASSIES. AU 
Descriptions d'espèces nouvelles, par EL. ne 
Descriptions d’espèces nouvelles de coquilles ter- 
restres et fluviatiles américaines, par A. Bror. 
Description d’espèces terrestres nouvelles de la ré- 
publique de l’Équateur, par J. GonzALEz HipALGo. 
Description d’un genre nouveau de la famille des 
Fissurellidæ, par H. Crosse. 
Note sur un genre intermédiaire entre lei Han 
et les Mollusques lamellibranches, par H. Crosse. 
Sur le byssus du Pecten varius, par P. Fiscrer. 
Note sur le Drerissena fluviatilis, Pallas, par J. MA- 
BILLE. À 
Quelques mots sur l’ te Fe Don en 
France, par P. FiscHER. 3 
Note complémentaire sur l’Helhix bent: Pfeiffer, 
par SOUVERBIE. 4 1 
Catalogue des Mollusques Ds marins dues no 
de l’Espagne et des îles Baléares, par 3. GONZALEZz 
HIDALGO. . . . tue" 145,258 
Note complémentaire sur le Pisidium Watson et 
l’Helix Luseana de Madère, par le baron do Cas- 
TELLO DE PAIVA. k 
Description d'un genre nouveau et Le ue es- 
pèces inédites provenant de la Nouvelle-Calédo- 
nie, par H. CRossE. ERA LHATUES LUN 
Description d’une nouvelle espèce de Kelha des 
mers d'Europe, par P. FIscHER. . - 
Description d'espèces nouvelles, par H. CROSSE. 
Description d’espèces nouvelles de Cochinchine, par 
H. CRossE. 


Pages. 


61 
64 


68 


41 


74 


101 
107 


108 


— 472 — 


Diagnose d’une espèce nouvelle d’Hehx, par J. G. 
HIDALGO. à 
a time novorum, Dr Fuont 

Anatomie de deux Mollusques pulmonés terrestres 
appartenant aux genres Xanthonix et ie 
par P. Fiscaee. : è 

Note sur le nouveau genre anihénie et HeibaUe 
des espèces qu'il comprend, par H. Crosse et 

. P. Fiscmer. “18 rs 

Observations sur le Gatalbpne de dalle marines 
des côtes de l'Espagne et des îles Baléares de 
M. Hidalgo, par J. GWyn JEFFREYS. . 

Abrégé de l’histoire de la classification moderne des 
Mollusques, basée principalement sur l’armature 
linguale, par O. A. L. Môrcn. 

Réponse à une observatiou de M. Môrch sur le Val. 
vatla Jelskii, par H. CROSSE. L 

Observations sur quelques Mollusques de la Nouvelle- 
Calédonie, par E. MARIE. LArte 

Note sur le Syndosmya segmentum, par P. FISCHER. 

Description d'espèces nouvelles des archipels Samoa 
et Viti, par H. CROSSE. “An 

Diagnose du nouveau genre D etietienéen Ge yris- 
cus, par N. TIBERI. , 

Description d'une espèce attie de les on 
par P. FISCHER. HER UE 

Description d'espèces Len par G. HipaLGo. 


Description d'une espèce nouvelle d’Helix de l’île 
de Corse, par OÔ. DEBEAUX. . 

Éclaircissements sur une question d’antériorité rela- 
tive à l’Helix Revelierei, par H. CRosse et P. Fis- 
CHER. 


Pages. 


209 
210 


215 


— 13 — 


Description d’un genre nouveau et de plusieurs es- 
pèces inédites provenant de la Nouvelle-Calédonie, 
par H. CRossE. ; 

Sur l’anatomie des Lyria, par P. Re 

Note sur quelques espèces de Mollusques fluviatiles 
de l'Amérique du Nord, par W. G. BINNEY. . 

Description d'espèces inédites provenant de la Nou- 
velle-Calédonie, par H. CRoSSE. . . 

Description de trois nouvelles espèces ie es 
drella, par le docteur L. PFEIFFER. Hi: 

Diagnoses de coquilles nouvelles de l'île voie 
par À. MORELET. . . sut 

Description de deux Hélices celle Re et 
des îles Baléares, par J. GONZALEZ HiDALGo. 

Description d'une Hélice nouvelle de Mayotte, par 
H. CROSSE. 

Diagnoses Mo orume nOvOrum, iétoroi ps 


Paléontologie. 


Description de deux espèces fossiles du genre Neri- 
ina, par Ô. SEMPER. Ne 

Note sur trois espèces fossiles ri ane par 
Ô. SEMPER. 


Bibliographie. 


a. MOLLUSQUES VIVANTS. 


Observations on the genus Unio together with des- 
criptions of new species, their soft parts, and 
embryonie forms in the family Urnionidæ, and 
descriptions of new-genera and species of the 


Pages. 


— 74 — 


Melanidæ, by Isaac Lea (1862-65). 

Contributions to Indian malacology, n° 6. Descrip- 
tions of new land shells from the Nilgiri and 
Anamulla y Hills, and other places in the Penin- 
sula of India, by W. T. Bzanrorp (1866). 

Conchiglie Dalmate inedite (circa 90 specie) per 
SPIRIDIONE BRUSINA (1865). SIN 

Contribuzione pella fauna dei Molluschi Dalmati, per 
SPIRIDIONE BRUSINA (1866). tonte 

Catalogue of the genera Hehx, Anostoma, FU 
lostoma, Streplaxis, Tomigerus, Bulimus, Or- 
thalicus, Partula, in the collection of À. D. BrowN 
(1866). 6 is 

Report on dredging among the Chao At by 
J. Gwyn JEFFREYS (1865). . 

Conchological Memoranda. List of shells at 
at Baulines Bay, California, june 1866. — List 
of shells collected at Santa Barbara and San 
Diego by M. J. Hepburn, in february and march 
1866. With remarks upon some of the species, 
by Rogr. F. C. STEARNS (1866). 

Report on dredging among the UE J. bris 
JEFFREYS (1866). 3 

Bibliography of North American oh sat pre- 
vious to the year 1860. Part I. American au- 
thors. — Part IL. Foreign authors, by W. G. Bix- 
NEY (1865-64). HN RSA 

Land and fresh water shells of North America. — 
Part IL. Pulmonata limnophila and thalasso- 
phila. — Part I. Ampullariüdæ, Valvatide, 
Viviparidæ, fresh water Rissoidæ, Cyclophoride, 
Truncatellidæ, fresh water Neritidæ, Helicinideæ, 


Pages, 


87 


88 


90 


90 


953 


— 75 — 


by W. G. BInney (1865). 3 É 
Researches upon the Hydrobine and allied ann ; 
Chiefly made upon materials in the Museum of 
the Smithsonian Institution, by W. Srimpson 
(ON RE EN AO N ETATS 

Remarks on the distribution of the Fear 
land shells which inhabit the continent of Ame- 
rica and the West Indies. — Description of new 
species of North American land shells, by Tuo- 
MAS BLAND (1866). 

Mémoire sur les Pomatias du midi de la Fa 
par À. DE SAINT-SIMON (1867). 

Descripçao de um Helix novo de Portugal, por T. pa 
S. MENGo (1867). à ‘4 

Remarks on the history of es oi 
by O. A. L. Môürcu (1867). 

Étude sur les coquilles de la famille des A annde 
qui habitent le bassin du Léman, par A. Bror 
(1867). : : 

Catalogues des Loquilies et su Gun “ la Et 
deloupe envoyés à l'Exposition universelle de 
1867 par l'administration de la colonie. — Col- 
lection Caillet et T. Desbonne.— Déterminations 
et classements de M. À. Scxramm (1867). 

Conspectus familiarum et Index Molluscorum ter- 
restrium et aquarum dulcium insulæ Cubæ. 
Auctore Rapx. ARANGO (1867). 

Observations anatomiques sur quelques Pomatias 
du midi de la France, par A. DE SAINT-SIMON 
(1867). 

Étude anatomique des Vulselles, par M. Léon Varr- 
LANT (1865). . 


457 


458 


459 


— "46 


Malacologie terrestre et d’eau douce de la région. 


intra-littorale de l’Aquitaine, par J. B. GASSIEs 
(1867). 


b. PALÉONTOLOGIE. 


Giornale di scienze naturali ed economiche pubbli- 
cato per cura del Consiglio di perfezionamento 
annesso al. R. Instituto tecnico di Palermo 
(1865-66). : 5 : 

Rapport sur une excursion a ins 1e il 
rains tertiaires et quaternaires de l'Yonne et de 
la Côte-d'Or, par M. CorrEau (1866). 

Asie Mineure. Description physique de cette contrée, 
par P. DE TCHIHATCHEFF. — 4° partie, Paléonto- 
logie, par À. p'ArcHIAC, P. FiscHER et E. DE 
VERNEUIL (1866). ae 

Monographie paléontologique et nie de 
l'étage portlandien des environs de Boulogne- 
sur-mer, par P. DE LorioL et E. PELLAT (1866). 

Gasteropodes dos depositos terciarios do Portogallo, 
par PEREIRA DA CosrA, avec la version française, 
par M. Dalhunty (1866). . . . . . 330, 

Paleontologia malacologica dei terreni terziarii del 
distretto di Messina. — Classe Brachiopodi, per 
GIUSEPPE SEGUENZA (1865). us 

Catalogue systématique et descriptif des fossiles le 


Pages. 


. 460 


82 


89 


92 


terrains tertiaires, qui se trouvent au Musée 


fédéral de Zurich. — 1° cahier. Mollusques. — 
Familles des Chénopides, des Strombides et des 
Ficulides, par CaarLes Mayer (1867). 
Descriptions de nouvelles espèces d'invertébrés 
fossiles dans le bassin du Rhône (formation 


O1 
O1 
(o9 


tertiaire moyenne), par le D' Frscrer (1867). 
Palæontology of the Upper Missouri. Invertebrates, 
by FE. B. Meex and F. V. HAYDEN. —- 4°° partie 
(1865). } 
Sur les terrains tertiaires É Ë Ales supérieure aidé 
la Saône, par M. R. ToURNOUER. sie 
Études paléontologiques sur les dépôts jurassiques 
du bassin du Rhône. — 2° partie : Lias inférieur 
par EuG. DuMoRTIER. ; Lt 
Note sur des couches à coquilles marines situées 
entre la troisième et la quatrième masse de gypse 
à pit (Seine-et-Oise), par MM. A. BIocHE 
G. FABRE, suivie de la description des espèces 
a par M. DESHAYES. : 
Rapport sur les progrès de la géolèie et “ la 
paléontologie en France pendant l'année 1865, 
par M. G. COTTEAU. 


VARIÉTÉS. 


Promenade malacologique à l'exposition universelle 
de 1867, par: H.,CROSSE. (Lin 0824 


NOUVELLES. 


Exposition de pêche d’Arcachon. 
Anatomie de | Helix constricta. 
Opercule des Opisthostoma. 
Voyage de M. Le Saint. 
Collections de M. Geale. 

— deM.kRolland du Rbttn. 


Pages. 


347 


455 


461 


464 


465 


— 478 — 


Pages. 
Diplommatina de la Nouvelle-Calédonie. . . . 4100 
Aquarium d’eau douce de l’exposition. . . . 212 
Coquilles des côtes de la Corée. . . . . . . 212 
Voyage de M. Brown. . . Ts HHOUTOD 
Récompenses décernées par l’ Mon de sciences 
et par le comité des sociétés savantes. . . . 548 
Collection de M. le professeur Deshayes. . . . 467 
NÉCROLOGHE. 
Mort de MM. Gould, Mathon, Robillard, Biondi, 
vonr Siebold.är 44e ecrit  Dé be UE TOO 
METAL eu es PR ap, LRNEURL NPA EE RARES 
Liste des personnes qui ont concouru à la rédaction 
du volume XV du Journal de Conchyliologie. . 469 
Liste des nouveaux abonnés. . . . ,. . . . 469 
TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. 
a. MOLLUSQUES VIVANTS. 
Pages. 
Brocana achirona, Folin, 212745 2 NET euST 
— Somert, Folin.. : 20% 1a ant HG 
Borimus Fungairinor, Hidaloo. | 0 Tr ane 
M Mabiller, Crosses:t MAN A TERRE REA IT 


— Marie, Crosse et Fischer. 4 smart Mist 


— 479 — 


Bucimus Membielinus, Crosse. 


—  pseudocaledonicus, Mona : 


Crau reve, HOlinE ee NS, 
= CLOUS BON A ET 
—  coronatum, Folin. 

— insigne, Folin. . . 

— irregulare, Folin. 

— mirificum, Folin. . . . 
— paradozum, Folin. . 

—  phrenimum, Folin. 

—  ryssotitum, Folin. 

Cassis Coronadoi, Crosse. . 

CéPHALOPODES (O.).. 

CHEVREULIUS (G.). . 

Conus Blanfordianus, Crosse. 

CycLoPxorus annamiticus, Crosse. 

Cyczorus Fischeri, Hidalgo. 

— Gassiesianus, Crosse. 

CyLINDRELLA Crosseana, Pfeiffer. 

— Gassiesi, Pfeiffer. 
— Swiftiana, Crosse. 
— Tryoni, Pfeiffer. 

DipLOMMATINA Marieri, Crosse. 

—— paradoxa, Grosse. . 

Donax atlantica, Hidalgo. . 

— radians, Lamarck. 

Doris derelicta, Fischer. . . 

DREIssENA fluviatilis, Pallas. . 

Eraro Schmeltziana, Grosse. . 

GEOSTILBIA (G.). ù 

_— caledonica, Crosse. 

Gyriscus (G.). 

—  Jeffreysianus, mibebis 

Heux Æquatoriana, Hidalgo. 

— Amor, Hidalgo. 


Pages. 
445 
192 


— k80 — 


Pages 
Herix Bigoti, Crosse. . .. a Re DO AR 
—  Brigantina, S. Da Mens MARS DAS PELLE 
UCabritiiassiestr Me TU A A RE Et EE 
—  Cardonæ, Hidalgo. . . .. . .... 209, 441 
eV colebenSiS \PIelter. | HUE ER RSR UT 
M eOnsiractts ABOUDÉE LE ANNEES AE RO 
— cyrniuca, Dutaillye, ee lee Sn ES US 
= inequans, Pieter, LRU D Ad 20S 
= lencotent:; Crosses arret D be RS nn 
— Lifouanä, Montrouzier em. . . ...:.,. 18 
= * Lombardeaw., Montrouzier em... ..:. 24,018 | 
MDUsSeOn PaivA ne re ECRSPANNNNUE Le A ets ER | 
ee MU TIL, GTOSSe:, a Li) NN ta AT ST | 
NN OPUOGNT, GASsIes. EPS Ne AG 
= \thasparh, Pâyraudean. 211.1. 14e 0e ee 3t0 
=) Renelierer, Debeaux: 1:17, 110100 N S0S0AS TI 
STI ONENSIS) MOGTOSSE. LL US ee Er AUS 
= Ssselt, MOntFOUZiEr em V2 SLT ERÉERETS 
= Velascor, Hidalgo: 0. 0e lee Ur EU) 
Prellund, Grosse et Mare: 1/0, 20e AUS 
—— ipanthochron Grosse. 4e. 0. ce te 4009 
HVATIMAX (G.). 2 1. SR ANNE MT CL 
— Maillardi, ne MO 
HyDROGENA cofurnix, Crosse. 1.2 Vi Qu RAM 
— DUJMEG,  GASSIES. 0 ent A Ga 
Kezura Mac-Andrewi, Fischer. . . . . .. . . 19% 
LampanrA Cumingi, Crosse. . . . ....,..:.,919 
LeiosTRAcA samoensis, Grosse. . . . . . . . 300 
DEUCORAYNCNIA (G.) 0e RS TR 
— caledonica, Grosse... HR ANS 
Luwicocarta Hidalgoi, Grosse. . . . . . . . 446 
Limnæa Haldemani, Deshayes. . . . . . . . 4198 
LITHOGLyPHUS conîcus, Brot. 4: ! .  «t-01.009 
— tricostatus, BrOt. 2 A0 SN CNP AS ne 


URI) à 0 0 QE LR AE CR ST 


— 481 — 


Pages. 
MARGINELLA Mariei, Crosse. . . . . . . . . 177 
Marnrzpa sinensis, Fischer. .  . . . 1.1 :12180k 
Mecameus cassidulus,. Gassies.  . . , . . . . 63 
— Lineneus IG asstesno es US LES UE LA ON 2 
flenunsus, (Grosse ME CARS UE UN ARTS 
—— Montrouzieri, Souverbie. . . . . . . 9293 
— MOTOS GASSIES. 2 ARMELLE MRC 
_— Sardidus: GasStess AiLtS CAN NORME AIRE 
Mecanopsis (rassiesiana, Grosse. . . . . . . . 435 
Mesonesma striata, Deshayes. . . . . . . . 29,4 
Mann Grreters (Grosse. nn. ONU UN MER 
Nasa Morletr \Crasse. 1. US UE) Le RO RRAUEAS 
= Sinarums PHP), UE AE ST 
NERiTINA Mauritiana, Morelet. . . . . . . . 440 
N'OBTERANCRHES (02) 02% 0.0007 annales Le et RENE 5 
OPISTHOSTOMA (Ge. ) MANETTES UN MEN E GE MO AE NL es no 
PECTEN varius, Linné. . PROPRES FRERE LS UE A 
153 6) D NOÉ ACROSS EE € LE D ARE IC 
PÉROlbeS (Ge) TP NA M De tr fr TO 
PHySA cernicu, Morelétii ti Pit, en, A 0. 040 
Pin Dectinata Linné ui, LEUR Lt Na 280 
lisent Watsont Paivas 40064 li 2402 À 4 te PAG 
PLECOTREMA Binneyi, Crosse. . . . . . . . . 448 
POmaTIAS (G.). Te EAU LE 343, 458 
Psammogia Puzr, Hidalgo. 1.1... 9906 
PurNbreuis Morelet me D NA Le Na 
—#Oalduelli, Morelet. ls" 5 eat) 2 489 
—  modiolinus, Morelet. . . . . . . . . . 1h39 
Purpura Barcinonensis, Hidalgo.  . . . . . . 357 
RHOBOSOMA (GAIN ONE EE SL AE EEE ST OS 
ScaARABUS M2n07, GASSLES: 7 0 Lu. 1 un 293 
SCHISMOPE Ferriezis CEOSSC UN SU CONCERTS 
SCHIZASGQUS (Ge) A MURS RO An nr 10 
DEMPER TA (On) EAN OA ER AR de NE ZE 


—  Paivana, Crosse. . . . . . AE (i 


— 482 — | 
Page. | 
SEPTIFER bilocularis, Reciuz.  . . .: . . . . 29% 
STREPTAxIS Crosser, Pfeiffer. . . . . . . . . 3 
—. M decipiens, Grosse. MSN PONT RENE 207 | 
— Deshayesianus, Crosse. . . . . . . ‘202 
— Paivana, Pfeiffer. 002 AMIENS ENS 
SucciNEA Montrouzieri, Crosse. . . . . . . . 133 
— 1 Wright, Crosse. 12.2 HhONe N a nNANMeNtES NET 
Synposmya Cailliaudi, Fischer. . . . . . . . 295 


— segmentum, Recluz. . : . . 51044295 


Varvara. Jelshu, Crosse.2 Feet NS RAR RAR OR OO IE 
Varrina Sumichrasti,.Brot.: 17 WP NLNMIERE 70 
Vozura Rüchkere, Crosse.. + 2 Ci NT NME 

2 Tissotiant;: Crosse.: 20 2 UNE NN EME 


Vussera) (Ge): 06 20 See MONENMNNERME ER 0 0 
MANTHONYX (Gi): 16 2 eu een UNS 02097 
— Cordovanus, Pfeiffer... - | 11 CNE 80926 
— Salleanus, Pfeiffer: "HMS LOUP 
— Sunichrastis Brot. 254224 5 HN AMPNAAE 


b. PALÉONTOLOGIE. 


Fasciozaria Pecchioli, O. Semper. , . . . . 449 | 
ManceLiA harpula, Brocchi. . . . . . . . . 452 | 
NeriTiNA Hôrnesana, O. Semper. . . . . . . 323 
— Mayer OSeMper:? UN EN RER 2e | 
— Senu:sCantraine: ee nc UNE DER SES 
DÉRERæA (Ga) eus fe EI CR Se NES | 
— Gervaisii, Vézian. . . . . . . . . 465 | 


FIN DU TOME QUINZIÈME. 


PARIS. — IMP, DE MC Ve BOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'ÉPERON, De — 1907 - 


7) \ | 
EC. 6,186. | 


LL ARE 
an à " 


Journal de Conchyliologie 11607 PIE 


Arnoul del de Lt. Jp Becquet, Paris . 
1. Streptaxis Crosse1, Pfeiffer. 3.Helix Amori , Hidalgo. 
DS PNA, 4 Lihoglyphus tnicostatus , Brot. 


5. Lithoglyphus conicus , Brot. 


Journal de Con chyhologie . 1867. 


1 2 


Arnoul dl. 

1. Conus Blanfordianus, Crosse. 4. Cœcum 
D. S emperia Paivana, __— LR Ce 

3. Coœcum uncinatum, Folhn. CCE 


7. Cœcum paradoxum  Folin. 


lp Bi guet, Parts 


insigne , lohn. 
COLONATUM, = 
rissotitum, ____ 


Journal de Conchylologie. 1867. 


RETIRE a 


Cr 


ET 


PT Alors) 


Paris 


Î TP. À 2272074 


-roul del. 


Ar 


olhn. 


à 
4 


Cœcum phronimum,k 
D NC mm irere 


4. 


rochina achirona , Folin. 


B 
GE Pi 


1 


} 


irre gulare , 


/ 


Somerl 


ARS 


7. Coœcum mirificum, Folin. 


clava , 


3. Cocum 


Journal de Conchyliologie. 1867. PAL AR 


Arnoul del et lite. mp. Becquet Parts. 


4. Cassis Coronadoi, Crosse. 3. Helix Vieillardi, Crosse et Marie . 
2. Vitrina Sumichrasti, Brot. 4. Bulimus Jungairinoi , Hidalgo. 


ï 2 
1 0 
A “ 
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n 


Journal de Conchyliologie. 1867. PAPE 


ù 


Zn 77P PL ecquet Paris 


1. Cassis Coronadot , Crosse.| 3. Streptaxis Deshayesianus, Crosse. 
> Marginella MÉLIER ne pins, 
5. Cyhndrella Swiftiana , Crosse . 


Journal de Conchyliologie GO: PT Tr 


4 9 2 


Arnoul del et Lt. Lip Beiquet, Faris 
1. Voluta Tissotiana , Crosse. 4. Bulimus Mabillei , Crosse. 
2. Helix xanthochroa, = 5. Cyclotus Gassiesianus ,___— 


CD RSS ONCE, 6. Cyclophorus Annamiticus, 


Journal de Conchyhologie. 18 


À 


7 77 - 
Arnoul dei 


_ % 
{Tnp, Decqiiel,L'arrs 


8. Bulimus Mari el, Crosse et Fischer. 


ë. Hydrocena coturnix ; Crosse. 


4, Geostilbia caledoniea Crosse 6. Diplommatina Marie, 
P 


p 
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Se quo 


AVS 


Gyclotus Fischeri, Hidalgo 


Û 
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ï 
1d 


Journal de Conchyliologi E HE0 BE 


Arnoul” del. Lip. Becquet, Paris . 
1. Kellia Mac-Andrewi, Fischer. 4. Scissurella Munmieriana, Fischer. 
2. Syndosmya Cailliaudi, — 5. Neritina Mayeri, Semper. 


SA MShildeSinensrs. ut 6. N._____ Fôrnesana, Semper. 


Journal de Conchyliologie. 1867. Pre 


f 
{ 


Arnoul del. np. Becquet, Paris. 


Anatomie des Genres. 


ÉÉPDONMACN ET, ETAIENT ASE 


: > 


Journal de Conchyliologie. 4867. Pete 
Ê (e) 


Î 


Len 
ES 


: LR "+ à 


D 
Æ 
x 


Arnoul del 


mp Becquet, Paris . 


4. Helix Mariei, Crosse. 4. Leucorhynchia Caledonica, Crosse 
2. H.___ Cabriti, Gassies. 8. Erato Schmeltziana, Crosse. 
3. Leiostraca Samoensis, Crosse.| 6. Mitra Græffei, Crosse. 


7. Schismope Ferriezi, Crosse. 


L] 
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RUE 
14 

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Journal de Conchyliologie. 1867 


2 2 2 2 


Sa 


Ayrnoul del. Lmp_Bicquet, Paris . 
4. Purpura Barcimonensis, Hidalgo. | 4. Helix Bigoti , Crosse. 

2 Helix  Cardonæ =" 5. Succinea Montrouzieri, Crosse. 
De Vel cor Re 6. S.________ australis, Ferussac. 


7. Melanopsis Gassiesiana, Crosse. 


Journal de Conchyliologie. 1867. PL. XIE: 


_Arnoul dl. : Zmp.hecquet, Paris . 


AN AD ONE ADUMEMENAEUIEAER 


8°: Série. — Tome WE. — No 4, 


JOURNAL 


DE 


NCHYLIOLOGIE 


COMPRENANT 


L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES 


VIVANTS ET FOSSILES, 
= Publié sous la direction de 


MIM. CROSSE et FISCHER. 


A PARIS, 
CHEZ M. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. 


Dépôt à Londres, chez MM. WizLrams et NORGATE, 14, Henrietta-Street, Covent-Garden; 
— à Edimbourg, chez MM. WicLiams et NORGATE, 20, South-Frederick-Street; 
— à New-York, chez MM. BAILLIÈRE frères, libraires. 


1867. 


a —————— 


EN VENTE 
AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 5, 


LES OUVRAGES SUIVANTS DES DIRECTEURS. 


Observations sur de genre CONE et description de trois espèces 
nouvelles, avec un catalogue alphabétique des Cônes actuelle- 
ment connus, par M. H. Crosse. In-8, 32 p. et 1 pl. coloriée, 
RSS TP TIRE UE NRA eee LR RPC Re 2 fr. 


Note sur le genre DIBAPHUS et description d’une nouvelle 
espèce de CAPULUS, par M. H. Crosse. In-8, 8 p. et 1 pl. 
coloriée, 1828 Prix) Ris. OUR ES REA 1 fr. 


Notice sur les BULIMES de la Nouvelle-Calédonie et description 
de deux espèces nouvelles, par M. H. Crosse. 1855, in-8, 8 p. 
et#ipl: colorite{épuisce) Prix AN PS en CEE 1 fr. 


FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE du département de la Gironde et 
des côtes du sud-ouest de la France, par le Dr PauL FISCHER 
(1864 in-8, 88 D.) TIRER ENTER OS EEE. 3 Îl: 


MÉLANGES CONCHYLIOLOGIQUES, par M. P. FiscHer, com- 
prenant : Études sur les Tarers, — sur l’immersion, le som- 
meil , l'érosion du test des Moïllusques, — sur l’anatomie des 
genres PARMACELLA, HELICARION, ARIOPHANTA, PELLICULA , 
Omazonvx, etc., ete. (4854-56, in-8, 90 p. et 7 pl. noires). 
Prix; . +. NE ANS OR 4 fr. 


Études sur les SPERMATOPHORES des GASTÉROPODES PUL- 
MONÉS, par M. P. Fisoner (1857, 16 p.). Prix. . . . . 10e: 


Monographie du genre TESTACELLE par MM. J. B. Gassres et 
P. Fiscner, membres de plusieurs sociétés savantes ({ brochure 
er. in-8°, 56 p. d'impression et2 pl. lihographiées). Prix. 4 fr. 


3: Série. — Tome VEE. — N° 2. 


JOURNAL 


DE 


CONCHYLIULO 


COMPRENANT 


L'ÉTUDE DES MOLLUSQOUES 


VIVANTS ET FOSSILES, 
Publié sous la direction de 


MM. CROSSE et FISCHER. 


A PARIS, 
CHEZ M. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. 


Dépôt à Londres, chez MM. Wicrams et NorGaATE, 14, Henrietta-Street, Covent-Garden; 
— à Edimbourg, chez MM. WILLIAMS et Nor&ATE, 20, South-Frederick-Street; 
— à New-York, chez MM. BAILLIÈRE frères, libraires. 


186%, 


EN VENTE 


AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 25, 


LES OUVRAGES SUIVANTS DES DIRECTEURS. 


UN MOLLUSQUE BIEN MALTRAITÉ, où comment M. Victor 
Hugo comprend l'organisation du POULPE, par H. CROSSE.— 
Brochure in-8°. Deuxième édition. Prix. . . . . . . 60" c: 


Observations sur le genre CONE et description de trois espèces 
nouvelles, avec un catalogue alphabétique des Cônes actuelle- 
ment connus, par M. H. Crosse. In-8, 32 p. et 1 pl. coloriée, 
1858. Pix OU. LÉO OC EEUTES A REA es 


Note sur le genre DIBAPHUS et description d’une nouvelle 
espèce de CAPULUS, par M. H. CROSS. In-8, 8 p.et 1 pl. 
coloriée, 1858. Prix. . . . . . + + . . nr nn 4'fr 


Notice sur les BULIMES de la Nouvelle-Calédonie et description 
de deux espèces nouvelles, par M. H. Crosse. 1855, in-8, 8 p. 
et 1 pl. coloriée (épuisée). Prix. . . . . . . . . . . . . 117: 


FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE du département de la Gironde et 
des côtes du sud-ouest de la France, par le D' PauL FISCHER 
(1865, in-8, 88 p.). Prix. ...... 4... ..... 3 fr. 


MÉLANGES CONCHYLIOLOGIQUES, par M. P. FISCHER, Com- 
prenant : Études sur les TAreTs, — sur l'immersion, le som- 
meil , l'érosion du test des Mollusques, — sur l’anatomie des 
genres PARMACELLA, HELICARION, ARIOPHANTA, PELLICULA, 
Omazonyx, ete., ete. (1854-56, in-8, 90 p. et 7 pl. noires). 


Prix Le Ra ARE FAST Rene 4 fr. 
Études sur les SPERMATOPHORES des GASTÉROPODES PUL- 
MONÉS, par M. P. Fiscner (1857, 16 p.). Prix. . . . . { fr. 


Monographie du genre TESTACELLE par MM. J.B. GASSIES et 
P. Fiscuer, membres de plusieurs sociétés savantes (1 brochure 
or. in-8°, 56 p. d'impression et 2 pl. lithographiées). Prix. Æ4fr. 


Table des Halières 


CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. 


Pages. 
Catalogue des Nudibranches el Céphalopodes des côtes 
OCÉATIQUES JeRlANENANCE PE rene e ARR PF ISCRER UE ea eee 5 
Note sur l'animal de l’Helix constricta, Bouhée. . . : B. Gassies. . . . ,. .. . . 15 
Observations sur la nomenclature de quelques espèces 


delarNouvelle- Calédonie ea er eu EE EMANTE RS tee 1}l 
Faunule malacologique de la vallée de Baréges. . . . O. DEBEAUX. . . . . . . . . 19 
Descriptions de deux espèces nouvelles de Streptaxis. L, PFEIFFER. . . . . . . . . 43 
Descriptions d'espèces nouvelles de Gæcidæ., . . . dr Se Rgtin sd. nt 
Description d’un Helix de la Nouvelle-Calédonie. . . H. Crosse et E. MARIE, . . 58 
Diagnoses d'espèces inédites de la Nouvelle-Calédonie, B. GASSIES. . . . . . . . ol 
Descriptions d'espèces nouvelles... -. . . . :... H. CROSSE.. : . . . . . 0e 
Description d'espèces nouvelles de coquilles terrestres 

£étluyiatiles/américaiues: 241100. 15} LUI ABROTA AE he teen OS 
Description d'espèces terreslres nouvelles de la Ré- 

publique de l’Équateur.. . . . . . ...,.... CACHTDALGO NS ed 71 
Description d'un genre nouveau de la famille des Kis- 

sure TE PE NE RANEOINCS A ARS À HACROSSENR IEEE 74 
BINOGEAPRIE Reese 2. DUO) alé ee -c MHACROSSE Fe Re 78 
NÉETOIOTie ee Re Re TE 1 PART s done oies .. H. CROSSE et P. FIscHEr. . 96 


Nouvelles er LE A ES LA CROSSE ét LP FISCHERS 007 


Le journal paraît par trimestre ct forme 4 volume par an. 


PRIX DE L’ABONNEMENT (PAYABLE D'AVANCE ) : 


Pour Paris (par la poste ) (reçu franco). .. ..  f14fr. 


Pour les départements id. HEURES 
Pour l'étranger id. Aro is ES 
Pour les pays hors d'Europe id, DÉASAISS 2020 


S’adresser pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les com- 
munications scientifiques, à M. CROSSE, directeur du journal, rue 
Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les huit premiers 
volumes du journal, publiés sous la direction de MM. PETIT DE LA 
SAUSSAYE, FISCHER et BERNARDI. (Écrire franco.) 3 

Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- 
logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. 


a — "| 


PARIS. — IMP. DE M°° V° BOUCHARD-HUZARD , RUE DE L'ÉPERON , 5.—1867. 


EN VENTE AU BUREAU DU JOURNAL, 


RUE TRONCHET, 29, 


ET CHEZ F. SAVY, 


LIBRAIRE, RUE HAUTEFEUILLE, 24. 


DEUXIÈME ÉDITION. 


Un Mollusque bien maltraité, ou comment M. Victor Hugo 
comprend l'organisation du Poulpe, par H. CRosse. — Bro- 
chure in-8. Prix : 90 c. 


EN VENTE 


curz Tu. FISCHER, À CASSEL, Er oez HAAR et STEINERT, 
libraires, rue J4C0B, 9, A PARIS. 


L. Prerrrer. Novitates. I. 24° et 25° livraisons. 

Duxxer. Novitates. II. 10: livraison. 

Rozmer. G. Vénus. 5° et 6° livraisons. 

Malacozoologische Blâtter (journal malacologique alle- 
mand, publié sous la direction de M. le docteur L. PrEIFFER). 
Année 1866 : feuilles 4 à 9, planches 1 à &. 


TR ——— 


OUVRAGES NOUVEAUX. 


American Journal of Conchology, edited by G. W. TRryYoN 
junior, 625, Market Street, à Philadelphie. —Prix d'abonnement 
(en Amérique) : 10 dollars. — Livraisons 2, 3 et # complétant 
le volume de 1866. 

Proceedings of the zoclogical Society of London for 
the year 1865. — La troisième partie vient de paraitre. Ha- 
nover Square, 41, à Londres. 

Proceedings of the California Academy of natural 
sciences. San Francisco. 1866, vol. ITT, partie 3 (p. 177 à 272). 
Towne et Bacon, Excelsior printing office. 

Observations à propos du Mémoire de M. Juzes MARTIN inti- 
tulé Zone à Avicula contorta, ou étage rhœtien. — Etat 
de la question par M. LevazLois, inspecteur général des mines. 
Paris, 4865, chez EF. Savy, libraire, rue Hautefeuille, 24. 

Rapport sur les Progrès de la géologie et de la paléon- 
tologie en France pendant l’année 1865, fait au congrès des 
sociétés savantes par M. G. Correau. Caen, 1866, chez Hardel, 
libraire, rue Froide, 2. 

Note sur des couches à coquilles marines situées entre la troi- 
sième et la quatrième masse du gypse, à Argenteuil (Seine-et- 
Oise) ; par MM. A. Brocue et G. FABRE. Paris, 1866; extrait du 
Bulletin de la Sociélé géologique de France. 


> — > À CC: 


| 
; 


Table des Matières 


CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. 


Pages. 

Note sur un genre intermédiaire entre les Ascidiens 
et les Mollusques lamellibranches. . . . . . . . . CROSS ST does 401 
Sur le byssus du Pecten varius. :... ......:P. FISCHER. . . . . + « . . 107 
Note sur le Dreissena fluviatilis. , . . . . . . . . . JU MABILIE T4 ee eee de 108 

Quelques mots sur l’acclimatation des Dreissena en 
Frances ban) NES il te vies Né MPAPISCHERS SR, ie 110 
Note complémentaire sur l’Helix Celebensis. . . . . SOUVERBIE. . . . « . + + +. ait 

Catalogue des Mollusques testacés marins des côtes 
de l'Espagne et des îles Baléares. . . . . . . . . G-2HIDALGO Ne... 0 415 


Note complémentaire sur le Pisidium Watsoni et 

l'Helix Luseana, de Madère. . . . .. . . .. . . QC. DE PAIVA.. . .....: 176 
Description d'un genre nouveau et de plusieurs 

espèces provenant de la Nouvelle-Calédonie.. . . H. CROSS MASSE REA T 


Description d’un Kellia des mers d'Europe. .... P. FISCHER. . . . . . . .. 19% 
Descriptions d'espèces nouvelles... . . . . . . . . . HP CROSSE Mae te eee LOS 
Description d'espèces nouvelles de Cochinchine. . . . H. GROSSE. .. . . . . . . . 20% 
Diagnose d’une espèce nouvelle d'Hélix. . , . . . . . CRADALCO MEET en 2200 
Diagnoses Molluscorum novorum. . . . . MS a HR ICIROSSE hr ace pes LO 
NODNEE RTE a UE MATE Le epieis e . H. CROSSE. ,,5. » + : Eva 


Le journal paraît par trimestre et forme 4 volume par an. 


PRIX DE L’ABONNEMENT (PAYABLE D'AVANCE) : 


Pour Paris (par la poste) (reçu franco). . . . . 14 fr. 
Pour les départements id. se Blair LS 
Pour l'étranger id. AS Le He RS 
Pour les pays hors d'Europe id. Huotbastrt:.20 


S’adresser pour l’abonnement , payable d'avance, et pour les com- 
munications scientifiques, à M. CROSSE, directeur du journal, rue 
Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les huit premiers 
volumes du journal, publiés sous la direction de MM. PETIT DE LA 
SAuUSSAYE, FISCHER et BERNARDI. (Écrire franco.) 

Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- 
logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. 


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PARIS. — IMP. DE M"° V° BOUCHARD-HUZARD , RUE DE L'ÉPERON , 5.—1867. 


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EN VENTE CHEZ F. SAVY, 


LIBRAIRE, RUE HAUTEFEUILLE, 24. 


Un exemplaire en bon état de l'ouvrage suivant : 


Hôrxes. Die fossilen Mollusken des Tertiær-Beckens 
von Wien (Les Mollusques fossiles du bassin tertiaire de - 
Vienne). 1851-1865. 16 fascicules grand in-4 accompagnés de 
96 planches lithographiées sur papier de Chine. 


OUVRAGES NOUVEAUX. 


Monographie paléontologique et géologique de l'Étage 
portlandien des environs de Boulogne-sur-Mer, par P. 
DE LorioL et E. PELLAT.— 1 vol. in-4 de 200 pages avec 11 pl. 
lith. 1866, chez F. Savy, rue Hautefeuille, 24. 

Paleontologia malacologica dei terreni terziarii del dis- 
trétto di Messina per G. SEGUENZA. — Brachiopoda, er. 
in-4, 88 pages et 8 pl. lith. 1865.— Du même auteur : Intorno 
alla geologia di Rometta. Br. in-4, 12 pages et { coupe géo- 
logique. — Sulle importanti relazioni paleontologiche di talune 
rocce cretacee della Galabria con aleuni terreni di Si- 
cilia et dell’ Africa settentrionale. Br. in-4, 18 pages et 1 pl. 
lith. 1866, chez Savy, rue Hautefeuille, 24 

Smithsonian miscellaneous collections.— Land and 
frèsh-water shells of North America. 143, Part. 2, Pulmonata 
limnophila and thalassophila. By W. G. Binney. 1865, 
in-8, 161 pages.—144, Part. 3, Ampullaridæ,Valvatideæ, 
Viviparidæ, fresh-water Rissoiïidæ, Cyclophoridæ, 
Truncatellidæ, fresh-water Neritidæ, Helicinidæ. By 
W. G. Binnery. 1865, in-8, 120 pages. — 201, Researchs upon 
the Hydrobiinæ and allied forms. By D' WizziAM STIMPSON. 
1865, in-8, 59 pages. — Bibliography of North Ameri- 
can Conchology previous to the year. 1860. By W. G. Binx- 
NEY. — Part. 1, American authors. 1863, in-8, 650 pages. 
Part. 2, Foreign authors. 1864, in-8, 298 pages. — Was- 
hington : Smithsonian Institution. 

Mémoire sur les Pomatias du midi de la France, par A. DE 
Saint-Simon. Toulouse, 1867. Br. in-8, 16 pages. 

Remarks on: the - distribution of the inoperculated land 
shells, which inhabit the continent of America and the 
West Indies. By Taomas BLAND. 1866. Br. in-8, 46 pages et 
4 pl. lith. 

Remarks on the history of Dreissena polymorpha. By D° 
OTro À. L. MôrcH. 1867. Br. in-8, 3 pages. 

Sur les terrains tertiaires de la vallée supérieure de la 
Saône, par M. R. TournouEr. 1866. Br. in-8, 36 pages. k 

Catalogue systématique et descriptif des fossiles des terrains ter- 
tiaires qui se trouvent au musée fédéral de Zurich, par CHARLES 
Mayer.—Premier cahier. Mollusques. Familles des Chéno- 
pides, des Strombides et des Ficulides. Zurich, 1867, 
librairie Schabelitz. Br. in-8, 37 pages. 


EN VENTE CHEZ F. SAVY, 


LIBRAIRE, RUE HAUTEFEUILLE, 4, 


Un exemplaire en bon état dé l’ouvrage suivant : 


Hôrxes. Die fossilen Mollusken des Tertiær-Beckens 
von Wien (Les Mollusques fossiles du bassin tertiaire de 

_ Vienne). 1851-1865. 16 fascicules grand in-4 accompagnés de 
96 planches lithographiées sur papier de Chine. 


OUVRAGES NOUVEAUX. 


L. Preirrer. Novitates Conchologicæ. I. Coquilles 
Re : 26° livr., avec 3 planches chromolithogra- 
phiées. | 

E, Rômer. Monographie du g. Venus. T° livr., avec 3 plan- 

ches chromolithographiées. 
En vente chez Th. FiscHer, éditeur, à Cassel. 

Palæontology ofthe Upper Missouri. Invertebrates 

.by F. B. Meek and F. V. Hayden, M. D. — 1865, 
Washington. Publié par le Smithsonian Institution. Un volume 
in-4° de 135 pages d'impression, accompagné de 5 planches 

. lithographiées. ; 

Etudes paléontologiques sur les dépôts jurassiques du 
bassin du Rhône, par Eug. Dumortier. Deuxième par- 
tie: Lias inférieur. Paris, 1867, chez F. Savy, libraire. 
24, rue Hautefeuille. Un volume grand in-8° de 256 pages 
d'impression, accompagné de 50 planches lithographiées. Prix : 
30 francs. 

Malacologie terrestre et d’eau douce de la région 
intra-littorale de l'Aquitaine, par J. B. Gassies. Paris, 
1867, chez J. B. Baïllière et fils, rue Hautefeuille, 19, et chez 
F. Savy, rue Hautefeuille, 24. Brochure grand in-8& de 
_ pages d'impression, accompagnée d’une planche lithogra- 
phiée. 

Conspectus familiarum et Index Molluscorum terrestrium 
et aquarum dulcium insulæ Cubæ. Auct. Raph. 
Arango. La Havane, 1867. Brochure in-8° de 90 pages d’im- 
a Ge à Paris, chez Denné-Schmitz, libraire, 2, rue 

av. ri. 

Observations anatomiques sur quelques Pomatias du 
midi de la France, par A. de Saint-Simon. Toulouse, 

1867. Brochure in-8 de 16 pages d'impression. 

Zoologische Miscellen. — VII à X. Von Georg Ritter 
von Frauenfeld. Vienne, 1865-1866. 4 brochures in-8& de 

-, 16,34, 22 et 22 pages d'impression. 

Etude anatomique des Vulselles, par M. Léon Vaillant. — 
Brochure in-8° de 4 pages d'impression, extraite de la séance 
du 17 juin {865 de la Société philomathique de Paris. 

On Leaia Leidyi. Descriptions of fourteen new species of 
Melanidæ, etc. By Isaac Lea. Philadelphie, 1866. Bro- 
chure in-8 de 32 pages d'impression. 


Table des Matières 


CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. 


Anatomie des genres Xanthonyx et Hyalimax. . , .. 
Note sur le nouveau genre Xanthonyx et catalogue des 

espèces qu'il comprend. . . . . . . . . .. slt 
Observations sur le catalogue de M. Hidalgo. . , . . 


Mollusques.. . . .. AA PE TRE Mel devis 
Catalogue des Mollusques testatés marins des côtes de 
l'Espagne et des îles Baléares (suite)... . . . . . . 
Pre à uue observation de M. Morch sur le Valvata- 
CORAN SMS GTA AE SR A OH RU tas 
Observations sur quelques Mollusques de la Nouvelle- 


QAR rem pet 20 La nd srer 
Diagnose du nouveau genre méditerranéen Gyriscus. 
Description d’une espèce nouvelle des îles Chusan.. 
Description d'espèces nouvelles, . . . 21. CT NE eDte 
perpion d’une, éspèce nouvelle d’Helix de l’île de 

(SATA ARRETE Ans GA A pere 
Eclaircissements sur une question d’autériorité rela- 

tive à l’Helix Revélierei. 13.1. 4.1.1. 
Description d’un genre nouveau et de plusieurs es- 

pèces provenant de la Nouvelle-Calédonie. . . . . 
panne de deux espèces fossiles du genre Neri- 

VAE ONE ON ORNE PQ AUNET AS A 
Variétés. — Promenade malacologique à l'Exposition 

DHANÉTS OUEN NE A AT MA le Re 
Bibliographie. .. , . . . ., ae 
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Pour les départements id. 
Pour l'étranger id. 
Pour les pays hors d'Europe : id. 


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S’adresser pour l’abonnement, payable d'avance, ét pour les com- 
munications scientifiques, à M. CROSSE, directeur du journal, rue 
Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera aussi les huit premiers 
volumes du journal, publiés sous la direction de MM. PETIT DE LA 
SAUSSAYE, FISCHER et BERNARDI. (Écrire franco.) | 

ILest rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléonto- 
logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. 


PARIS. — IMP. DE M°* V° BOUCHARD-HUZARD , RUE DE L'ÉPERON, 5.—1867. 


Table des Matières 


CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON. 


Pages. 

Sur l'anatomie des Lyria. :... ...:: . . 1 P, FISCHER. ve ss + 349 
Catalogue des Mollusques testacés marins des côtes de 

l'Espagne et des îles Baléares (suite).. . . . . . . G. HIDALGO... . . . ... . : 351 
Note sur quelques espèces de Mollusques fluviatiles 

de l'Amérique du Nord. . 5... . .. . . .. WG IBINNEY. 02 ANT 497 
Description d'espèces inédites provenant de la Nou- 

velle-Galédonie.!, . Al .10.7. . Se DELLE He CHOSSEH NEO SE .! 433 

Description de trois nouvelles espèces de Cylindrella. L. PFEIFFER. . . . : . . « . 437 


Diagnoses de Coquilles nouvelles de l’île Maurice. . A. MORELET.. . . . . . . . 439 
Description de deux Hélices nouvelles d'Espagne et 


desAiles Baléares. 00 SPA NEe Pete SC AIDAN CO EE ane 410 
Description d’une Hélice nouvelle de Mayotte. . . . H. CROSSE. . . . : . . . . . 442 
Diagnoses Molluscorum novorum. . . . . . . CH ACROSS ICT Nes acte 444 
Note sur trois espèces fossiles de Toscane. . . . - . OZ SEMPER, (, 20 21L01)401e 449 
Variétés. — Promenade malacologique à l'Exposition 

universellé de 4867 (2e article).. . . . . . . . . . HS CROSSE ii SRE 453 
Bibhoéraphiennt PEUT EU, SLORNBECUAR TS H. CRhOSSE et P.FISCHER.. . 455 
Nouvelles ne D SRE Ou AO ee Qt À à HQCROSSEN LD LISE TOC: 467 
Errata. dau sére See annee Re elfe Lee cha ee CRM RE EL 468 
Liste des. auteurs qui ont concouru à la rédaction du vol. XV. . ,. Mo 469 
Liste des abonnés nouveaux. , . . . . . « . . . 5 0 RATE ET RENTE 469 
Table des. matières. . . . . . . . AE UE e SR NE TE OSLEURE SRSLMATEIUE À 410 


Le journal paraît par trimestre et forme f volume par an. 


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Pour Paris (par la poste) {reçu franco). . .-. . 14 fr. 
Pour les départements id. sul rofe 
Pour l'étranger id. Sas rene  lR 
Pour les pays hors d'Europe id. Pat et EAU 


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S’adresser pour l’abonnement, payable d'avance, et pour les com- 
munications scientifiques, à M. CRosse, directeur du journal, rue 
Tronchet, 25, à Paris, chez qui on trouvera’ aussi les huit premiers 
volumes du journal, publiés sous la direction de MM. PETIT DE LA 
SAUSSAYE, FISCHER et BERNARDI. (Écrire franco.) 

Il est rendu compte des ouyrages de Conchyliologie et de Paléonto- 
logie dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. 


PARIS. — IMP. DE M"° V° BOUCHARD-HUZARD , RUE DE L'ÉPERON , 5.— 1867. 


OUVRAGES NOUVEAUX. 


British Conchology. By John Gwyn Jeffreys, F. R.S. 
etc. — Volume IV. Marine Shells, in continuation of the 
Gastropoda as far as the Bulla family. — Londres, 1867, 
chez John Van Voorst, libraire, Paternoster row. — In-8° de 
486 pages d'impression, avec 8 planches noires et une colo- 
née APRES IT pr 


Giornale di scienze naturali ed economiche, pubblicalo 
per cura del Consiglio di perfezionamento annesso al R. Isti- 
tuto tecnico di Palermo. — Vol. II. Anno 1866. — 
Fasc. 11, ITE, IV. — In-4 de 354 pages d'impression, avec 
17 planches noires et coloriées. Palerme, 1867. Prix : 42 fr. 


Pelle Conchiglie räccolte nelle breccie e nelle caverne ossifere 
délla Liguria occidentale, par A. Issel. — Turin, 1867, 
in-4° de 14 pages d'impression. 

Descriptions of Thirty-two New Species of Marine Shells, from 
the Coast of New South Wales, By George French 
Angas. In-8° de 8 pages d'impression, avec une planche colo- 
riée (tirage à part des Proceedings of the zoological 
Society of London, 1867. 


A List of Species of Marine Mollusca foundin Port-Jackson 
Harbour, New South Wales, and on the adjacent Coasts, 
with notes on their habits, etc. By George French Angas. 
In-8 de 50 pages d'impression (tirage à part des Procee- 
dings of the zoological Society of London, 1867). 


Catalogue of Marine Mollusks collecied in the Bahama 
Islands in November 1866, By Henry J. Krebs. In-8 
de 5 pages d'impression (tirage à part des Annals of 
the Lyceum of natural History of New-York, 
Avril 1867). 


Les fonds de la mer, par MM. Berchon, de Folin et 
Périer. Pauillac, 1867. — 1° livraison, comprenant 16 pages 
d'impression et deux planches noires. 


Observations sur quelques points de l’histoire naturelle des 
Céphalopodes par P. Fischer. Brochure grand in-8 de 
13 pages d'impression (tirage à part des Annales d'histoire 
naturelle, 1867). dl ait 1 oo 


Essai sur la faune malacologique de Belgique, où Cala- 
logue des Mollusques qui se trouvent dans çe pays, par F'. de 
Malzine. — Bruxelles, 1867. Brochure in-8° de 99 pages 
d'impression, accompagnée de 3 planches coloriées. 


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